Les grimpeurs russes finalement exclus des compétitions d’escalade
Dans le contexte de la guerre menée par la Russie en Ukraine, et conformément aux recommandations émises par le CIO, l’IFSC vient de surprendre tous les athlètes russes et biélorusses des compétitions d’escalade internationales.
Le Comité Olympique intransigeant
Deux jours après avoir mis de côté son habituelle neutralité politique en recommandant aux fédérations internationales de bannir les athlètes russes et biélorusses, l’instance olympique a justifié sa position par la voix de son président, Thomas Bach :
« Il n’y aucun doute sur notre position dans cette agression, dans cette guerre : nous sommes du côté de la paix. Notre décision est de la responsabilité du gouvernement russe. Elle est la conséquence de la violation de la trêve olympique et de la charte olympique.
Si nous n’avions pas pris cette position, nous aurions dû faire face à une situation où d’un côté vous auriez eu les athlètes et les officiels ukrainiens cherchant à s’abriter dans le métro de Kiev pour échapper aux bombardements, et d’un autre des athlètes russes participant aux compétitions auxquelles les Ukrainiens auraient aimé prendre part, ou même prenant leur place. »
L’IFSC exclut les grimpeurs russes des compétitions d’escalade
Conformément aux recommandations émises par le CIO concernant les implications de la guerre en Ukraine, la fédération internationale d’escalade a décidé de mettre en œuvre les mesures suivantes :
- Annuler toutes les compétitions internationales prévues en Russie et en Biélorussie jusqu’à nouvel ordre, y compris la Coupe du monde de bloc et de vitesse prévue à Moscou, la Coupe d’Europe jeunes à Kaliningrad (RUS) et les Championnats du monde jeunes 2023
- Suspendre tous les athlètes et officiels d’équipes russes et biélorusses des compétitions internationales.
Ces mesures ont été approuvées à l’unanimité par le comité exécutif de l’IFSC.
En outre, l’IFSC discutera d’une série de mesures supplémentaires qui devront être approuvées par la prochaine Assemblée générale à Salt Lake City, les 18 et 19 mars 2022, y compris, mais sans s’y limiter, les mesures suivantes :
- De renoncer à la cotisation annuelle de 2022 pour la fédération ukrainienne et aux frais d’inscription de 2022 pour tous les événements internationaux
- Créer un programme de soutien pour aider la communauté des grimpeurs ukrainiens.
Les mesures et actions sont susceptibles d’être modifiées, en fonction de l’évolution de la situation.
La FFME salue la décision de l’IFSC de sanctionner la Russie
Alain Carrière, président de la FFME, a tenu, le 1er mars dernier, à avoir une conversation téléphonique avec Marco Scolaris, président de l’IFSC, pour échanger avec lui sur la position de la FFME sur ce sujet. Suite au communiqué de l’IFSC, la fédération s’accorde sur les positions de la fédération internationale d’escalade et tient à saluer les décisions prises.
La FFME tient tout de même à préciser qu’appuyer ces sanctions légitimes dans cette situation d’une extrême gravité ne signifie pas oublier toute l’amitié qu’elle porte aux grimpeurs russes, aux officiels russes ainsi qu’aux représentants de la fédération russe d’escalade. Alain Carrière a contacté son président pour l’informer de notre position.
De plus, afin de venir en aide à la communauté ukrainienne, la FFME a contacté un représentant de la fédération ukrainienne d’escalade pour savoir comment aider ses athlètes, notamment en accueillant certains de leurs grimpeurs dans les structures fédérales françaises.
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