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Portrait de grimpeur: Sean McColl

Salut Sean, peux-tu te présenter?

Je m’appelle Sean McColl, j’ai 26 ans et je viens de Vancouver, au Canada.

Comment as-tu découvert l’escalade? Qu’est-ce qui t’as motivé à continuer?

J’ai découvert l’escalade à l’âge de 10 ans. J’ai commencé avec toute ma famille afin que nous fassions du sport ensemble. J’ai vite compris que c’était quelque chose qui me plaisait et je ne pouvais plus arrêter. J’ai découvert les compétitions juste 3 mois après avoir grimpé pour la première fois et j’étais addict!

Tu es actuellement l’un des meilleurs grimpeurs au Monde, parle-nous un peu de ton entraînement.

Mon entrainement a beaucoup changé depuis que j’ai débuté l’escalade. J’ai commencé à beaucoup grimper vers 12-13 ans. J’avais Mike Doyle et Andrew Wilson du Canada comme entraîneurs. Je m’entraînais 3-4 fois par semaine pendant 3 heures. Certaines personnes diront peut-être que c’est peu, mais j’ai bien profité du temps passé à l’entrainement durant ma jeunesse. Ça fait maintenant plus de 10 ans que je m’entraîne à haut-niveau. Je connais mon corps tellement bien que je planifie mon entraînement moi-même chaque année.

Tu t’intéresses aussi bien à la difficulté, au bloc et à la vitesse. Pour toi, ces trois disciplines sont complémentaires?

Pas vraiment complémentaires, non. J’aime autant la difficulté que le bloc parce que ces deux disciplines utilisent différents styles, mobilisent différents muscles et capacités mentales. Je fais de la vitesse parce que je trouve ça intéressant, mais aussi car parfois il y a un classement au combiné et je n’aime pas gaspiller des points. Ça joue aussi sur le fait que je ne veuille pas être associé à une seule discipline. J’aime progresser en bloc, en difficulté et en vitesse, aussi bien en falaise qu’en salle… Je veux être capable de faire toutes les sortes de mouvements, mais pas seulement dans une seule discipline, car c’est l’escalade en général que j’aime.

Pourquoi les compétitions? Que recherches-tu en y participant?

Les compétitions, c’est être fort dans le moment, pas 20 minutes plus tard, ou le lendemain… Je cherche à faire des choses que personne avant moi n’ait fait. En tant que Canadien, j’ai fait beaucoup de bons résultats pour le Canada. J’adore représenter mon pays et j’adore la mentalité des compétitions. Il y a quelque chose d’unique de commencer une voie de finale avec 15 000 personnes qui t’encouragent.

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Comment se déroule une semaine type de Sean McColl?

Lundi: Entraînement de 2h30 le soir. Des étirements pendant 20 minutes.
Mardi: Jour de repos
Mercredi: Entraînement de 2h30 vers midi. Étirements pendant 20 minutes.
Jeudi: Entraînement de 2 heures dans l’après-midi. Séance d’étirements de 20 minutes.
Vendredi: Jour de repos
Samedi: Entraînement de 2h30 ou une double session de 1h30/2 h. Nouvelle séance d’étirement de 20 minutes.
Dimanche: Entraînement de 2h30. 20 minutes d’étirements.

Quand je suis à l’appart, j’envoie des messages pour mes sponsors, l’IFSC, mes amis, mon site web et ma page Facebook. Je dois aussi planifier les hôtels, le transport et la nourriture pour les prochaines compétitions. J’organise et paye moi-même toutes les coupes du Monde car je n’ai pas de support financier de ma fédération. Quand j’ai fini tout ce que je devais faire dans la journée, j’aime jouer à des jeux sur l’ordinateur ou regarder des films avec ma copine Mathilde Becerra.

Quel est ton meilleur souvenir dans ta vie de grimpeur?

J’ai tellement de bons souvenirs que je ne peux pas en dire qu’un seul. J’aime avoir l’opportunité de faire ce qu’il me plaît dans ma vie. J’adore ce que je fais et je ne regrette rien.

À quoi penses-tu avant de te lancer dans une voie ou un bloc?

(On va se mettre dans le cas où je suis en compétition car c’est différent quand je suis en falaise) Alors avant de commencer un bloc ou une voie, je m’arrête et je pense à l’amour que j’ai pour les compétitions. J’adore les défis et j’essaye d’y penser tout le temps.

Arrives-tu à vivre de ta passion?

Oui, j’adore ma vie et je ne regrette rien.

Quels sont tes objectifs pour les prochains mois à venir?

On a presque fini la saison mais j’aimerais être sur le podium à Valence (c’est chose faite!!) et Kranj. Si j’ai un peu plus de chance peut-être que je peux gagner une étape. 

Comment te vois-tu dans 10 ans?

J’aurais 36 ans. Je m’imagine avec un petit enfant à Vancouver avec mes plus proches amis et ma famille.

Des remerciements à passer?

Tout ce que je fais ne serait pas possible sans mes sponsors, ma famille, mes amis et mes fans. Je les remercie chaque fois que je peux, alors merci!!

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Publié le : 06 novembre 2013 par Nicolas Mattuzzi

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