Caroline Ciavaldini réalise la troisième ascension féminine de « Greenspit » 8b/+ trad
Ce dimanche 3 novembre, Caroline Ciavaldini a signé la troisième ascension féminine de « Greenspit » 8b/+, une voie de trad emblématique située dans la mythique vallée de l’Orco, en Italie. Un accomplissement qui intervient après des mois d’entraînement intensif pour maîtriser l’art de l’escalade en fissure !
Déterminée à peaufiner sa techniques en fissure, Caroline a consacré une bonne partie de son année à s’entraîner pour cette voie exigeante. Afin de concilier ses obligations familiales avec sa passion, elle a fabriqué sa propre « machine à fissures » à la maison, lui permettant de travailler sa technique tout en s’occupant de ses enfants.
Elle a également passé du temps dans la célèbre cave d’entraînement de Tom Randall au Royaume-Uni, surnommé « Wide Boy » et connu pour sa maîtrise des fissures, où elle a pu affiner ses compétences en la matière.
Mais malgré toute sa volonté, son chemin vers le sommet de cette voie n’a pas été sans obstacles… En mai dernier, lors d’une première tentative, Caroline s’était blessée aux ischio-jambiers, l’obligeant à interrompre son projet pendant plusieurs mois. Elle a repris ses essais à l’automne, plus déterminée que jamais ! « C’était presque comme repartir de rien, car j’avais oublié la plupart de mes méthodes », confie Caroline, qui décrit le processus comme un véritable retour à zéro.
Finalement, après quelques séances supplémentaires, Caroline atteindra finalement le sommet de « Greenspit » au terme d’un combat aussi physique que mental. Son récit de l’ascension révèle l’intensité de l’expérience et les émotions qui l’ont traversée ; mal préparée lors de son échauffement, elle se sentait sous pression et hésitante quant à ses chances de réussite. Cependant, lors de son premier essai de la journée, elle a atteint une nouvelle verticale limite, ce qui lui a donné de l’élan pour un deuxième essai. Elle explique : « C’est ma première vraie voie de ce type et c’était tellement agréable de me sentir à nouveau presque comme une débutante ».
Lors de ce deuxième essai, Caroline a su appliquer des techniques de visualisation sur lesquelles elle avait travaillé, se concentrant uniquement sur chaque mouvement sans penser au succès final.
« J’ai réussi à faire le vide dans mon esprit… J’ai laissé mon corps faire ce qu’il savait faire. Il ne me restait plus que quelques mouvements à faire et je ne voulais pas les gâcher. Je commençais à ressentir une certaine pression. J’avais fait le choix de me protéger avec un seul friend pour cette dernière section, que j’avais placé de façon un peu précipitée. Des images de ce point s’arrachant et de moi tombant par terre devant mes enfants m’ont momentanément traversé l’esprit. Mais j’ai réussi à faire abstraction de tout cela et à faire les derniers mouvements. J’ai réussi ! ».
Cette nouvelle voie qui s’inscrit dans son carnet de croix est le fruit d’un parcours marqué par la détermination et le soutien de sa famille. Voir James Pearson, son mari, et leurs enfants l’encourager tout au long de cette aventure a rendu l’expérience encore plus spéciale pour Caroline. « Tout ce voyage fut assez incroyable », conclut-elle.
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