Alex Puccio et Rei Sugimoto décrochent l’or sur la Coupe du Monde de Vail !
Cette nuit, alors que nous, français, étions plongés au plus profond de notre sommeil, de l’autre côté de l’Atlantique il en était tout autre. Les finalistes de l’avant-dernière étape mondiale de la saison faisaient parler la poudre à Vail, aux USA.
Des finales qui ont très vite tourné en un combat de nations entre les USA et le Japon.
Récit complet de ces finales.
Alex Puccio médaillée d’or pour la deuxième fois de sa carrière !
Neuf ans jour pour jour qu’Alex Puccio n’était pas montée sur la plus haute marche d’un podium de Coupe du Monde. À domicile ce week-end, elle participait à sa première compétition internationale de l’année, elle qui avait décidé de faire l’impasse sur les premières Coupes du Monde de bloc de la saison.
Mais l’étape de Vail est une compétition particulière pour Alex. À la maison, elle participe à cet événement devenu incontournable depuis 2008.
Cette nuit lors des finales, le thème est resté le même que celui du début de ce week-end: le Japon contre les US. Car Miho Nonaka a très vite donné le ton dès le premier bloc de finale. Alors que toutes s’étaient cassées les dents une à une, la japonaise le sortait à vue. Dernière compétitrice à s’élancer, Alex Puccio parvient à l’enchaîner à son tour, en trois essais.
Le duel s’intensifie dans le bloc 2, puisque toutes les deux l’enchaînent au deuxième essai. Belle prestation de notre française Fanny Gibert, qui sera la troisième finaliste à venir à bout de ce bloc.
Et même si Akiyo Noguchi sera la seule grimpeuse à enchaîner le bloc 3, le classement ne changera pas. Car Alex termine la compétition de la plus belle des façons: alors que le dernier bloc semble indomptable pour toutes les finalistes, l’américaine, dernière grimpeuse à pouvoir le libérer, l’enchaîne à vue pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Avec 3 blocs et 3 zones, elle remporte donc cette Coupe du Monde à domicile. Sur les deuxièmes et troisièmes marches du podium, on retrouve nos deux actrices de cette saison 2018: Miho Nonaka, médaille d’argent autour du cou avec 2 blocs et 3 zones devance son aînée Akiyo Noguchi avec 1 bloc et 3 zones.
Fanny Gibert termine 4ème, au pied du podium, réalisant sa deuxième meilleure performance de la saison après son podium à Tai’An en Chine le mois dernier.
Il est (re)venu, il a fait à vue, il a vaincu !
Ça dernière victoire datait du 24 août 2013. Cette nuit, Rei Sugimoto a brisé ses cinq ans d’abstinence d’or. La semaine dernière déjà, il renouait avec les podiums en décrochant le bronze lors de la Coupe du Monde de Tokyo.
Hier soir, le japonais a mis tout le monde d’accord et s’est imposé avec l’art et la manière dont on le sait capable.
Comme chez les femmes, la compétition masculine a très vite pris un tournant USA vs JAPAN. Sean Bailey et lui se lancent dans un duel sans merci dès le début de la compétition étant les deux seuls grimpeurs à enchaîner les deux premiers blocs. À vue pour le jeune champion américain… à vue également pour l’expérimenté grimpeur japonais.
C’est finalement dans le troisième bloc que la victoire se décidera. Après deux premiers blocs physiques, c’est maintenant une dalle en équilibre et en souplesse qui attend les six finalistes. Attrapant la prise de zone au troisième essai, Sean Bailey ne parvient pas à atteindre le top.
Il laisse alors le champ libre à son rival de la soirée, qui profite de la brèche. Le japonais n’aura besoin que de deux petits essais pour serrer des deux mains la dernière prise.
Car malgré de bons runs de la part des six finalistes dans le dernier bloc de la compétition, personne ne l’enchaînera, ce qui n’influencera pas le classement final.
Avec 3 blocs et 4 zones, Rei Sugimoto s’impose donc pour la deuxième fois de sa carrière. Il vient ainsi ajouter son nom à la liste des grands vainqueurs de cette saison. Une saison folle, qui compte six gagnants différents pour les six étapes de cette année 2018.
Derrière lui, Sean Bailey monte sur son premier podium de Coupe du Monde grâce à ses 2 blocs sortis à vue et ses 4 zones. Le jeune américain ne pouvait pas rêver mieux que de décrocher une médaille devant son public.
Enfin, ayant enchaîné 2 blocs également Tomoa Narasaki vient compléter le podium et porter à quatre le nombre de médailles japonaises. Comme la semaine dernière à Tokyo, les asiatiques ont une nouvelle fois trustés quatre des six marches des podiums masculins et féminins.