Domen Skofic enchaîne les 200 mouvements de « Chilam Balam » un 9a+/b légendaire !
Le grimpeur slovène Domen Škofic a réalisé l’une des voies les plus dures de sa carrière en répétant « Chilam Balam », une voie monumentale, qui a marqué l’Histoire de l’escalade.
Domen Škofic vient de rayer une nouvelle ligne dans son carnet de croix en réussissant « Chilam Balam », une gigantesque voie de 82 mètres située à Villanueva del Rosario, en Espagne. Libérée par Bernabé Fernandez en 2003, cette voie de plus de 200 mouvements avait suscité une polémique mondiale ; au moment de sa première ascension, Fernandez avait proposé la cotation de 9b+, ce qui en faisait la première voie de ce niveau à l’époque. En 2011, Adam Ondra a signé la première répétition et a réévaluer la voie à à « un petit 9b », avant que la difficulté soit finalement établie entre 9a+ et 9b, en raison des nombreuses méthodes et repos découverts au fil des tentatives.
Pour Škofic, cette ascension est bien plus qu’une question de difficulté ou de chiffre. « C’est probablement la voie la plus dure que j’ai réalisée jusqu’à présent, mais pour moi, elle ne nécessite même pas de cotation. Elle est légendaire », confie-t-il.
La longueur extrême de « Chilam Balam » impose une lutte constante, tant physique que mental. La voie consiste à enchaîner trois sections (un 8c+, un 8b+/c et un 8c), chacune étant séparée par un repos complet. La première partie est principalement sur colonnettes et stalactites, la seconde est très physique, sur des trous et des concrétions de toutes tailles, enfin, la dernière partie remonte un mur gris quasi vertical sur petites prises, avec un pas dur et aléatoire sous le relais, estimé à 7B+ bloc. « Rien n’est garanti avant la toute fin », ajoute Škofic à propos de ce pas de dalle final.
Depuis longtemps, le Slovène de 30 ans rêvait de se mesurer à cette ligne garantuesque. Le mois dernier, il s’est lancé dans l’aventure, découvrant chaque mouvement avec passion, bien que l’ascension ait été loin d’être facile. « J’aime à croire que je suis fait pour cette voie ; j’ai apprécié chaque instant, mais le chemin vers la réussite a été très exigeant, » raconte-t-il.
Domen Škofic, vainqueur de la Coupe du Monde de difficulté en 2016, a mis fin à sa carrière de compétiteur pour se consacrer à des projets ambitieux sur le rocher et à son Climbing Ranch, une salle d’escalade près de Ljubljana, en Slovénie. Aujourd’hui, il compte plus de 25 voies dans le 9a et plus.
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