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Compétition : une réforme qui change tout pour 2025 !

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L’IFSC a récemment annoncé une refonte majeure du système de quotas pour les Coupes du Monde en 2025. Ce changement va profondément modifier la répartition des places pour chaque nation et redistribuer les cartes sur la scène internationale… Parmi les pays les plus impactés, le Japon subit une réduction drastique du nombre de ses représentants.

Enquête.


Une nouvelle règle qui limite le nombre de grimpeurs par nation

Jusqu’à présent, chaque pays bénéficiait d’un quota fixe de deux grimpeurs par discipline et par genre, avec des places supplémentaires attribuées en fonction du classement mondial mis à jour en continu par l’IFSC. En 2024, les dix meilleurs grimpeurs de ce classement assuraient à leur nation une place supplémentaire nominative, ce qui favorisait les nations dominantes, comme le Japon.

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Mais en 2025, fini les quotas attribués à des athlètes nommément désignés ! Désormais, chaque pays pourra obtenir jusqu’à quatre places supplémentaires si ses grimpeurs figurent dans le top 40 mondial, mais sans dépasser un total de six athlètes par compétition (hors pays organisateurs bénéficiant de quotas supplémentaires).

Des conséquences lourdes pour le Japon et la Chine !

Ce revirement stratégique affecte particulièrement les nations qui dominaient jusqu’ici les classements internationaux. Le Japon, qui alignait jusqu’à sept grimpeurs en finale lors de certaines compétitions mondiale, voit son contingent réduit de 11 places au total :

  • 5 en difficulté (hommes)
  • 3 en bloc (hommes)
  • 2 en bloc (femmes)
  • 1 en difficulté (femmes)

La Chine, quant à elle, perd quatre places en vitesse, une discipline où elle s’est imposée comme une référence mondiale. D’autres nations sont également touchées, notamment la France et les États-Unis, qui perdent chacun une place en bloc féminin.

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Quelques gagnants dans cette nouvelle équation

Si la plupart des grandes nations doivent composer avec une baisse de leurs effectifs, certains pays profitent de cette réforme.

L’Allemagne récupère une place en bloc féminin, tandis que l’Italie gagne un athlète supplémentaire en difficulté chez les hommes. Une redistribution qui pourrait amener une plus grande diversité dans les finales des Coupes du Monde.

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Vers un Championnat du Monde plus sélectif ?

L’IFSC ne s’est pas arrêté là et a également modifié les quotas pour les Championnats du Monde. Chaque nation bénéficiera désormais de deux places garanties par discipline et par genre, avec un maximum de trois places supplémentaires en fonction du classement continu.

Les Champions du Monde en titre et les vainqueurs des Championnats continentaux 2024 seront quant à eux automatiquement qualifiés.

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Pourquoi ces changements ?

Selon l’IFSC, ces ajustements visent plusieurs objectifs :

  • Limiter le nombre d’athlètes en compétition, afin de réduire les coûts d’organisation et d’améliorer la fluidité des événements.
  • Préserver le prestige du Championnat du Monde, en incitant les meilleurs grimpeurs à se mesurer tout au long de la saison pour décrocher leur qualification.
  • Augmenter la diversité des nations représentées, en évitant que quelques pays ultra-dominants monopolisent les quotas.

Si cette réforme va permettre à de nouveaux pays d’émerger sur la scène internationale, elle prive également certaines nations, comme le Japon, d’une part importante de leurs compétiteurs habituels.

Alors, ces nouvelles règles vont-elles rebattre les cartes sur les Coupes du Monde ?


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Publié le : 15 mars 2025 par Nicolas Mattuzzi

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