Rencontre avec Mickaël Vallesi, l’un des instigateurs de la salle Edenwall qui accueillera les championnats de France de bloc seniors
Le week-end prochain, les meilleurs bloqueurs français se donneront rendez-vous proche de Mâcon, à la salle Edenwall, pour les championnats de France de bloc seniors. Pour l’occasion, nous sommes allés à la rencontre de l’un des « créateur » de cette superbe salle d’escalade, Mickaël Vallesi, également organisateur de talent.
Avant de démarrer, Peux-tu te présenter à nos lecteurs?
Je suis un grimpeur très tardif, ayant commencé l’escalade à 33 ans passés. C’est toujours quelques chose qui m’avait attiré, mais j’ai passé beaucoup d’années dans le milieu de la musique, ce qui m’a bien occupé… Je suis assez monotache et maniaque parait-il, donc quand je fais une chose, j’ai du mal à m’ouvrir sur d’autres 😉 …
J’ai donc passé de nombreuses années dans le milieu culturel et j’ai fait beaucoup de régie technique & générale sur de l’événementiel et du festival, ce qui m’a amené à un gout prononcé pour l’esthétique & la mise en spectacle. Au final, plus de 20 ans dans l’associatif culturel…
Dès que j’ai attaqué l’escalade, je me suis intéressé aux coulisses… ouverture, gestion de salle, équipement en falaise, associatif et clubs, événementiel sportif etc… Du coup, j’ai trés vite crée avec quelques amis une association qui se nomme « climbing crew » en 2014, où nous nous sommes investis sur l’événementiel et l’équipement de falaise (hors fédé) (http://www.climbing-evenements.fr). Et puis logiquement, il y a a trois ans, on à monté le club « Ready To Grimpe » qui compte aujourd’hui 300 licenciés et accueille les championnats de France de bloc seniors, après avoir accueilli les championnats de France de bloc jeunes l’an passé…
Comment est née l’idée de cette salle d’escalade, Edenwall?
C’est assez simple, quand il faisait mauvais et que la grimpe en falaise chez nous était impossible (ce qui est fréquent…), on devait faire au minimum une heure de route pour trouver une salle de bloc ou se faire plaisir… Parallèlement, le club venait tout juste de se monter et nous n’avions aucune salle où développer notre projet, les rares SAE locales étant déjà bien occupées… L’escalade n’est que très peu développée ici et tout est a créer. Du coup, les élus n’ont pas encore conscience du développement de ce sport et il faudra du temps pour que l’on parvienne à la création d’une SAE digne de ce nom.
Avec ces trois constats simple, il était évident qu’il fallait passer la seconde… du coup, avec quelques membres du club, nous avons décidé de monter une structure qui serait avant tout dédiée au développement du projet associatif. Mais ce n’est pas simple en france d’œuvrer en association sans réel soutien et volonté des politiques locales… On a donc pris les choses en main, crée une SARL pour l’exploitation « commerciale » du lieu et laissé la part belle au club qui accède gratuitement et librement à la salle pour le développement de l’école d’escalade.
Si on ajoute la volonté de créer un lieu sympa avec une esthétique adaptée à l’événementiel, on obtient Edenwall 🙂
Qu’est-ce qui la différencie des salles des grands groupes qu’on connaît aujourd’hui?
Beaucoup de choses. Pour commencer, la volonté de départ… qui n’est pas de monter un business mais bien de développer et de promouvoir un sport. Ensuite, le fait que la salle ne donne pas de cours collectifs mais laisse pleinement le club se développer. L’aménagement de l’espace aussi joue beaucoup: Il y a partout de réelles circulations « hors tapis » et un grand espace modulable qui switch d’espace de détente/jeux, à accueil de public pour concerts ou accueil de compétitions… Nous pouvons accueillir 700 personnes et l’espace se veut polyvalent et adapté.
Faire une compétition à Edenwall, c’est assurer aux juges un réel espace de travail, aux grimpeurs de vraies zone de réception adaptées et au public la possibilité de regarder dans de bonnes conditions.
Après, il ya aussi le fait que nous avons tout réalisés par nous même a part la SAE… les arbres, le bar, les terrasses: tout est fait maison avec du bois d’a coté que nous avons débité sur le parking…!
L’année dernière tu accueillais les championnats de France de bloc jeunes, quel bilan en as-tu tiré?
C’était vraiment cool… Et nous avons vraiment pu nous rendre compte que les membres et bénévoles du club sont au top! Ce n’est pas toujours simple de coordonner le tout, surtout quand on ne vient pas de ces milieux d’organisation, mais ils ont été impeccables et vraiment compétents. Présents jusqu’au bout, pros et consciencieux. Je pense que la FFME s’en est rendue compte puisqu’elle nous a confiée les seniors cette année.
La conception d’Edenwall prenait tout son sens, et nous avons assuré une mise en valeur de la compétition qui était trés bien pour une première édition…
Cette année on passe la vitesse supérieure avec les seniors, pourquoi cette envie d’organiser des compétitions d’envergures?
Parce que c’est fun 🙂 De mon ancien job, je travaillais sur des festivals qui pouvaient brasser beaucoup de monde… Organiser des championnats de niveau national est plutôt simple face à la gestion de multiples artistes aux multiples contraintes!
Je pense que les bénévoles se sont vraiment fait plaisir et sentis valorisés d’accueillir une compétition nationale. Nos jeunes du club ont eu des étoiles plein les yeux et ça les a motivés dans une démarche de progression…
En bref, pour nous, que du bon…
Qu’est-ce qui est le plus compliqué lorsqu’on se lance dans ce genre d’événement à organiser?
Comprendre le principe de fonctionnement, le déroulement de la compétition… Avant de faire les frances jeunes, nous n’y connaissions rien! Nous n’avions jamais participé, jamais fait de compétition et nous ne connaissions pas non plus les règles du jeux… Du coup, il fallait un peu de temps pour avoir le bon discours. Pour le reste, rien de bien compliqué.
Qu’est-ce que tu nous prépares cette année avec ton équipe?
Coté orga générale, on repart sur les mêmes bases et nous souhaitons garder une qualité d’accueil du public et des compétiteurs optimale. Un chapiteau extérieur, un grand écran dessous qui rediffuse les finales si nous nous faisons submerger de public.
Coté technique & spectacle, on a travaillé avec deux amis (un lighteux et un vidéaste) sur l’idée de projeter de la vidéo sur le mur (mapping). Nous avons déjà bossé avec des prestataires de mapping sur façades de bâtiments, mais nous n’avions jamais pratiqués et il a fallu tout apprendre et comprendre… trouver les bons logiciels, le bon matériel… c’était assez excitant surtout qu’on ne sait jamais si ca va marcher! Au final, ça devrait le faire, même si nous ne prétendons pas au mapping de haute qualité de certains événementiels. Tu nous diras ce que tu en auras pensé… enfin si ça bug pas…
À une semaine du lancement des hostilités, tu te sens comment?
On est plutôt sereins. On est préparés, on sait où on va, donc pas de stress… Et on s’adaptera si galères…
Le mot de la fin?
Y’a plus qu’a!!
En bonus, une petite photo de Micka, avant ….