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Dans l’oeil de l’ouvreur: Hélène Janicot nous parle des voies de finale de Briançon

Alors que les ouvreurs viennent de finir de monter les voies de finales hommes et femmes sur le mur de Briançon, nous sommes allés interroger Hélène Janicot, pour en savoir un peu plus sur ce qui attendait les grimpeurs ce soir en finale.

La française fait partie de l’équipe d’ouvreurs sur cette Coupe du Monde, composée d’un autrichien et de deux italiens, dont Alberto Gnerro, habitué à ouvrir des voies très résistantes et « old school » à Briançon. Hélène Janicot, qui apporte une touche féminine dans ce milieu très masculin, ouvrait ainsi la quatrième Coupe du Monde de sa carrière, après avoir déjà tracé des voies lors de précédentes Coupes du Monde à Chamonix et à Inzai, en Chine.

Les deux voies de finale vont être très résistantes, un peu à l’image de ce que l’on a vu jusque là en qualification et en demi-finale. En terme d’intensité, chez les femmes, on a essayé de faire un compromis entre les qualifications qui étaient un peu trop dures et les demi-finales, qui étaient un peu trop faciles. Dans l’ensemble, c’est une voie très résistante qui attend les grimpeuses ce soir, avec une section au milieu bien physique, où il faut prendre des risques sur un mouvement qui consiste à envoyer son pied, et qui n’est pas si simple je pense. La sortie du toit demande un gros engagement sur des mouvements sur petites prises.

Chez les hommes, la voie de finale est complexe, elle demande beaucoup de gainage et est assez tricky à la sortie du dévers. D’autant plus que nous l’avons ouverte avec des prises que les grimpeurs ne connaissent pas.

En traçant ces finales, notre intention était de proposer des voies qui permettent de départager les grimpeurs, tout en proposant un beau spectacle pour le public. Il y aura de beaux mouvements notamment au milieu des deux voies, avec un joli croisé chez les femmes et un jeté chez les hommes.

D’une manière générale, ouvrir sur cette compétition est assez particulier, car il faut savoir que l’on a tracé les voies il y a trois semaines déjà. Compte tenu du programme chargé hier, nous n’avions pas trop le temps hier de retoucher les voies de demi-finales. Sinon, d’un point de vue fonctionnement, nous nous sommes répartis en binômes pour ouvrir et nous avons mixé les duos. Ainsi, j’ai tracé la voie de finale femme aux côtés d’Alberto Gnerro, tandis que c’est Stephan et Martin ont ouvert la finale homme. J’ai ouvert la voie de demi-finale femme avec Martin et c’est Stephan et Alberto qui ont ouvert la demi-finale hommes. Enfin, j’ai tracé les deux voies de qualification des hommes. »