La Coupe du Monde de Briançon ? C’est fini !
C’est désormais officiel : Briançon, étape historique du circuit international, n’accueillera plus de Coupe du Monde d’escalade. Que ce soit en difficulté ou en vitesse, en 2025 ou dans les années suivantes, l’étape briançonnaise est définitivement rayée du calendrier de la fédération internationale.
Une annonce qui laisse un goût amer à la communauté de l’escalade et marque la fin d’une époque…
Depuis plus d’une décennie, la ville de Briançon était le rendez-vous incontournable pour les passionnés d’escalade. Chaque été, juste après l’emblématique étape de Chamonix, les meilleurs grimpeurs du monde entier se retrouvaient dans les Alpes pour en découdre dans la plus haute ville d’Europe. L’effervescence, le décor alpin grandiose et l’atmosphère conviviale faisaient de cet événement une véritable fête de la grimpe. Malheureusement, cette tradition est désormais révolue : l’étape de Briançon est officiellement rayée du calendrier international de l’IFSC, sans perspective de retour.
Une décision irréversible
Après des mois d’incertitudes et de négociations, Briançon se voit exclue du circuit international. La ville, qui avait su s’imposer comme un rendez-vous incontournable pour les grimpeurs et les spectateurs depuis 2014, n’apparaît plus dans les plans de l’IFSC.
En silence, sans communication officielle, la fédération internationale a rayé Briançon de son calendrier. En lieu et place de l’étape haut-alpine, une nouvelle compétition se tiendra à Madrid, mettant en lumière une volonté de recentrer les événements dans des grandes métropoles mondiales.
Un mur flambant neuf laissé sur le carreau
Pourtant, Briançon avait mis toutes les chances de son côté. En 2023, la ville inaugurait Le Nid, une structure ultramoderne pensée pour accueillir des compétitions de difficulté et de vitesse. Ce mur flambant neuf, fruit de neuf années d’efforts, était le symbole des ambitions locales et renforçait l’attractivité de la ville auprès des grimpeurs et du public.
Malgré cet investissement majeur et des éditions spectaculaires, Briançon n’a pas été retenue dans les projets de l’IFSC.
Une orientation stratégique de l’IFSC qui divise
Malgré les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs mois, l’annonce officielle de l’arrêt de l’étape briançonnaise est un coup dur pour la communauté de l’escalade. L’organisateur de l’événement, Franck Pringent, avait préféré garder le silence face à nos sollicitations il y a quelques semaines, précisant qu’il continuait à défendre le projet auprès de l’IFSC. Malheureusement, ses efforts n’auront pas suffi.
Le remplacement de Briançon par Madrid s’inscrit dans une stratégie d’expansion globale de l’IFSC. La capitale espagnole, avec ses équipements de pointe, coche toutes les cases pour accueillir un événement de grande envergure.
Mais cette orientation stratégique soulève des questions. Loin des sommets alpins et de l’authenticité qui faisaient le charme de Briançon, Madrid pourra-t-elle recréer cette ambiance si particulière ? Pour de nombreux passionnés, l’étape haut-alpine incarnait l’essence même de l’escalade : un cadre naturel exceptionnel, une connexion forte avec la montagne et une proximité chaleureuse entre grimpeurs, spectateurs et bénévoles.
Une perte pour la communauté
La perte de Briançon dépasse le simple changement de localisation. C’est tout un écosystème qui s’effondre. Les retombées économiques et culturelles pour la région étaient significatives, et l’événement contribuait à asseoir la réputation de Briançon comme bastion de l’escalade en France.
Les habitants, les bénévoles et les passionnés locaux voient disparaître un moment fort de l’année, un événement qui faisait vibrer la ville et rassemblait des milliers de spectateurs.
Cette décision illustre les tensions entre la volonté d’expansion globale de l’IFSC et la préservation des racines historiques de l’escalade. Si la diversification des lieux de compétition est compréhensible, doit-elle se faire au détriment des étapes historiques qui ont façonné l’identité de ce sport ?
Quelles perspectives pour l’avenir ?
Si l’étape de Coupe du Monde s’éteint, Briançon conserve Le Nid et pourrait accueillir des compétitions nationales ou européennes. Reste à savoir si ces initiatives suffiront à maintenir l’élan qui avait été insufflé par la Coupe du Monde. L’avenir de Briançon sur la scène de l’escalade reste incertain.
Pendant ce temps, les regards se tournent vers Madrid, qui devra prouver qu’elle peut incarner la relève. Planetgrimpe continuera de suivre de près les évolutions du circuit et les impacts de cette décision pour la communauté internationale et les territoires concernés.
Briançon quitte la scène internationale, mais son histoire et son héritage restent gravés dans le cœur des grimpeurs.
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