Camille Faille et Guillaume Glairon-Mondet remportent le Climbing Boulder #2 à B’O Montpellier !
Ambiance de feu samedi soir à Montpellier !
Imaginez un peu un gros contest, orchestré par BlockOut, figurant au calendrier de la FFME comme Open national, avec un prize money de 10 000€, un Christopher au micro et les meilleurs bloqueurs de France au rendez-vous. Le tout, organisé le premier week-end d’été, dans une ambiance de folie, comme les montpelliérains savent la mettre.
C’est donc ce qui se déroulait à Block’Out samedi. Après le succès de l’édition 2017 lors du FISE, l’équipe de Montpellier a décidé d’accueillir l’événement cette année encore.
Au programme, un contest de 30 blocs seniors et espoirs la journée du samedi, avant des finales en nocturne pour les six meilleurs seniors hommes et femmes.
Qui dit grimpeurs de haut-niveau, dit ouvreurs de talent. Mathieu Dutray, chef ouvreur de la compétition avait à ses côtés six autres ouvreurs d’expérience : Romain Cabessut, Jérémy Tonneau, Antonin Cherbonnier, Jonathan Chavet, Franck Andolfatto et Thomas Morize.
Qualifications
30 blocs
1000 points par bloc divisés par le nombre de tops.
La cinquantaine de grimpeurs seniors participant à cet Open national avaient 4 heures pour s’essayer aux 30 blocs.
Chez les hommes, c’est Guillaume Glairon-Mondet qui prend la pole position. Avec 28 blocs enchaînés sur les 30, il compte près de 800 points d’avance sur Nicolas Pelorson, 2ème des qualifications.
Le jeune Léo Favot prend la 3ème place, avec 27 blocs à son actif, devançant Manu Cornu, Mathieu Ternant et Rémi Duboz.
Chez les femmes, la réunionnaise Manon Hily sort première des qualifications étant celle à enchaîner le plus de blocs.
Puis, c’est Camille Faille qui la suit, devançant Mélanie Sandoz de quelques points.
Maïlys Piazzalunga, Romane Grandcoing et Francis Guillen rentrent dans le top 6 et viennent compléter la liste des finalistes.
Finales
Duel serré entre Camille Faille et Mélanie Sandoz.
Chez les femmes, trois grimpeuses prennent rapidement la tête du classement. Si toutes les finalistes atteignent la prise de zone du premier bloc, seules trois arrivent au sommet : ça passe à vue pour Mélanie Sandoz, Camille Faille et Manon Hily.
Dans le deuxième bloc, Romane Grandcoing signe un très beau run, sortant le bloc à vue. Camille Faille et Mélanie Sandoz prennent alors la tête de la compétition, en enchaînant toutes les deux ce bloc en deux essais.
Très physique, le troisième et dernier bloc ne changera pas le classement puisqu’aucune compétitrice n’atteindra la dernière prise. Egalité donc entre Camille Faille et Mélanie Sandoz, qui comptent chacune 2 blocs en 3 essais et 3 zones à leur actif.
La victoire se joue donc par rapport aux résultats des qualifications. Ainsi, la première place revient à Camille Faille, qui monte sur la plus haute marche du podium devant Mélanie Sandoz et Manon Hily.
Guillaume Glairon-Mondet inverse la tendance !
Avant son arrivée dans le dernier bloc, Guillaume Glairon-Mondet ne faisait même pas partie des trois premiers du classement provisoire. Une minute plus tard, il remportait la compétition.
Comment cela est-ce possible ? Le grimpeur de B’O a tout simplement été le seul finaliste à enchaîner le dernier bloc, à vue s’il vous plaît ! Ayant précédemment réalisé le premier bloc des finales à vue également (en shuntant d’ailleurs la version prévue par les ouvreurs), il remporte la compétition et les 3000€ promis au vainqueur.
Derrière lui, on retrouve un Manu Cornu qui peut probablement postuler au Guinness Book pour le record du plus gros steak dans la paume de la main. Un handicap qui ne l’empêchera pas d’enchaîner les deux premiers blocs en deux essais chacun, s’offrant la deuxième place de la compétition.
Enfin, c’est Mathieu Ternant qui complète le podium, venant lui aussi à bout des deux premiers blocs de finale en respectivement trois et quatre essais.
Une nouvelle règle en finale
Cette compétition était également l’occasion de tester une nouvelle règle en finale.
En effet, depuis que les finales hommes et les finales femmes ne se déroulent plus en même temps, il arrive que parfois, la compétition prenne une tournure un peu ennuyeuse, comme c’était le cas par exemple lors des finales de la Coupe du Monde de Tokyo. Les blocs de la finale féminine avaient donné du fil à retordre à nos grimpeuses, si bien que pendant plus de 45 minutes, aucune compétitrice n’atteignait le sommet d’un bloc. Pire encore, les finalistes n’arrivaient même pas à effectuer le premier mouvement du bloc 2. Dans ce cas-là, les minutes sont plutôt longues… Quelques bâillements se laissaient ainsi entrevoir dans le public, notamment de la part des non spécialistes de la discipline.
Pour pallier à cela, une nouvelle règle a été testée ce week-end lors de la compétition de cet Open national, concernant la validation des prises de zone.
Le principe est plutôt simple : il fallait atteindre la zone du bloc en moins de deux minutes, pour pouvoir ensuite profiter pleinement des quatre minutes imparties.
Si au bout de deux minutes les grimpeurs n’avaient pas validé la prise de zone, alors retour à l’isolement, le bloc était fini pour eux.
Si la zone était validée dans les deux premières minutes, les finalistes pouvaient alors profiter des deux minutes supplémentaires qu’il leur restait pour tenter de toper le bloc.
Il est clair qu’avec cette règle, si un bloc ne fonctionne pas, on passe très vite au bloc suivant. En revanche pour les grimpeurs, les deux premières minutes passent très vite. Le temps d’arriver jusqu’au pied du bloc, de se remémorer les mouvements et de se lancer, une vingtaine de secondes se sont déjà écoulées. Les grimpeurs n’ont plus que 90 secondes pour tenter de valider la zone, soit en moyenne deux à trois essais. Cela peut donc vite être frustrant…
Dans tous les cas, pour le moment, il n’est pas prévu que cette règle soit appliquée au niveau national ou international. Il était donc intéressant de tester cette nouveauté lors des finales.