MUGA : le dernier film d’Ashima Shiraishi, entre rocher et conscience

Dans le flot presque infini de vidéos d’escalade qui circulent aujourd’hui sur internet — allant des performances extrêmes aux tutoriels techniques, en passant par des contenus plus légers — il y a parfois des films qui se distinguent par leur profondeur. C’est le cas de MUGA, le dernier court-métrage publié par Arc’teryx, qui met en lumière une figure emblématique de l’escalade mondiale : Ashima Shiraishi.

Ashima Shiraishi fait partie des légendes de notre sport. À seulement 13 ans, l’Américaine signait son premier 9a, puis réalisait un an plus tard « Horizon » 8C au Japon, devenant la première femme à atteindre ce niveau en bloc. Triple championne du monde jeune en difficulté et en bloc (2015-2017), elle s’est imposée dès son plus jeune âge comme une pionnière.

Ces dernières années, elle s’est faite plus discrète sur la scène internationale, mais n’a jamais cessé de grimper. D’ailleurs, c’est dans le décor granitique de Brione, en Suisse, qu’on la retrouve à travers le film MUGA.

L’objectif n’est pas de documenter un enchaînement spectaculaire ou de chasser un record, mais de plonger dans une dimension plus intérieure de l’escalade. Le film explore le lien entre le corps, l’esprit et le rocher, évoquant la notion japonaise de muga, cet état où la frontière entre soi et le monde extérieur s’efface.

© Coll. Shiraishi

À travers des images poétiques et une approche méditative, MUGA invite à redécouvrir l’essence de l’escalade : une rencontre avec soi-même autant qu’avec la roche, fruit de millions d’années d’histoire géologique.

« Tandis que les limites entre le soi et la pierre se dissolvent, Ashima entre dans le muga, un état libéré de tout attachement, attente ou désir. Un espace où il ne s’agit plus seulement de grimper, mais simplement d’être », résume la description du film.

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