Daniel Jung signe la première répétition de « The Recovery Drink », probablement la fissure la plus dure du monde !
À ce jour, il n’y a que deux prétendantes au titre de fissure la plus dure du monde. Tout d’abord, il y a « Meltdown », libérée par Beth Rodden en 2008, dans le Yosemite. Et il y a « The Recovery Drink », en Norvège, grimpée pour la première fois par Nico Favresse, qui n’avait même pas osé se prononcer sur la cotation tant la voie était dure.
Jusqu’à maintenant, ces deux lignes extrêmes n’avaient pas été répétées, malgré les assauts de candidats sérieux comme Pete Whittaker et Tom Randall, des experts en la matière quand il s’agit de fissure. Mais c’était jusqu’à dimanche dernier, quand Daniel Jung a réalisé la seconde ascension de « The Recovery Drink ».
La boucle est donc bouclée. Car l’allemand Daniel Jung était déjà là au commencement en 2013, quand le belge Nico Favresse avait découvert la ligne, avant de la libérer pour la toute première fois. Six ans plus tard, lors du dernier jour de son trip norvégien, Daniel parviendra à joindre bout à bout tous les mouvements à l’intérieur de cette fissure, pour en atteindre le sommet.
Signant la deuxième ascension en libre, l’allemand est tout de même le premier à libérer la voie en plaçant tous les points durant la montée. Car en 2013, Nico Favresse avait laissé quelques protections en place avant de se lancer dans son ascension, reconnaissant « qu’une ascension plus pure était encore possible, en plaçant toutes les protections soi-même. »
C’est ce qu’aura réussi à faire dimanche dernier Daniel Jung, venant à bout de l’une des fissures les plus difficiles du monde. Il y a six ans, Nico Favresse ne s’était pas prononcé sur la cotation, disant seulement que c’était la fissure la plus dure qu’il n’ait jamais grimpée, plus dure que celle ouverte par Sonnie Trotter, « Cobra Crack » 8c. Ajoutez à cela le fait que de nombreux forts grimpeurs ont essayé en vain cette ligne, et on obtient une cotation qui doit-être proche du 8c+.
Avec cette exploit, Daniel Jung renforce encore un peu plus sa réputation de grimpeur ultra-polyvalent. Capable d’enchaîner les voies les plus dures du monde en trad, il compte également plus d’une dizaine de voies sportives dans le neuvième degré.