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Dans l’oeil de l’ouvreur : Pierre Broyer, ouvreur à Meiringen, revient sur cette compétition

Cette édition 2022 de la Coupe du Monde de Meiringen nous a réservé son lot de surprises. Comme chaque année, les blocs étaient minutieusement tracés et des mouvements inédits étaient proposés aux grimpeurs.

Pierre Broyer était l’un des six ouvreurs présents sur la Coupe du Monde de Meiringen. Six mois à peine après avoir découvert l’escalade, ce jeune grimpeur Parisien prenait une visseuse en main et ouvrait son premier bloc. Aujourd’hui âgé de 28 ans, il a déjà ouvert sur de nombreuses compétitions internationales, dont les Championnats d’Europe, ou les Championnats du Monde et intervient régulièrement aux côtés de plusieurs fédérations nationales.

Comme l’an dernier, il faisait partie de l’équipe d’ouvreurs, chargée de tracer les blocs pour la première compétition de la saison à Meiringen.

Pierre revient pour nous sur cette édition 2022.


« Sur cette étape nous étions six ouvreurs : le Japonais Gen Hirasima, l’Américain Garrett Mc Gregor, l’Espagnol Sergio Verdasco, le Suisse Manuel Hassler et le Français Laurent Laporte qui était notre chef ouvreur.

Le premier soir nous avons fait le tour des idées les plus folles des uns et des autres, pour proposer un show digne de cette compétition. Car Meiringen est une étape spéciale pour plusieurs raisons : le choix des prises, la qualité du mur et de l’organisation, et le fait que c’était encore une fois la première étape de la saison. Les idées que nous avons eues le premier soir ont guidé notre ouverture, de la qualification aux finales. Avec toutes les innovations proposées les années passées, c’était un véritable challenge de rester frais sur cet événement.

Par ailleurs le niveau des athlètes évolue beaucoup et nous avons quelques surprises entre la nouvelle génération et celles et ceux qui ont beaucoup progressé depuis l’année passée !

Concernant les mouvements ce n’étaient pas les idées qui manquaient mais bien le temps et parfois l’énergie de toutes les ouvrir !

Nous avons eu une finale homme un peu spéciale, on a volontairement laissé des portes ouvertes dans les méthodes pour permettre aux grimpeurs de s’adapter. Aujourd’hui, avec le niveau des athlètes et leur intelligence, il devient de plus en plus dur de proposer des idées originales et d’imposer des mouvements, sans risquer de ne voir personne en haut !

Ouvrir sur cette étape ça a été un vrai plaisir et une expérience vraiment intense pour moi. Avec une équipe aussi motivée, nous avons mis beaucoup d’énergie dans l’événement, en travaillant 10 à 12 heures par jour. J’ai beaucoup appris au contact des personnalités de cette équipe, qui comptent parmi les meilleurs dans leurs domaines.

J’adore ouvrir pour le plus haut niveau, alors j’essaye de me concentrer sur ce que je sais faire et saisir les opportunités. Actuellement c’est très difficile d’intégrer l’équipe d’ouvreurs IFSC, mais cela ne m’empêche pas de satisfaire mes lubies d’ouvreurs et rencontrer les plus forts athlètes. Pourvu que ça dure ! »


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