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Portrait de grimpeur: Sachi Amma

On poursuit notre série de portraits de grimpeur avec cette fois-ci l’interview de Sachi Amma. Le Japonais revient sur sa saison et nous parle de sa vie de grimpeur.

Salut Sachi! Après une belle saison, tu gagnes pour la deuxième fois consécutive la coupe du monde de difficulté. Félicitations !

Oui, je suis très heureux de remporter la coupe cette année encore !

Quel a été ton meilleur souvenir durant l’année  ?

La première étape de l’année, à Briançon. Cette ville, c’est un peu comme ma maison. Le public français me connaît bien et m’a fortement encouragé. La finale était très excitante, il y avait une ambiance de folie. Ça m’a motivé à m’entraîner dur pour toute la saison.

Justement, qu’as-tu pensé des deux coupes du monde organisées en France, Briançon et Valence?

J’ai adoré !!! Pour moi, c’est très important que le public connaisse l’escalade et justement, en France, ce sont des connaisseurs. C’est vraiment plaisant de se dire que le public sait que l’on fait de son mieux pendant que l’on grimpe, surtout lors des mouvements difficiles.

Tu as participé à une coupe du monde de bloc cette année et tu as réussi à te glisser en finale. Penses-tu faire plus de blocs à l’avenir ?

En participant à des compétitions de bloc, j’apprends beaucoup sur mon mental et mon corps. Mais je ne pense pas que gagner une étape en bloc soit mon objectif.

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Qu’as-tu pensé de la présence d’Adam Ondra, venu bouleverser le classement sur deux coupes du monde ?

Je le respecte parce qu’il connaît pleins de choses que je ne sais pas sur l’escalade. Je suis très content qu’il revienne sur le devant de la scène en coupe du monde. À Kranj, pendant la finale, les spectateurs étaient très motivés et la présence d’Adam n’y était pas pour rien. Il faudra certainement être plus fort l’année prochaine.

Justement, parle-nous de ton entrainement. Comment se déroule une journée type de Sachi durant la saison ?

Alors, je me lève à 9h environ et je prends mon petit-déjeuner. Je travaille un peu et je vais à la salle à 13h. Je m’entraîne 5 ou 6 heures (ça dépend de la saison). Puis, je rentre chez moi et je prépare le dîner. J’adore cuisiner. Ensuite, je fais quelques étirements avant d’aller dormir. Enfin, je vais me coucher.

L’escalade est-elle bien développée au Japon ?

Oui, l’escalade est populaire là-bas et elle est très présente. Il doit y avoir plus de 300 salles au Japon. De plus, la nouvelle génération de grimpeurs japonais est très forte !

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Arrives-tu à vivre de ta passion ?

Oui, je suis un grimpeur professionnel. C’est grâce à mes sponsors, Adidas Outdoor, Fiveten et Petzl. Ils m’aident beaucoup !

Tu fais aussi pas mal de falaise. Tu as récemment enchaîné « Spectator » 9a et « Tierra Negra » 9a/9a+. As-tu de nouveaux projets ?

Oui, j’ai des projets au Japon. L’un d’entre eux est Flatmountain » », un 9a/9a+ ouvert par Yuji Hirayama. C’est la voie la plus dure du Japon. Je vais l’essayer dès le printemps prochain !

Et quel est ton spot préféré ?

C’est Siurana et Oliana, en Espagne. C’est difficile de dire pourquoi, mais ça me plaît beaucoup. Toutefois, je veux voyager plus. J’aimerais découvrir de nouvelles cultures.

Une dernière question que je me pose chaque fois que je te vois grimper. Tu as toujours une bande de strap autour du poignet gauche. Pourquoi ?

Quand j’avais 14 ans, je me suis fait mal au poignet. Et encore maintenant, j’ai peur de grimper sans cette bande de strap. Je décide de la couleur avant de commencer une voie. Si je veux être fort, je choisis le rouge ahaha !

Maintenant, si tu as quelque chose à ajouter, c’est ici !

Merci d’avoir lu mon interview. Je veux repousser mes limites encore plus et j’ai hâte de voir ce qui m’attend !

Photos: Charles Loury, Heiko Wilhelm et Sakiko Osawa

Publié le : 19 décembre 2013 par Nicolas Mattuzzi

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