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Author Archives: Charles Loury

Un voyage en vélo hors du commun pour découvrir les falaises d’Europe…

01 Août

Voici l’histoire d’un jeune couple et de leur petite fille de 1 an à la découverte des falaises d’Europe…

Clément est touche à tout. À la fois communicateur scientifique, ouvreur de voies d’escalade, grimpeur extrême, webmaster, photographe et musicien, il n’a pas le temps de s’ennuyer.

Isis est blogueuse sur Diabétique et joyeuse. Passionnée par la nutrition végétale et la santé des êtres humains, animaux, plantes, écosystèmes et sociétés, elle s’intéresse également aux arts, à l’agriculture biologique, à la résilience, au transport actif, et à tout ce qui rend joyeux.

Yaëlle est une petite fille de quelques mois qui se remet d’une opération majeure au cœur à la naissance. Tranquille et souriante, elle adore se promener dans les bois, découvrir la vie et rencontrer plein de belles personnes inspirantes.

Ce que vous pourrez trouver sur leur blog…:

« Pas de grosses croix, mais des réflexions sur la grimpe et notre point de vue sur les sites où nous nous arrêtons! Mais aussi, notre vision du voyage, nos étapes, des tranches de vies, des astuces et j’en passe!« 

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Dernières croix dans le Briançonnais avec Kevin Arc et Salomé Romain

31 Juil

Comme chaque année après le mondial de l’escalade à Briançon, de nombreux grimpeurs restent dans le coin pour profiter des différents spots du Briançonnais qui valent le détour. 

On commence avec Kevin Arc qui  était du côté d’Entraygues et qui coche « Condé de choc », 9a. Ouverte par Tony Lamiche en 2006, il s’agit d’une des belles lignes du secteur à ne pas manquer. Si vous n’aimez pas les arquées, abstenez vous! Ci dessous, une petite vidéo de Kevin dans la première partie de la voie… 

Ensuite, la grosse sensation nous vient de la locale de la région, Salomé Romain, qui semble visiblement très en forme en ce moment. Après une finale sur la coupe du monde de Villars et de bonnes sensations sur l’étape de Briançon, elle nous avouait lors d’une interview ne jamais avoir été aussi forte. 

Et preuve en est, puisqu’elle vient de réaliser un nouveau 8c sur la falaise de Rue des masques, et au premier essai s’il vous plait… Voici son commentaire:

« Et bien c’est une voie qui m’attire depuis un bon moment et hier je suis allée voir les mouvs et trouver les meilleures méthodes possibles, ensuite j’ai mis un essai et ça a fait direct. Je me suis bien battue mais j’ai pas mal joué sur la gestion de voie. C’était un effort long avec beaucoup de mouvements, une connexion de pleins de voies qui s’appelle « Grande Margalef ». Je pense que la voie me convenait bien et je l’ai sentie dès la montée de repérage des mouvements.« 

Pour ceux qui ne l’ont pas vu passer, découvrez son interview ci-dessous juste après la coupe du monde de Briançon!

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Un 9a de 65m pour préparer un potentiel 9c by Adam Ondra

30 Juil

Après avoir enquillé un paquet de voies dures en Suisse et en Allemagne, le tchèque Adam Ondra est de retour à Flatanger. L’objectif? Bosser son gros projet qui pourrait bien être un futur 9c… 

Et histoire de se mettre en jambe, il vient d’enchaîner « Valhalla ». Un 9a monstrueux de 65m qui n’avait pas encore été réalisé jusqu’à présent… 

On vous tient au courant si Adam parvient à marquer une nouvelle fois l’histoire de l’escalade… 

  • Crédit photo: Tendon/O. Simko
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Mathilde Becerra: Trouver sa voie en compétition

26 Juil

La championne de France en titre, Mathilde Becerra, vient de sortir un nouvel article intitulé « Trouver sa voie en compétition ». En voici un extrait:

« L’escalade, que ce soit en extérieur ou en salle, pour le plaisir ou en compétition, réside dans le but ultime d’atteindre le sommet. Selon moi, être un compétiteur satisfait le besoin de se surpasser, se mesurer aux autres voire même de susciter une forme d’admiration liée à la performance. Que ce soit pour elle-même ou pour ses proches, le grimpeur a besoin de prouver sa capacité à relever des défis. Cependant la compétition peut être à double tranchant : elle peut être tout aussi ingrate que valorisante. Le tout étant de savoir l’apprivoiser, mais comment ? »

La suite de l’article à lire ici

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Le calendrier national prévisionnel est en ligne!

26 Juil

Voici la mise à jour du calendrier national de la saison prochaine avec les lieux des étapes de coupe de France et des différents championnats de France.

Calendrier 2016-2017

Les championnats de France de vitesse ont été déplacés sur le premier week-end d’avril.

Le championnat de France handi-escalade se déroulera à Massy, la date devrait être connue dans les prochaines semaines.

Enfin le département compétition lance un nouvel appel à candidature pour l’organisation du championnat de France de bloc jeunes ! N’hésitez pas à nous contacter (competitions@ffme.fr)

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« Monkey Wedding », nouveau 8C bloc dans la poche pour Nalle Hukkataival

26 Juil

 

La destination phare du moment pour les bloqueurs, c’est Rockland en Afrique du sud. Et le finlandais Nalle Hukkataival ne déroge pas à la règle… Il finit d’ailleurs son trip par la réalisation d’un projet de longue date pour lui en enchainant « Monkey Wedding », 8C. Il s’agit de la 8ème réalisation de ce bloc ouvert par Fred Nicole. 

Source: Facebook de Nalle. 

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L’entraînement dans la peau – Chapitre 2 : Coup de barre (d’or) ?

25 Juil

Thomas Ferry, préparateur physique en escalade, se lance dans une web série où il nous racontera sa vie de coach, les hauts et les bas, le tout saupoudré d’une grande passion. Voici le 2ème chapitre ci-dessous. Et pour ceux qui auraient raté le chapitre 1, c’est ici!  Bonne lecture!

L’impuissance devrait nous faire accepter plus facilement. En théorie. Voilà ce qu’on apprend aux sportifs, à se dégager des pensées chronophages et épuisantes. Pourquoi perdre du temps et de l’énergie en essayant de contrôler l’incontrôlable, ces éléments et événements qui ne dépendent pas de soi ? Seulement voilà, à chaque compétition importante, je ne cesse de regarder mon portable, j’essaie d’obtenir les informations rapidement, sur Internet ou via des informateurs, mon cœur s’emballe. Parfois même, je perds l’appétit, je me sens fatigué. En fait, c’est ce qu’on appelle le stress. Parce qu’évidemment, d’une part je ne me déplace pas souvent en compétition, et d’autre part je n’ai aucun moyen d’action sur ce qui se passe ou ce qui va se passer. Stress, vraiment ? A force d’y réfléchir et de vivre ces moments, de les ressentir, on finit par se dire qu’il s’agit plus exactement d’un mélange entre peur, excitation et impatience. Dans ce cocktail, quelle serait la part de peur ? Peur de la contre-performance, peur que le sportif soit malchanceux, peur de s’être trompé ? Et puis excitation, voir enfin des mois de planification s’éveiller, tenter d’imaginer le plaisir que prend le sportif. Impatience, car on veut savoir, vite, bien. La peur ne représente finalement pas grand-chose. Au début on la pointe du doigt, à cause d’elle on croit se sentir moins bien, on est « ailleurs », on tremblote un peu. Instinctivement, on compare ses sensations à celles de nos expériences négatives. Mais c’est une feinte de notre cerveau ! Ces sensations n’ont en réalité rien de négatif, il faut les accepter pleinement et les associer à des mots plus justes. Il s’agit d’un état un peu anormal, qu’il faut apprendre à contrôler.

Alors, ce week-end du 4 et 5 juin 2016, je suis dans cet état. Excité. Impatient. Les championnats de France de difficulté donnent rendez-vous aux meilleurs français, avec des enjeux à la clé : un titre bien sûr, et une qualification en équipe de France pour les premières étapes de coupe du monde. A distance (comme si souvent), tous mes regards pointent vers Mathilde. Objectivement, devenir championne de France ne changera rien aux sélections, et suite aux résultats de l’an passé elle est déjà assurée de participer aux premiers rendez-vous mondiaux. Donc on appelle ça une compétition sans véritable enjeu, une mise en jambe avant la saison internationale, et une première vraie confrontation en situation. Des qualifications qui se passent très bien, une demi-finale relevée avec une pointe d’hypoglycémie juste avant de passer, et une finale de rêve. Mathilde devient championne de France. Surprise, émue, souriante, fière, un excellent week-end qui restera évidemment gravé ailleurs que sur une médaille dorée.

13559176_366958563428363_9095074296591758667_oSeulement voilà, le titre ne fait que masquer brillamment ce qui se passe en coulisse depuis quelques jours, quelques semaines, quelques mois, quelques années (3 exactement). Voici ce qui s’est passé exactement avant la compétition, un échange de sms (ce qui nous arrive souvent) :

Jeudi 2 juin

Mathilde : « Hello, bon aujourd’hui c’est pas bien mieux…dès que je prends une arquée, ou du moins pas un bac, je suis daubée et en plus je n’ai pas d’énergie »

A ce moment précis, elle sait aussi bien que moi que la compétition a lieu le surlendemain. Si on remonte même 2 jours auparavant, les sensations étaient identiques. Alors que puis-je répondre ? Dois-je l’appeler ? A ce moment précis donc, Mathilde est loin d’imaginer ce que j’ai dans un coin de ma tête.

Ma réponse : « Hello, bah tu as encore pas mal de récup et ça a la mérite d’avoir fait circuler le sang ! En tout cas ces infos sont intéressantes »

Mathilde : « Oui j’imagine. Honnêtement je pense que ce serait bien que tu me vois grimper en diff avant que la saison commence. En juin quand je rentre, ça me rassurerait »

En réponse à ce message, je fais référence à trois points importants :

1) Lui rappeler que les France ne sont pas un test physique et que dans tous les cas on avance.

2) Lui remémorer une coupe du monde où elle est parvenue en finale malgré des sensations très mauvaises (et dont j’assume une très large responsabilité).

3) Comme les France sont « sans enjeu », je lui confirme que ce qu’elle ressent est très bien pour la suite, et qu’on en reparlera.

Trois objectifs donc : écarter les doutes physiques, rappeler une expérience positive avec des sensations encore bien pires, et lui suggérer que ces sensations vont forcément amener à une « surcompensation » et qu’il ne reste plus qu’à attendre.

Mathilde : « Oui ça c’est vrai ! C’est juste que ça me fait suer, j’aimerais bien pour une fois arriver aux France en vraie forme »

Je soulève deux éléments essentiels pour la suite :

1) Finalement, les France qui n’étaient pas un objectif semblent le devenir subitement !

2) Ma suggestion sur la récupération restante n’est pas passée.

J’insiste donc : « qui a dit que tu ne serais pas en forme ? Aha. »

Mathilde : « C’est vrai, mais je commence à me connaître »

En préparation mentale, ça clignote fortement, et ça fait référence à un grand classique.

Ma réponse : « = croyance limitante ?! »

Mathilde : « Je ne perds pas espoir ceci dit !! ».

Ma réponse : « En tout cas j’ai hâte  »

Et puis, enfin, une réponse importante à mes yeux, une minute plus tard :

« Croyance limitante fort possible !! ».

Les sms ont toujours merveilleusement bien fonctionné avec Mathilde, à la fois faciles et pratiques, surtout dans un suivi majoritairement à distance. Plus j’évolue dans mon métier, plus j’attache de l’importance au choix des mots. Les sms me permettent donc de prendre le temps nécessaire pour répondre.

Alors, c’est quoi cette histoire de croyance limitante ? Ce sont des pensées que nous considérons comme vraies, et qui déterminent nos comportements et attentes. Evidemment, elles filtrent la réalité, et c’est notamment le rôle d’un préparateur mental de les identifier (d’où viennent-elles ?), de se poser la question de leur crédibilité, et de les détruire et / ou reconstruire. Comme nous avons déjà abordé le sujet dans le passé, une simple référence à cette thématique a permis à Mathilde de ne plus lui accorder de crédit.

Que peut-il se passer dans la tête d’un sportif quand la forme n’est pas au rendez-vous, l’avant-veille d’une compétition qui tout à coup prend de l’importance ? Que peut-il se passer dans la tête d’un entraîneur quand un sportif ressent cela si près d’une échéance ?

13413164_362262027231350_4146638363729760199_nSamedi 4 juin

Mathilde : « retour de forme !! »

La suite, on la connaît : un titre de championne de France qui arrive un peu à l’improviste. Sauf que bien évidemment, dans un coin de sa tête, cette compétition n’était pas si mineure que cela. Et dans la mienne, elle était secrètement extrêmement importante. Mensonge ? Non-dit ? Cela nous regarde ! Il ne s’agit donc pas d’un « hold up ». Depuis que je connais Mathilde, ses yeux brillent lorsqu’elle évoque son titre de championne de France gagné en junior. Bien sûr, on ne peut jamais prévoir une place précise, mais on peut tout faire pour monter sur la plus haute marche du podium ; indirectement. Nous y reviendrons largement dans d’autres chapitres. Des classements en coupe du monde, des finales, des sélections, c’est bien. Des victoires sur des coupes de France, sur des opens, c’est aussi très bien. Sauf que là, il s’agit d’un vrai titre. Un titre que j’envisage de préparer (sans compromettre la suite de la saison, c’est une étape) depuis cette année, et qui arrive au bon moment. Une première place chez les seniors. Une performance qui marque définitivement le passage « chez les grands ». Mentalement, cette victoire est importante, car c’est la première, et elle nous unit aussi d’une certaine manière.

J’imagine que certains d’entre vous se posent des questions étranges. Peut-on prévoir un retour du niveau de forme (en l’occurrence une explosion dans ce cas) en si peu de temps ? Quel a été l’impact des mots ? Comment Mathilde a pu accepter le fait de retrouver sa meilleure grimpe si rapidement ? Voilà tout l’enjeu des prochains chapitres : mental, physique, technique, tout y passera.

Entre le 4 et le 6 juin, jusqu’à la dernière prise, de nombreuses suggestions sont passées, plus ou moins directement. Depuis notre naissance, nous sommes bombardés d’informations, et donc de suggestions, que nous intégrons ou pas, inconsciemment ou non. Ne prenons pas de raccourcis inutiles, ce ne sont pas les mots qui l’ont fait gagner. Ce n’est pas non plus le physique ou la technique. C’est un tout. Ce genre de tout qui fait qu’on ne pourra jamais dire à quelqu’un que pour être fort en rési, en gainage, en tenue de prise, il faut faire tel ou tel exercice, et que ça fonctionnera comme une loi mathématique. Lorsqu’on voit donc des grimpeurs de haut niveau donner des conseils sur une vidéo, que se passe-t-il vraiment dans notre tête ? Quel message retenons-nous ? Quelles suggestions allons-nous stocker, et de quelles manières, associées à quoi ? Mathilde, ce jour-là, a pleinement accepté de grimper, comme elle sait le faire de plus en plus souvent, avec le physique du moment. Du moment, oui. Parce que les jours précédents, c’était une toute autre histoire !

Ce deuxième chapitre fait déjà tomber une idée reçue sur l’entraînement, j’entends trop souvent des phrases du genre « en ce moment je ne suis pas en forme », ou « je suis trop fatigué par l’entraînement, c’est normal si je ne suis pas au top ». Quelles merveilleuses suggestions ! Alors d’un côté, une grimpeuse qui accepte, et de l’autre un entraîneur convaincu depuis le début que le niveau de forme remonterait durant le week-end. D’ailleurs, mes derniers mots avant la finale, au téléphone : « Tu sais, j’étais serein. Normalement, d’un point de vue énergétique, ton niveau a commencé à remonter hier (le premier jour des qualifications). Tu devrais être au top dimanche, ou lundi ». Mathilde a fait son choix : pas dimanche matin, pas lundi matin. Dimanche après-midi. Pour la finale…

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La salle d’escalade Hueco recrute un chef ouvreur!

25 Juil

A la pointe sur les évolutions dans les salles d’escalade, Hueco (Strasbourg/Eckbolsheim) ouvre un poste permanent de Chef-ouvreur / Head routesetter

  • Horaire hebdo de 24h en activité de Chef-ouvreur.
  • Possibilité d’adapter le poste à 35h/semaine selon profil complémentaire du candidat (activités d’encadrement, entrainement, accueil, maintenance).
  • Travail principalement en matinée du lundi au vendredi.
  • CDI avec période d’essai.

Toutes les infos ici

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La team Slovène Janja Garnbret et Domen Skofic enflamment Briançon

23 Juil

Les finales féminines viennent de se terminer à Briançon, et quelles finales!  Une voie superbement tracée par les ouvreurs, avec pas mal de mouvements dynamiques histoire de faire le spectacle! Et ce n’est pas la pluie qui aura entaché le show, l’organisation s’est démenée pour que cette première finale ait lieu, et le public de Briançon aura juste été énorme sous une pluie battante…

IMG_1334Mais revenons en au côté sportif… Nos 2 françaises sont les premières à s’élancer, et elles chutent toutes les 2 à la sortie du toit, avec une prise de plus à l’avantage d’Hélène Janicot qui termine donc 5ème, devant Mathilde Becerra 6ème. Et il faudra attendre l’autrichienne Magdalena Rock, qui revient en forme cette année, pour voir ce crux de sortie de toit passer… Elle enchaînera les mouvements et se rapprochera sérieusement du sommet pour terminer 3ème! Sa compatriote, Jessica Pilz réalisera la même prestation, mais gagne une place grâce au rétro-classement et termine donc avec la médaille d’argent. Pour la première place, pas de surprise, la mutante slovène du moment, Janja Garnbret met tout le monde d’accord. Des méthodes parfois farfelues, mais qu’importe, elle avale les mouvements, les uns derrière les autres avec une résistance incroyable. Elle topera la voie mais sans la valider suite à un dépassement de quelques secondes du temps réglementaire. Peu importe, la première place est largement acquise. 2 surprises sur ces finales, avec 2 grimpeuses qui nous avaient habitué aux podiums lors des précédentes étapes: Kim Jaïn tout d’abord qui se fait piéger dans la dernière partie de voie, mais qui repart tout de même avec une jolie 4ème place, et Anak Verhoeven qui chute en tout début de voie sur un jeté-ramené qu’elle n’aura pas maîtrisé, elle terminera 8ème de ces finales…

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On passe à la finale masculine, avec la pluie qui a cessé pour le bonheur de tous. Après une pause histoire de laisser aux ouvreurs de sécher le mur qui avait un peu pris l’humidité, les premiers grimpeurs s’élancent dans la voie, et à l’instar de la voie féminine, quel spectacle! Des mouvs spectaculaires en veux-tu en voila, un nez de Pinocchio énorme en sortie de toit, bref, un gros gros bravo aux ouvreurs, c’est ce qu’on aime à Briançon!!

IMG_1515Côté sportif, grosse surprise de Jakob Schubert, pourtant en forme cette année, qui nippera dans le premier tiers de la voie et qui termine donc dernier de la finale. Gautier Supper sera le premier à atteindre ce nez de pinocchio, et il réussira parfaitement à le maîtriser avec un beau rétablissement en prime… Il chutera quelques mouvements au dessus, ce qui ne lui permettra pas de monter sur le podium cette année. La sensation nous vient de Romain Desgranges qui renoue avec une grimpe propre, maîtrisée, et surtout sans erreur: résultat une superbe médaille d’argent, à un cheveu de la plus haute marche du podium. Juste devant, c’est l’énorme Slovène Domen Skofic qui remporte la compétition, après une grosse frayeur dans le début de voie où il devra user de tout son gainage pour maîtriser une zipette. Enfin, c’est le canadien Sean McColl qui complétera le podium. 

En résumé, Briançon reste une fois de plus LA valeur sure en terme de spectacle, juste magnifique… On reviendra, c’est sur! Et un grand merci à tous les bénévoles qui oeuvrent dans l’ombre pour nous proposer des événements de cet envergure, BRAVO!

Capture d’écran 2016-07-23 à 23.20.03

 

Dès demain, retrouvez toutes les photos de cette coupe du monde 2016… restez connectés! 

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4 français en finale pour la coupe du monde de Briançon !!

22 Juil

Les 1/2 finales viennent de s’achever, et quel spectacle! De superbes voies ont ravi un public en très grand nombre. Côté français, Romain Desgranges (3ème) et Gautier Supper (5ème) feront une belle prestation, et gagnent leur billet pour les grandes finales de demain soir. Petite déception pour notre Titom national (Thomas Joannes), qui réalisait son premier podium la semaine dernière et qui termine à la 15ème place. 

Sur le devant de la scène, on retrouve le slovène en forme du moment, Domen Skofic, qui est à deux doigts de pulvériser la voie, et avec classe s’il vous plaît. Il termine donc 1er des 1/2 finales, et partira donc grand favori demain pour les finales. Les autres favoris, Sean McColl et Jakob Schubert passeront également en finale. 

Chez les femmes, comme chez les garçons, on retrouvera 2 françaises en finale, Hélène Janicot et Mathilde Becerra qui termineront 8ème ex-aequo. Grosse sensation des 3 grimpeuses qui se tirent la bourre en ce moment, et qui sortent toute les 3 la voie, rando: Janja Garnbret, Kim Jaïn et Anak Verhoeven. A leurs côtés, on retrouvera également Jessica Pilz, Magdalena Rock, Ottilia Kajsa Rosen. 

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Coupe du monde de Briançon, des qualifs entre les gouttes

22 Juil

C’est ce matin à Briançon qu’ont débuté les qualifications de la 3ème étape de coupe du monde de difficulté de la saison. Après une nuit agitée et des gros orages sur la vallée, l’équipe d’organisation était à pied d’oeuvre au petit matin pour sécher le mur et permettre le bon déroulement de la compétition. Une équipe toujours à fond pour nous proposer le plus beau spectacle possible. 

9h, les premiers compétiteurs s’élancent dans leurs voies de qualifs. Des voies assez logiques, bien rectilignes, et surtout bien rési afin de commencer à faire le classement. 

Chez les femmes, elles seront 6 à toper les 2 voies de qualifications, dont 2 françaises, Hélène Janicot et Mathilde Becerra. Coté français, on retrouvera également en demie-finale Julia Chanourdie (7ème), Salomé Romain (9ème), et la toute jeune cadette Nolwenn Arc (25ème). Pour le reste, pas de surprises, toutes les favorites seront présentes en demie et ont démontré toute leur force lors de ces qualifications. 

Chez les hommes, ils sont 7 à toper les 2 voies, et tout comme chez les femmes, on retrouve 2 français au top avec Gautier Supper et Romain Desgranges. Ils sont rejoints par les favoris habituels, aucune surprise de ce côté là. Thomas Joannes (12ème), Charli Blein (18ème) et Anatole Bosio (18ème également) seront également de la partie pour les demies-finales. 

Si le temps le permet, rendez-vous ce soir à partir de 19h30 pour les demies, et au pire demain matin. On vous tiendra au courant de l’évolution du programme ou non! Restez connectés! 

 

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Les frères Mawem à suivre ce soir dans Ninja Warriors! Découvrez ces superhéros de la compet’

22 Juil

On vous l’avait annoncé il y a quelques semaines déjà, et bien c’et ce soir que vous pourrez découvrir nos 2 grimpeurs Français, Bassa et Mickaël Mawem, dans l’émission Ninja Warriors sur TF1!

« Attention vendredi soir, il va y avoir du niveau. Ils sont s’appellent Bassa et Mickaël Mawem. Ils sont frères, et l’annoncent dès le départ : ce sont des warriors ! Ces deux monstres sportifs sont passionnés d’escalade depuis 15 ans, une discipline qu’ils pratiquent assidument. Quand on dit assidûment, voyez plutôt : Bassa, l’aîné, est tout simplement le leader de l’équipe de France d’escalade de vitesse. Le plus jeune est un des espoirs du bloc…« 

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Lâchez Prise les 26 et 27 Août à Mâcon!

20 Juil

Le Climbing-Crew, le club « le bidoigt » de Davayé (FFME) et le CAF de Mâcon se sont associés pour créer l’événement « Lâchez prise » permettant à tout public de s’initier gratuitement à l’escalade.

Le temps d’un weekend, contest de bloc, slackline, ateliers d’initiation, spectacle de danse verticale, deep water solo et concerts se mêleront sur l’Esplanade Lamartine à Mâcon.

Les 26 et 27 Août, venez profiter des ateliers accessibles à tous et passer un bon moment en notre compagnie !

Les inscriptions pour participer au contest ont commencées sur lachez-prise.org. Bonne chance !

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Les résultats des finales de la coupe de France de Briançon

19 Juil

Une belle soirée de finale vient de s’achever sur Briançon avec du beau spéctacle en nocturne et un public nombreux venu encourager nos champions. Découvrez ci-dessous les résultats.

Minimes filles / garçons

 

Cadettes / Cadets

 

Juniors filles / garçons

 

Vétéran femme / homme

 

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Coupe de France de Briançon: résultats des demis-finales

19 Juil

Grosse chaleur aujourd’hui pour les demi-finales de la coupe de France de Briançon. Découvrez les résultats ci-dessous, et rendez-vous ce soir à partir de 19h30 pour le début des finales! 

Minimes filles / garçons:

 

Cadettes / Cadets:

 

Juniors filles / garçons:

 

Vétérans femmes / hommes:

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Les nouveautés Black Diamond qui sortiront l’année prochaine!

17 Juil

On ne pouvait pas se déplacer sur le salon de Friedrichshafen  sans passer par le stand Black Diamond, avec quelques nouveautés au programme…

Tout d’abord, un nouveau descendeur, auto-freinant, capable de fluidifier parfaitement la descente de son partenaire tout en freinant efficacement en cas de chute. Un nouvel outil super ergonomique!

 

Nouveauté également cette année, l’apparition de cordes sur le stand. Elles ne seront pas directement fabriquées par Black D mais respecteront un cahier des charge pré-défini. Toute la gamme sera balayée, de la corde à simple à la corde à double, en passant par la corde qui répond aux 3 normes (à simple, à double et jumelée).

 

Enfin, direction le textile, avec une nouvelle gamme, très sobre, et très agréable au toucher. Une gamme femme et une gamme homme seront proposés. A découvrir prochainement! Nous reviendrons prochainement sur les nouveautés Baudriers et frontales pour 2017.

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Seb Bouin enchaîne « Thor’s Hammer » à Flatanger, et revoit la cotation à la baisse: 9a

17 Juil

Seb Bouin est de nouveau à Flatanger en Norvège, et il vient de répéter l’une des voies ouvertes par Adam Ondra, « Thor’s Hammer », 9a+ qui connait une grande popularité. Il réalise la voie après 5 jours d’efforts et des conditions très mauvaises avec une grosse humidité ambiante. 

Pour Seb, la cotation serait plus proche du 9a après qu’Adam Ondra lui ait montré une nouvelle méthode dans la 2ème partie dure de la voie. Les prochaines répétitions nous confirmerons cet ajustement de cotation. 

Prochaine étape pour Seb Bouin, s’attaquer à son gros projet du coin, « Move », 9b/9b+. Affaire à suivre! 

  • Source: UKC
  • Crédit photo: Rockvision

 

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Une belle histoire pour François Legrand, de retour aux affaires en falaise…

12 Juil

Voila un petit moment que nous n’avions plus entendu parler de la légende française, François Legrand, l’un des meilleurs compétiteurs que la France ait connue en escalade… Après une retraite sportive bien méritée, il n’en n’a pas pour autant quitté le milieu, bien au contraire, et le voici de nouveau en forme en falaise avec une voie toute particulière qui lui tenait à coeur. Il nous raconte:

« J’ai réalisé un 8c à Kalymnos : Celtic Dragon, que j’avais équipé dans la grotte d’Iliada en 2015 lors d’un précédent voyage. L’histoire de cette voie est un peu spéciale pour moi. Après 2 fractures du pied coup sur coup qui m’ont empêchées de grimper à mon niveau durant 16 mois d’affilée, je suis parti au printemps 2015 à Kalymnos, qui est un endroit que j’aime tout particulièrement, pour la beauté du rocher bien sûr mais aussi pour les liens d’amitié que j’y ai tissé, notamment avec Loukas Dourdourekas, (1er grec a avoir fait du 8c+)… Là-bas je me ressource. J’ai trouvé cette ligne que j’ai équipée et je cherchais un nom. Mon plus jeune fils Erwan, qui a 7 ans, m’a rejoint avec sa mère. Lui qui n’avait pas encore accroché avec l’escalade, a adoré la falaise de Kalymnos. Depuis il grimpe à fond. Il m’a inspiré le nom de cette voie car Erwan signifie Dragon en celte ancien. Je lui ai promis que nous allions revenir ensemble en 2016 et que j’enchainerai cette voie pour lui. Ce que j’ai fait. Il m’a fallu 1 an pour reprendre le niveau. Et lui s’est juré qu’il reviendrait aussi un jour pour enchainer la voie qui porte son nom. Alors voilà, je dédis cette voie à Erwan. Je te joins la photo que Beal a utilisée pour faire un poster quand je suis rentré. »

  • Crédit photo: Aris Théodoropoulos. 
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Caroline Ciavaldini: de la coupe du monde de Chamonix à « la voie Petit » au Grand Capucin

10 Juil

La semaine dernière, l’ancienne compétitrice de haut niveau Caroline Ciavaldini venait à bout de son gros projet du moment, la voie Petit, au Grand Capucin à Chamonix. Il est loin le temps des compétitions, récit!

« Une petite semaine s’est écoulée depuis le sommet.

La redescende sur terre est toujours assez délicate; encore plus quand ça faisait un an qu’on se préparait à un projet!
Et oui, je viens de réussir la voie Petit.
 
Qu’est ce que c’est, pour un pur grimpeur, que cette voie dont je vous rebats les oreilles??
 
Pas d’affolement, il y a encore 4 ans, je n’en avais jamais entendu parler. Et si on m’en avait parlé, j’aurait dit « beurk », comme mon copain momo ( Romain Desgranges….allez momoooooo d’ailleurs!!!).
Il y a, faut-il le préciser, un énorme pas entre Chamonix-la coupe du monde sur la Place du Mont Blanc, où j’avais ma place il y a 5 ans (ben oui j’ai quand même bien dû la faire dix fois, cette coupe du monde, j’ai aussi du y faire au moins 3 podiums. Pas d’erreur, j’étais bien un « hamster de pan! », diraient ces vieux montagnards:)… et Chamonix- le sommet du Grand Capucin, 3838 metres, 0 degrés ou moins la nuit en plein été… et 450 metres de granite pas si déversant! Pas si déversant… mais pas si facile quand même.
 
Mon projet, c’est une voie ouverte par Arnaud Petit (ah, vous connaissez là non?) , Stéphanie Bodet ( bon là si ça ne vous dit toujours rien, cette paire qui rime, je ne peux rien pour vous 🙂 ). 8b max, bon, pas bien dur au final non? Oui mais…. 13 longueurs, départ à 3500 d’altitude, granite à 100%, et le bouquet final, c’est des coinceurs à poser, ou quand ça ne se protège pas naturellement, des spits…. mais loin. Buoux et les voies genre « viol de corbeau », c’est du pipi de chat à coté.
 
Mouais…. je viens de repasser devant le mur de la coupe du monde de Cham, il est presque à 45 degrés avec des volumes partout…. c’est dur quand même de se dire que c’est le même sport là.
 
Bon il n’y a pas eu de magie, mais du temps, des apprentissages, et une tête bien têtue. Mais ça je vous l’ai déjà raconté là:
 
Alors quoi, je suis tombée sur la tête??? 
Non, j’ai juste laissé l’escalade faire. L’escalade, c’est un sport pluriel, de la montagne aux blocs de Rockland, au pan du club de cham. C’est aussi des gens, des grimpeurs d’horizons multiples, des modèles touche-à-tout (Arnaud et Steph, justement, ou Yuji Hirayama), et si l’on se laisse flotter, si l’on écoute les histoires, qui sait où on arrive…. A vous de me le dire! »
 
  • Crédit photo: Francisco Taranto
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L’entraînement dans la peau – Chapitre 1 : avant-goût (et odeurs…)

08 Juil

Thomas Ferry, préparateur physique en escalade, se lance dans une web série où il nous racontera sa vie de coach, les hauts et les bas, le tout saupoudré d’une grande passion. Voici le premier chapitre ci-dessous. Bonne lecture!

Imposture. Chance.

Deux mots qui ont évolué au fil des années. Deux mots qui n’ont plus du tout la même odeur. Deux mots qui m’inspirent. Car dans une partie de mon cerveau, j’imagine qu’ils parfument certaines zones inaccessibles. Conscience et inconscience. Conscience et non conscience ? Voilà une série de questions passionnantes : que se passe-t-il dans la tête d’un sportif ? Comment se créent les connexions ? Quels mots s’associent entre eux ? Avec quelles images, quels sons, quelles sensations ? Et les émotions dans tout cela ?

Je ne peux répondre à ces interrogations. À vrai dire, j’espère ne jamais pouvoir théoriser totalement pour réussir, suivre et demander d’appliquer, dicter et affirmer. Car en plus d’être imposteur et chanceux, je suis vulnérable. Un entraîneur doit (paraît-il) être solide, inspirer confiance, il doit savoir ce qu’il fait, où il va, et de quelle manière. Est-ce contradictoire ?

Imposteur. Chanceux. Vulnérable. Et si je poursuivais la liste ?

Je m’appelle Thomas Ferry. Je suis entraîneur ou presque. Imposteur parce que je trompe par de fausses apparences. Chanceux parce que certains sportifs que je suis réussissent merveilleusement bien. Vulnérable, car je suis imparfait, et que du même coup je deviens une cible facile. J’ai toujours eu le choix. Accepter ou contrer. Fuir ou faire illusion. Une seule certitude pourtant : j’ai l’entraînement dans la peau. Alors, lorsqu’on m’a proposé d’écrire quelques articles sur l’entraînement, j’ai accepté volontiers, tout en connaissant mes limites, depuis le début. Ou plutôt ma limite : comment tenir pendant des années, sans tourner en rond, en proposant des sujets variés ? Parce que je savais que c’était impossible, je l’ai fait. Un air de déjà vu, n’est-ce pas ? Il manque pourtant un brin de négation dans cette phrase de Mark Twain : « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Tout est une question de point de vue, et de sujet. J’ignorais qu’il me serait un jour possible d’écrire librement sur l’entraînement. Aujourd’hui, sans même me préoccuper du nombre potentiel de lecteurs, sans aucune barrière (ni dans le contenu ni dans le temps), je vous propose de plonger au cœur de ma vie d’entraîneur. Les chapitres s’écriront au fil des victoires, des apprentissages, des remises en question, des états d’âme, en prenant des exemples réels de mon quotidien. Du grimpeur du lundi soir à celui du mercredi après-midi, du bleausard au falaisiste en passant par le haut niveau, j’écrirai selon mes envies. Les thématiques seront nombreuses, des neurosciences aux tableaux Excel, de la physiologie à la manière de communiquer, entre connaissances et expériences. Il ne s’agit donc pas d’une autobiographie. Je vous présente ceux qui me font vibrer au quotidien, qui m’occupent et me préoccupent. Que vous soyez grimpeur, curieux, ou entraîneur, j’espère à travers ces chapitres vous faire passer d’autres messages que « le gainage c’est comme ça », ou « pour progresser en rési, il faut faire ainsi ».

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Pendant de nombreuses années, nous avons grandi avec l’idée que nous perdions des milliers de neurones dans notre cerveau. C’est vrai, et il le faut. Mais ce que nous ignorions, c’est que sous l’influence de pensées, d’images, d’émotions par exemple, il était possible de donner vie à d’autres neurones, et de multiplier leurs synapses. L’olfaction, voilà pourquoi je débutais ce chapitre avec l’odeur de quelques mots, semble jouer un rôle décisif dans cette plasticité, puisque de nouveaux neurones se créent en permanence dans la zone « olfactive » (je résume…) de notre cerveau, avant de migrer (de quelle manière ?) vers d’autres aires corticales. Le calme ou la réflexion par exemple, permettent d’entretenir, voire de démultiplier nos connexions synaptiques. L’écriture d’un journal intime, fortement associée aux émotions, serait pour de nombreux spécialistes du cerveau, un excellent moyen d’améliorer nos connexions, et donc de progresser au quotidien. Est-ce une piste de travail en imagerie mentale ? Souvent nous accordons de l’importance à la vue, au kinesthésique, à l’ouïe. Qu’en est-il de l’olfaction ? Faudra-t-il proposer aux sportifs des odeurs et senteurs avant certaines séances d’imagerie mentale ? Créer un cheminement virtuel vers des aires corticales essentielles ? Nul doute que je me pencherai sur la question dans les prochains mois. C’est tentant. Les neurosciences me passionnent depuis toujours, et ce qu’elles sous-entendent. Je peine à imaginer l’infiniment grand, je fais attention (régulièrement) à choisir mes mots lorsque j’écris, je parle. Non pas pour « faire bien » ou « écrire en bon français », mais pour suggérer des idées, des associations de mots. Si Freud a choisi de se pencher sur l’inconscient et non sur le conscient, c’était sûrement par « facilité ». Qu’est-ce que la conscience ? « Interrogation quasi impossible, dans la mesure où c’est justement notre conscience qui se la pose » (Patrice Van Eersel). Notre cerveau est capable de nous projeter dans les projets les plus fous, de croire et faire croire, de simuler, créer, inspirer, aimer, dynamiser, progresser. L’entraînement, la théorie, les modèles ont leurs limites. À nous, entraîneurs, de trouver les clés pour faire gagner. À nous de permettre aux sportifs d’aller chercher des ressources puissantes et adaptées, inconsciemment ou non.

Pour bien comprendre tous les chapitres qui suivront, je vais maintenant revenir sur ces trois mots à l’odeur si alléchante, pour moi.

Imposture

Environ trois fois par mois (parfois plus…parfois moins…), je me rends dans une salle d’escalade. Un sport « anti-moi », à l’évidence, qui m’a surtout permis à une époque de progresser en montagne. Je grimpe peu, et ce qui me plaît surtout, c’est de sentir le grain du rocher ou de me poser lamentablement sur les gros tapis de la salle, avec comme objectif principal de papoter avec mes amis. Mes vrais amis, ceux qui savent. Car je croise surtout ceux qui ne savent pas, qui me parlent de mon site Internet Prépagrimpe en ignorant que j’en suis l’auteur. Parfois j’entends parler d’un article, et pas toujours positivement d’ailleurs ! On me donne de nombreux conseils, y compris physiques, et je suis loin d’être exemplaire dans mon investissement. Je suis le roi des « on va essayer », « c’est trop dur pour moi » ou autres « bah c’est pas pour moi ». Je ne suis pas un grimpeur. Voilà l’imposture, celle qui m’a questionné à de nombreuses reprises. Dois-je me présenter, m’affirmer, avouer, parler, échanger ? La vérité, au fond de moi, c’est que je suis forcément un peu grimpeur, ayant sorti par exemple quelques blocs dans le 7 à une époque. Alors parlons plutôt de croyance limitante : je ne suis pas fait pour l’escalade. Pas souple. Pas de force. Fragile des doigts. Pour ne citer que ça. Un bon préparateur mental me dirait d’identifier cette croyance, et de la détruire. Sauf qu’elle me plaît finalement assez bien. L’escalade que j’aime ? Grimpouiller, papoter, partir dans de grandes envolées faciles en moyenne montagne.

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Et pourtant, je suis tombé amoureux de l’entraînement en escalade (par hasard, mais là n’est pas le sujet). Ce sport m’a donc fait prendre une décision incroyable : tout faire pour m’investir pleinement dans ce milieu. Aujourd’hui, on pourrait y voir cette imposture de taille : comment puis-je préparer à la compétition des sportifs de haut niveau en étant aussi mauvais grimpeur (oui, la période du 7 est révolue et quand bien même elle serait encore d’actualité, le 8 ou 9 manquerait) ? Les uns diront que ce n’est pas le niveau du coach qui compte, alors que d’autres diront que je suis…un imposteur. Éternel débat. Mais l’imposture n’est pas forcément celle que l’on croit, et cette douce odeur que je respire chaque jour me régale. L’imposteur n’est donc pas celui qui entraîne, mais celui qui ne grimpe pas vraiment. Car dans une salle, j’observe en permanence. Des comportements, des visages, des tensions, des réactions, des placements. Et je me désintéresse totalement de ma grimpe, puisque je suis là pour discuter et passer du bon temps, avant tout. Oui, j’ai l’entraînement dans la peau, et désormais mon cerveau fait la nuance. « Imposture » : ce mot a priori péjoratif me rend en réalité plus fort. Discret, secret, idéalement placé dans l’ombre, sans être dérangé. Et croyez-moi, c’est un délice de vivre ce que vivent les grimpeurs de mon niveau. Car si un grimpeur de 9a peine à distinguer le 5c du 6b, je sais le faire.

Chance

Au début, lorsque j’ai commencé (évidemment avec une mauvaise idée de ce que pouvait être l’imposteur que j’étais), je ne cessais de me dire que j’avais de la chance que tel ou tel sportif fasse ce résultat, à ce moment-là. Attention, il ne s’agit pas de dire que c’est la réussite qui a permis aux grimpeurs de réussir, surtout pas, mais de contempler à un instant précis ce qui se passe et de se dire « je suis content que ce résultat tombe sur moi, car ça aurait pu être avec un autre entraîneur ». Parce que bien sûr, quand j’entraîne ou prépare, je ne doute pas des sportifs. Pour moi, ils vont atteindre leurs objectifs de toute façon. Oui, j’ai de la chance, et encore hier, ce dimanche 5 juin 2016, après les championnats de France de difficulté.

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À nouveau, il faut aller plus loin, plus intérieurement. La question n’est pas de dire si j’ai ou non de la chance dans ces moments, et encore moins de me défendre ou de me rassurer. Et là, je replonge dans les mots de Sam Sumyk, entraîneur discret de Garbine Muguruza, gagnante ce samedi 4 juin 2016 de Roland Garros face à la tenace Serena Williams. À la question de Nelson Montfort concernant les autres tournois à venir (et donc la possibilité de les gagner), il a répondu de manière très originale. On verra, c’est déjà bien d’avoir gagné celui-là. Pessimisme ? Défaitisme ? De la chance, il en faut forcément un peu pour réussir, pour gagner. La question que tout entraîneur doit se poser, ce n’est pas de savoir s’il a une vraie responsabilité dans une victoire, s’il était là au bon moment ou pas. Non. Deux questions font avancer :

1 Comment avons-nous provoqué cette chance ?

2 Comment allons-nous provoquer la chance ?

Questions sans réponses ? Revenons à la définition de la conscience. Qu’est-ce que la conscience, comment pouvons-nous agir dessus ? On ne peut évidemment rien prévoir, surtout pas les victoires. Mais, là, quelque part, dans notre cerveau, au niveau inconscient, n’y aurait-il pas quelques connexions qui auraient pu faciliter le déroulement de ces moments ? Sam Sumyk savoure. En le regardant, on entrevoit ce qu’il vit à ce moment-là de l’interview. Les futurs tournois ? Ce ne sera pas qu’une question d’entraînement. « Nous avons encore du travail », « on va continuer à s’entraîner durement » on entend si souvent ces mots… plus les années passent, et plus je me détache de ces phrases trop parfaites. Parce que je sais que dans chaque victoire quelque chose nous échappe. C’est ce qui la rend belle. L’important n’est donc pas de comprendre, mais d’explorer le chemin pour y parvenir.

Vulnérabilité

Écrire un article, de manière « conventionnelle » ou non, c’est par exemple faire un état des lieux des connaissances, transmettre des savoirs, donner le pour et le contre, ou orienter vers un angle de vue. Il faut donc de l’expérience et du temps pour faire passer les bons messages. Si l’exercice expose facilement à la critique (surtout que c’est gratuit !), l’auteur peut toujours assumer pleinement ses mots, ses sources, ses opinions. Et à vrai dire, il le faut ! Les lecteurs recherchent souvent la perfection dans un article, plus en terme de contenu que sur la forme. Comment bien s’étirer. L’échauffement parfait. Progresser en gainage. Mieux tenir les prises. Si ces articles sont indispensables, au risque de « tourner en rond » au fil des années (car on trouvera toujours des grimpeurs en plein questionnement sur l’entraînement), ils nous ôtent une part de vulnérabilité pourtant essentielle dans la recherche de la performance. Un entraîneur, à mon avis, ne doit pas trop s’engager sur ces terrains délicats, à la quête d’un contenu maîtrisé, vers le presque parfait. Un entraîneur doit savoir, connaître, appliquer, mesurer, anticiper, c’est en tout cas ce qu’imaginent les gens. C’est ce que pensent certains sportifs aussi, qui n’hésitent d’ailleurs pas à se reposer uniquement sur les planifications.

Alors je crois que j’ai besoin d’être vulnérable, de ne pas tenter d’écrire sur des thématiques isolées, sorties d’un contexte d’entraînement. Trop de certitudes mènent à l’échec. Trop d’incertitudes ne mènent nulle part. Nous voici donc dans un équilibre à trouver. Non, un entraîneur ne doit pas être si fort que cela. Il doit douter, parfois. Il doit se questionner. C’est mon avis, et je constate que cette affirmation, dans un article plus officiel, serait très mal venue.

Ces chapitres laisseront passer une large part de vulnérabilité, à mon sens indispensable pour progresser. Au fil des lignes, vous ne trouverez jamais de recettes miracles, puisque le but n’est pas de dire ce qu’il faut faire, mais de raconter ce qui a été fait, avec parfois des résultats intéressants, et d’autres fois des apprentissages, des découvertes, de la nouveauté, des enseignements. Vous ne pourrez pas appliquer des théories. Mais souvenez-vous de cette citation anonyme sur le bonheur : « ne cherche pas le chemin du bonheur, car le bonheur c’est le chemin ». Association d’idées entre entraînement et bonheur ? Vous verrez. Ne cherchez pas à être l’entraîneur idéal. Il n’est pas au bout du chemin. Levez les yeux, baissez-vous, retournez-vous, écoutez, sentez, ressentez, tout est à votre disposition. Il ne vous reste plus qu’à choisir vos outils, vos mots.

D’ailleurs, ce bonheur, comment vous le représentez-vous mentalement ?

Bienvenue dans mon univers d’entraîneur. Ces fragments de vie ne sont pas inspirés de la réalité : ils sont la réalité. Aux grimpeurs, je vous souhaite de vous écarter de l’entraînement et de l’entraîneur parfaits. Aux entraîneurs, je vous souhaite un joli chemin au présent et des questions au futur (surtout pas l’inverse). Aux curieux, je vous souhaite un bon voyage. Et puis un dernier conseil : il faut savoir accepter. Car accepter, c’est déjà se projeter.

L’entraînement dans la peau, pourquoi ce titre ? Profitez du sentier. Là. Maintenant.

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Les frères Mawem dans l’émission Ninja Warrior

08 Juil

Mickaël et Bassa Mawem – bloqueur et grimpeur de vitesse de l’équipe de France d’escalade – ont été invités à participer à l’adaptation française de TF1 de l’émission américaine Ninja Warrior. La première émission sera diffusée ce soir…

Qu’est ce que Ninja Warrior ? C’est un show de télévision bien connu outre-atlantique dont le principe est simple : des équipes d’athlètes provenant d’horinzons variés doivent franchir une série d’obstacles sans tomber. Et force est de constater qu’à ce petit jeu, les grimpeurs sont parmi les mieux armés des concurrents. Il n’y a qu’à voir les prestations du Franco-canadien Sean McColl – grand spécialiste de l’escalade de difficulté et du bloc – dans une des éditions américaines de l’émission :

https://www.youtube.com/watch?v=lSoyys3XeEM

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Objectif septième degré: Entraînement, progression et performance en escalade

07 Juil

« Nul besoin d’être grimpeur pro ou d’y consacrer tout son temps pour atteindre ce mythique pallier du 7ème degré. » C’est ce que prétend l’auteur (Eric J. Horst) de ce nouvel ouvrage consacré à l’entraînement. Rien de très compliqué me diront certains, mais pas si évident que ça me diront d’autres…

Alors oui, si on regarde les performances que nous relayons sans cesse dans le 8ème ou 9ème degré, on en oublierait presque que ce n’est pas donné à tout le monde! Pire, quand on lit parfois sur le net « Une technique inédite pour réaliser 10 tractions à un bras en 20 minutes » ou encore « Pour progresser en escalade, fais des tractions! »,  on imaginerait presque que c’est simple, et on se demande pourquoi ces méthodes miracles ne fonctionnent pas sur nous…?

Ce nouvel ouvrage « Objectif septième degré » vous propose de structurer votre pratique et votre entrainement selon quelques principes simples. Et nul besoin d’être préparateur physique pour bien comprendre les différentes notions abordées. Alors oui cet ouvrage ne s’adresse pas aux sportifs de haut niveau (ils ont les préparateurs physiques pour ça), mais à tous les grimpeurs désireux de progresser dans leur pratique et de franchir un cap, et plus particulièrement le cap du 7ème degré.

Ce que vous trouverez dans ce nouveau livre dédié à l’entraînement et à la progression:

  • Chapitre 1: Le Septième degré c’est possible
  • Chapitre 2: Développez rapidement vos compétences
  • Chapitre 3: La préparation physique
  • Chapitre 4: Gagner la bataille du mental
  • Chapitre 5: Grimper votre première 7a (et plus)
  • Chapitre 6: Questions fréquentes

Comme vous pouvez le constater, cet ouvrage passe en revue la plupart des thèmes nécessaires à l’entraînement et à la progression en escalade.

En revanche, vous ne trouverez pas une planification de 8 mois avec des séances programmées chaque jour à suivre au pied de la lettre, ce n’est pas le but de l’ouvrage. Ici il est question de vous aider à structurer votre pratique, de vous expliquer par où commencer pour espérer progresser. La théorie est largement abordée avec une vulgarisation de l’entraînement, et quelques exemples pratiques sont également proposés afin de vous donner quelques idées.

Vous trouverez également quelques bonus intéressants pour installer un pan d’entraînement chez soi ou encore pour traiter une blessure à la poulie A2 du doigt.

En résumé, la plupart des sujets sont abordés dans cet ouvrage afin d’augmenter vos connaissances en terme d’entraînement, un bon choix pour ceux qui souhaitent commencer à découvrir les méandres de la performance…

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Pour s’inscrire au TAB, c’est en ligne que ça se passe!

06 Juil

Le Tout à Blocs est la compétition d’escalade sur blocs incontournable de l’été … Il se déroulera du 26 au 30 Juillet 2016 à l’Argentière la Bessée dans les Hautes Alpes. 

Au programme de cette édition: 

  • un Open International ( Prize money : 6100 €)
  • une Coupe d’Europe Jeunes
  • un Micro TAB 
  • Un contest Jurassik (pour les Vétérans)

 Nouveauté 2016 : élargissement du prize money aux 5 premiers !!!

Et cette année, les inscriptions se font uniquement en ligne, et c’est ici que ça se passe…

Attention: les inscriptions seront cloturées 5 jours avant le début de chaque compétition. Il ne sera pas possible de s’inscrire sur place pour l’open international, le micro tab et open vétéran.

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Retour sur le Trophée national poussins-benjamins

06 Juil

Le Trophée national poussins-benjamins s’est déroulé le 3 juillet à Saint Genest Malifaux. Retour sur cette incontournable compétition pour les plus jeunes. 

Trois disciplines ? Et bien oui : le TNPB – pour ceux qui ne sont pas encore familiers du format de la compétition – est un classement combiné des trois disciplines de la l’escalade, la vitesse, la difficulté et le bloc. 

Chez les filles, Oriane Bertone (Poussine) et Naile Meignan (Benjamine) survolent la compétition. 

Chez les garçons, ce sont Hugo Palmero (Poussin) et Paul Jenft (Benjamin) qui s’imposent. 

 

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Première ascension pour Paul Robinson en Afrique du sud

06 Juil

Pendant que les lactates se promènent du côté de Flatanger en ce moment, Paul Robinson, en bon bloqueur, est du côté de l’Afrique du sud. 

Et il n’est pas en reste puisqu’il vient de cocher la première ascension de « The Dragon’s Guardian », 8C!  Paul avait découvert ce bloc en 2014, mais la ligne lui semblait impossible à l’époque. Mais après un calage minutieux cette année et pas mal d’essais, il en vient finalement à bout et propose alors 8C. Avis aux répétiteurs!  

 

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