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Interview avec Clémentine Kaiser, motivée comme jamais avant les Championnats du Monde!

On poursuit notre série d’interviews de grimpeurs avant Bercy, avec cette fois-ci le bloc comme discipline. Nous sommes donc allés questionner Clémentine Kaiser, championne de France en titre et 9ème du classement général des coupes du monde cette année. Comment envisage-t-elle ses premiers championnats du monde? Est-elle prête? Une chose est sûre… Elle est motivée!

Salut Clémentine! Les championnats du Monde approchent à grands pas… Te sens-tu prête ?

Oui, je me sens plus prête que jamais ! C’est un peu comme si toutes les pièces du puzzle se réunissaient. Tout est réglé, c’est la somme d’un travail assez énorme sur toute l’année. J’ai le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait faire, donc il y a plus qu’à !

La dernière coupe du monde, se déroulait à Munich, mi-août, pile 1 mois avant les championnats du monde. Qu’est-ce que tu as fait durant ce mois là ?

La coupe du monde de Munich m’a permis de tester certaines choses, de voir encore les derniers réglages qu’il restait à faire. Il y a des choses qui se sont très bien passées, d’autres carrément moins bien… Donc durant ce mois, j’ai pu régler ces détails, les choses qui ont fait que ça n’a pas abouti. J’ai fait également fait pas mal de préparation mentale, tout en continuant mon entraînement physique. Mais le niveau de forme est là, maintenant c’est tout dans la tête, donc ce mois d’août a été un mois plutôt orienté sur la préparation mentale.

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Tu rentres dans le top 10 du classement général en coupe du monde cette année, que retiens-tu de cette saison ?

Cette saison m’a permis de me rendre compte que j’ai le niveau. Car j’ai parfois du mal à me dire « bah oui Clém, tu as le niveau de participer à ces compets ! », donc c’est quelque chose de super et c’est aussi une preuve que le travail paye !

Justement, qu’est-ce qui a fait la différence par rapport aux autres saisons ?

Dans le passé, j’ai eu de nombreuses blessures. Cette année tout a été aligné parfaitement pour que ça marche : j’ai fini mes études, j’ai une situation stable, je ne suis pas blessée, j’ai mis en place un nouvel entraînement qui m’a permis d’avoir des nouveautés et ainsi, d’avoir une nouvelle motivation. L’envie de grimper aussi, tout simplement, car quand tu as connu 3 ans de blessure, tu as clairement envie de « bouffer » de la prise !

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Tu as souvent le sourire, sur les compétitions, en sortant de la zone d’isolement ou même avant d’attaquer un bloc. Justement, à quoi penses-tu avant de te lancer dans un bloc ?

C’est vrai que je souris beaucoup, parce qu’en fait… Je suis super contente ! Chaque fois que je vais dans un bloc, je me remémore mes débuts, il y a un jeu et je me rappelle à quel point j’aime jouer à ce jeu. Ça me fait sourire parce que je suis contente d’être là, tout simplement. C’est toujours un plaisir de grimper en compet, dans des blocs de qualité, donc c’est toujours agréable !

Tu vas participer à tes premiers championnats du monde. Quel est ton objectif ?

En terme de place, c’est super difficile de se fixer un objectif. Si on se dit « mon objectif c’est d’aller en demi-finale », d’accord, mais finalement quand tu es en demi tout est possible ! Du coup on va se dire « l’objectif c’est d’être en finale », et on sait qu’en finale tout est possible aussi ! Donc s’il fallait vraiment se fixer un objectif en terme de place, oui, j’aimerai carrément faire un podium.

Mais mon objectif, celui auquel je me réfère, c’est plutôt un objectif de maîtrise : mettre en place tout ce que j’ai fait à l’entraînement, du point de vue du mental, de la grimpe, mais aussi technique ou physique. Réussir à m’exprimer, et réussir à mettre en place toutes les routines, tous les outils que j’ai bossé cette année.

Publié le : 04 septembre 2016 par Nicolas Mattuzzi

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