Manon Hily et Nao Monchois remportent le championnat de France de difficulté 2023
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C’est leur premier titre de champion de France pour tous les deux. Manon Hily et Nao Monchois peinent à cacher leur émotion à l’annonce de leur victoire. Il faut dire que le niveau était exigeant cette année, laissant planer le doute jusqu’à la chute du dernier candidat au titre.
Retour sur cette finale haute en couleur !
13h30, la compétition s’ouvre avec les hommes
Ouverture des finales avec Jules Marchaland qui nous fait découvrir les premiers mouvements de la voie. Le falaisiste de talent nous offre une grimpe réfléchie, et après un repos sur un coincement de genou, sa maîtrise lui permet de se hisser jusqu’à la 43ème prise.
Le classement de la demi-finale fait ensuite entrer en scène Adrien Lemaire. Le grimpeur se distingue aussi bien sur les compétitions de difficulté que de bloc : rappelons qu’il disputait également la finale du championnat de France de bloc où il terminait 5ème. Hélas une erreur inattendue lui sera fatale après sa sortie du toit. Sa maîtrise et sa précision, tout au long de sa grimpe, lui avaient pourtant permises d’en ressortir relativement frais. Ce qu’on ne peut pas lui retirer c’est son lien avec le public : il ne se contente pas de grimper, il est là pour offrir un vrai show.
Arsène Duval, également finaliste de l’année passée parait plus hésitant que ses concurrents mais étonne le public en réalisant la meilleure performance depuis le début de la finale. Sa grimpe progressive lui permettra finalement de se hisser à la troisième place sur le podium.
Vice-champion de France de difficulté et 3ème en championnat de France de bloc en 2022, souvent désigné de légende par notre speaker Rémi Pelletier, entre en scène. Hugo Parmentier offre une progression rapide très stratégique dans la première moitié de la voie. Il trouve même une variante d’enchaînement lui permettant d’éviter le jeté, coûteux en énergie. Il ne parviendra malheureusement pas à se hisser sur le podium : il termine 5ème du classement.
Dans une forme olympique depuis le début de la compétition, Nao Monchois s’élance confiant dans la voie de finale. Bien déterminé à prendre sa revanche sur sa mauvaise performance en demi-finale l’année passée, il offre une progression sans erreur et chute la main dans le bac final. Bien qu’il reste encore deux athlètes, son run a déjà un petit goût de victoire, et il devancera finalement ses concurrents de 5 bons mouvements, une médaille d’or logique donc.
Jordi Poles, le plus jeune de la compétition, s’engage devant un public déchainé. Il faut dire qu’une tribu de supportrices, venant de son premier club d’entraînement, s’est mobilisée pour l’occasion. Sa progression impressionnante est stoppée par une zipette de pied. Il chutera à la 46ème prise ce qui lui permet de monter sur la deuxième marche du podium.
Le doyen de cette finale, et premier de la demi-finale, Jérémy Bonder, entre sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. Malheureusement, son assurance et son expérience ne lui permettent pas de conserver sa place de leader. Il repart avec la médaille en chocolat.
14h40 : les femmes entrent en scène
Ina Plassoux Djiga entame cette finale femme plus déterminée que jamais. Elle se heurte tout de même à un mur qui donnera du fil à retordre aux candidates au titre. Une erreur de placement de pied l’arrête dans sa course à la 30ème prise. Elle ne parviendra pas à faire mieux que 8ème.
Meije Lerondel, la plus jeune des finalistes, se défend dans cette finale. Déjà triple championne du monde en catégorie jeune, elle se démarque par sa solidité combinée à sa souplesse. Du haut de ses 16 ans, elle termine 6ème.
Lena Grospiron opte pour une progression plus lente qui lui permet une bonne précision dans ses mouvements. Elle enchaîne sans hésitation. Malheureusement, cette voie bien rési a raison d’elle : elle termine avant-dernière de cette finale.
Julia Chanourdie, l’une des premières athlètes olympiques en escalade était l’une des plus attendues par le public. Son expérience des compétitions se retrouve dans une progression calculée et rythmée par de nombreuses périodes de récupération. Hélas, elel ne parviendra pas à faire mieux que 5ème.
Salomé Romain, comme son habitude, est la grimpeuse la plus dynamique. Cela ne signifie pas qu’elle fait l’impasse sur la technique qui se révèle remarquable sur de nombreux passages difficiles de la voie. Elle est particulièrement à l’aise dans la sortie de toit qui a posé problème à de nombreuses finalistes. So naissance lui permet de repartir avec une très belle médaille de bronze.
Nolwenn Arc, championne de France 2022, semble bien décidée à ne pas laisser filer son titre. Très endurante, elle ne cesse d’impressionner le public qui est particulièrement réceptif à sa performance. Elle chutera finalement sur la même prise que Salomé : elle obtient la médaille d’argent grâce à une meilleure performance en demi-finale.
Camille Pouget, qui toppait sa voie de demi-finale et se classait 2ème était l’une des favorite de cette finale. Elle progresse tout au long de la voie en gardant un bon rythme mais ne parviendra pas à passer toutes les difficultés, se contentant alors de la médaille en chocolat.
Enfin, Manon Hily s’élance dans cette voie de finale alors qu’elle réalise un sans-faute depuis le début de la compétition. La réunionnaise terminait première des qualifications et première de la demi-finale avec un top. Elle réitère la performance en terminant avec le meilleur run de la compétition féminine. Elle s’offre alors sa première victoire en championnat de France, une victoire bien méritée!
Quelques mots des nouveaux champions :
Ce titre représente beaucoup pour moi. Inutile de préciser que je suis très contente là… Je pense que je suis aussi heureuse parce que ce n’était pas gagné d’avance : j’ai dû beaucoup m’entraîner notamment pour faire face à de nombreuses blessures.
Manon Hily
Je suis super content. Je me sentais particulièrement en forme ce week-end mais je savais qu’il y avait du niveau chez les hommes. Cette année j’ai changé beaucoup de choses dans ma manière de m’entraîner et appréhender mon sport. Aujourd’hui ça paye et je ne pouvais pas rêver mieux !
Nao Monchois