C’est inimaginable ce qu’il se passe dans la tête d’un athlète. Pour ceux qui ont vu Gautier s’avancer d’un pas déterminé vers le mur durant cette saison de Coupe du monde, vous vous l’êtes peut-être demandé : à quoi peut-il bien penser dans un moment d’une telle intensité ?
Vous aurez beau lui poser la question, vous n’obtiendrez pas de réponse évidente. Et pour cause : ce qu’il se passe dans sa tête à ce moment précis ne peut être résumé. C’est le nerf de la guerre. A ce moment là, à ce niveau là, sa confiance, son détachement, sa détermination sont les seules choses qui comptent sportivement. Ces sensations sont non seulement le moteur de sa réussite, mais elles sont aussi ce qui légitime – à ses yeux – tant d’années d’effort.
Le moteur de la réussite
On a évoqué des pistes. Ses résultats cette saison sont-ils le fruit d’une progression continue jusqu’à sa consécration en 2015 ? Ou bien le résultat de changements dans sa préparation ? Gautier Supper ne nie pas tout en bloc. Certes, il n’a cessé de progresser ces dernières années. Mais pour être honnête, ce n’est pas si simple. Gautier n’a pas connu une évolution linéaire jusqu’au plus haut niveau : avant 2015, sa meilleure saison en Coupe du monde, il la date à 2010. Il terminait 6e du général et montait sur son premier podium.