Après une belle bataille, Camille Coudert enchaîne « le pied à coulisse » 8C à Bleau
Camille Coudert enchaîne « le pied à coulisse » à Bleau. Alors qu’il ne préfère pas se prononcer sur la cotation, plusieurs autres grimpeurs tels que Nico Pelorson, se sont accordés sur un 8C. Il nous raconte le travail de ce bloc qui lui a donné plus de mal que prévu.
J’ai essayé le bloc l’an dernier parce qu’un ami me l’avait conseillé. J’ai vite avancé dans le bloc, après 2 séances de calage par des condis pas terrible, j’ai mis un très bon run prometteur à ma troisième séance. Je tombe dans le tout dernier mouvement du bloc : un mouv qui consiste à sortir sa jambe du dessous du toit pour trouver un équilibre et aller chercher une pince finale. Je pensais donc réussir le bloc très rapidement.
Finalement ça ne s’est pas passé comme prévu. J’ai mis une bonne dizaine de séances par la suite à tomber exclusivement dans ce dernier mouv. Je suis même tombé une fois avec la pince de fin dans la main : il faut savoir que ce mouvement est l’un des plus simples du bloc intrinsèquement, mais qu’il dépend d’une toute petite arquée. Le problème venait aussi des condis : j’avais toujours les doigts mouillés en arrivant du bas.
J’ai arrêté d’essayer le bloc à l’été et je l’avais laissé de côté tout l’hiver pour me consacrer à un projet bien plus dur.Finalement j’y suis retourné la semaine dernière, où j’ai recalé les mouvements puis j’ai mis une séance dimanche dernier mais le bloc était relativement humide et je suis encore tombé plusieurs fois dans la fin. Finalement j’y suis allé tôt jeudi matin pour avoir des températures fraiches… et je l’ai fait au premier essai.
Le bloc est un bloc long de 16 mouvements au total, avec une approche un peu rési de 8 mouvements pas très durs mais bien à gainage et qui entame pour la suite. Ensuite vient un grand mouvement suivi d’une section de 4 mouvements sur plat en gainage avec des contre-pointes et enfin le reta final qui peut se diviser en 2 sections. Une première partie (la plus dure) avec deux blocages qui valent 7b+ environ à eux seuls, puis un mouv de souplesse avec une paume beaucoup moins dur environ 6b/c (celui où je tombais tout le temps). Et pour finir, une belle dalle finale de 10/12 m très facile en 3 mouv.