Kai Lightner libère la voie la plus dure de Jamaïque !
Actuellement aux Caraïbes, Kai Lightner a libéré « If You’re Tall » 8a+, qui devient la voie la plus dure de Jamaïque.
Le grimpeur américain Kai Lightner a réalisé la première ascension de « If You’re Tall » en Jamaïque. Ce 8a+ devient désormais la voie la plus difficile du pays, qui tente de développer l’escalade.
Ma première « first ascent » 🥹
Je suis tellement heureux d’avoir réalisé la première ascension de la voie la plus difficile jamais réalisée en Jamaïque ! Le collectif Jam Rock Climbing a eu la gentillesse de m’emmener passer une journée de grimpe et m’a montré cette voie que beaucoup de locaux pensaient impossible. Après quelques essais de défrichages et de repérage des prises, j’ai réussi à trouver la méthode qui m’a permis d’atteindre le sommet ! Beaucoup de mouvements au début du crux étaient un peu loin (ou du moins la méthode que j’ai utilisée était assez morpho 🤷🏾) et souvent, les gens disent « ah si j’étais grand… Bla bla bla ». C’est donc exactement le nom que je lui ai donné : « If you’re tall » 8a+.
Kai Lightner
En janvier 2021, il n’existait que quatre voies sur l’île des Caraïbes, établies par un grimpeur espagnol, Daniel Oury. En plus de cette poignée de voies, quelques ascensions en deep-water ont été réalisées en 2006 par Josh Lowell, Brett Lowell et Chris Sharma lors d’un enterrement de vie de garçon à Negril, à l’ouest du pays. Bien que les trois grimpeurs aient reconnu un fort potentiel sur l’île, ils n’ont jamais concrétisé l’idée de revenir pour une exploration plus poussée.
L’escalade en Jamaïque prendra une autre tournure à l’arrivée du grimpeur espagnol, Juan Luis Toribio, en 2021. Rapidement mis en contact avec Daniel Oury, les deux hommes ont rapidement quadruplé le nombre de voies sur l’île.
Au départ, la raison pour laquelle j’ai commencé à ouvrir des voies en Jamaïque était plutôt égoïste : je voulais un terrain de jeu où grimper. Mais rapidement, je me suis vite rendu compte qu’ouvrir des voies ne me suffisait pas. Ce que je voulais, c’était créer une vraie communauté de grimpeurs pour avoir des gens avec qui grimper.
Juan Luis Toribio
Toribio n’a pas lâché le perfo, et a continué à équiper de nouvelles lignes, portant à plus de 100 le nombre de voies disponibles sur quatre grandes falaises de calcaire (Tangle River, Discovery Bay, Cane River Falls et Coral Spring) et sur quelques plus petites falaises à travers l’île. Il a créé le collectif Jam Rock Climbing ainsi qu’un groupe WhatsApp, qui compte actuellement près de 100 participants, dans le but d’accroître la visibilité du sport et d’encourager les habitants à s’y engager. Les dons de matériel ont commencé à affluer, et les gens ont commencé à exprimer leur intérêt pour l’escalade.
Le but de mon voyage en Jamaïque est d’aider à développer l’escalade en tant que sport sur l’île et d’apporter le plus de soutien possible à la petite communauté de grimpeurs qui vit ici. Il existe de nombreuses façons de contribuer à l’expansion de ce sport, et j’ai l’intention d’en aborder le plus grand nombre possible lors de ma visite.
Kai Lightner
La semaine dernière, après des mois de préparation, Kai Lightner a participé à la construction du premier mur artificiel d’escalade jamaïcain. Ce petit pan, qui représente déjà beaucoup pour la communauté des grimpeurs jamaïcains, se trouve à l’intérieur du stade national de la Jamaïque, à Kingston, la capitale du pays.
La Jamaïque dispose enfin de son premier mur d’escalade ! Dans un pays majoritairement noir où l’escalade est considérée par la plupart comme un « sport d’homme blanc », avoir un mur d’escalade dans le stade national jamaïcain n’est rien de moins que remarquable !
Kai Lightner