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Interview / Portrait de Thomas Caleyron

Salut Thomas, peux-tu te présenter rapidement?

Salut ! Je m’appelle Thomas Caleyron, j’ai 29 ans et je suis pour le moment grimpeur semi-pro (je bosse au Mur de Lyon avec un contrat aidé qui me libère du temps pour plus m’entraîner). Je grimpe essentiellement en bloc, en extérieur tout comme en compétitions internationales.

Quand et comment as-tu été touché par le virus de la grimpe? Qu’est-ce qui t’a fait continuer?

J’ai démarré via l’UNSS de mon collège grâce à des profs d’EPS passionnés de grimpe et aussi grâce à un frère qui grimpait déjà.

Tu as commencé par faire de la diff, tu as notamment été 4ème aux championnats du Monde jeunes en 2003. Raconte-nous comment tu es passé au bloc?

Je manquais de force pour la diff’, du coup une petite saison de bloc devait me remettre au niveau ! Depuis je ne suis pas retourné à la diff’ mis à part quelques coupes de France car ça se passe plutôt bien en bloc.

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Parle-nous un peu de ton entrainement?

Je suis les entraînements de Seb’ Gnecchi (qui est aussi coach de l’équipe de France Handi) et depuis 3 ans ça se passe de mieux en mieux. Je m’entraîne entre 3 et 14 fois par semaine selon les cycles. Je grimpe surtout au Mur de Lyon avec des grimpeurs locaux.

Peux-tu détailler une semaine type de Thomas Caleyron?

Du coup, je n’ai pas vraiment de semaines types. L’important c’est que le corps se réadapte aux contraintes, donc il faut éviter les routines ! Ainsi mes entraînements sont plutôt variés et passent du footing aux volumes de blocs/voies, poutre/gullich/extérieur, muscu, jeté…

Quel est ton spot préféré et pourquoi?

J’adore Bishop (USA)! J’y ai découvert le resto qui fait les meilleurs burgers du monde (Burger Barn)

Quel est ton meilleur souvenir dans ta vie de grimpeur?

Je ne pourrais en choisir qu’un ! Mais en vrac: l’escalade/parapente aux Riglos, la grimpe sous la neige à Stanage, les highballs de Bishop, les déconnades avec les potes à l’entraînement, les concours de poutre avec ma copine, les compets où l’on se surpasse…

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Mentalement, à quoi penses-tu avant de te lancer dans un bloc?

C’est con, mais juste à grimper. En gros, faire le vide, être dans sa bulle et se laisser sa chance.

Comment est l’ambiance aux coupes du Monde de bloc?

Ça change d’une compet’ à une autre, en fonction de la pression, des autres athlètes qui sont avec nous, des coachs, de nos résultats. Il y a de plus en plus de pression du résultat pour rester en équipe de France et faire les compet’. Ce n’est parfois pas facile de se concentrer sur sa grimpe avec ces contraintes extérieures, mais il faut faire avec.

Arrives-tu à vivre de ta passion?

Si l’on compte que je bosse dans une salle d’escalade oui. Heureusement que j’ai un patron compréhensif qui a fait un peu d’escalade en son temps (François Petit). Ça me permet d’être assez libre de m’entraîner dans de bonnes conditions.

Tu as récemment remporté le CWIF. Reviens un peu sur cette compétition. Qu’est-ce qui a fait la différence selon toi lors des finales?

J’étais vraiment détendu! La bonne ambiance générale, une bonne forme et tout s’est mis en place à la perfection. J’avais la bonne intensité dans les blocs et des méthodes correctes. J’étais juste très concentré sur ma grimpe avec une vraie envie de tirer mon épingle du jeu.

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Du coup, la saison 2014 tu la sens plutôt bien?

J’aimerais bien continuer sur ce rythme-là ! Tout est en place pour que ça marche.

Quels sont tes objectifs justement en terme de compétition? Et en bloc naturel, as-tu des projets en vue?

J’ai un titre de champion de France à défendre et des podiums en coupe du Monde à aller chercher. En bloc naturel j’aimerais bien prendre du temps dans des blocs vraiment durs, en 8B+/8C.

Si tu devais donner un conseil aux jeunes et moins jeunes en quête de progression…?

Se faire plaisir et se donner à fond ! No pain, no gain !

Enfin, si tu as quelque chose à ajouter, c’est le moment!

Merci à Expression et Millet pour leur soutien depuis de nombreuses années. Merci aussi à mon club Escapilade, au CG de la Loire et à la région Rhône-Alpes. Enfin, merci à Seb Gnecchi pour ses entraînements tiptop et à François Petit pour me permettre d’allier escalade à haut niveau et vie professionnelle.

 

Publié le : 23 mars 2014 par Nicolas Mattuzzi

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