2 semaines de Grimpe au Yosemite avec Hugo Parmentier
Notre athlète du team PG, Hugo Parmentier, s’est laissé tenter par le continent Américain et plus précisément le Yosemite. Il revient pour nous sur ce séjour, aussi bien dépaysant que motivant.
Que dire de ce trip américain, sûrement qu’il a laissé des traces, tant dans ma mémoire qu’au fond de mes pantalons bien aimés.
Pour poser mes premiers coinceurs direction le Yosemite. 2 semaines de grimpe sur place avec l’objectif d’apprendre à user de ces bons vieux Friends, de grimper un Big Wall et autant de belles fissures que possible.
Mais au fait qu’est ce que je fais là ?
Une mauvaise blessure au doigt en avril me fait manquer les échéances de l’année en compétition et m’oblige à prendre l’été pour me remettre à l’escalade sans trop forcer. C’est à ce moment que Ben (mon coach de toujours) me propose de l’accompagner avec Mika et Margot (amis et ex-coach) au Yose. C’est l’occaz de réaliser un de mes rêves de grimpeur. Let’s go !
L’entrée dans la Valley est une véritable claque, « El Capitan » est démesuré, imprenable pour cette fois.
Les remparts de granite qui nous entourent baignent dans un océan de verdure.
Les séquoias et les sapins abritent une faune peu farouche ; on trouvera un Racoon dans notre tente, les écureuils sont gras et gourmands des miettes de nos chips. Des biches se baladent en plein camp4, ainsi que des ours et des pumas… apparemment.
Quelques journées de couennes et grandes voies pour apprendre l’escalade locale, et vite comprendre que la fissure c’est douloureux et le trad méga flippant.
Nous grimpons « East Buttress » la voie courte et facile d’El Capitan (400m 5.10b), « The Moratorium » (4 longueurs de dièdre offrant un layback (dulffer) d’exception et mon premier 5.11b).
Au matin du 5ème jour, on décide de partir pour le Half Dome et sa classique, la « NorthWest Regular » qui nous trottait dans la tête depuis toujours. Enfin, on abandonne Ben… Effrayé disons-le par l’approche.
Ce premier big wall c’était un peu comme une évaluation orale réussie mais absolument pas préparée : l’agonie pendant et une grande satisfaction après.
Au programme : de la marche, du soleil, une source asséchée, encore un peu de marche, un haul bag percé par un ours, une nuit au pied du mur, un topo pas tout à fait juste, la pluie, la grêle, de la grimpe humide, une nuit assis sur une vire avec un rat, de l’artif, pas mal de terreur et un brin de plaisir 😉
Ah oui et encore 3h de marche, faut bien redescendre !
Le reste du trip nous avons essayé pas mal de 5.13 d’une longueur qui nous auront résisté. Une grande voie dure : « Final Frontier » ( 5.13b/8a) dans un style confortable, quelques points traînent et même une longueur toute spitée !
Une journée de travail et un push le sur-lendemain m’auront permis de ramener cette magnifique ligne dans ma besace. Et une rencontre avec les ours vu d’en haut. Il s’en sera fallu de peu pour que Ben enchaîne aussi.
Plus de véritables objectifs en tête et fatigué mentalement nous partons en direction de Bishop. Un arrêt à Tuolumne meadows, un pur conglomérat granitique, véridique ! Et une journée pour découvrir l’immensité du désert et les grands cailloux que Bishop peut offrir.
Broutés et fatigués nous rentrons en France et laissons le Coach pour encore 1mois de trad en Utah et ailleurs.
En conclusion :
Quelques regrets de ne pas avoir expérimenté le trad avant le trip, 2 semaines sur place c’était court. Le double apprentissage de la fissure locale et de la pose de coinceur n’a pas été évident.
Mais finalement j’ai déjà hâte de renouveler l’expérience du terrain d’aventure pour un jour, peut-être égaler maître Bouissou.
Je voudrai aussi remercier grandement mon club « le 8 Assure » et mes parents qui m’ont permis de faire ce voyage. Planetgrimpe, Scarpa et Petzl qui me soutiennent depuis longtemps maintenant. Et mes compagnons de trip pour la réalisation de ce rêve.
- Crédit photos: © Mika Alegoët