Abus sexuels: quatre plaintes déposées dans le milieu de l’escalade
Alors que le monde du sport était secoué dernièrement par les terribles révélations d’abus sexuels au sein de la fédération de patinage artistique, on apprenait hier que 4 plaintes avaient également touché l’escalade ces dernières années avec 3 encadrants mis en cause. La FFME, par le biais de son président Pierre You, a souhaité rapidement communiquer sur le sujet en rappelant notamment que la FFME s’est à chaque fois portée partie civile pour soutenir les victimes.
La Fédération française de la montagne et de l’escalade a toujours fait ce qui était en son pouvoir pour protéger les victimes d’abus sexuels
La FFME n’a pas attendu que ce sujet soit au cœur de l’actualité pour le prendre en main. Nous sommes convaincus que c’est par la prévention que nous limiterons le nombre de cas d’abus sexuels. C’est pour cela que nous intégrons à nos formations d’éducateurs un module « Escalade et citoyenneté » qui traite de ces questions. La fédération finalise en ce moment un module de formation e-learning à destination des dirigeants (représentants de clubs, de comités territoriaux et de ligues) afin de les sensibiliser et de les informer sur ces questions. Nos formations professionnelles intègrent également depuis leur mise en place un module pour prévenir de ce type de risques.
Par ailleurs, la fédération collabore depuis l’année dernière avec l’association « Colosse aux pieds d’argile ». Des représentants de l’association sont venus rencontrer les entraineurs nationaux, les cadres et tous les salariés de la fédération, le 26 septembre dernier, pour une séance de travail dans un objectif de sensibilisation et de prévention.
La fédération travaille sur la rédaction d’une convention de partenariat avec « Colosse aux pieds d’argile » afin de permettre à nos clubs, à nos comités territoriaux et à nos ligues d’organiser des dispositifs similaires partout sur le territoire. Cette convention prévoit des dispositifs de prévention, de sensibilisation et de conseil aux structures fédérales et également un accompagnement pour les victimes.
Concernant les professionnels de la montagne, la fédération soutient le dispositif du Syndicat interprofessionnel de la montagne, qui a dernièrement mis en place une cellule d’assistance psychologique et juridique « SPORT ÉCOUTE ».
La Fédération française de la montagne et de l’escalade a toujours traité les signalements d’abus sexuels dont elle a eu connaissance. Les quatre cas cités dans les médias ne sont pas des affaires nouvelles qui surgissent aujourd’hui, la fédération a été informée de certains de ces faits depuis plus de six ans. Ces quatre cas concernent des encadrants de clubs et sont en ce moment entre les mains de la justice et de l’administration.
La fédération a apporté les conseils nécessaires aux clubs confrontés à ces questions. Lorsque c’était possible, la fédération a engagé des procédures disciplinaires à l’encontre des auteurs d’abus. Lorsque la justice reconnait notre intérêt à agir, la fédération se porte partie civile et se tient informée, autant que faire se peut, des suites données à ces signalements.
La fédération ne souhaite pas rentrer plus dans le détail de ces affaires publiquement, avant tout par respect pour les victimes mais également pour ne pas interférer avec les enquêtes pénales et administratives en cours.
S’il est indispensable que la parole se libère, l’important est désormais de ne pas tomber dans la paranoïa et que les pouvoirs publics permettent aux fédérations de mieux agir en leur donnant les informations, et les outils nécessaires, tout en continuant à travailler au quotidien pour prévenir ces cas d’abus sexuels.