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Portrait: Lucas Mesnard

On commence par le début, présente toi rapidement!

J’ai 15 ans, je suis né à Toulouse en 1997 et j’ai vécu en Guadeloupe de 1999 à 2005. J ‘ai pratiqué pleins d ‘activités aux Antilles comme le judo, la natation, l’athlétisme et j ai même essayé le foot.

Ca grimpe en Guadeloupe? 

Non malheureusement, il n’y a aucune falaise équipée, il n’y a pas non plus de salle  artificielle… J’ai entendu dire, qu’à présent, il y avait un projet pour ouvrir une  salle de bloc là-bas. Mais, il y avait les arbres pour m’entrainer.. héhé :p 

Quand, où et comment as-tu commencé l’escalade?

 A notre retour en 2005, j’ai commencé à aller en falaise avec mes parents et ma sœur mais en fait, comme nous rentrions tous les étés, je faisais déjà un peu d’escalade avant. Mais en 2005, j’ai vraiment commencé l’escalade régulièrement en falaise, j ‘aimais grimper en tête et je n ‘avais pas peur donc mes parents m’ont inscrit à un club d ‘escalade.

Comme j’étais vraiment très demandeur , mes parents m’ont inscrit au club d ‘escalade de l’Arbizon à Beyrede avec Alain Crenn et Gilles Crenn. J’y suis resté deux années et j’ai vraiment accroché tout de suite. Puis, nous avons déménagé et j’ai changé de club, et je suis à Amitié Nature Tarbes depuis 2008 avec José et Martine Vinambre. Là aussi, j’ai reçu un très bon accueil et je me suis vite intégré au groupe. Premiers voyages en autonomie, sans mes parents au Top de Chambéry. J’ai tout de suite adoré cette ambiance.

Qu’est-ce qui t’a tout de suite séduit dans ce sport?

Bon, j’aimais grimper avec mes amis au club mais la véritable révélation, je l’ai eu lors des compétitions. Je suis un compétiteur, j ‘aime le challenge, j’aimais retrouver mes amis pendant les compétitions, une bonne ambiance qui nous a vite unis.

Cette année tu as intégré le Pôle France à Aix en Provence, tu en es content? Qu’est-ce que ça t’apporte de plus qu’avant?

Oui, je suis très content d avoir intégré le Pôle, encadré par Paul Dewilde et François Legrand.

Ce n’était pas prévu dans mon programme et j’ai beaucoup réfléchi avant de décider d ‘y aller car je voulais être sûr de tenir. Ma dernière année au collège a beaucoup influencé ma décision car je manquais souvent les cours pour les compétitions et après c’est très dur de rattraper, j’avais des notes correctes mais des appréciations « Bof-bof » dues à mes absences répétées. Donc, le fait qu ‘au pôle, tout soit organisé en fonction de nos entrainements et compétitions est déjà un très bon point pour moi.

A quoi ressemble une journée type de Lucas Mesnard?

Pendant la période scolaire, je me lève à 6h30, pour partir au lycée à 7h45. Nous rentrons vers 11h pour nous entraîner, nous repartons au lycée pour 14h00. A 16h00, nous rentrons, et un nouvel entraînement jusqu’à 19h00. Nous mangeons et ensuite nous avons étude pour les devoirs, où bien des profs se déplacent au Creps lorsque nous avons manqué des cours. On se couche vers 22h30 complètement claqués. Le mercredi après-midi c ‘est falaise en général et certains week-end également. Pendant, les vacances, je récupère, je bulle et je me laisse vivre.

Pas trop dur le rythme entraînement / boulot / dodo ? Je suppose qu’avec tous tes entraînements tu fais forcément des concessions sur d’autres choses?

Bien, il faut croire que ce rythme me convient car je n’ai jamais autant travaillé que ce soit aux entraînements ou au lycée. Un emploi du temps bien structuré qui ne laisse pas de place au hasard. Après, oui, je constate bien que je ne vis pas comme les ados de mon âge, je ne sors pas le week-end (ou presque) mais pour le moment cela ne me manque pas trop.

Et la falaise dans tout ça?

Alors, je pense que tout le monde le sait déjà, la falaise n’est pas ma raison de vivre pour le moment mais cela s’améliore un peu. Au Creps, nous faisons des sorties régulières en falaise lors de stages ou bien le mercredi après-midi et je commence à apprécier. Ma dernière croix, un 8B à la paroi des toits au premier essai.

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Quels sont tes objectifs à moyen et long terme?

Comme je suis cadet première année, mon objectif est d ‘abord de me qualifier pour les compétitions internationales de difficulté Je vais essayer de me concentrer plutôt cette année aux compétitions de difficulté car j ‘aimerais bien pourvoir essayer une coupe du monde en équipe de réserve sénior pour acquérir un peu d’expérience. Je vais éventuellement essayer de me qualifier pour les compétitions internationales jeunes de bloc mais ce n ‘est pas mon premier objectif cette année. J’aime le bloc, mais je suis conscient que cela sera difficile pour moi cette année.

Sur le long terme, j aimerais pouvoir intégrer l ‘équipe de France sénior en difficulté et participer aux championnats du monde.

Cette année tu as enchaîné les très bons résultats avec des résultats très moyens… Que te manque-t-il pour être plus régulier selon toi?

Pour être plus régulier, il faudrait que je sois à l’aise dans tout les styles (comme par exemple : la dalle… ), mais cette année, en rentrant au creps, je me suis qu’il  fallait que je m’entraine sur tous les styles… C’est d’ailleurs ce que je suis en train de faire.

Ton meilleur souvenir cette année en compétition?

Mon meilleur souvenir en compétition ? Cette année,j’en ai deux, plutôt difficiles à départager.. Mon premier, c’est celui de ma première place aux qualifications des championnats du monde jeune, qui se déroulaient à Singapour, une petite île paradisiaque, qui m’a rappelé mes années antillaises.. Mon second, c’est celui de ma seconde place aux championnats d’Europe jeune, qui fut ma meilleure place en international ! Mais mon meilleur souvenir que j’ai eu est ma toute première place au top des p’tits grimpeus à Tarbes, quand j’étais encore en poussin 1ère année..

Un dernier mot à ajouter?

Oui, je tiens à remercier mes sponsors, Fiveten, la région Midi-Pyrénées et le conseil général des Hautes-Pyrénées qui me permettent de pouvoir exercer ma passion.

 

Publié le : 12 février 2013 par Charles Loury

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