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Flatanger : Stefano Ghisolfi enchaîne une nouvelle voie dure !

© Sara Grippo

Stefano Ghisolfi a enchaîné une voie atypique dans la grotte de Flatanger. On pourrait qualifier « Kangaroo’s Limb » de voie presque mystérieuse, tant peu de grimpeurs osent s’y frotter. Seuls Adam Ondra en 2013 et Jakob Schubert en 2016 ont réussi à en venir à bout. 

Alors que l’Italien continue de progresser dans « Silence » 9c, il est allé essayer une autre voie de la grotte de Flatanger, qui attisait sa curiosité depuis quelque temps. Pourquoi ? Car elle n’avait été jusque-là enchaînée que par deux grimpeurs : Adam Ondra, qui en signait la première ascension il y a dix ans et Jakob Schubert, trois ans plus tard.

« Kangaroo’s Limb » 9a+ est radicalement différente de la plupart des voies de Flatanger, où l’endurance est un facteur clé. Il faut dire que cette voie est l’une des plus courtes de la grotte. Très intense et explosive, elle comporte six pas de blocs consécutifs.

Au total, je l’ai travaillée pendant huit jours, mais parfois, je ne mettais qu’un ou deux essais, déjà fatigué d’avoir travaillé « Silence ». Finalement, quand je me suis senti prêt à l’enchaîner, je me suis concentré et je l’ai réussi le lendemain.

Stefano Ghisolfi

Il s’agit du 18ème 9a+ que l’Italien enchaîne. Au total, il compte maintenant plus d’une trentaine de voies réussies entre le 9a+ et le 9b+.

© Sara Grippo

Pour l’heure, Stefano reste concentré sur « Silence ». Il s’est déjà rendu deux fois à Flatanger cet été et a bien progressé dans le 9c, même s’il a récemment admis qu’il n’était pas facile de rester motivé par un projet d’une telle ampleur.

Je m’améliore lentement dans le crux… Mais connecter toute la section ensemble me semble encore lointain. C’est difficile. Pas seulement ce crux, ni même la voie, mais tout le processus. Faire la marche d’approche tous les jours jusqu’à la grotte, remonter sur corde pour essayer les dix mêmes mouvements, attendre que les prises sèchent, tomber et tomber, encore et encore, douter et douter, encore et encore…

Projeter quelque chose à ma limite, ou peut-être au-dessus, est dévastateur, cela me pompe toute mon énergie. Parfois, j’ai envie d’abandonner et de grimper des voies plus faciles (ou simplement de nager dans la mer), mais ensuite je me souviens que c’est ce que j’aime, malgré tout.

Stefano Ghisolfi

Maintenant, l’Italien prévoit de rentrer chez lui, pour participer au Rockmaster à Arco et à la Coupe du Monde à Koper en Slovénie. Puis, il compte déjà retourner à Flatanger une fois ces compétitions terminées, pour se confronter à « Silence » de nouveau.

Publié le : 03 septembre 2023 par Nicolas Mattuzzi

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