Anouck Jaubert se lance dans la préparation des JO 2020
Pas mal de nouveautés en cette rentrée 2017, avec entre autre le lancement du « pôle olympique » à Voiron qui aura pour mission de préparer des athlètes pour l’échéance des JO 2020 à Tokyo. Anouck Jaubert sera de la partie, et elle nous explique ce choix…
« J’ai choisi de me lancer dans l’entraînement pour le combiné parce-que c’est un énorme défi pour moi !
En effet, voilà maintenant quatre ans que je n’ai pas fait de compétition en bloc ou en difficulté… Alors certes j’avais un niveau correct lorsque j’étais en catégorie jeune mais à des années lumières du niveau international senior !! Actuellement je n’ai aucune idée de ce dont je suis capable… A priori en venant de la vitesse, ça ne va pas être facile, mais l’idée est justement de repousser mes limites.
Ça me plaît de me dire que je vais m’entraîner différemment, dans d’autres contextes, avec de nouvelles personnes aussi. Bref un renouveau qui me donne plein de motivation !
J’ai longuement réfléchi avant de prendre cette décision, je me suis posé certaines questions :
- Est-ce-que le fait de m’entraîner pour les trois disciplines ne va pas me faire régresser en vitesse ?
Car j’ai toujours pour objectif d’être championne du Monde de vitesse ! Mais plutôt que de penser à la fatigue que pourra engendrer l’entraînement, je vois le côté positif en me disant qu’en travaillant les autres filières, cela améliorera ma condition physique générale et pourra être bénéfique…
- Est-ce-que cela vaut le coup de changer tout mon entraînement pour UNE compétition à laquelle je ne suis même pas sûre de participer ?
Une seule compétition… et qui aura lieu dans trois ans ! Mais les JO !!! Ce n’est pas n’importe quelle compétition ! Même si pour l’instant dans le milieu de la grimpe cela ne représente pas grand-chose, c’est LA compétition de référence dans une grande majorité de sports. Et au-delà de l’aspect sportif, c’est une vraie aventure humaine que de vivre des Jeux Olympiques. Alors peut-être que ça ne va pas marcher mais je ne pourrai rien regretter parce-que j’aurais tenté !
Et puis j’en ai discuté avec pas mal de personnes dans mon entourage qui m’ont toutes dit que je devrais me lancer dans ce projet qui fait rêver parce-que j’en avais la capacité. Et j’ai envie de leur faire confiance…
C’est une décision toute récente donc rien n’est organisé pour le moment. Nous allons en discuter avec Sylvain (Chapelle) pour mettre en place la planification la plus efficace possible. Comme je m’entraîne d’ores et déjà à Voiron, qui devient « pôle olympique », cela me facilite déjà les choses.
La priorité actuelle est la fin de la saison de vitesse mais je vais rapidement commencer à introduire des exercices pour le bloc et la difficulté !
Voilà vous savez tout »
- Crédit photo: Florian Kunckler / FFME