Adam Ondra libère un vieux projet de Margalef !
Alors que « Perfecto Mundo » est totalement trempée à cause des conditions pluvieuses, Adam Ondra est contraint de stopper ses essais dans le seul 9b+ qu’il n’a pas encore enchaîné. Le tchèque doit alors prendre son mal en patience…
Pour ce faire, il s’est rendu hier dans le secteur Raco de les Espadelles, exposé plein sud, qui sèche donc très rapidement. Venu pour enchaîner « La Bongada » 8c+/9a, qui parcourt la grotte en plein milieu, la voie était tout de même bien humide.
Adam Ondra s’est donc tourné sur une autre ligne. Situé à droite de la falaise, un vieux projet ouvert par Dani Andrada attendait toujours d’être libéré. Quelques années plus tôt, le tchèque avait déjà mis les doigts dans ce projet, sans réussir à en atteindre le sommet. Très courte et physique, elle se situe aux antipodes de « Perfecto Mundo », qui est à la fois longue et résistante. Une bonne façon de changer d’air et de varier son style d’escalade a pensé Adam.
Ainsi, après quelques essais, il deviendra le premier grimpeur à atteindre le relais de « Directa Rodillar », proposant la cotation de 8c+/9a.
Ne voulant pas s’arrêter là, Adam s’est essayé à « Enemigo Publico n°1 » 8c+/9a également, libérée par Iker Pou. Cette voie n’est autre qu’une véritable « poutre d’escalade géante »: elle est exclusivement composée de mono et bi-doigts ! La hantise d’Adam Ondra… Qui ne parviendra pas à faire la croix.
Eh bien pour tout vous dire, je n’arrive même pas à m’imaginer passer le crux, qui est vraiment, vraiment difficile. Évidemment, je dois encore m’améliorer dans ce style d’escalade, qui demande une force énorme pour tirer sur ces petits trous. »
Même sentence dans « Pal Norte » 8c+/9a toujours. Une voie qu’Adam avait trouvée « affreusement dure et fatigante » lors de ses premiers essais il y a quelques années. Cette fois, Adam parviendra à passer le crux, mais chutera à quelques mètres du relais, les bras complètement gorgés d’acide lactique.
C’est sans aucun doute l’une des raisons pour lesquelles il faudra que je revienne, pour me débarrasser d’une autre voie « cauchemardesque » pour moi. Il en reste encore quelques-unes comme ça à Margalef. »