Regardez Adam Ondra enchaîner la deuxième voie la plus dure de sa vie !
La dernière vidéo d’Adam Ondra le montre en train d’enchaîner « Zvěřinec » 9b+, qu’il décrit comme la deuxième voie la plus difficile qu’il ait réalisée après « Silence » 9c.
À l’automne, Adam Ondra a réalisé ce qu’il a appelé « la deuxième voie la plus difficile de ma vie « , signant la première ascension de « Zvěřinec » 9b+ sur sa falaise natale de Moravian Karst, en République Tchèque.
La voie se décompose en deux parties bien distinctes, un 9a+ suivi d’un 9b. Elle comporte un crux en 8B+ très dur, où il faut relancer à trois reprises depuis une mauvaise épaule pour aller chercher une prise à la sortie du surplomb.
Après avoir lutté contre de mauvaises conditions pendant deux semaines, il a finalement profité d’une parfaite journée où la température avoisinait les 0°C pour enchaîner la voie. « Tout était parfait. Il faisait nuageux, il n’y avait pas de vent, il faisait 0 degré et la roche était complètement sèche. Après m’être parfaitement échauffé sur mon pan chez moi, j’ai surmonté le froid et tiré profit des bonnes conditions », avait-il déclaré ce jour-là. Adam Ondra avait commencé à travailler « Zvěřinec » au printemps 2021, aux côtés de William Bosi, en vain. Pendant l’été, il n’est pas allé dans la voie, les conditions étant tout simplement trop mauvaises. C’est finalement en novembre 2022 qu’il a recommencé à travailler la voie de nouveau.
Concernant la cotation proposée, Adam Ondra déclare que c’est le 9b+ le plus dur de tous ceux qu’il a enchaînés, plus dur que « Vasil Vasi », « Change » ou « La Dura Dura ».
Cette voie marquait la 200ème voie dans le neuvième degré d’Ondra. Il a enchaîné « Silence », le premier 9c au monde, en 2017. Il a précédemment clippé le relais de trois 9b+, toutes des premières ascensions : « Change » à Flatanger, en Norvège, en 2011, « La Dura Dura » à Oliana, en Espagne, en 2013, et « Vasil Vasil » en République Tchèque la même année.
Dans cette vidéo, Adam Ondra raconte tout le processus qu’il a traversé pour travailler « Zvěřinec » et, à propos du jour où il a réussi à enchaîner la voie, il explique : « Dans presque toutes les voies dures que j’ai enchaînées, j’ai dû grimper très précisément, à la perfection. Dans « Zvěřinec », j’ai senti que j’avais une petite marge d’erreur et j’ai juste trouvé le bon rythme. J’ai simplement grimpé, sans penser à autre chose. Mais au sommet, là où la voie atteint 9a+, je savais que j’avais une petite marge d’erreur car j’avais très bien assimilé la section. J’ai serré les prises plus que je n’aurais dû. Ce sont toutes des choses que l’on ne peut parfois pas contrôler. Je me sentais en grande forme pour enchaîner la voie même si je ne contrôlais pas tout. J’ai grimpé à ma limite ».