Sasha DiGiulian signe la première ascension féminine de « Logical Progression » 900m, 28 longueurs, 7c+
Il y a un an, Sasha DiGiulian apprenait qu’elle avait une dysplasie des hanches et devait alors subir pas moins de cinq lourdes opérations pour les reconstruire. Trois mois après sa dernière opération, la voici au sommet d’une grande voie de 900 mètres.
Sasha DiGiulian est devenue la première femme à libérer « Logical Progression », une célèbre grande voie de 900 mètres, composée de 28 longueurs allant jusqu’au 7c+, sur la paroi El Gigante au Mexique.
La grimpeuse américaine s’est récemment remise de cinq opérations consécutives, qui ont duré plus d’un an.
Pour moi, c’était un énorme accomplissement d’être là, au sommet, car j’ai subi la dernière de mes cinq opérations il y a seulement trois mois. Je me suis lancée dans cette ascension avec une espérance de réussite de 50 % , mais une volonté de 100 % de me donner à fond. »
Au total, Sasha DiGiulian et son amie Vian Charbonneau auront passé sept jours sur la paroi: cinq jours de grimpe, un jour de repos et une dernière journée pour redescendre en rappel.
L’année dernière, lorsque j’ai appris que j’avais besoin de me faire opérer à plusieurs reprises de la hanche, je ne savais pas si je re-grimperais un jour au même niveau. Cette expédition m’a fait prendre conscience que c’était possible !
J’ai grimpé en tête les longueurs 1 à 4, Vian les 5 et 6, puis j’ai repris la tête de la cordée pour les longueurs 7, 8 et 9. Vian était de nouveau en tête pour la longueur 10. J’ai ensuite enchaîné la longueur en second et l’ai rejointe. Au final, j’ai libéré 19 longueurs en tête et certaines longueurs m’ont semblé plus dures que leur cotation d’origine du fait de prises cassées. Par exemple, la longueur 13 en 7c m’a paru plus difficile que la longueur 23 en 7c+ (deux longueurs que j’ai enchaînées en tête).
L’idée de revenir pour un objectif d’une telle ampleur m’a apporté un but. Je voulais y aller dès que mon corps se sentirait prêt parce que cette ascension symbolisait bien plus qu’une simple série de longueurs à essayer d’enchaîner. À bien des égards, c’était comme un retour où tout a commencé et une chance de répondre à des questions profondes pour moi-même, qui allaient bien au-delà de mes hanches cassées. »