C’est fait !! Hugo Parmentier coche son premier 9a+ avec « La moustache qui fache »
On le pressentait… Suite à sa dernière belle performance il y a quelques semaines avec « Conde de choc », 9a à Entraygues, Hugo nous avait confié qu’il était sur un autre gros projet… « La moustache qui fache », une ligne voisine à la précédente, mais un cran au dessus en terme de difficulté, 9a+. Cette ligne, aux multiples pas de bloc, n’est franchement pas donnée, et pour preuve elle n’avait connu que deux ascensions jusqu’à présent: Enzo Oddo qui l’avait libérée en 2011 puis l’Italien Stefano Ghisolfi en 2014.
Et bien Hugo ajoute désormais son nom à cette courte liste, puisque son projet de l’été vient de tomber sous ses multiples assauts, et il revient en exclusivité pour nous sur les dessous de cette performance qui n’est autre que son premier 9a+.
« La Moustache qui fâche » c’est la voisine de « San kukai » le 8c+ classique et majeur de la falaise. La voie se décompose d’une approche facile jusqu’à un bac puis une remontée d’inversé sévère qui marque le crux (7c/8a bloc?). Après il y a 10 mouvs durs à la suite, c’est très intense et dur de respirer. Finalement l’effort est très résistant et quand tu arrives dans la dernière partie de voie en 7b+ ce n’est pas tant fini. J’ai passé 12 jours dans le Briançonnais et grimpé 6 jours dans la voie. La semaine dernière les conditions étaient pourries, malgré l’altitude la canicule rendait le spot glauque. Mais ça m’a bien entraîné pour finalement l’enchaîner quand il a fait plus frais. Je suis heureux d’avoir clippé la chaîne d’une voie qui me tenait à coeur. C’est la première fois que je vis ce processus de travail. C’était du bon temps de travailler cette voie, grâce à des copains de très bonne compagnie et à un week-end « pré enchaînement » riche en sensations: remerciement spécial à mon compagnon de cordée de toujours Martin qui m’a offert une magnifique expérience à Scialouze pour une grande voie en altitude.
C’était l’objectif de l’été. Et un rêve depuis petit de grimper une voie de ce niveau. Maintenant il va falloir trouver un nouveau fil conducteur à cette fin d’été.
Vous l’aurez compris, Hugo entre définitivement dans le cercle des très forts falaisistes français, et on risque, sans trop s’avancer, d’en entendre parler encore un moment…