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Confinement: les réponses à vos questions concernant la pratique de l’escalade

Suite à la publication du décret 2020-1310 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, le Ministère des Sports a apporté des précisions relatives à l’application des décisions sanitaires pour le sport.

Afin de synthétiser les différents éléments, la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade a répondu aux principales questions qui se posent aujourd’hui sur la pratique de l’escalade.

Qui peut encore grimper ?

Sont autorisés à grimper les sportifs de haut niveau, les éducateurs sportifs professionnels soumis à obligation d’entraînement individuel régulier pour l’entretien des compétences techniques et physiques garantissant la sécurité des pratiquants, les étudiants de la filière universitaire STAPS et les stagiaires de la formation continue ou professionnelle aux métiers du sport, les personnes disposant d’une prescription médicale pour une pratique d’activité physique et les pratiquants sportifs handicapés.

Ces personnes doivent remplir une attestation de déplacement dérogatoire afin de justifier le déplacement jusqu’à leur structure d’entraînement. Cette attestation doit systématiquement être accompagnée du justificatif indiqué au regard de la catégorie relevée.

De plus, pour les sportifs professionnels, les personnes accréditées en vue d’une activité sportive à caractère professionnel ou de haut niveau (personne dont la présence est nécessaire au bon déroulement des activités sportives d’entraînement ou de compétition, notamment l’encadrement technique et médical, les juges et arbitres, les officiels, les ramasseurs de balles, les prestataires et diffuseurs, etc) et les encadrants dont la présence est nécessaire au bon déroulement des activités sportives adaptées pour les personnes en situation de handicap ou en parcours de soins, un justificatif de déplacement doit vous être remis par la structure attestant de votre situation.

Les personnes bénéficiant de cette dérogation pour continuer à grimper peuvent-elles pratiquer en extérieur ?

L’article 42 du décret 2020-1310 précise que la pratique du sport sous dérogation est possible dans les établissements sportifs couverts et les établissements de plein air.

Dans un communiqué, Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports, précise: « Afin de permettre la continuité de l’activité professionnelle, le Gouvernement autorise les sportifs professionnels, les sportifs de haut niveau et Espoirs inscrits sur listes ministérielles et leurs partenaires d’entrainement, à déroger au confinement et à l’interdiction de circuler. Les éducateurs sportifs professionnels peuvent également bénéficier d’une dérogation dès lors qu’ils doivent enseigner et/ou maintenir leur condition physique et technique nécessaire à la poursuite de leur activité en sortie de confinement. Cette dérogation concerne également toutes les personnes accréditées dont la présence est nécessaire au bon déroulement des activités sportives à caractère professionnel (entraineurs, juges, arbitres, officiels, prestataires). »

La FFME a toutefois interrogé le Ministère chargé des sports afin de mieux définir les périmètres de dérogation de ces publics, notamment pour ce qui concerne la pratique en milieu naturel.

Qui sont les personnes en situation de handicap concernées ?

Le même article 42 du décret 2020-1310 précise que les personnes en situation de handicap pouvant pratiquer le sport sous dérogation sont ceux qui présentent un handicap reconnu par la maison départementale des personnes handicapées. Une carte de justification est donc demandée.

Est-ce que mon médecin traitant peut me faire une prescription médicale de pratique sportive alors que je suis en bonne santé ?

Le Ministère chargé des sports précise que ce sont les personnes disposant d’une prescription médicale pour une pratique d’activité physique adaptée conformément aux dispositions des articles D. 1172-1 et suivants du code de la santé publique.

Les bénévoles des clubs (initiateurs, moniteurs…) sont-ils concernés par les dérogations et peuvent-ils pratiquer en salle pour maintenir leurs compétences techniques ?

Non. Cette dérogation ne concerne que les professionnels munis d’une carte professionnelle leur permettant de justifier leur situation.

Si une falaise se situe à moins d’un kilomètre de mon domicile, ai-je le droit d’aller grimper ?

« Les déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes » sont autorisés. Il est donc possible d’aller grimper en extérieur si la falaise ou les blocs se situe à moins d’un kilomètre de son domicile, en y allant seul, pendant une heure maximum, une fois par jour, et en se munissant de son attestation.

Attention tout de même ! La pratique en extérieur seul de l’escalade est déconseillée, car elle représente des dangers: pas de parade en bloc, pas d’assurage en voie. Alors est-ce possible d’aller grimper avec les personnes vivant dans le même domicile ? Pour le moment, aucune information ne précise s’il est possible de pratiquer une activité sportive avec les seules personnes regroupée d’un même domicile…

Les Assemblées générales des clubs peuvent-elles se tenir ?

La FFME a interrogé le Ministère chargé des sports sur ce point. Car l’article 42 du décret 2020-1310 permet, par dérogation, l’organisation des Assemblées générales de club, comité ou ligue dans les gymnases ou salles de sport couvertes (ou ERP de type X). Or, le document du Ministère chargé des sports indique qu’elles ne peuvent se tenir qu’en dématérialisé.

Peut-on demander le remboursement de sa licence sportive ou de sa cotisation club compte tenu de l’arrêt des activités des clubs ?

Non. La licence fédérale, ainsi que l’adhésion à une association, ne constituent pas un contrat comportant des obligations réciproques entre les parties mais matérialisent des droits et une participation à un projet associatif. En conséquence, la situation de confinement ayant conduit à la fermeture temporaire des clubs, ne donne pas lieu à remboursement, au prorata de la période où les activités sont empêchées, de la licence fédérale et de l’adhésion au club.

Publié le : 05 novembre 2020 par Nicolas Mattuzzi

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