Blaise Jaffré : « Intense, c’est le mot ! » – Dans les coulisses du Team Boulder Arena 2025

© Coll. Climbing District
À quelques jours du lancement du Team Boulder Arena à Climbing District, Planetgrimpe est allé à la rencontre de Blaise Jaffré, chef ouvreur de cette 4ᵉ édition. L’événement, devenu incontournable dans le calendrier des compétitions d’escalade, promet encore une fois un spectacle d’une rare intensité !
Entre format unique, équipe d’ouvreurs XXL et esprit de show, Blaise nous ouvre les coulisses d’une compétition pas comme les autres.
« Intense, c’est le mot ! »
Ouvreur depuis neuf ans et passionné de compétition, Blaise Jaffré officie depuis quatre ans chez Climbing District. Habitué des événements nationaux et internationaux, il pilote cette année encore l’ouverture du Team Boulder Arena (TBA), dont il résume l’esprit en un mot : « intense ».

© Coll. Jaffré
Car le TBA n’a rien d’une compétition classique. Ici, les grimpeurs évoluent en binômes, affrontant 20 blocs aux difficultés croissantes dans un format KO : la moindre erreur peut être fatale. « Le fait d’être en équipe de deux change tout, explique Blaise. Et avec le format KO, on ne pardonne rien ».
Un format exigeant et un show à part entière
Pour les ouvreurs, le défi est de taille : créer un circuit progressif et cohérent malgré la diversité des duos engagés, allant des amateurs passionnés aux grimpeurs de niveau international.
« Avec 20 blocs, on peut se permettre une vraie progression, explique Blaise. L’objectif, c’est que tout le monde puisse se donner à fond, même si le format est parfois frustrant. Et il y a toujours des surprises à la fin des qualifs ! ».

© Marvin Gourdon
Au fil des éditions, le TBA a aussi su développer une identité visuelle bien à lui, avec des blocs marqués par une forte personnalité, des couleurs de prises spécifiques pour cette quatrième édition, et une mise en scène où lumières, musique et public créent une ambiance électrique.
Trois jours, vingt blocs et une équipe surmotivée
Cette année, Blaise s’entoure d’une équipe d’ouvreurs particulièrement dense, mêlant permanents de Climbing District et ouvreurs indépendants : Ludo Lefèvre, Joao Evora, Owen Penauille, Maragda Gabarre, Ewen Heurtaux, Thomas Berlemont, Yann Laboulange, Arthur Ternant et Luka Muzar.
« Chaque ouvreur dans l’équipe a de grosses qualités individuelles que ce soit en terme de créativité, de niveau de grimpe ou encore d’efficacité au travail », affirme Blaise.

© Hugo Wirth
Une équipe soudée, mais surtout pressée par le temps : « On n’a que trois jours pour tout ouvrir, c’est du jamais vu pour un événement de cette ampleur ! »
Pour garder le cap, Blaise a défini des directives pour chaque ouvreur en amont. « Avec une équipe aussi nombreuse, on ne peut pas se permettre le freestyle. L’idée c’est de guider au mieux le déroulement des journées pour être efficace et ne pas perdre de temps inutile. L’objectif c’est que les ouvreurs se consacrent uniquement aux blocs qu’ils ont à ouvrir pour en sortir la meilleure version possible. Puis, avec Ludo, on travaille en binôme pour lier le tout ».
Des finales sous haute tension
Le climax du TBA, ce sont évidemment les finales : un show haletant où la tension monte d’un cran dès le premier bloc, qui permet d’accéder réellement à la finale.
« Les équipes doivent choisir un seul grimpeur pour un essai unique, explique Blaise. S’il échoue, la finale s’arrête pour les deux. S’il réussit, ils continuent l’aventure dans les trois blocs de finale classiques. C’est un moment de pur stress ! Je ne te cache pas qu’en tant qu’ouvreur, on perd pas mal de points de vie… Personne n’est à l’abri de tomber sur ce bloc 1 ».

© Marvin Gourdol
L’objectif en tant qu’ouvreur ? Trouver le parfait équilibre entre spectacle et exigence sportive. « Le TBA n’est pas une compétition officielle, alors on se permet un côté show. Mais on veut que la meilleure équipe l’emporte sur un bloc clé ».
Et pour Blaise, les émotions vécues lors de la finale restent incomparables : « On est dans un état de transe. Après trois jours d’ouverture non-stop, la fatigue et la pression rendent le moment encore plus fort », affirme-t-il, fort de son expérience des précédentes éditions.
« L’année dernière, nous avons fait une finale dure chez les hommes, se souvient-il. Sur le dernier bloc, on a bien cru qu’aucun grimpeur n’irait en haut. Quand Paul Jenft a sorti le bloc, on a explosé de joie ! Et je garde aussi en tête l’édition d’avant, quand les athlètes finissaient face public, tout en haut du mur, devant une salle en fusion. Ce sont des images gravées ! ».

© Hugo Wirth
L’évolution du TBA : toujours plus grand, toujours plus fort
Au fil des années, le Team Boulder Arena a su s’imposer comme l’un des événements phares de l’escalade française, attirant un public toujours plus nombreux. Et Blaise voit les choses en grand : « Chaque année, on essaie de repousser les limites. J’espère que la salle poussera bientôt les murs pour accueillir tout le monde ! ».
Faut-il s’attendre à des surprises cette année, des concepts nouveaux ou des choses inédites ? « Il faudra attendre le 15 novembre pour en savoir plus, mais il y aura des surprises sans aucun doute ! », promet Blaise.
Avant de conclure avec un sourire : « Merci pour cet échange ! Maintenant, place aux visseuses… Il est temps de faire en sorte que tout le monde passe un moment inoubliable le 15 novembre. »

© Hugo Wirth
- Pour rappel, l’accès aux qualifications est en accès libre et gratuit, mais n’imaginez pas venir uniquement pour encourager les athlètes sur les blocs… La journée sera très festive, avec un très beau village de marques, de nombreux ateliers, des présentations de produits, des dédicaces avec les athlètes pro, … autant vous dire que vous ne serez pas déçu du voyage !
- Toutes les infos sur le TBA4 ici