COVID-19: L’équipe suisse placée en quarantaine
Testé positif au COVID-19 en début de semaine, le grimpeur suisse Nils Favre est en isolement ainsi que le reste de l’équipe suisse.
En prévision de la deuxième Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City, qui débute aujourd’hui, tous les athlètes, membres du staff et officiels ont dû passer un test COVID-19 lundi. Nils Favre, grimpeur de l’équipe suisse a été testé positif.
À l’exception de Petra Klingler, qui est la seule membre de l’équipe suisse à avoir été entièrement vaccinée, toute l’équipe est désormais placée en isolement. Sur le plan de la santé, tous se portent bien. Petra Klingler sera donc la seule grimpeuse suisse à participer à la compétition ce week-end comme prévu.
- Nils Favre a tenu à expliquer la situation:
Bon… Je pense que ma tête sur la photo résume bien la situation 🙏
Tout d’abord, j’ai grimpé ici à Salt Lake City le week-end dernier et j’ai senti que j’étais un peu faible tout au long de la compétition. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi, mais en même temps une compétition aussi épuisante et 8 heures de décalage horaire sont déjà des raisons suffisantes pour être fatigué. Maintenant j’ai la vraie réponse : je suis le malchanceux qui a été testé positif au COVID-19 lundi 😭 Ma première réaction a été une énorme frustration, car je savais que je ne pourrais pas prendre part à la compétition ce week-end en étant positif. J’ai travaillé très dur pour être ici et enfin pouvoir voyager et concourir. Puis après quelques minutes, j’ai réalisé à quel point la situation était compliquée, non seulement pour moi mais aussi pour l’ensemble de la compétition. Comment devais-je procéder avec une si mauvaise nouvelle ? L’équipe suisse et moi-même nous sommes comportés de manière très responsable dans nos déplacements et avons respecté les règles tout le temps. J’avais un test COVID négatif quelques jours avant le départ pour les US. Je ne comprends pas où j’ai pu être infecté. Cela semble impossible avec toutes les précautions prises, mais cela montre une fois de plus à quel point ce virus est dangereux 😢.
Bien sûr, j’ai été en contact avec un très grand nombre de personnes les deux jours précédant mon test positif. Après de longues discussions sur ce que je pouvais faire et quelles étaient mes responsabilités, j’ai écrit un carnet de bord précis et 100% transparent sur tous mes déplacements et les personnes que j’avais rencontrées depuis que j’ai atterri aux USA. Je me sens mieux dans ma tête maintenant, j’ai réalisé que j’avais fait de mon mieux pour éviter que cela ne se produise. J’ai donné toutes les informations au département de la santé de l’IFSC et de Salt Lake City, afin qu’ils puissent décider de ce qu’ils devaient faire 🙏.
Je me suis définitivement senti malade depuis que j’ai été testé positif: maux de tête, douleurs à la gorge, sensation d’être vraiment faible… Je suis heureux d’être encore jeune et d’être en très bonne santé et j’espère que je n’aurai pas de problèmes à cause du COVID. Je sens déjà que je vais mieux maintenant. Honnêtement, la partie la plus difficile a été de gérer mentalement toute la pression avec les nombreux appels de l’IFSC, le département de la santé, le coach, les amis… Ce n’est pas ma responsabilité de décider si c’est assez sûr ou non de maintenir la deuxième Coupe du Monde ici à Salt Lake City. J’ai donné tous les détails à l’IFSC et ils prendront, je l’espère, les meilleures décisions. Nous (les athlètes) rêvons tous de pouvoir participer aux compétitions comme avant et de voyager, mais une pandémie mondiale ne doit pas être traitée comme un jeu ou comme un problème mineur.
Heureusement, je ne suis pas allé dans des bars ou les fêtes organisées après la première Coupe du Monde comme beaucoup d’autres personnes l’ont fait – cela aurait été un désastre. Ces compétitions sont si importantes pour nous, les athlètes. Je demande vraiment à toutes les personnes impliquées dans ces événements de continuer à suivre les règles du COVID et de rester responsables.
Je suis isolé seul dans un appartement ici et j’attends que le département de la santé me laisse revenir en Suisse. »
Nils Favre