Nao Monchois coche son premier 9a à Céuse!
Après des semaines de confinement à s’entraîner, Nao Monchois est allé s’aérer l’esprit du côté de Céuse, et il en profite pour cocher son premier 9a, avec « Le cadre ». Cette ligne à l’origine cotée 8c, était entachée par quelques prises taillées. Suite à la casse de quelques prises, cette version initiale ne faisait plus et Sylvain Millet a imaginé une variante par la gauche qui permet par la même occasion d’éviter les prises taillées et de rendre la ligne plus naturelle. Cette grande boucle propose des pas de bloc très durs, et la première réalisation est à mettre au nom d’un célèbre tchèque, Adam Ondra, en 2010.
Nao revient pour nous sur cet enchaînement:
Après 2 mois de confinement à forcer sur un petit pan et des agrès, Céuse sonnait comme la récompense des efforts accomplis. En l’absence de compétitions, j’avais convenu avec mon entraîneur Mickael Fuselier que le défi de ces 3 prochaines semaines serait d’expérimenter le travail d’une voie dure, et toute la richesse des enseignements qui en découlent : les techniques de visualisation, l’entraide au pied des voies entre grimpeurs, la patience (le plus dur pour moi) …
J’avais en tête « le cadre » car c’est une ligne magnifique et variée. Elle se décompose en une approche en 8a qu’il faut bien grimper relâché, suivi d’un pas aux alentours de 7c bloc, qui m’a causé beaucoup de soucis, puis d’une traversée sur inversées avant d’entamer le 2ème crux sur bidoigts, en finissant par une dalle finale pas cadeau.
Les 5 premiers jours, je travaillais la voie en parallèle d’une autre ligne magnifique, « L’arcadémicien décrépis » , un 8c quasiment vertical et très technique. Cela me permettait de varier les plaisirs et également de prendre en volume. Très vite, le premier pas de bloc du « Cadre » , très à doigts, s’est avéré décisif pour l’enchainement, et il fallait que j’arrive absolument frais pour avoir une chance de le faire. C’est ainsi qu’au 7ème jour de travail, frais comme un gardon après 2 jours de repos à visualiser la réussite de ce mouvement, la voie tomba. Ce processus aurait pris plus de temps et aurait été beaucoup moins enrichissant sans l’aide de certains : merci pour l’inspiration Toto Ballet, William Belle,… Un grand merci également à mes partenaires, La Sportiva, Planetgrimpe, la Fondation INP, le grand Besançon pour leur soutien.