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Jules Marchaland encore! « Super Crackinette » dans la poche.

© Théo Ravanello

Le 17 février dernier, nous annoncions le premier 9a+ de Jules Marchaland avec la réalisation de « First Ley » à Margalef et nous vous parlions de sa grosse forme du moment. La semaine dernière il transformait l’essai dans « Just two fixe » 9a/+, et le voici désormais au relais de son dernier projet, le 9a+ de « Super Crackinette » à Saint Leger. Le moins que l’on puisse dire c’est que Jules est sur une très bonne dynamique!

Suite à sa réalisation de « Super Crackinette », nous lui avons posé quelques questions, voici ses réponses:

Comment te sens-tu à chaud après avoir réalisé ton projet?

Déjà on peut dire que je suis hyper soulagé.  C’était un vrai combat mental comme pour tous les grimpeurs qui l’ont faite. Il y a un gros crux déjà au début, et une fois que tu le passes il y a un dernier crux tout en haut sur le dernier mouvement où je suis tombé 5-6 fois en visant la dernière prise. Donc hyper heureux d’avoir enchaîné et surtout de pouvoir aller voir autre chose maintenant.

Raconte nous comment s’est passé cette journée jusqu’à l’enchaînement.

J’étais venu 3 jours avec des collègues avec pour objectif de faire la croix. Dès le premier jour j’ai réussi à passer le crux du mono au départ qui me posait problème sur mes précédents trips. Et puis ensuite je savais que ça allait se jouer sur ce dernier mouvement et ça n’a pas loupé, je suis tombé tout en haut pendant 3 jours. Le dernier jour j’ai mis plusieurs très bons runs mais je n’avais pas la réussite du dernier mouvement. Sur mon ultime run avant de partir, ma grimpe n’était pas parfaite du tout, mais sur le dernier mouv je suis quand même arrivé parfaitement dans la prise, presqu’un coup de chance !

Et puis j’avais des conditions parfaites, j’avais besoin qu’il fasse un peu plus chaud, car j’ai tout le temps les doigts froids et l’onglée qui va avec, et là c’était vraiment top !

Qu’est-ce qui t’a posé le plus de difficulté?

Une fois que j’avais passé le crux du mono, c’est en haut que ça se jouait comme je t’ai dit, et ce qui était dur c’était de tout faire jusqu’au dernier mouvement sans accumuler trop de fatigue. Ma stratégie c’était de courir dans la voie, je ne prenais pas un seul repos, pas de magnésie, et j’étais sur le dernier mouvement en 1 minute 30.

Pourquoi avoir choisi cette voie?

Saint Leger n’est pas loin de la maison (Nice), et j’avais déjà vu pas mal de monde dedans et ça avait l’air bien cool: basique, pas trop long, rési, tout ce que j’aime, et quand je suis allé dedans ça m’a tout de suite plu. J’ai rapidement fait tous les mouvements, mais ce qui était dur c’est de les empiler tous. Donc je m’étais mis ce petit projet pour cette année et ça a fait donc c’est cool!

Comment expliques tu ta forte progression cette année? Il y a eu un déclic? Penses-tu pouvoir encore aller plus loin?

Ce n’est pas un hasard, j’ai vraiment augmenté mon volume d’entraînement, presque doublé depuis un an, et je suis bien plus sérieux sur mon hygiène de vie, j’ai perdu pas mal de poids que j’avais en trop. Mais il n’y a pas de secret, le volume d’entraînement est indispensable, pour être plus fort il faut charbonner !

Question habituelle tes prochains projets du coup? Des compétitions aussi cette année?

Yes comme je le disais la semaine dernière, en compétition je me prépare pour les Frances et les coupes du monde de diff, et sinon quelques 9a vers chez moi, et cet été si j’ai un peu de temps j’irai bien travailler « La rage d’Adam » à la Ramirole.

Un dernier mot à ajouter?

Un grand merci à tous les collègues qui ont essayé avec moi, à chaque fois on était 3 dans la voie et ça créait une bonne émulation, on se partageait un peu les détails, les réglages, c’était top quoi !