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Marco Scolaris de nouveau élu à la tête de l’IFSC: des objectifs à tenir

© IFSC

Bien que, pour la première fois, Marco Scolaris avait un opposant pour le poste de président de l’IFSC, ce dernier a été réélu président de de la fédération internationale d’escalade pour les quatre prochaines années. Il poursuit ainsi le rôle qu’il occupe depuis la création de l’IFSC en 2007.


Un vote dans la continuité

Scolaris a devancé le candidat belge Tijl Smitz. Avec une majorité de 57,83 %, la campagne et le manifeste de Scolaris ont été plébiscités. Plusieurs axes forts étaient portés par l’Italien, en voici quelques uns (non exhaustifs):

  • le bien-être et les ressources des athlètes
  • le développement de l’escalade handisport
  • le renforcement de la position de l’escalade dans la sphère olympique
  • l’élaboration d’un calendrier avec une catégorisation des tournois (à l’instar de l’ATP)

Cette élection assure ainsi une continuité pour la fédération fondée en 2007, Scolaris étant le premier, et actuellement unique, président de l’organisation, tout en étant l’un de ses fondateurs.

La nouvelle composition du conseil exécutif de l’IFSC verra l’Australienne Naomi Cleary, le Français Pierre You, le Japonais Toru Kobinata et l’Américaine Anne-Worley Moelter occuper le poste de vice-président(e) suite au vote de l’assemblée. Ils rejoindront les représentants des athlètes Shauna Coxsey et Sean McColl, qui resteront au conseil jusqu’à la désignation de leurs remplaçants lors d’une élection parmi les athlètes en septembre prochain.

Cleary, Toru et You étaient tous trois précédemment membres du conseil exécutif et y resteront pour les quatre prochaines années.

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Le conseil exécutif de l’IFSC comprend également des membres représentant les continents : le Sud-Africain Christopher Naude représente l’Afrique, le Chinois Li Guowei représente l’Asie, l’Allemande Burghilda Beste représente l’Europe, le Néo-Zélandais Stéphane David représente l’Océanie et le Portoricain René Sepulveda représente la région panaméricaine.

Des objectifs à tenir…

Comme vous pouvez le constater, les objectifs définis par Marco Scolaris sont plein de promesses. On pense notamment au point sur les ressources des athlètes, dans un contexte où les fédérations nationales ont un budget plus que tendu pour le haut niveau et que certains athlètes doivent financer eux même leurs déplacements sur le circuit international. Derrière ce bel objectif, nous attendons de voir les actes concrets qui seront mis en place à ce sujet.

L’un des autres objectifs de Marco Scolaris est également d’élaborer un calendrier avec une catégorisation des tournois et une normalisation des murs d’escalade. On pense immédiatement au mur Titan d’EP Climbing pour le bloc, celui même qui était présent sur la scène du Bourget pour les JO de Paris 2024. Quelques questions vont tout de même se poser au niveau de cette normalisation: en effet, l’ouverture ne risque-t-elle pas d’en pâtir avec des blocs de plus en plus normés également ? Les ouvreurs pourront-ils toujours autant s’exprimer ? Difficile à dire. Il y a la team des puristes d’un côté, qui aimerait voir un mur complètement différent à chaque compétition, poussant ainsi la créativité des ouvreurs et l’adaptation des grimpeurs à son paroxysme, et d’un autre côté ceux qui imaginent déjà inventer des blocs d’une coupe du monde à l’avance sur le Titan à l’autre bout du monde (le mur étant présent dans plusieurs pays), ce qui gagnerait énormément de temps et permettrait de travailler plus longtemps sur l’ouverture. Du côté de la rédaction, on ne prend pas position pour le moment, le temps nous éclairera certainement sur ce choix de la standardisation.

Pour finir, le dernier objectif est lié aux enjeux olympiques, l’idée étant de conforter la place de l’escalade au sein des JO, en continuant de convaincre les membres du CIO. Pour le moment, pari réussi avec un médaille supplémentaire à Los Angeles, soit 3 disciplines au total (vitesse, bloc, difficulté). Autre point positif, l’escalade sera le seul sport à gagner des athlètes sur LA 2028,  un marqueur fort qui démontre que l’escalade a désormais toute sa place dans la sphère olympique. Et n’oublions pas non plus le para-escalade qui gagne du terrain également avec son entrée en lice sur les jeux paralympiques 2028.

Publié le : 14 avril 2025 par Charles Loury

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