Gabriel Moroni signe la première ascension de « Prima Linea » 9a+ en Italie
À 37 ans, Gabri Moroni continue de repousser ses limites. Le coach de l’équipe nationale italienne et grimpeur de renom vient d’enchaîner « Prima Linea » 9a+, une ligne exigeante située dans le nord-ouest de l’Italie. Une réalisation qui intervient un mois après de belles performances en bloc dans le Val di Mello, où il a enchaîné des passages en 8B et 8C.
Une ligne mythique dans un cadre historique
Moroni a été invité par Alberto Gnerro, l’un des pionniers de l’équipement en Italie, à découvrir cette falaise emblématique. « Le jour où Alberto m’a demandé de le rejoindre sur cette falaise, j’étais plus qu’excité », raconte Gabriele. Il explique avoir grimpé sur les créations de Gnerro depuis son adolescence et ressent une immense gratitude pour tout ce que ce dernier a apporté à la communauté italienne.
La ligne que Gabriele a finalement enchaînée était la toute première voie équipée par Gnerro sur cette falaise. Avec son style très physique et son imposant dévers, elle semblait taillée sur mesure pour Moroni. Pourtant, il lui a fallu près de 20 séances réparties sur plusieurs mois pour venir à bout de ce projet.
Une journée parfaite
Après un retour de Paris où il travaillait comme ouvreur, Gabriele s’est offert une session prometteuse malgré la fatigue. Quelques jours plus tard, les conditions idéales étaient réunies : temps sec, vent léger et une ambiance détendue en compagnie d’Alberto Gnerro et Stefano Bianchi.
« Je me sentais léger, c’est une sensation que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. Une fois les pieds décollés du sol, tout s’est parfaitement aligné. J’étais connecté à chaque prise, avec un contrôle total de mon corps et mon esprit », partage Moroni.
Une forme exceptionnelle à 37 ans
Malgré ses nombreuses responsabilités en tant que coach et ouvreur, Moroni continue de performer au plus haut niveau. Cette année, il a enchaîné des voies comme « Erebor » 9b et signé plusieurs premières ascensions d’envergure, à l’image de « Trofeo dell’Adriatico » 9a+ et « Demencia Senil » 9a+.
« Je ne m’entraîne pas énormément, mais je stimule constamment mon corps », explique-t-il. Cette régularité semble porter ses fruits, d’autant plus que, pour la première fois depuis 2015, il se réjouit de ne plus avoir de douleurs aux coudes.
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