Seb Berthe flashe « Le Voyage » 8b+ trad
© Robbie Phillips
Cette semaine, les perfs en falaise s’enchainent. C’est au tour de Seb Berthe de réaliser un exploit : il flashe « Le Voyage » 8b+ à Annot, dans le sud de la France, une voie trad considérée comme l’une des plus dure de France. Nous avons contacté Seb pour en savoir un peu plus sur cette belle réalisation, et il nous a partage les grandes lignes de ce projet ambitieux.
Il gardait cette voie dans un coin de la tête depuis que James Pearson avait fait la première ascension en 2017. « Ça avait l’air d’être une voie exceptionnelle ». Lorsqu’il apprend que deux de ses amis, Mathieu Miquel et Robbie Phillips, travaillent la voie, il se lance alors dans un projet un peu fou : flasher cette voie trad.
J’ai passé une journée complète à lire la voie, regarder les méthodes et les regarder grimper dedans. J’ai essayé de récolter le plus d’informations possible pour organiser mon matériel au préalable : j’ai placé les coinceurs sur mon baudrier du bon côté pour pouvoir clipper directement sans difficulté.
La voie est assez longue : 40m. Et c’est un mur plutôt lisse. Le rocher est un grès très compact dans lequel il est possible de mettre des friends (coinceurs mécaniques). Ce qui est exceptionnel c’est qu’il n’y a aucune plaquette, aucun point sur ce mur très grand et impressionnant. Je trouve ça génial que James Pearson ait laissé le mur intact.
La voie commence par un 7a dans une fissure large, pas très dur. Ensuite il y a un repos total sur une sorte de petite terrasse, juste avant la section vraiment dure. Elle se décompose en une petite approche (pas extrême), un repos correct, un premier pas de bloc, un repos moyen qui était un enjeu pour mettre les protections de la manière la plus précise possible et ainsi pouvoir aborder sereinement la section bloc qui suit. Ce passage n’est pas forcément exigeant physiquement mais plutôt techniquement. On termine avec un autre bon repos et une dernière section en fissure qui demande de rester concentré.
Je suis assez content parce que j’ai réussi à ne pas grimper dedans le premier jour pour emmagasiner le plus d’info et tenter de vraiment flasher la voie.