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Mejdi Schalck au sommet de « Es Pontas » à Majorque

© Timothée Nitschke

Et de trois ! En moins d’un mois, la mythique arche d’Es Pontas a été répétée trois fois ! Après le Français Léo Favot et le Belge Hannes Van Duysen, c’est au tour de Mejdi Schalck de réussir à dompter cette Kingline au-dessus de l’eau.

Arrivé depuis le 8 octobre sur l’île, il s’agissait du projet ultime de Mejdi Schalck, qui découvrait pour la première fois le deep-water soloing. Déterminé comme jamais, Mejdi ne comptait pas repartir de Majorque tant qu’il n’avait pas réussi à se rétablir au sommet de l’arche ! Finalement, nul besoin de prolonger son séjour, cette ligne qui lui tenait à coeur fait désormais partie de sa liste de croix.

Comme on vous le disait dans notre article consacré à l’enchaînement par Hannes, la cotation de 9a+ prend en compte l’aspect mental du deep water, car grimper au-dessus de l’eau avec de possibles chutes de haut n’est jamais chose aisée, encore moins lorsque la voie se compose d’un jeté aléatoire avec une prise d’arrivée difficile à viser. D’ailleurs, Mejdi  nous confiait « durant les deux premières séances j’ai eu pas mal d’appréhension car je n’avais jamais fait de Deep Water avant, et ça m’a pris un peu de temps à me débloquer mentalement pour réussir à grimper fluide. »

Ça m’a pris du temps à me débloquer mentalement pour réussir à grimper fluide

Au delà de la cotation et de l’aspect mental qui font de cette voie un vrai défi, un autre facteur vient s’ajouter à la liste histoire de compliquer un peu la tâche des grimpeurs.

Pour Mejdi, « comme il n’y a pas de points, la voie est difficile à travailler. Il n’y a que la fin qu’il est possible de travailler à la corde. Tout le reste de la voie, tu travailles la voie en grimpant, et à chaque chute tu tombes dans l’eau, donc ça prend du temps pour travailler la voie, et ça nous a pris bien 3 séances avant d’être bien calé, ça prend bien plus de temps qu’une voie classique. »

© Yulen Calleja Ordiz

Concernant les crux, Mejdi aura réussi le jeté du milieu lors de sa qautrième séance, mais ne parviendra plus à le faire lors de ses deux runs suivants. Il décidera alors d’essayer de jeter à deux mains, comme le faisait Léo Favot, bien que l’appréhension soit encore plus forte. Avec cette nouvelle méthode qui lui convenait mieux, Mejdi réalisera le jeté à chacun de ses prochains runs.

J’ai fait le jeté à deux mains et après ce run je ne suis plus jamais retombé dans ce crux

Ensuite, il restait le crux final à gérer pour Mejdi. Après six chutes en deux jours tout en haut de la voie, c’était dur mentalement. Finalement, en travaillant un peu différemment une arquée pour mieux remonter dans la compression, Mejdi est parvenu à enchaîner cet énorme projet !

Je me suis mis un gros combat, mais c’était vraiment cool.


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Publié le : 24 octobre 2024 par Charles Loury

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