Exploit ! Jules Marchaland enchaîne « Hugh » 9a… en seulement deux essais !

© Coll. Marchaland
Il y a des performances qui marquent les esprits. Celle de Jules Marchaland ce week-end en fait clairement partie.
À peine auréolé d’une médaille d’argent aux Championnats de France à Gémozac, le jeune grimpeur français a frappé un immense coup sur le rocher en venant à bout de « Hugh », l’une des voies les plus mythiques de l’Histoire de l’escalade française ! Tout cela en seulement… deux essais !
« Hugh », un monument de l’escalade française
Située aux Eaux-Claires, « Hugh » a été libérée en 1993 par Fred Rouhling. À l’époque, cette ligne visionnaire bouscule les codes : cotée 9a, elle devient la première voie du pays à atteindre ce niveau de difficulté, plaçant la France sur la carte mondiale de l’escalade extrême. Depuis, elle n’a été répétée que par une poignée de grimpeurs de renom, comme Dai Koyamada, Seb Bouin ou encore Joshua Fourteau.
Composée de quatre sections particulièrement explosives au cœur d’un dévers impressionnant, « Hugh » est un condensé de puissance et de précision. Il faut tout d’abord gérer un premier crux très physique en no-foot, avant de réaliser un jeté de deux mètres, mouvement emblématique de la voie, rès inventif pour l’époque. Arrive enfin un dernier crux en 7B+ bloc avant une sortie en 7b+/c qui, bien que plus facile que le reste de la voie, reste piégeuse.

© Coll. Marchaland
Un essai flash manqué de peu !
Profitant de sa présence dans la région pour les Championnats de France, Jules n’a pas hésité à faire un détour par ce site mythique : « Je savais que cette voie était faite pour moi : courte, athlétique, avec de gros mouvements… tout ce que j’aime ! », explique-t-il.
Son objectif initial ? Tenter de la flasher. Et il ne s’en est pas fallu de beaucoup : « Je suis tombé sur le dernier mouvement du premier crux… Dommage ! », confie-t-il.
Mais loin de se décourager, Jules décortique rapidement les mouvements restants… et clippe le relais de cette voie dès son deuxième essai. Une démonstration d’efficacité impressionnante, presque irréelle !

© Coll. Marchaland
Un printemps exceptionnel !
Cette ascension éclaire un peu plus la forme actuelle de Jules Marchaland, qui enchaîne les performances de haut vol. Depuis le début de l’année, il a déjà signé la première ascension de « Le bruit de l’acid » 9b à Claret, répété « Beyond » 9a+ à Saint-Loup en deux essais, et coché sans sourciller des classiques comme « Guère de bruit » 9a ou « Supercrackinette » 9a+ à Saint-Léger.
Si « Hugh » faisait figure de passage obligé pour tout falaisiste français, Jules ne compte pas s’arrêter là. Déjà, il évoque un autre objectif dans le secteur : « Ratstaman Vibrations », un bijou de Céüse signé Alex Megos.
Quelques images de Jules Marchaland dans « Hugh »
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