Le retour des Russes en compétition ?
Ce n’est apparemment pas pour tout de suite. Alors que les athlètes russes et biélorusses sont exclus de toutes les compétitions internationales depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, en février 2022, la question de leur retour avait besoin d’une clarification.
Mercredi dernier, le conseil d’administration de l’IFSC a donc traité ce sujet lors d’une assemblée générale, qui s’est tenue à Singapour. Les membres de l’exécutif ont fait le choix de reporter au mois de juin la décision concernant l’autorisation pour les Russes de reprendre part aux compétitions internationale d’escalade. Pourtant, la veille, le Comité International Olympique déclarait recommander la réintégration des sportifs russes et biélorusses aux compétitions internationales, à condition qu’ils se présentent sous bannière neutre.
Les premières Coupes du Monde et Coupes d’Europe de la saison 2023 se dérouleront donc sans grimpeurs russes. Cela aura donc des conséquences sur leur chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. À ce propos, le Comité International Olympique n’a pas encore statué sur la présence des Russes aux Jeux Olympiques de Paris.
« Le CIO prendra une décision à cet égard en temps voulu, à sa seule discrétion », a déclaré le CIO, qui « suivra avec attention la pleine application de ces recommandations par toutes les parties concernées. Les résultats de ce suivi constitueront un facteur déterminant pour le CIO au moment où il prendra sa décision concernant la participation d’athlètes munis d’un passeport russe ou biélorusse aux Jeux olympiques de Paris 2024 et aux Jeux olympiques d’hiver de Milano-Cortina 2026. »
L’Ukraine, la Pologne et les pays baltes ont d’ores et déjà menacé de boycotter les Jeux Olympiques en cas de présence russe.
Jenya Kazbekova, grimpeuse ukrainienne et membre de la Commission des athlètes de l’IFSC, s’est vivement exprimée sur les réseaux sociaux suite à l’annonce du CIO : « Le gouvernement ukrainien et le CNOU (Comité national olympique d’Ukraine) ont publié une lettre déclarant que si les athlètes russes et biélorusses revenaient dans les compétitions internationales, aucun athlète ukrainien ne participerait aux mêmes événements. En d’autres termes, cela signifie que moi, mes coéquipiers et tous les autres athlètes ukrainiens ne prendrions part aux Coupes du Monde, aux Championnats du monde et nous perdrions notre chance de nous qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 ».
Avant de continuer : « C’est une véritable tragédie personnelle et nationale. Pour moi, le sport était la seule chose qui me permettait de garder la raison, qui me donnait une chance de représenter mon pays, de montrer aux gens à quel point les Ukrainiens peuvent être forts et résistants, de faire la différence dans cette guerre injuste… La nouvelle du CIO est profondément dévastatrice pour moi ».