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Interview : Mejdi Schalck nous dit tout sur sa première victoire en Coupe du Monde !

Le week-end dernier, Mejdi Schalck, 18 ans, faisait sensation en remportant la Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City. Un véritable rêve de gosse qui se réalisait pour le jeune Chambérien, qui avoue avoir encore du mal à y croire.

Il faut dire que sa progression est fulgurante. Il y a deux ans, il disputait sa première finale de Coupe du Monde, à Briançon. L’année dernière, il montait sur son premier podium international, décrochant l’argent à Salt Lake City. Un an plus tard jour pour jour, il se hissait cette fois sur la plus haute marche du podium, entonnant avec fierté la Marseille. C’était le week-end dernier à Salt Lake City. Au terme d’une finale formidable, où il enchaînait les quatre blocs, Mejdi Schalck s’imposait devant deux Japonais, pour la première fois de sa carrière.

Mejdi Schalck a accepté de nous raconter les coulisses de cette victoire, alors qu’il s’apprête à disputer une nouvelle manche de Coupe du Monde ce week-end, à Salt Lake City toujours.

Rencontre avec le phénomène français.


Ça y est Mejdi, tu l’as fait ! Tu as remporté ta première Coupe du Monde le week-end dernier à Salt Lake City. Qu’est-ce que l’on ressent quand on décroche l’or pour la première fois de sa carrière, à seulement 18 ans ?

C’est assez difficile de se dire que c’est vraiment arrivé, c’est un rêve depuis tout petit ! Ça me fait tellement plaisir.

Il y a deux ans, tu prenais part à ta première Coupe du Monde. Puis, il y a un an jour pour jour, tu montais sur ton premier podium. Et cette année voilà que tu remportes ta première médaille d’or mondiale. T’attendais-tu à progresser si rapidement ?

Non je ne pensais pas du tout avoir de la réussite aussi tôt et surtout aussi vite.
Déjà, participer aux Coupes du Monde me semblait juste fou, alors faire un podium et même gagner, c’est clair que je ne m’y attendais pas.

Tu prenais la dernière place qualificative pour les finales, en te classant 6ème des demis. Est-ce que le fait d’être le premier grimpeur à t’élancer en finale t’a permis de t’ôter de la pression ?

C’est vrai que c’est toujours plus facile quand on s’élance premier sur une finale, on a moins de pression. Ça m’a aussi rappelé l’année dernière où j’avais la même place et où le scénario avait plutôt bien tourné.


J’avais vraiment envie d’en découdre dans les blocs, et de faire de mon mieux ! »

Mejdi Schalck


En voyant les blocs de finale à la lecture, savais-tu déjà que tu avais une carte à jouer ?

Je savais que les blocs pouvaient me convenir mais qu’il fallait que je me laisse grimper. Je sais qu’en plus, en général, en finale, j’arrive à me surpasser et à augmenter mon niveau grâce à toute l’excitation, le public etc.. Donc oui, je me disais que tout était possible !

On a vu dans ton regard que tu étais extrêmement concentré en arrivant devant le premier bloc des finales. Dans quel état d’esprit étais-tu ?

J’avais vraiment envie d’en découdre dans les blocs, et de faire de mon mieux !

Après avoir enchaîné le bloc 4, tu exploses de joie sur les tapis. Savais-tu as ce moment-là que quoi que les autres fassent, tu avais remporté cette Coupe du Monde ? 

Je savais que si je le faisais à vue, j’étais sûr de gagner. Mais je ne savais qu’en deux essais, c’était aussi bon. Quand j’ai enchaîné le bloc, je me suis dit que j’étais au pire deuxième, donc c’était déjà fou. Mais je savais aussi que le bloc était vraiment difficile et que j’avais mis un gros run…. Donc que j’avais quand même une grosse probabilité de gagner.

Qu’est-ce qui a fait la différence selon toi sur cette compétition ?

Je pense que le fait d’être jeune et de n’avoir rien à perdre joue quand même beaucoup. Aussi le scénario de finale à jouer en ma faveur : ce n’est pas facile à gérer quand dans une finale les deux premiers à passer (le Japonais Rei Kawamata et moi-même) sortent assez rapidement les blocs, ça rajoute pas mal de pression aux autres.

As-tu une anecdote, une petite histoire, à nous raconter sur cette compétition ?

Le jour des qualifs, j’arrive derrière le mur dans l’isolement avant de grimper, et 5 minutes avant de partir, je me rends compte que j’ai oublié mon dossard dans l’autre isolement (à 5 minutes de voiture). On me dit donc de partir dans le premier bloc mais que je prendrai un carton jaune et que si je n’avais pas mon dossard dans le deuxième c’était carton rouge et exclusion de la compète. Heureusement, j’ai réussi à avoir mon dossard 3 minutes avant de partir dans mon bloc 2 !

Tous les regards seront tournés sur toi ce week-end pour la deuxième étape à Salt Lake City. Ressens-tu plus de pression que la semaine dernière ?

Non, pas de pression ! Je vais juste me faire plaisir et prendre de l’expérience, j’ai encore beaucoup à apprendre !

Quelle est la suite pour toi cette saison ? En diff, quels sont tes objectifs ?

L’un de mes objectifs principaux est le Championnat d’Europe à Munich en bloc et en diff. Sinon en terme de calendrier de compétitions, je pense faire la Coupe du Monde d’Innsbruck en bloc et diff et sûrement la Coupe du Monde de difficulté de Chamonix, qui sera suivie des World Games aux US.


Les blocs de finale de Mejdi Schalck en images :

 

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