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Yearly Archives: 2017

Plus que 80 places pour EscaladiX et Sauce qui PiX

07 Déc

C’est la DIX !!!

Les menhirs se dressent, le druide prépare la potion, le barde règle ses instruments de musique, les piments fous s’activent et le village sera prêt pour le banquet de la décenniX, le 20 janvier 2018 : ESCALADIX et SAUCE QUI PIX

Alors amiX grimpeurs, affûtez vos sandales, ne soyez pas à bras raccourciX, mais prompts aux baffes sur les plats !
Ayez le regard panoramiX pour jeter sur la bonne prise, car il n’y a pas d’asteriX pour les repérer !
Ôtez vous l’idée fiX de réussir tous les blocs et challenges concoctés par les irréductibles chalonnais.

Au programme :

– des voies (cordes Beal) et des blocs par toutatis, avec notamment les toutes dernières prises et volumes de Planet Roc et Digital
– une exclusiX Luxov
– les nouveautix SK’lab
– des jeux de cirque pour les gladiateurs/grimpeurs
– de la SlackliX (Slack)
– une cantine biotix
– des concert de druides
– et pleins de surpriX avec Happy Boulder, Climb Up…

Alors, poses ton bouclier, ton casque et ton épée, et viens grimper sur (et danser autour) nos blocs mégalithiques. Tu en auras pour tes sesterces !!
C’est le 20 janvier 2018…et n’attends pas, le banquet est vite complet !! escaladeetsaucepiquante.fr

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Nouvelle performance impressionnante de la part d’Anak Verhoeven !

06 Déc

Anak Verhoeven, l’une des meilleures compétitrices et falaisistes féminines mondiale vient de nouveau de frapper fort sur le rocher, avec l’enchaînement d’un 9a/9a+ lors de son premier vrai essai dans la voie !

Elle est certainement la grimpeuse la plus complète du circuit international. En compétition, Anak Verhoeven affiche souvent son nom au sommet du tableau. La belge a tout gagné cette saison: les Jeux Mondiaux en Pologne, les Championnats d’Europe en Italie et même une étape de Coupe du Monde de Chine.

Et quand il s’agit de perfer en extérieur, Anak est l’une des meilleures de la discipline. L’année dernière, elle enchaînait « La Reina Mora » 8c+/9a, avant de réaliser en septembre le seconde 9a+ féminin de l’histoire de l’escalade avec « Sweet Neuf », à Pierrot Beach.

Et comme chaque année, une fois la saison de compétition terminée, Anak prépare ses affaires pour se rendre en Espagne et profiter de la collante hivernale pour perfer. À peine arriver à Santa Linya, voilà que les croix tombent déjà.

Après avoir pris une journée pour repérer et mémoriser les mouvements, la belge enchaînera finalement « Ciudad de Dios » 9a/9a+ à son premier vrai essai depuis le bas dans la voie ! Une performance énorme pour Anak, qui ne s’arrête pas là. Elle profite de la fin de journée pour aller « récupérer » de cette performance dans « La Fabela » 8c+.

Restez connectés, car d’autres croix ne devraient pas tarder…

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Topos en ligne : la FFME initie une médiation avec l’association Camptocamp

05 Déc

La FFME a initié une médiation entre le « Collectif des ouvreurs » et l’association Camptocamp, et a organisé une réunion avec toutes les parties prenantes le 18 novembre dernier à Grenoble.

Depuis plusieurs mois, des équipeurs de voies d’escalade en falaise ou en montagne, réunis en collectif sous le nom de « Collectif des ouvreurs » et soutenus par des comités territoriaux FFME et par la ligue FFME Auvergne-Rhône-Alpes, sont en conflit avec l’association Camptocamp.

Inquiets de l’impact économique de la diffusion de topos exhaustifs de sites d’escalade, ils s’opposent à leur diffusion sur le site collaboratif. Ils demandent, par ailleurs , davantage de prise en considération du nom des ouvreurs et des références bibliographiques en relation avec les topos publiés et des sorties décrites sur le site.

La FFME, sensible aux problèmes évoqués par les équipeurs, a initié une médiation entre les différents acteurs et a organisé une réunion avec toutes les parties prenantes le 18 novembre dernier à Grenoble pour tenter de concilier les points de vue.

Au cours de cette réunion, il est apparu que les participants partageaient les mêmes préoccupations sur le développement de l’escalade en falaise et en montagne, l’équipement et le rééquipement des sites, la diffusion des informations relatives à cette pratique et l’équilibre économiq ue global.

Les questions d’éthique ont cependant été au centre des débats.

Au cours de la réunion, Camptocamp a esquissé des pistes d’évolution de la plateforme contributive qui tendraient à répondre à certaines préoccupations des ouvreurs et de la FFME. L’association Camptocamp a également initié des réfexions sur des possibilités de fnancement de s équipements en complément des ressources issues de la vente des topos.

Des divergences d’appréciation et de vision persistent mais il a été décidé de poursuivre les échanges sur la base des pistes évoquées pour aboutir à des avancées concrètes.

En conclusion, Camptocamp défend l’essence contributive de son site internet et la FFME reste vigilante sur les réponses qui seront apportées aux préoccupations des ouvreurs.

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Analyse complète de la saison de Coupe du Monde, par Udo Neumann et Kilian Fischuber…

05 Déc

Avant que tous les yeux ne soient rivés sur les Championnats du Monde seniors à Innsbruck du 6 au 16 Septembre 2018, nous avons pu recueillir avec Ben Lepesant les impressions de Kilian Fischhuber, qu’on ne présente plus, et Udo Neumann l’un des meilleurs coachs du monde, sur quelques aspects intéressants de cette saison 2017 de Coupes du Monde.

La saison internationale est terminée mais une impression reste ancrée dans la mémoire de tous : la domination des japonais cette année. Plus que jamais auparavant. Et en regardant de plus près les chiffres, il devient clair que ce n’est pas qu’une impression. En moyenne, 7.3 grimpeurs masculins japonais étaient dans le Top 20 des Coupes du Monde de bloc. À titre de comparaison, pour les saisons 2014-2016, la moyenne était de 3.5. En zoomant encore un peu plus et en s’intéressant au Top 5, la moyenne est passée de 1 athlète japonais en 2014-2016 à 2.6 cette année…

Selon Udo Neumann, auteur de plusieurs manuels d’entraînement, réalisateur de vidéos d’escalade et entraîneur de l’équipe d’Allemagne de 2009 à Mai 2017, le fondement de ce succès japonais a été construit il y a bien longtemps : « Tout a commencé avec Yuji Hirayama. Son influence sur l’escalade au Japon ne doit pas être sous-estimée. Il dirige leur programme olympique d’escalade. Akiyo Noguchi a également eu une énorme influence au cours des dix dernières années, elle est au cœur de cette équipe japonaise. »

© Japan National Climbing Team

Alors que de nombreux grimpeurs se sont lancés dans différentes disciplines, les meilleurs bloqueurs n’ont pas été dérangés par l’arrivée des lactates. Les spécialistes de la difficulté comme Domen SKofic ou Marcello Bombardi ne sont jamais rentrés en demi-finale. C’est seulement à la 10ème place d’une Coupe du Monde de bloc que nous retrouvons un grimpeur qui a un palmarès glorieux en difficulté, Jakob Schubert.

Pour Udo Neumann, il y a une raison simple à cela : « Les prises sur lesquelles vous pouvez à peine tirer dessus, tous ces volumes plats, ces blocs à sensations… ne sont là que depuis deux ou trois ans à peine. Les japonais pensent leur mouvement depuis leur hanche, ce qui est un grand avantage sur ce type de prises.
Tous ceux qui ont grandi avec le paradigme « mettre les doigts sur la prise, serrer, tirer » ont un gros désavantage quand cela n’est pas possible, par rapport aux jeunes grimpeurs d’aujourd’hui, habitués à faire partir le mouvement depuis leur bassin. Cette tendance est devenue encore plus forte cette année. »

Neumann mentionne Jakob Schubert comme exemple : « Il est typiquement un grimpeur de falaise. Mais il peut encore répondre à presque tout ce qui est demandé. Sa technique est fantastique, en revanche dès que vous lui supprimez la possibilité d’un transfert de force via un contact direct avec le mur ou les prises, il devient alors désespéré. Il compense énormément avec l’expérience, mais si l’on parle des Jeux Olympiques, ce sera une course contre la montre pour lui. Reste à voir s’il peut mettre à jour son ancien paradigme ».

© H. Wilhelm / Innsbruck 2018

Revoir Tomoa Narasaki de retour sur le podium d’une Coupe du Monde de bloc après une excellente saison l’année dernière (vainqueur du général des Coupes du Monde et champion du Monde en titre) n’était pas forcément évident pour Neumann.

« Vous devez votre succès à votre aisance juvénile, mais vous ne comprenez pas cela tout de suite. Vous voulez ensuite continuer à être sur le devant de la scène et vous souhaitez plus de contrôle, plus de maîtrise. Et finalement, c’est ce qui vous retient. En 2016, c’était le problème de Jongwon Chon. » Interrogé sur ce qui distingue Tomoa Narasaki, Udo Neumann répond : « Tomoa visualise comme personne d’autre. Il inverse la machine qui pilote ses mouvements. Il se demande : « Dans quelle position dois-je être ? » Puis il réfléchit en arrière, et se demande alors « Que dois-je faire pour arriver dans cette position ? » Ainsi, il met en place tout un processus d’exécution de ses mouvements. Il pense mouvement par mouvement, de la fin du bloc jusqu’au départ de celui-ci. »

© Yanne Golev

Pour illustrer l’approche japonaise, Neumann nous livre une petite anecdote : « Quand nous avons ouvert la salle de bloc Stuntwerk en 2014, nous étions à la pointe de la technologie des salles d’escalade. Le propriétaire de la chaîne B-Pump à Tokyo est alors venu nous rencontrer. Cette année là, il a passé toutes ses vacances dans notre salle. Il nous avait apporté des cadeaux et était très respectueux envers nous. C’était en 2014, nous étions les meilleurs et il était à l’époque en congé d’études. Quand nous ouvrions la salle le matin, il était là. Quand nous fermions le soir, il était toujours là. Après ce séjour, il savait tout de notre salle.
Cette année, nous sommes allés visiter sa salle. Nous avons alors été impressionnés de la vitesse à laquelle il avait monté son réseau.

Les japonais ont beaucoup d’idées intelligentes, ils ont un vrai souci du détail et suivent la démarche Kaizen « changer pour mieux » qui signifie beaucoup pour eux. »

Aleksey Rubstov a été le seul « ancien » (né en 1986, champion du monde en 2009) capable de tenir la dragée haute à Narasaki et Chon (nés en 1996) cette année. Après ses premières saisons réussies, il a perdu contact avec les meilleurs et a arrêté complètement les compétitions en 2013. Depuis, il s’est réinventé, redécouvert, avec succès. Neumann considère son contrôle corporel comme sa caractéristique unique : « Il a un contrôle extrême de son corps, il a rattrapé ses cours du soir pour ainsi dire. Il a été élevé différemment, mais il a une grande capacité à analyser la situation et prendre les bonnes décisions.
Les russes sont dotés d’une bonne base en termes de capacité physique et de coordination, mais il est trop tard pour lui d’acquérir les intuitions que les jeunes ont déjà. »

© Leo Zhukov

Aleksey Rubstov a dit qu’il analysait beaucoup les autres sports et parvenait à en tirer des leçons pour sa propre pratique du bloc. On peut déduire que le processus a été difficile en regardant ceux qui ne pouvaient pas suivre cette saison : Rustam Gelmanov et Sean McColl, tous deux en avance sur leur temps il y a quelques années, ont connu une saison difficile.

Une fois que la saison de Coupe du Monde de bloc finie, Chon et Narasaki ont enfilé un baudrier pour participer aux Coupes du Monde de difficulté. Romain Desgranges (né en 1982, champion d’Europe en 2013 et 2017) a remporté le classement général, devant Stefano Ghisolfi. Narasaki a laissé quelques bouches béantes en terminant 2 ème de la Coupe du Monde de Xiamen en Octobre. Chon finissait 4ème. Neumann décèle un gros potentiel en Jongwon Chon pour l’escalade de difficulté. « S’il prend cela au sérieux, personne ne pourra le battre. Il a un excellent rapport poids/puissance et la force dans les doigts de Rustam Gelmanov, la même capacité à bouger que les autres de sa génération et un flow unique. Je pense que même Adam Ondra aurait du mal à le suivre, à cause de son mauvais ratio poids/puissance.

© H. Wilhelm / Innsbruck 2018

Comme je l’ai dit, Tomoa parvient à visualiser mieux que quiconque, et ça l’aide sûrement en difficulté également. Il a un stylé plus « risqué ». » Kilian Fischhuber a un point de vue similaire : « Tomoa me fait penser à une version plus extrême de Tomas Mrazek. Mrazek avait aussi un style très risqué et grimpait très rapidement. Parfois, il zippait et terminait 25ème, la fois d’après, il parvenait à gagner. Il avait – dans le sens positif du terme – une forme de non-respect. »
Neumann et Fischhuber sont tous les deux d’accord pour dire que Yoshiyuki Ogata, champion du monde jeunes en difficulté et bloc et vainqueur des Jeux Mondiaux pourrait également aller titiller les meilleurs seniors dans les deux catégories l’année prochaine.

Mais les bloqueurs n’ont pas toujours réussi à suivre les meilleurs en difficulté. Avec suffisamment de petites arquées vissées sur le mur, le nombre de volumes ne change rien, comme cela s’est démontré sur les Championnats d’Europe à Campitello di Fassa en Italie. Romain Desgranges prenait l’or, devant Adam Ondra et Jakob Schubert.

© Ralf Brunel

Selon Kilian Fischhuber, le style des voies lors des compétitions de difficulté doit changer rapidement : « Ils ont grand intérêt à changer le style des voies. Toutefois, c’est très compliqué de faire le choix d’ouvrir des mouvements risqués parce qu’il y a toujours une chance que tout le monde tombe au même endroit. »
Neumann confirme. Pour lui, les choses vont changer en difficulté. « Les Championnats du Monde jeunes à Innsbruck ont été la plus belle compétition de tous les temps. On a investi tellement dans les prises, c’était une vraie vitrine du futur. On pouvait clairement voir la direction que prenait notre sport. »

Pour Udo Neumann, en regardant les résultats des Coupes du Monde chez les femmes, le constat est sans appel : « Janja est LE phénomène du moment. Elle a l’esprit libre. La seule personne qui peut battre Janja, c’est Janja elle-même. Quand tout ne se déroule pas comme elle l’a prévu, elle n’arrive parfois à plus avancer. Mais quand elle est détendue, elle grimpe dans un monde différent. Ce qu’elle a fait à Chongqing cette année a été incroyable ! »

© H. Wilhelm / Innsbruck 2018

Derrière Janja, Jaïn Kim et Anak Verhoeven sont là, quand une opportunité se présente. Verhoeven a remporté le titre à deux reprises cette année : au Championnat d’Europe et aux Jeux Mondiaux.
« Jaïn a un contrôle incroyable de son corps et – il faut le dire, même si ça peut paraître être un cliché – les asiates ont un sens du détail qui joue beaucoup. Tout le monde disait que la nouvelle règle des 6 minutes allait poser de gros problèmes à Jaïn, mais non. Son état d’esprit est incroyable. Elle optimise même les détails les plus infimes.
Anak est une machine. Elle sait exactement comment et quand rythmer son escalade, ce qu’elle a besoin de faire dans telle ou telle situation et combien de temps elle doit se reposer ici ou là. Mais dès qu’une chose inattendue arrive, elle a du mal à se réorganiser. »

Plus loin dans le classement général, Neumann ne voit personne capable de détrôner Janja dans un futur proche : « Je me souviens quand j’ai vu plusieurs filles pour la première fois. Elles étaient pleine d’énergie et voulait tout donner, comme Juliane Würm. En regardant son potentiel, tout était possible. C’est difficile à dire depuis l’extérieur, mais je ne pense pas que durant cette année, beaucoup de choses se soient améliorées dans son escalade. Quand elle grimpe en finale, je vois de la peur. Elle grimpe comme si elle portait une grosse responsabilité sur les épaules. C’est bien sûr uniquement mon opinion personnelle. Dans d’autres pays, c’est même pire, les athlètes perçoivent leur environnement comme intimidant. »

© H. Wilhelm / Innsbruck 2018

On doit également ce souvenir de l’année 2017 comme l’année des premières Coupes du Monde d’Ashima Shiraishi. Pleins de gens attendaient beaucoup d’elle. Des choses qu’elle ne pouvait pas forcément donner. « Ashima a été privée de sa mystique cette saison. Vous pouvez dire que c’est « le futur de l’escalade », mais le style moderne qui est ouvert en ce moment ne lui correspond pas » déclare Neumann. Et Fischhuber le rejoint sur ce point : « Sa courbe de progression évoluait très fortement, mais récemment, elle tend à s’atténuer. Ce qui est compliqué pour elle, c’est qu’elle ne fait pas partie d’une forte équipe, comme peuvent l’être les japonais. »
Neumann critique d’une manière générale le fait que trop de jeunes grimpeurs s’entraînent « beaucoup, trop tôt », ce qui selon lui « rend la progression plus difficile après. »

© H. Wilhelm / Innsbruck 2018

La britannique Shauna Coxsey a défendu son titre remporté en 2016. « Elle me surprend encore et encore » déclare Kilian Fischhuber.
Durant la saison 2017, nous avons pu avoir que Janja était prête à prendre le relais en bloc. Neumann pense que ce ne sera pas uniquement le seul challenge : « Une fois que les trois minimes japonaises Futaba Ito, Ai Mori, et Natsuki Tanii participeront aux compétitions seniors, aucune des favoris actuelles ne pourront garder le rythme, hormis Janja. »

Futaba Ito aura l’âge de participer à des Coupes du Monde dès l’année prochaine. Neumann considère ces trois grimpeuses comme la promesse de l’avenir. « Leur perception de l’espace et leur mobilité est incroyable. Leur génie est sorti de la bouteille lors des Championnats du Monde jeunes à Innsbruck. »

Kilian Fischhuber dit que Janja Garnbret se distingue en bloc grâce à son attitude. « Elle est la grimpeuse qui prend de gros risques par excellence. Elle grimpe comme s’il n’y avait pas de lendemain. Certaines de ses chutes sont d’ailleurs très dangereuses. »

© Eddie Fowke

Neumann fait une remarque intéressante : « C’est ce qu’on appelle « traverser la ligne médiane ». Ce sont tous les problèmes qui découlent du fait que le côté droit du cerveau agit sur le côté gauche du cerveau, et vice-versa. Quand vous bougez votre main droite sur votre côté gauche, c’est très stressant pour votre cerveau. Si quelqu’un vous lance une balle, vous ne pourrez pas l’attraper aussi bien qu’avec votre main droite sur votre côté droit. Quand vous regardez ses décisions et pourquoi Janja a grimpé des blocs et pas d’autres, c’est souvent à cause ou grâce à cela. Janja se tourne souvent autour de l’axe principal de son corps. Si une prise ne permet de tirer que dans une seule position, Janja tourne l’ensemble de son corps dans cette position, où elle peut optimiser son tirage sur la prise. »

 Ce qui est plus important que d’enseigner des choses comme cela aux athlètes, selon Neumann, c’est de tirer des enseignements sur l’atmosphère dans laquelle ils s’entraînent. « Pour plusieurs raisons, les slovènes et Stasa Gejo sont très sûrs d’eux. Le plus important est de s’assurer que les filles n’aient pas peur de faire des erreurs. Pour beaucoup de nations c’est un gros problème. »

Garnbret n’a pas gagné les Championnats d’Europe ni les Jeux Mondiaux cette année. C’est la jeune serbe Stasa Gejo qui s’est emparée des deux titres. Elle a montré qu’elle en était capable quand c’était le moment et n’a fait aucune erreur. « Elle me rappelle Jan Hojer. Elle est très intelligente et a beaucoup de confiance en elle. En plus, son corps lui permet de tenir la cadence des entraînements à haute intensité et sa taille est aussi un avantage. Mais le plus important, c’est sa personnalité. Elle a une personnalité très marquée. Elle est très mature et réfléchie » commente Neumann.

© Eddie Fowke

Il compare le bloc au skateboard dans les années 70, quand de nouvelles figures étaient inventées constamment : « Si vous restez à l’écart pendant deux semaines, la vague est déjà passée. » La bloqueuse la plus glorieuse de tous les temps, Anna Stöhr, n’a pas pu suivre cette année. « Anna n’est pas moins forte qu’auparavant, au contraire. Mais ne sous-estimez pas la situation suivante : vous avez 10 ans, vous êtes pleine d’énergie et pouvez regarder vos idoles en direct sur Youtube, les analyser et les imiter à l’entraînement. Ce n’était pas possible avant. Les caractéristiques uniques d’Anna ne le sont plus. »

Notre sport évolue maintenant vers les Jeux olympiques. Kilian Fischhuber considère le premier Championnat du Monde jeunes au format olympique comme une étape importante, « mais ça ne veut pas dire que c’est quelque chose de positif » ajoute-t-il. « On sait à quoi ça ressemble sur le papier, mais ce qu’il en est vraiment n’apparaît que plus tard. Dans un format combiné, l’ouverture est encore plus importante que d’habitude. De plus, on a pu voir à quel point c’était ennuyeux. »

D’une part, de nombreux aspects deviennent de plus en plus professionnels, d’un autre côté, certaines notions de base se perdent. L’une des premières victimes de la « route vers Tokyo » a été les Championnats d’Europe de bloc 2017. La compétition se tenait en même temps que la Coupe du Monde de Munich.
Il faut faire attention à ce virage olympique, la fédération internationale à de nombreuses opportunités de faire des erreurs… »

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Adam Ondra libère le premier 9a israélien !

04 Déc

Adam Ondra n’avait encore jamais traîné ses chaussons jusqu’en Israël… Jusqu’à la semaine dernière ! Invité sur place pour promouvoir l’escalade encore trop peu développée là-bas, le tchèque s’en est donné à cœur joie.

Entre découverte d’une nouvelle culture et de nouvelles falaises, Adam a adoré son séjour israélien. Et là-bas, il n’a pas fait de la figuration. Il signe la première ascension de « Climb Free », le tout premier 9a d’Israël, et parvient à flasher « Yala Factor » 8c+, dans la grotte de Nezer.

Habituellement interdite d’accès aux grimpeurs de Novembre à Mars, Adam a pu obtenir une dérogation lors de son trip grâce au soutien des locaux.

La communauté des grimpeurs israéliens est très petit et fait face à très peu de compréhension de la part des gardes des réserves naturelles et des autorités locales.
J’espère que ce voyage contribuera au bon développement de l’escalade, amènera à une coopération entre tous et permettra d’ouvrir encore plus de voies dans des falaises encore trop inexploitées. Il sera alors possible de grimper librement en Israël. Adam Ondra

En 2015, Sam Challéat et Nina Caprez avaient écrit un article sur le sujet:

« L’escalade en Israël semble être sur le devant de la scène cette semaine, avec la croix d’Adam Ondra à Nazer Cave. Je suis content de voir qu’Adam, dans son tweet, n’oublie pas de mentionner les difficultés du développement de la grimpe dans cette région.
Ses mots font écho à l’article que nous avions écrit en 2015 avec Nina Caprez, sur l’escalade entre Israël et Territoires Palestiniens Occupés. » Sam Challéat

  • La version complète de cet article à lire ici !
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Les dernières croix de Loic Zehani dans le 9ème degré

03 Déc

En octobre dernier, Loic (16 ans) a réalisé « Le cadre nouvelle version » à céuse, un 9a bien dur selon lui.

Cette voie est superbe et visiblement ce serait la première ascension française de la voie.

En moins dur mais en tout aussi mythique il a également réalisé « le spectre du surmutant » 8b+ magnifique de Buoux … 30 ans pile poil apres la 1ere ascention par JB Tribout

Et le jeune falaisiste ne s’arrête pas là, cette semaine il réussit la première ascension de « Ma faute à toi« , une voie tres déversante de 55 mouvements à Cévennes que Loic propose a 9a.

Un moment sympa en présence des deux équipeurs (Jean-Marc Oberli et mon père) ainsi que Jean-Michel Benseck « grizzly » de Valence.

Ci-dessous la vidéo de « Ma faute à toi » : 

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L’enchaînement d’un 8A+ plus vite que l’éclair pour Alex Puccio !

03 Déc

Voilà un trip à Hueco Tanks qui commence fort pour Alex Puccio ! Alors que l’américaine pose tout juste ses valises au sol, elle se rend directement aux pieds des blocs pour ne pas perdre une journée.

1 heure. C’est le temps qu’il lui aura fallu pour enchaîner « Le Retour de Goupil » 8A+. Un bloc qu’elle n’avait encore jamais essayé jusque-là, et qui lui aura demandé en tout et pour tout seulement 60 minutes de travail. Un record ?

Restez connectés, d’autres croix d’Alex ne devraient pas tarder à arriver…

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Arkose ouvrira 7 nouvelles salles de blocs en 2018!

01 Déc

Fort de son expertise et de ses salles modernes et soignées, Arkose continue son expansion dans le domaine de l’escalade en entrant au capital de l’équipementier Snap Climbing & en ouvrant 7 blocparks en France en 2018…

Communiqué:

Le groupe Arkose, leader français des blocparks – mix d’activités sportives et bien-être autour de l’escalade de bloc, et restauration-bar écoresponsable – confirme ses ambitions et son avant-gardisme. Arkose devient actionnaire majoritaire de Snap Climbing, qui propose depuis 20 ans des accessoires, vêtements et matériels pour l’escalade. Après avoir installé la première salle à Paris intramuros en janvier dernier, le groupeannonce l’ouverture de 7 blocparks en France d’ici 1 an – portant à 14 le nombre total de salles détenues en propre.

Une offre globale autour de l’escalade « classique » et de bloc

L’entrée au capital de Snap Climbing, finalisée le 9 novembre à l’occasion de l’Outdoor Experts Forum, enrichit l’offre proposée par le groupe Arkoseautour de l’escalade au sens large. Capitalisant sur l’expertise de Snap Climbing créée en 1996 à Saint-Jorioz (Haute-Savoie), la direction d’Arkose entend donner une nouvelle impulsion à ce spécialiste renommé de l’équipement, aux côtés de son fondateur Patrick Delozanne, désormais associé (33% des parts) et Directeur général. Trois axes seront développés dès janvier : une ligne complète de matériels pour l’escalade, aujourd’hui articulée autour du crashpad pour le bloc et des sacs (à magnésie, à corde, technique) auxquels viendront s’ajouter des baudriers, de la quincaillerie (dégaines, descendeurs, etc.), des accessoires (brosses, perches, etc.) ; ensuite, une gamme d’accessoires et de matériel dédiée aux salles : magnésie, distributeurs à magnésie, perches et brosses, prises… ; enfin, une ligne de vêtements pour grimpeurs et adaptée à la pratique urbaine, qui privilégiera les tissus recyclés ou bio. En s’associant à une marque à forte valeur ajoutée et à l’image décalée, Arkose continue de séduire les nouvelles populations de grimpeurs et jeunes actifs urbains de 20 à 35 ans, qui fréquentent les salles de blocs.

Arkose, des salles d’escalade… et bien plus encore

Ludique et sécurisée, l’escalade de bloc* est un « sport plaisir » à la portée de tous, pratiquée chez Arkose dans des salles au design soigné et à l’ambiance chaleureuse. Les blocparks du groupe, véritables lieux de vie urbains, allient écoresponsabilité, proximité et accessibilité. Le bloc est en effet l’une des rares nouvelles pratiques sportives urbaines que l’on pratique seul, en groupe ou en famille. Des sports doux (yoga, pilates), des espaces dédiés aux enfants et une restauration à base de produits locaux, de saison et/ou bio y sont proposés. Qu’il s’agisse d’acquisition, d’association avec des salles existantes ou d’ouverture de nouvelles salles, Arkose se positionne comme acteur de la dynamisation de quartiers et a vocation à redonner vie à des sites industriels ou emblématiques inexploités en milieu urbain. Chaque ouverture de salle génère la création de 15 à 30 emplois. Le groupe compte un effectif de 150 salariés et devrait atteindre un CA de 8 millions d’€ en 2017.

Un déploiement ambitieux pour une demande croissante

Développé en propre et déjà présent en Ile-de-France à Massy, Montreuil et Paris Nation, Arkose ouvre deux nouvelles salles parisiennes, à Montmartre au 1er semestre 2018 et dans le 15ème arrondissement** (image ci-contre) fin 2018.

Côté régions, après Villeurbanne en 2015, Bordeaux en 2016, Lyon en mars et octobre 2017 (sous la marque MROC dans le département du Rhône), le groupe annonce l’ouverture de 5 salles en 2018, Tours (37), Annemasse (74),Marseille (13), Toulouse (31), et Rouen (76).

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Claire Buhrfeind en canne à Red River Gorges

30 Nov

Pour ceux qui ne la connaissent pas, Claire Buhrfeind est une jeune américaine de 19 ans qui nous promet de belles choses dans les années qui arrivent. Nous la connaissons essentiellement pour sa grosse prestation sur les derniers championnats du monde jeunes à Innsbruck en 2017 où elle décrochait 3 médailles d’or (en difficulté, en bloc et au combiné).

Cette jeune grimpeuse prometteuse semble également à l’aise en falaise puisqu’en 2 jours elle coche deux 8c+ à Red River Gorges: « Lucifer » et « Southern Smoke ». 2 belles coches qui en présagent d’autres prochainement…

 

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Nouveauté looking For Wild: Le City, un pantalon complètement Hydrophobe

29 Nov

La marque française Looking For Wild continue d’innover.

Après avoir forgé son image sur des fringues à porter à la fois dans la vie de tous les jours ET dans notre vie de grimpeur (ou comment être classe en toute circonstance…), LFW propose désormais un nouveau pantalon dans sa gamme, avec une matière totalement hydrophobe.

Hydrophobe? Pour faire simple, il s’agit d’un pantalon qui n’aime pas le liquide… On a pu en faire un test très rapide lors de la coupe de France de Chambéry, et effectivement, la moindre goutte d’eau qui vient se poser sur le pantalon « glisse » instantanément sur le textile. Pratique quand vous prenez une averse lors d’une marche d’approche ou si vous vous rendez au boulot en vélo non?

Voici le descriptif technique de cette matière Schoeller qui équipe ces nouveaux pantalons Looking For Wild:

  • Un confort total grace à une base coton de qualité supérieure
  • Un très haut niveau de stretch.
  • Sa double technicité avec une face extérieure totalement hydrophobe et une face intérieure hydrophile. Le pantalon vous protège de la pluie et permet une grande réspirabilité.
  • Séchage ultra rapide.
  • Thermorégulation de la température.
  • Haute résistance à l’abrasion.

En résumé, une matière ultra-technique pour un pantalon Chino qui saura satisfaire votre style urbain, tout en vous permettant d’aller vous faire une petite session grimpe…

Pour notre part, on a déjà hâte de le tester sous tous les angles!

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Test matos: les chaussons EB Guardian

27 Nov

Marque Française historique de l’escalade, EB continue d’écrire son histoire plus de 60 ans après sa création. Depuis l’apparition du légendaire « super gratton » en 1968, EB n’a cessé de proposer des modèles innovants qui marqueront, chacuns en leurs temps, le petit monde de l’escalade. Qu’il s’appelle Super MAESTRA, Proto, Synthèse ou encore Volverine, ces chaussons ont des gènes communs basés sur la volonté d’innover et de proposer des produits de qualité.

Nous avons testé le modèle Guardian. Un chausson à la construction moderne capable de répondre à presque toutes les attentes pour un public très large. Ce Guardian a donc pour objectif de pouvoir accompagner le grimpeur toute l’année en salle sans pour autant rechigner à sortir en falaise ou en bloc.

La forme de ce Guardian répond parfaitement au cahier des charges. Tout a été pensé pour être performant mais pas élitiste. Une pointe droite à l’asymétrie maitrisée pour offrir du confort tout en permettant d’avoir de la précision sur petites prises. Le talon est fin comme le reste du chausson, épouse bien le pied et pousse suffisamment pour être performant et rassurant, sans être tendu comme une arbalète…

Ce Guardian n’est donc pas là pour chambouler la hiérarchie en terme de performance pure. Par contre, il a des arguments à faire valoir qui pourraient bien faire la différence !! En effet, ce Guardian propose notamment un niveau de confort assez impressionnant.

Un des tout meilleurs ratios confort/performance.

Ce confort est dû d’une part, à la forme du chausson peu contraignante et d’autre part à un choix de matériaux très intéressant.

Explication : pour faire simple, disons qu’il y a deux façons de faire des chaussons. La première (en voie d’extinction heureusement…) consiste à utiliser du cuir naturel. Ce choix induit qu’il vous faudra prendre vos chaussons très petits pour anticiper le travail du cuir qui va littéralement s’agrandir. Alors, certes, passé le cap de la grande souffrance, le chausson devient vraiment ajusté à la forme du pied. Mais de récentes études nous montrent que les conséquences sur nos pieds nous invitent fortement à changer de logique pour tendre vers la deuxième façon de faire… Au lieu du cuir naturel, on utilisera un cuir synthétique (ou microfibre). Ce type de cuir a la propriété intéressante d’être « élastique ». Plus besoin donc de prendre 5 pointures en dessous de sa taille de ville. Il faut choisir votre chausson pour qu’il soit ajusté. Le cuir synthétique va se détendre lors de votre grimpe et reprendre sa position initiale au repos.

Sur ce Guardian, les propriétés de la microfibre utilisée sont de haute volée. Le cuir est extrêmement doux, résistant et élastique pour un effet chaussette très agréable. Le chausson est vraiment proche du pied. Néanmoins, cet aspect ventouse aurait pu être accentué par une fermeture plus efficace. Premièrement, la languette en élasthanne est certes très douce mais elle est assez épaisse et sa construction à double épaisseur nuit à l’effet ventouse bien présent sur le reste du chausson. A ce détail vient s’ajouter un système de fermeture peu convaincant. L’unique velcro en Z est lui aussi très facile à utiliser et pratique mais n’est pas à la hauteur d’un serrage à deux velcros par exemple.

Sans être un vrai défaut, la fermeture de ce Guardian a plus été vécue comme une frustration.

EB équipe ses chaussons « performants » avec une gomme nommée Daytona. Ce Guardian en reçoit 5mm pour une longue durée de vie. Cette gomme est relativement dure. En salle, elle fait le job sans se montrer étincelante. Les sensations sont assez faibles et les adhérences sur prises rondes et autres volumes dans la moyenne. C’est donc en toute logique en falaise que cette gomme sera la plus à son aise car sa relative dureté devient alors un atout pour charger les petites prises.

Dernier point, et pas des moindres : son prix !! EB enfonce le clou en proposant ce Guardian au prix imbattable de 79 euros. Une vraie prouesse compte tenu de la qualité générale perçue. Bravo !

Conclusion:

Ce Guardian a donc réussi son coup en étant à la portée d’un large public. Un chausson à recommander à tous ceux qui seraient en quête d’un chausson accessible mais assez performant pour s’inscrire dans une démarche de progression. On pourra lui reprocher beaucoup de choses, de ne pas être assez asymétrique, pas assez cambré, d’avoir un talon trop sage, mais ce Guardian n’en n’aura que faire car ce n’est pas ce qui  lui a été demandé. Un produit simple, facile et performant pour accompagner une majorité de  grimpeurs. Son confort pourra aussi faire le bonheur de tous ceux qui passent beaucoup de temps dans leurs chaussons et qui souhaitent faire un peu plus attention à la santé de leurs pieds .

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Coupe de France de bloc de Saint-Leu: tous les résultats !

27 Nov

Ce week-end, au milieu du Master national de combiné, des Championnats d’Europe cadets de combiné et des La Sportiva Legends Only, se déroulaient une autre compétition: la traditionnelle étape de Coupe de France de St-Leu, à La Réunion.

Jeunes et moins jeunes avaient donc rendez-vous outre-mer pour se confronter aux 10 blocs de qualifications et 4 blocs de finales.

Chez les seniors, la victoire se jouera au nombre d’essais, chez les hommes comme chez les femmes. C’est finalement la locale de l’étape Manon Hily qui s’impose chez les femmes, devançant de trois essais Maëlys Agrapart, s’étant déplacée pour l’occasion.
Chez les hommes, victoire de Thomas Morize, de la Team Block Out, qui enchaînera les quatre blocs de finales en six essais. La médaille d’argent revient à Joackim Ramsamynaick, qui mettra onze essais de plus que Thomas.

Les résultats complets:

Minimes:

Cadets:

Juniors:

Seniors:

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Entretien avec Florent Wolff pour l’ouverture de Hueco City à Strsbourg

26 Nov

Après Hueco Zenith, place à Hueco City: une nouvelle salle Hueco, ultra accessible en plein Strasbourg… Pour l’occasion, nos confrères d’Escalade-Alsace sont allés à la rencontre de Florent Wolff, l’un des fondateurs des salles d’escalade Hueco.

Il nous y explique le pourquoi du comment de cette 2ème salle, et revient également sur la règle de ne plus utiliser de magnésie en poudre dans cette nouvelle salle.

Après une longue réflexion et de nombreux essais, nous avons décidé d’interdire la magnésie en poudre à Hueco City. La principale motivation était hygiénique : nous voulons respirer un air plus sain et évoluer dans un espace globalement moins poussiéreux. En fonction des retours, nous étendrons peut-être cette nouvelle règle à Hueco Zenith.
Pensez donc à vous munir de votre magnésie liquide personnelle. Deux types de magnésie liquide à la vente à Hueco, une est à base d’alcool assez classique (identique à la « Beal »), une autre 100% made in France et pure à plus de 99% (avec donc une quantité minimale d’alcool) ce qui évite au produit d’être trop agressif à terme pour la peau 😉
Tout cela pourra bien sûr évoluer en fonction des différents retours d’expérience des grimpeurs.

 

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Nico Pelorson coche 2 gros blocs à Bleau

26 Nov

En grande forme depuis son séjour au Maroc avec la FFCAM, le jeune bloqueur français expatrié à Bleau vient de réaliser 2 belles performances dans la journée de samedi.

En effet, il enchaîne “L’arrête de Boissy assis” 8B+ et “Hip hop assis” 8B dans la journée.

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Sam Avezou décroche le titre de champion d’Europe du combiné

26 Nov

C’était ce week-end, et c’est à Saint Etienne que ça se passait: le premier championnat d’Europe combiné ouvert à la catégorie cadet. Une sorte de test de cette nouvelle formule qui nous attend sur les JO 2020 à Tokyo, mais également une compétition qualificative pour les Jeux Olympiques de la jeunesses qui se tiendront en 2018 à Buenos Aires.

Ils étaient 4 français à s’élancer en finale de ces championnats d’Europe du combiné cadet: Nolwen Arc, Léo Favot, Nathan Martin et Sam Avezou. Et la sensation nous vient de Sam Avezou qui se paye le luxe de remporter ces premiers championnats d’Europe du genre. Avec une première place en vitesse, 3ème place en bloc et une 2ème place en difficulté, il monte sur la plus haute marche du combiné.

Et pour enfoncer le clou, ils seront 2 français sur le podium cadet, Nathan Martin terminant avec la médaille de bronze autour du cou. Léo Favot n’était pas loin mais se fait un peu bousculer en vitesse et en diff pour finalement terminer 4ème du combiné.

Chez les cadettes, on retrouve également la française Nolwen Arc sur le podium avec la médaille de bronze. C’est une Italienne qui l’emporte, Giorgia Tesio, avec une belle régularité dans les 3 disciplines.


Les résultats complets ci-dessous:

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La magnésie en poudre sera-t-elle bientôt interdite dans toutes les salles d’escalade?

26 Nov

On a tous déjà vécu ce constat de se moucher après une séance de bloc en salle, et de constater que l’air respiré n’était pas bien pur…

Depuis quelques mois, plusieurs salles Block’Out ont lancé un pavé dans la marre en interdisant dans toutes leurs salles l’utilisation de la magnésie en poudre. Cette semaine, c’est au tour de la nouvelle salle Alsacienne Hueco City de tenter l’aventure de la magnésie liquide.

Une nouvelle pas toujours bien accueillie par les grimpeurs mais qui aurait pourtant l’avantage de préserver nos poumons de particules fines…

Pas mal de questions se posent:

  • Quelles sont les études réalisées sur les dangers de la magnésie en poudre?
  • Quels sont les inconvénients de la magnésie liquide classique (prix, vieillissement prématuré des prises, irritation de la peau des doigts, …)
  • Quels sont les principaux changements des nouvelles formules de magnésie liquide?
  • Y’a-t-il des critères autres que sanitaires qui motivent ce choix d’abandonner la magnésie en poudre?
  • Une meilleure ventilation des salles d’escalade pourrait-elle être suffisante?
  • Y’a-t-il d’autres solutions alternatives?

Nous sortirons un dossier complet sur le sujet en début d’année 2018, mais en attendant, La Tribune Libre de Bleau s’est penchée sur le problème: Article à lire ici

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La Sportiva Legends Only: un show unique au monde, remporté par Shauna Coxsey !

26 Nov

La soirée des La Sportiva Legends Only est l’un des événements les plus attendus de l’année. Pour cause, cette compétition de bloc au format unique a tous les ingrédients pour séduire.

Cet événement se fait sur invitation, et seuls les six meilleurs grimpeurs de la planète sont conviés à y participer. Les blocs sont les plus durs jamais tracés en compétition. En effet, les grimpeurs découvrent les blocs le jeudi, et peuvent les travailler ensemble le temps d’une après-midi. Les ouvreurs peuvent donc se permettent de créer des blocs très durs, plus difficiles que sur des étapes de coupe du monde. Le samedi soir, les grimpeuses disposent de trois essais pour tenter d’enchaîner le bloc.

Enfin, cette compétition va au-delà de la performance elle-même. C’est l’un des seuls moments, pour ne pas dire LE seul moment de l’année, où les compétiteurs peuvent se retrouver et partager des méthodes ensemble. En effet, plutôt habitués à être enfermés en isolement sur les Coupes du Monde pour ne pas voir les autres grimper, cette compétition se veut être tout l’inverse. Échange et partage sont au rendez-vous.

© Vladek Zumr

Trêve de présentation, venons-en maintenant à cette édition 2017, qui accueillait Mélissa Le Nevé, Fanny Gibet, Shauna Coxsey, Petra Klingler, Stasa Gejo et Katia Kadic.

Bloc 1

Et dans ce premier bloc jaune, c’est la française Fanny Gibert qui frappe fort. À l’aise dans ce style de grimpe, elle parvient à enchaîner le bloc lors de son troisième et ultime essai. Une performance qu’elle sera la seule à réaliser, prenant ainsi la tête de la compétition à l’issue de ce premier bloc.

Bloc 2

Mais la soirée va prendre un nouveau tournant dans le deuxième bloc. Cette fois, il faut faire confiance à ses pieds, car les ouvreurs se sont amusés à disposer des volumes entièrement lisses dans le crux du bloc. Shauna Coxsey n’en fait qu’une bouchée et le sortira au premier essai de la soirée, tout comme la championne d’Europe en titre, Stasa Gejo, ou encore la slovène Katia Kadic.
Ça ne passe pas malheureusement pour Fanny, qui perd alors son avance au classement général.

Bloc 3

Attention, mouvement spéculaire dans le bloc 3 ! Il faut être solide en gainage et jeter en épaule main droite sur la prise de zone, tout en contrôlant le ballant. Un mouvement inédit, qui plaira particulièrement aux grimpeuses.

Et Shauna Coxsey est de nouveau impressionnante… Elle parvient à enchaîner ce bloc au premier essai, avec une facilité déconcertante. Car derrière, ce bloc pose problème aux autres finalistes… Mais finalement, après un incroyable combat dans le bloc, la jeune serbe Stasa Bejo parvient elle aussi à valider ce troisième bloc de la soirée. Le duel était lancé entre la britannique et la serbe !

Bloc 4:

L’équilibre. C’est le maître mot de ce bloc tout en sensation. On n’arrête plus Shauna Coxsey, décidément très en forme, qui parvient à valider ce bloc bleu à vue de nouveau ! Quelle fluidité impressionnante pour la numéro 1 mondiale… Une fois n’est pas coutume, Stasa Gejo la rejoint de nouveau au sommet du bloc.

© Vladek Zumr

Bloc secret:

Petite particularité cette année, les finalistes découvrent un cinquième et dernier bloc. Celui-là, elles n’ont pas eu la chance de le travailler avant. Elles le découvrent à vue, comme en finale de Coupe du Monde. À ce moment de la compétition, le classement peut encore être modifié…

Mais cet ultime bloc ne connaîtra qu’un seul top: celui de Petra Klingler. La machine suisse fait parler la poudre et ses gros muscles pour être la seule concurrente au sommet du bloc. Celui-ci lui vaudra la troisième place du classement général.

Les résultats:

La victoire finale revient donc à Shauna Coxsey, qui aura enchaîné trois blocs en trois essais. Soit deux petits essais de moins que Stasa Gejo qui comptabilise trois blocs en cinq essais.

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Manu Cornu et Flavy Cohaut remportent le Master national de Combiné !

25 Nov

Ce soir se tenaient les premières finales françaises de combiné sous le format olympique. Une soirée qui s’annonçait intense pour les six finalistes hommes et femmes.

Au programme, d’abord l’épreuve de vitesse, sous le format qualifications, demi-finales, petites finales et finales.
Ensuite, direction le fronton de bloc, avec quatre blocs de finale.
Et histoire de bien conclure la soirée, les finalistes en terminaient sur le mur de difficulté, dans une ultime voie de finale, à serrer les prises tant bien que mal malgré la fatigue accumulée.

Et ce soir, c’est Flavy Cohaut et Manu Cornu qui ont été les plus performants dans l’ensemble des trois disciplines. Il montent sur la plus haute marche du podium, devançant Anouck Jaubert et Mickaël Mawem, qui terminent deuxièmes. Margaux Deschamps et Hugo Parmentier complètent le podium.

Vitesse

Chez les femmes, pas de surprise, c’est Anouck Jaubert qui remporte l’épreuve de vitesse. À l’aise dans la discipline, la numéro 1 mondiale ne laisse personne lui piquer la vedette.
Chez les hommes en revanche, Pierre Rebreyend, le favori en vitesse, commettra un faux départ éliminatoire en finale. Il laisse alors Micka Mawem s’envoler au sommet du mur, pour remporter cette première épreuve.

Bloc

En bloc, le duel s’annonçait palpitant entre les deux bloqueurs membres de l’équipe de France, Micka Mawem et Manu Cornu. Et c’est finalement Manu qui ressort vainqueur de cette discipline, graillant quelques places au classement général.
Chez les femmes, la hiérarchie est respectée et la jeune bloqueuse Flavy Cohaut confirme ce soir qu’elle est la meilleure en bloc.

Difficulté

Bien que fatigué, il faut maintenant enfiler son baudrier pour en découdre dans une voie de difficulté. C’est sur cette dernière épreuve que tout se joue. Et c’est au tour des diffeurs de faire parler la poudre.
Chez les hommes, Hugo Parmentier prend des risques mais ça paye: il enchaîne cette voie de finale.
Chez les femmes, la voie restera invaincue, mais Marion Traber sera celle à monter le plus haut, remportant cette dernière épreuve.

© FFME

Les résultats complets:
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Championnat d’Europe cadets de combiné: les résultats des qualifications !

25 Nov

Après les qualifications du Master National de combiné hier, aujourd’hui le mur de Saint-Étienne prenait une dimension continentale, pour accueillir le premier Championnat d’Europe cadets de combiné de l’histoire de l’escalade.

L’idée ? Préparer les meilleurs jeunes européens aux J.O de Tokyo en 2020 et profiter de cette compétition pour repartir avec des pistes de travail et d’amélioration quant à l’effort à fournir pour performer dans les trois disciplines le temps d’une même journée.

Vitesse

Et ce matin, c’est d’abord au pied du mur de vitesse que les jeunes avaient rendez-vous. Au bilan, sur nos huit français cadets sélectionnés pour participer à cette compétition, cinq d’entre eux rentrent dans le top 10 de cette première discipline: Jennifer Bonnet prend la 3ème place, devant Lucile Saurel 5ème. Chez les hommes, c’est Sam Avezou qui signe la meilleure performance tricolore, terminant 4ème, devant Nathan Martin 6ème et Mathieu Miguel 10ème.

Bloc

Puis, place aux quatre blocs de qualification. Une discipline qui réussit plutôt bien à la French Team, puisque tous se classent entre la 3ème et 11ème place. Belle performance de Mailys Piazzalunga, qui enchaînera les 4 blocs en 8 essais et se classera 3ème.
Chez les hommes, Nathan Martin et Léo Favot valideront 2 blocs en 3 essais et prendront la 3ème et 4ème place.

Difficulté

Enfin, la journée s’est achevée sur le mur de difficulté, dans une unique voie de qualification. Dans sa discipline favorite, Nolwenn Arc sera l’une des deux seules grimpeuses à enchaîner et se classe 2ème. Maailys Piazzalunga et Lucile Saurel rentrent également dans le top 10. Chez les hommes, c’est un top 10 pour nos quatre français. Mention spéciale à Sam Avezou et Léo Favot, qui termine 5ème et 6ème, à quelques mouvements du top.

Combiné

Le classement général s’effectue en multipliant la place de chaque athlète dans chacune des disciplines. Ce résultat donne un nombre de points, ainsi, celui qui comptabilise le moins de point l’emporte.

Sur cette première journée de qualification, c’est l’italienne Giorgia Tesio qui se classe première du général, ayant terminé 1ère en bloc et en difficulté. Seule Nolwenn Arc sera présente en finale demain, prenant la 6ème et dernière place qualificative pour les finales. Derrière, les autres françaises se suivent: Mailys Piazzalunga termine 7ème, devant Lucile Saurel 8ème et Jennifer Bonnet 9ème.

Chez les hommes, la moitié des finalistes demain seront français ! Si c’est encore un italien qui a prit les rênes du classement aujourd’hui, Nathan Martin termine 2ème, juste devant Sam Avezou, 3ème. Enfin, belle 5ème place de Léo Favot, qui se qualifie pour les finales de demain.


La suite du programme:

Samedi 25 novembre – FINALES MASTER NATIONAL COMBINÉ OLYMPIQUE

18h15 : observation hommes et femmes blocs et voies

19h00 finale hommes: 19h00 vitesse / 19h35 bloc / 21h20 difficulté
19h30 finale femmes: 19h30 vitesse / 20h05 bloc / 21h50 difficulté

22.30 podiums

Dimanche 26 novembre – FINALES CHAMPIONNAT EUROPE CADET COMBINÉ OLYMPIQUE

8h55 observation bloc et difficulté hommes
9h30 finales hommes: 9h30 vitesse / 10h05 bloc / 11h50 difficulté

12h30 observation bloc et difficulté femmes

13h05 finale femmes: 13h05 vitesse / 13h40 bloc / 15h25 difficulté

16h05 podiums

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Master national de combiné: les résultats des qualifications !

24 Nov

Ce week-end se tient à St-Étienne une compétition d’envergure. Un double événement qui accueille à la fois un master national de combiné pour les meilleurs seniors français, mais aussi un championnat d’Europe cadets de combiné.

Vous l’aurez compris, le maître mot du week-end est « combiné ». En effet, c’est la première fois qu’une compétition se déroule sous le format officiel retenu par le CIO pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo.

L’occasion pour les entraîneurs et les grimpeurs d’apprendre à gérer ce type d’effort pour allier en l’espace de quelques heures les trois disciplines de l’escalade: la vitesse, le bloc et la difficulté.

Tout a commencé aujourd’hui par le Master national de combiné seniors. Des athlètes français ont été invités à prendre part à la compétition. Parmi eux, on retrouve entre autres Anouck Jaubert, Flavy Cohaut, Manu Cornu, Mickaël Mawem, Jérémy Bonder, bien connus dans leur catégorie respective.

Tous avaient rendez-vous en milieu de journée, pour débuter par l’épreuve de vitesse. Une fois cette discipline terminée, direction le fronton de bloc, pour quatre blocs de qualification. Enfin, les cinq femmes et dix hommes présents ont terminé la journée dans une voie, tracée sur le mur de difficulté.

À l’issue de cette journée de qualification, les six meilleurs du classement général ont rendez-vous demain soir, pour renouer avec les trois disciplines, lors des finales.

Le classement général des qualifications:

Les résultats détaillés:

  • Vitesse:
  • Bloc:
  • Difficulté:

La suite du programme:

Samedi 25 novembre – QUALIFICATION CHAMPIONNAT EUROPE CADET COMBINÉ OLYMPIQUE

09h00-09h25 : vitesse hommes
09h30-09h55 : vitesse femmes
10h00-12h10 : bloc hommes
10h30-12h40 : bloc femmes
12h45 : observation difficulté hommes
13h10-14h45 : difficulté hommes
13h00 : observation difficulté femmes
13h25-15h10 : difficulté femmes

FINALES MASTER NATIONAL COMBINÉ OLYMPIQUE

17h00-18h00 : isolement hommes et femmes
18h15 : observation hommes et femmes blocs et voies

19h00 finale hommes: 19h00 vitesse / 19h35 bloc / 21h20 difficulté
19h30 finale femmes: 19h30 vitesse / 20h05 bloc / 21h50 difficulté

22.30 podiums

Dimanche 26 novembre – FINALES CHAMPIONNAT EUROPE CADET COMBINÉ OLYMPIQUE

7h30-8h30 isolement hommes
8h55 observation bloc et difficulté hommes
9h30 finales hommes: 9h30 vitesse / 10h05 bloc / 11h50 difficulté

10h30-11h30 isolement femmes
12h30 observation bloc et difficulté femmes

13h05 finale femmes: 13h05 vitesse / 13h40 bloc / 15h25 difficulté

16h05 podiums

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Les La Sportiva Legends Only débarquent pour une nouvelle édition !

24 Nov

Mélissa Le Nevé, Fanny Gibet, Shauna Coxsey, Petra Klingler, Stasa Gejo et Katja Kadic. Voici la liste des athlètes invitées à participer à la septième édition des LaSportiva Legends Only, en Suède.

Après une édition 100% masculine l’année dernière, cette fois-ci, c’est au tour des meilleures bloqueuses de la planète de participer.

Le format de cette compétition est unique. Quatre blocs sont tracés en début de semaine par une équipe de quatre ouvreurs internationaux. Mais plutôt que d’attendre le samedi soir que la compétition commence, les grimpeuses découvrent les blocs dès le jeudi et peuvent ainsi les travailler durant deux jours.

Ensemble ou individuellement, elles doivent trouver les méthodes et s’approprier les mouvements pour être performante le samedi soir, et sortir le plus de blocs en moins d’essais possible.

Mais petite nouveauté cette année, un bloc secret leur sera proposé en fin de compétition. Après avoir grimpé dans les quatre premiers blocs qu’elles connaissent, un cinquième bloc leur sera dévoilé. Seules face au problème cette fois-ci, elles devront en venir à bout en quelques minutes seulement.

Et ce dernier bloc pourra chambouler le classement provisoire…

Alors rendez-vous samedi soir à 19h00 devant le live, à suivre sur Planetgrimpe !

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Alex Megos dépasse Adam Ondra et atteint le plus haut point de « The Project », la voie la plus dure du Monde !

23 Nov

Souvenez-vous… L’hiver dernier, dans la salle Klättercentret à Stockholm, les ouvreurs Robert Rundin et Jocke Berglund traçaient une voie pour le moins atypique…

Tout simplement parce que « The Project » ce n’est autre que la voie indoor la plus dure jamais tracée. Mais aussi parce qu’un tout nouveau concept est associé à cette voie. La difficulté est croissante au fil de l’ascension. Les premiers mouvements correspondent à du 6a, puis on passe à du 6b, 6c… pour atteindre un pas en 8C bloc dans la toute fin de la voie !

Accessible à tous, la voie est constamment ouverte à vos tentatives. N’importe quel grimpeur peut s’y frotter et tenter de monter plus haut au fil de ses essais.

Si vous atteignez le sommet de la voie ? 5000€ vous seront gracieusement offerts pour récompenser vos exploits.

Nalle Hukkataival, Stefano Ghisolfi, Jorg Verhoeven, Kajsa Rosén et Magnus Midtbø étaient les premiers à tenter l’aventure.

Puis ce printemps, c’était au tour du prodige Ondra de venir défier en duel « The Project ». Après avoir travaillé les mouvements durant la journée, le tchèque mettait deux vrais essais en soirée depuis le bas. Il atteignait presque la sortie du monstrueux dévers, fixant une nouvelle verticale limite. Jusqu’à la sortie du toit la voie vaut déjà 9b/9b+.

Le meilleur run d’Adam:

Depuis, personne n’a réussi à aller plus haut qu’Adam… Jusqu’à hier. Qui est donc l’un des seuls grimpeurs de la planète capable de dépasser Ondra ? Alex Megos bien sûr ! Arrivé en Suède il y a peu, l’allemand s’est empressé d’aller jouer avec cette voie dès son premier jour sur place. Cet hiver, Alex était là en même temps que Nalle, Stefano, Jorg, Kajsa et Magnus, mais en raison d’une blessure au doigt, il n’avait pas pu enfiler les chaussons…

Alors êtes-vous surpris si je vous dis que l’allemand a fixé une nouvelle verticale limite, montant plus haut qu’Adam ?

Certes, la voie n’est pas encore enchaînée, mais Alex a prévu de rester encore une semaine sur place…           Il risquerait bien d’établir encore un nouveau record…

Restez connectés !

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Portrait de Romain Desgranges, ou comment passer du 6a au rang de numéro 1 mondial.

22 Nov

20 ans. C’est le temps qu’il a fallu à Romain Desgranges, pour passer du statut de grimpeur lambda sans capacité, au rang de numéro 1 mondial que tout le monde idolâtre.

Son parcours fait rêver plus d’un grimpeur. Il est celui qui démontre que tout est possible. Que le talent n’y est pour rien. Qu’en travaillant encore et encore, qu’en s’accrochant toujours à ses rêves, tout devient possible. Son sponsor principal le lui rappelle si bien : « impossible is nothing ». À ces quelques lettres, Romain s’y est accroché, pour bâtir son destin.

Portrait de Romain Desgranges, qui, à 35 ans, vient de réaliser la plus belle de ses saisons.

Une enfance qui ne le prédestinait pas à devenir champion…

Petit, Romain ne rêvait que d’une chose : s’inscrire dans un club de foot pour suivre balle aux pieds, les traces de son idole, Zinedine Zidane. Il faut dire qu’en terre stéphanoise, le foot est légion. Mais ses parents en décideront tout autrement, en l’inscrivant au club de sport de son collège. Seul le badminton, le volley et l’escalade y sont proposés. Bourrique, Romain ne veut même pas choisir… C’est donc son père qui s’en chargera et cochera la case « escalade » sur le formulaire d’inscription, un peu par hasard. Romain a 14 ans, il est en 4ème et c’est la première fois qu’il réalisera un nœud de huit.

Comme quoi, le destin d’une vie tient à peu de choses ! commente Romain

Contre toute attente, le petit stéphanois prend très vite goût à ce sport. « C’est devenu une évidence pour moi. J’ai su dès que j’ai commencé, que je voulais organiser ma vie autour de l’escalade ». Si vite, que deux ans plus tard, Romain demande à intégrer le lycée du Fayet, tout proche de Chamonix, qui propose une classe en section sport-études escalade.

Mais difficile d’être admis dans ce type de structure, qui n’accepte que les meilleurs élèves ayant à la fois un niveau élevé en sport et un bon dossier scolaire. À l’époque, mourant d’envie de passer le plus clair de son temps à grimper, Romain n’hésite pas à falsifier son dossier : bien sûr qu’il grimpe déjà dans le septième degré, voyons !

Mais dès la rentrée, Fabrice Judenne, l’entraîneur de cette classe de sportifs, se rend bien compte de la supercherie. Alors que ses camarades sont quasiment tous en équipe de France, Romain grimpe tout juste dans le 6a. L’entraîneur chamoniard met rapidement les choses au clair : « Puisque tu as menti sur ton dossier, je ne m’occuperai pas personnellement de toi. Tu suis ou tu ne suis pas les entraînements, je ne viendrai pas te chercher ».

20 ans plus tard, Fabrice Judenne a toujours les yeux rivés sur Romain Desgranges. Qui l’eût cru ? Le chamoniard d’adoption s’est accroché et a travaillé, encore plus que ses collègues de classe d’autrefois, pour atteindre son niveau actuel.

Aujourd’hui, Fabrice est toujours l’entraîneur du club de Chamonix, et Romain, toujours son poulain. Après 20 ans passés ensemble, un simple regard leur suffit pour se comprendre. Jamais ils ne se sont séparés.

Entraîneur/Entraîné: une complicité depuis toujours | © FFME

Mais revenons à la jeunesse de Romain…

Depuis 1999, Chamonix accueille chaque année au mois de Juillet le Festival international d’escalade. Jeune, Romain a toujours fait partie des bénévoles de son club à assurer des grimpeurs  de renom comme François Petit, Yuji Hirayama ou François Legrand. En train d’assurer ces stars mondiales, il se promet qu’un jour il sera à leur place, et grimpera lui aussi en finale d’une Coupe du Monde, au milieu des meilleurs athlètes de la planète…

Romain choisit alors de faire de l’escalade sa vie, comme il l’avait toujours rêvé depuis ses débuts. Il obtient son bac, puis se dirige vers le métier de professeur d’escalade. Il passe alors le plus clair de son temps à grimper, grimper et encore grimper.

Mais malgré un investissement total, les résultats tardent à arriver…

Pas grand monde croyait en moi il y a 10 ans… Pas énormément non plus il y a 4 ans. L’an dernier, beaucoup pensaient que ma 3ème place au général était l’aboutissement de ma carrière. Au final, je suis toujours là. Moi, je sais que je peux y arriver. J’ai la chance d’avoir un entourage, une tribu très proche qui adhère à mon projet, et le fait qu’ils s’investissent à mes côtés me donne encore plus de crédit !

Il participera à ses premières compétitions internationales à l’âge de 21 ans, alors que les Coupes du Monde sont encore gérées par l’UIAA, l’Union Internationale des Associations d’Alpinisme. Ces résultats ne seront pas glorieux et Romain terminera 44ème du classement mondial à la fin de la saison. Mais à chaque défaite, il rentre à Chamonix avec l’envie de travailler ses lacunes, nuits et jours. C’est ce qui fait la force de Romain. Il mange escalade, il dort escalade, il pense escalade. Défier la gravité devient sa principale préoccupation. Et à chaque défaite, Romain travaille, encore et encore. C’est sûrement l’un des plus acharnés du circuit mondial, un boulimique de l’entraînement. Il a besoin de rentrer chez lui avec les bras en compote, sans être capable de tenir la fourchette à l’heure de diner. Là, Romain a le sourire. Il sait que l’entraînement quelques heures plus tôt a été une bonne séance.

Car non, Romain ne possède pas de capacités physiques qui lui permettent d’être bon dans ce sport. Non, il n’est pas né champion. Il n’est pas doté d’une force exceptionnelle ou d’une capacité à retarder l’arrivée de l’acide lactique dans ses avant-bras. Sa réussite d’aujourd’hui, il la doit à son travail de toujours.

Aujourd’hui, je ne suis toujours pas capable de faire 20 tractions d’affilée, je ne fais pas la planche et encore moins la traction 1 bras et Manu Romain me met toujours la misère en no-foot… Bref, exactement comme quand j’étais 50ème mondial. »

Romain Desgranges, un acharné de l’entraînement…

En parlant de classement, il faudra attendre 15 saisons pour que Romain atteigne la place ultime, celle de numéro 1 mondial.

De 2004 à 2010, il oscillera entre la 24ème place au classement mondial et la 11ème.

Puis, il semble passer un cap à partir de 2011, où jusqu’en 2015, il terminera 5ème.

L’année dernière, Romain réalisait sa meilleure saison, terminant sur le podium du classement général, à la troisième place derrière Domen Skofic et Jakob Schubert. Et la saison qui allait suivre lui réservait bien des surprises…

Une année 2017 en or !

Alors que beaucoup pensent que Romain a atteint son apogée l’année dernière et qu’il va maintenant s’éteindre à petit feu, comme le fait l’espagnol Ramon Julian, il en est tout autre ! Cette saison 2017 sera de loin la plus belle pour le chamoniard.

Après un énième hiver passé à s’entraîner dans le gymnase de l’ENSA à Chamonix, le premier rendez-vous international de l’année avait lieu en Italie, à Campitello di Fassa. Une compétition d’échauffement ? Pas tellement. Cette année, la saison démarrait fort, par le Championnat d’Europe de difficulté.

Alors que Romain dit ne pas avoir de superbes sensations, voilà qu’il est le seul grimpeur à enchaîner les deux voies de qualification. Il termine 1er des qualifications, avant de renouer avec la première place lors des demi-finales, étant le compétiteur à monter le plus haut dans la voie. En finale, même Adam Ondra ne pourra rien faire contre notre français, qui s’adjuge de nouveau la première place s’offrant pour la deuxième fois de sa carrière le titre de champion d’Europe.

Jamais je n’aurais cru commencer la saison aussi fort ! Je m’étais beaucoup entraîné, sérieusement, mais je ne me sentais pas super fort, en tout cas pas avec des « super pouvoirs » pour faire trembler les compétitions ! Pour les Championnats d’Europe je m’étais conditionné à être secoué et à me dire que la place en finale allait être dure à aller chercher… J’étais le premier surpris d’avoir dominé des qualifs aux finales cette première compèt ! C’est mieux quand ça se passe dans ce sens-là ! Commencer directement par une victoire m’a relâché. À partir de là, ma saison était déjà réussie ! »

Le podium des Championnats d’Europe | © Ralf Brunel

Et ce n’était qu’un début pour Romain. À peine le temps de rentrer à Chamonix, qu’il faut déjà repartir pour la première étape de Coupe du Monde de la saison, à Villars, en Suisse. En finale, Romain Desgranges est énorme et sera une nouvelle fois le grimpeur à monter le plus haut dans la voie. Après être monté sur la plus haute marche du podium européen, voilà que le français réitérait quelques jours plus tard à l’échelle mondiale. Alors que Romain ne se sent pas au top de sa forme, voilà qu’il remporte deux compétitions des plus prestigieuses. Comment expliquer ce paradoxe ?

Je dirais que c’est le jeu de la compétition ! C’est un immense mix entre plusieurs paramètres malheureusement incontrôlables. En compétition, ce n’est pas forcément le plus fort ou le plus méritant qui l’emporte, c’est le plus performant le jour J. C’est très frustrant quand ça se passe dans l’autre sens, que tu te sens en forme et que tu t’es investi mais que ça ne paye pas…
Sur 100 compétiteurs, sûrement 99 méritent de gagner, mais au final, il n’y en aura qu’un.
Sur ce début de saison, si je n’étais pas au top de ma forme, je grimpais à 140% de mes capacités… Un classement en compétition ne se joue pas au mérite, mais à la performance. »

Vient la traditionnelle étape mondiale de Chamonix. Devant son public, Romain ne bronche pas en finale. Premier concurrent à s’élancer, la place du Mont-Blanc exulte en voyant son fils d’adoption enchaîner la voie sans trembler. Mais quatre autres finalistes  réaliseront la même performance. Terminant au pied du podium, Romain a peu de choses à se rapprocher.

Au sommet de la voie de finale chamoniarde | © Rémi Fabregue / FFME

Et très vite, le chamoniard aura l’occasion de se venger. Rendez-vous à Briançon, pour la deuxième étape française du circuit mondial. Dès les qualifications, Romain reprend les rênes. Il ne quittera pas la première place, des qualifications jusqu’aux finales. Cette fois-ci, c’est le quartier Berwick qui explose de joie !

« Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé… » La Marseillaise résonne à Briançon, et l’équipe de France est réunie au grand complet au pied du podium pour l’entonner à plein poumon.

Alors, quel goût elle a cette victoire française ?

Dans l’idée, il n’y a pas d’énorme différence entre gagner à Briançon ou à Tombouctou. Si ce n’est l’idée de rappeler à Manu Romain que le capitaine du Black Pearl c’est moi ! Plus sérieusement, l’avantage c’est que les amis, la famille, tout le monde est là, ils profitent du spectacle en direct et savourent eux aussi un peu cette victoire. Mais je dois t’avouer que les quelques minutes de Marseillaise étaient assez frissonnantes ! »

Explosion de joie à Briançon ! | © Nicolas Mattuzzi

Et cette médaille d’or n’allait pas être la dernière pour Romain… Passé l’étape italienne d’Arco, rendez-vous cette année dans une nouvelle ville pour une nouvelle étape de Coupe du Monde : Edimbourg. De nouveau en finale, le leader de l’équipe de France est inarrêtable. Il passe le crux où bon nombre de grimpeurs sont tombés, pour continuer encore quelques mouvements, savourant cette nouvelle victoire internationale. Et une nouvelle Marseillaise, une !

Avec cette nouvelle victoire, on est alors en droit de se demander ce que Romain a changé l’hiver dernier pour être si fort cette année. Mais pas de recette miracle, pas de révélation, pas de changement majeur pour Romain :

Ma préparation a été dans la lignée de ces dernières années. C’est d’ailleurs peut-être ce qui a joué en ma faveur. Beaucoup de grimpeurs ont commencé à se diversifier et à jouer en bloc et en vitesse en vue des J.O. De mon côté, j’ai gardé le cap de la difficulté à 100% et c’est sûrement ce qui m’a permis de prendre le dessus en début de saison !

Travailler, travailler et encore travailler, garder le cap quel que soit le résultat. J’espère inspirer quelques grimpeurs et leur montrer que tout est possible quand on se donne les moyens d’y arriver ! Et aujourd’hui c’est pareil, si je veux avoir des résultats la saison prochaine il y a beaucoup de travail. Il n’y a malheureusement pas de secret. »

Travailler, travailler et encore travailler… | © Sébastien Tavares Gomes

L’arrivée de sa petite fille Rose, y est tout de même pour quelque chose. À Chamonix, la famille Desgranges s’est agrandie, de quoi amener une bonne dose de bonheur et de joie au milieu de toute cette magnésie :

Ma petite famille, ma fille et ma compagne me donnent une énergie sans fin… Ces instants de vie t’apportent des bouffées d’oxygène qui n’ont pas de prix.  Et d’un autre côté ça te fait relativiser les réussites et surtout les échecs… Jouer et rigoler tous ensemble vaux toutes les victoires de Coupe du Monde. »  

Mais la saison de Romain va prendre un nouveau tournant au mois d’Octobre. Alors que Romain est en tête du classement général pour la première fois de sa carrière, il a accumulé tellement d’avance qu’il peut remporter le titre mondial sans même attendre la dernière manche de l’année.

Pour cela, deux occasions s’offrent à lui : les étapes chinoises de Wujiang et Xiamen. Malheureusement, tout ne se passera pas comme prévu, et au lieu de boucler la victoire au général lors de ces étapes, Romain se laisse rattraper par l’italien Stefano Ghisolfi, son plus proche rival.

Bien évidemment c’était dur. Je pouvais plier directement la Coupe du Monde, mais finalement non… Heureusement Stefano n’a pas saisi l’occasion. Le plus difficile et le plus long a été les 3 semaines entre la Chine et la Slovénie où j’étais vraiment fracassé, mais il fallait travailler dur et garder un niveau d’intensité physique et mentale très élevé pour conclure l’affaire. »

Focus avant une dernière étape décisive…

Comme Romain le dit si bien, la dernière étape de Coupe du Monde de la saison allait donc être décisive. Et c’est Kranj, en Slovénie, qui accueillait comme chaque année cette ultime manche mondiale. Heureusement, Romain Desgranges, alors en tête du classement a suffisamment de points d’avance pour avoir une petite marge de manœuvre. Après quelques calculs, le verdict tombe : si Romain veut l’emporter sans se soucier du résultat de l’italien, il doit terminer parmi les 14 premiers de cette étape.

Comme je te disais, j’étais au bout du rouleau, je payais mon début de saison en surrégime. Dure de rester 6 mois à 150%… Le scénario était suffisamment favorable pour ne pas (trop) y penser et ne chercher qu’à bien grimper, mais comme toujours, c’est plus facile à dire qu’à mettre en place. »

Et pour éviter de ne subir trop la pression lors de cette dernière étape, Romain s’est mis en tête que le titre mondial était déjà gagné avant même de participer à cette Coupe du Monde slovène. Une technique mentale afin de s’ôter la pression du résultat et ne penser qu’à sa grimpe.

J’ai essayé de me convaincre que les chances de ne pas gagner étaient tellement infimes que je n’avais pas besoin d’y penser… Mais bon, une fois sur place, ça a été un peu plus compliqué. L’ouverture était très poussée, pas forcément dans des styles que j’affectionne, voire même l’inverse. La victoire ne m’était pas servie sur un plateau. Il fallait encore aller la chercher ! Et pour finir, je n’ai pas vraiment bien grimpé, aucune prise de risque, j’assurais tous les mouvements et du coup, l’exercice a été plutôt laborieux. »

Passé les qualifications, c’est en demi-finale que tout allait se jouer. Une voie, 26 grimpeurs au total et un top 14 à assurer. Au moment de son passage, le staff français retient son souffle. Comme l’a dit Romain, il ne prit pas de risque et assura chacun de ses mouvements. À travers le live retransmis en direct, on a bien cru que les prises allaient se briser sous ses doigts tant le chamoniard serrait fort les préhensions.

Finalement, un mouvement dynamique aux trois-quarts de la voie aura raison de lui. Romain redescend au sol et son regard se rue sur le tableau des résultats. À ce moment, il est assuré d’être dans le top 14 et terminera finalement 9ème, aux portes des finales de cette dernière étape.

Le dernier mouvement de l’année… | © Eddie Fowke

Sur le coup, je suis énervé de rater la finale, entre « valorisé » et « tenu » (d’ailleurs je pense que c’était défendable et qu’on aurait sûrement dû porter réclamation pour que le 35+ se transforme en 36, synonyme de qualification en finale…) Bref, la déception s’est effacée. Le classement général était acquis, c’était écrit noir sur blanc : j’avais gagné la Coupe du Monde ! »

Oui, Romain venait de concrétiser un rêve qui lui était cher : remporter le classement général des Coupes du Monde. Un titre qui récompense le grimpeur le plus régulier et le plus fort, sur toute une saison de Coupes du Monde. L’un des plus prestigieux titres en escalade.

Aujourd’hui je me sens fatigué ! La saison a été longue, j’ai rarement terminé une saison autant sur les rotules, mais le combat valait le coup ! Après, je ne réalise pas particulièrement, si ce n’est par l’ampleur des réactions et des messages que je reçois… Je me dis que l’on a peut-être fait quelque chose de pas mal ! »

Une victoire française au classement général des Coupes du Monde de difficulté ? Une performance qui n’avait plus eu lieu depuis la première place d’Alex Chabot en 2003.

Romain Desgranges, au sommet du podium mondial 2017 | © Eddie Fowke

Aujourd’hui, le palmarès de Romain Desgranges est l’un des plus beaux du milieu français. Petit à petit, comme il l’a toujours dit, le chamoniard a gravi les échelons, sans brûler d’étape. Avec le temps, le petit grimpeur débutant qui falsifie son dossier est devenu le grand Romain Desgranges, numéro 1 mondial. L’intéressé en rigole :

Ça m’importe peu… Le regard des gens change un peu, mais mon rapport avec la gravité n’a pas changé. Les plats sont toujours aussi plats 😉 »

Et pour parfaire sa carrière, il ne manque qu’un titre à Romain : celui de champion du Monde. Car contrairement aux Coupes du Monde, les Championnats du Monde d’escalade ont lieu une fois tous les deux ans. Cette compétition couronne le meilleur grimpeur du monde, ayant fait ses preuves le temps d’un week-end. C’est la compétition d’un jour.

Et bonne nouvelle pour Romain, dans moins de 10 mois maintenant auront lieu des Championnats du Monde 2018, dans l’énorme complexe d’Innsbruck, en Autriche.

Alors Romain, prêt à aller chercher ce titre ?

Plus que prêt !! Je suis maintenant dédié à 300% à cet objectif. Le combat sera extrêmement dur, mais je vais tout faire pour défendre mes chances et aller chercher ce titre. »

Il ne reste plus qu’une case à cocher…

Et les Jeux Olympiques dans tout cela ? Car pour les jeunes, les J.O de Tokyo en 2020 représentent un objectif sur le long terme. Un pôle France olympique s’est créé à Voiron et de nombreux grimpeurs s’entraînent maintenant pour le combiné difficulté/bloc/vitesse.

En 2020, Romain aura lors 38 ans. Est-ce que l’idée d’aller décrocher une médaille olympique lui trotte dans la tête ?

Eh oui, tout le monde me pose cette question ! Et je vais répondre comme à chaque fois : « il est dur pour un sportif de 35 ans de se mettre un objectif à long terme sur 3 ans, qui demande un chamboulement total de son entraînement ». L’escalade évolue et continue d’évoluer. On l’a vu cette année, dans un style plutôt old-school de rési, je peux encore mettre 10 mouvements à tout le monde… Dans un style plus physique et plus moderne, j’ai du mal à aller en finale. Moi je vois ça plutôt comme des pistes de travail à suivre pour les 10 prochains mois. Si j’arrive à combler ces défaillances, je ne peux être que plus fort !  Je vais donc fonctionner étape par étape. Dans un premier temps, les Championnats du Monde en Autriche et les J.O on verra le lendemain. Si je suis toujours compétitif pour le faire, je ne vais pas m’en priver : j’irais à fond. »

Aujourd’hui, Romain Desgranges ne se repose pas sur ces lauriers. Suite à cet article, vous commencez à connaître le personnage, alors inutile de vous préciser que le numéro 1 mondial a déjà renfilé les chaussons pour reprendre l’entraînement dès aujourd’hui.

L’idée est maintenant d’enchaîner sur un cycle de force et bloc. Justement pour rattraper mon retard dans ce style et devenir un « japonais » dans 4 mois qui tient toutes les prises sans les pieds et court sur les volumes… Avant de repartir dans la rési que j’affectionne tant. »

Le mot de la fin ?

« J’irai au bout de mes rêves.
Tout au bout de mes rêves. »

Les paroles de Jean Jacques Goldman résonne en boucle dans sa tête. Le voici dans la dernière ligne droite de la piste qui mène jusqu’à ses rêves. Pas à pas, mouvement après mouvement, Romain s’en est approché. Du titre de champion du Monde, il n’en a jamais été aussi près.

Merci à tout le monde pour vos messages et votre confiance. »

Une histoire de premières…

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Stefano Ghisolfi enchaîne son troisième 9b !

22 Nov

Voilà que l’ouverture de « One Slap » 9b, par Adam Ondra il y a quelques jours a motivé Stefano Ghisolfi à mettre des essais dans cette toute nouvelle ligne.

Après quelques séances de travail et deux jours complets de repos, l’italien fera finalement la croix aujourd’hui, signant la première répétition de cette voie, une semaine après son ouverture.

Un enchaînement rapide pour le deuxième du classement général des Coupes du Monde, puisque « One Slap » n’est autre qu’une version plus directe de « One Punch » 9a+, ouvert par Stefano lui-même ce printemps.

Il s’agit du troisième 9b de Stefano, son deuxième cette année, après avoir enchaîné « First Round First Minute » puis « Lapsus ».

Voici ci-dessous l’un des essais de Stefano dans la voie quelques jours plus tôt, où il était déjà tout proche de l’enchaînement:

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Rendez-vous à Pau les 2 et 3 Décembre pour l’édition 2017 de l’Open Pyrénéa.

22 Nov

Innovation cette année : un contest de voies, ouvert aux catégories minimes à vétérans, viendra compléter le traditionnel Open du Challenge Daniel Lamarque réservé aux plus jeunes.

Au programme :

Samedi 2 Décembre : « Les 40 voies de Pyrenea »

Open Régional Officiel comptant pour le classement national des catégories Minimes, Cadets, Juniors, Séniors et Vétérans.

Dimanche 3 Décembre : Open du Challenge Daniel Lamarque.

La formule classique sur la journée ouverte aux catégories Koalas, Microbes, Poussins et Benjamins

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Une compétition de bloc comme vous n’en avez encore jamais vu !

21 Nov

C’est une compétition pour le moins atypique qui a eu lieu il y a quelques jours à Rennes. En entrant dans la salle tout semble normal. Mais en s’approchant de plus près du mur, on se rend compte que ce ne sont pas des prises qui sont vissées… mais des livres, des balles de golf, des pots de fleurs, des cadres photos, des cônes de circulation, et même… des chaussures ! Et n’espérez pas non plus entrevoir les tous nouveaux volumes Cheeta derniers cris. À la place, trônent fièrement sur le mur des chariots de supermarché, des machines à laver, des pneus de tracteur et autres objets plus insolites les uns que les autres.

Le nom de la compétition ? Le Récup Contest.

Un open de bloc où les prises d’escalade utilisées sont issues de matériaux recyclés, sauvés de la poubelle, détournés, remaniés, pour se questionner sur la revalorisation des déchets et offrir des préhensions nouvelles et surprenantes !

Une idée bizarre, qui permet de grimper sur des objets insolites, en profitant des formes et des textures de chacun.

Ce nouveau concept, on le doit à Olivier Lhopiteau, membre du club local CPB Rennes Escalade. Recycleur passionné dans l’âme, c’est en détournant pour la première fois une boule de bowling en prise d’escalade qu’Olivier s’est rendu compte que de nombreux objets de la vie courante pouvaient finir leur vie sur un mur d’escalade, en proposant des préhensions inédites et de nouvelles sensations.

Les ouvreurs du contest avaient donc du pain sur la planche. Il ne fallait pas seulement se contenter de tracer des blocs, il fallait également créer les prises, en s’assurant de leur solidité pour la sécurité de tous. Hors de question que la machine à laver se décroche du mur alors que vous êtes dessus (dedans ?!).

 

© Thibault Dfdt

Pour cela, les objets fixés sur le mur devaient répondre à deux critères : est-ce structurellement correct ? N’est-ce pas trop traumatisant pour les doigts ?

Si ces deux critères étaient respectés, alors les ouvreurs pouvaient s’amuser à créer des mouvements fous, avec ces « prises » recyclées.

Au final, l’ambiance et la bonne humeur étaient au rendez-vous lors de ce Récup Contest, pour le moins atypique.

À quand des pneus Michelin sur les frontons de Coupe du Monde… ?

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Amandine Loury coche son premier 8c !!

19 Nov

C’est fait! Ça faisait un moment qu’Amandine Loury tournait autour du pot. Après plusieurs 8b+, elle passe enfin le cap du 8c avec « La théorie des cordes » à Saint Leger. Il s’agit de la seconde ascension féminine de cette voie après Florence Pinet l’année dernière. Ci-dessous, sa réaction à chaud en exclusivité.

La première fois où je suis allée dans cette voie, c’était il y a deux ans. Je me doutais que le bas de la voie n’allait pas trop me convenir mais la ligne était tellement belle que j’ai quand même fait une montée dedans. Et comme prévu, le début sur colos et verticales plates et tout ce qui va avec, c’est à dire lolotte, genou et talon, ne me convenait vraiment pas et je trouvais le début super dur et puissant. En revanche la suite bien rési m’allait beaucoup mieux, avec des bons blocages de face sur réglettes et prises plates. Donc je l’ai un peu travaillé mais sans succès. L’année dernière je n’y suis pas du tout allé car les condis n’étaient pas souvent bonnes (trop chaud ou prise mouillée) mais je l’ai toujours gardé dans un coin de ma tête. Je voulais vraiment la faire. Et par chance, il y a eu des supers condis ces deux dernières semaines, ce qui m’a aidé pour les runs puis pour l’enchainement. En fait cette voie,  c’est une première partie avec des mouvs bien puissants et exigeants sur colos et verticales plates, suivie d’un mur à réglettes et plats où ça ferme bien le bras, surtout dans le dernier mouv de la section rési. Le tout sans réel repos. Bref une kingline que je suis heureuse d’avoir faite. La première et unique réalisation féminine étant celle de Florence Pinet l’année dernière.

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PlanetGrimpe Climbing Awards

19 Nov

Pour la première fois, Planetgrimpe vous propose d’élire les meilleurs grimpeurs de la planète dans diverses catégories.

Les résultats seront proclamés le Vendredi 22 décembre à 20h!

Voici les différentes catégories et les nommés:

 

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