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Compte rendu détaillé du week-end « test » des JO à Voiron!

Les 3 et 4 décembre s’est déroulé le Test Event olympique à Voiron, réunissant quatre des membres du Group 7, les sept fédérations parmi les plus représentatives de la planète escalade (le Japon, l’Italie, l’Autriche, l’Espagne, la Chine, la Russie et la France). Avec pour objectif affiché de tester quatre formats de phases finales olympiques issues des réflexions du Group 7 et de tendre vers une proposition unique à soumettre à l’IFSC.

Mais avant tout qu’est-ce que le Group 7 ? Ce regroupement est né d’une ambition simple : mettre à profit l’expérience des compétitions internationales des sept nations les plus contributives du paysage de l’escalade mondiale pour proposer à la communauté la plus belle compétition possible pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. A l’issue des rencontres du Group 7 cette année, quatre propositions de phases finales olympiques ont émergé. Quatre propositions que le regroupement – par ailleurs mandaté par l’IFSC – a décidé de tester en conditions réelles les 3 et 4 décembre derniers au Pôle France d’escalade à Voiron.
 
« Quatre délégations se sont réunies, avec en plus de la France, celles de l’Autriche, de l’Italie et du Japon », explique Damien YOU, directeur-adjoint de la FFME en charge du haut-niveau. Au total près de 20 compétiteurs ont éprouvé les quatre scénarios imaginés par le Group 7, sur les infrastructures internationales de Voiron, et sous l’oeil attentif des entraîneurs nationaux et des observateurs internationaux. Quatre compétitions qui ont été filmées, pour être présentées à l’ensemble du Group 7 dans les prochains jours.
 
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Quels formats ont été testés ? Le Group 7 a eu les idées larges ! De la proposition la plus conservatrice – adaptant strictement le déroulement des trois phases finales existantes sur la Coupe du monde IFSC – à des scénarios très novateurs. « Nous avons mis en application les propositions des fédérations nationales dans l’exact contexte de la future finale olympique, pour observer ensemble ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien », explique Pierre YOU, président de la FFME. 
 
Les formats testés avaient tout de même des points communs. Les scénarios de phases finales présentées comptaient toutes les trois disciplines de l’escalade, la difficulté, le bloc et la vitesse. Les trois épreuves s’enchainaient les unes après les autres et partaient d’une base de 20 compétiteurs participants au premier tour qualificatif.
 
Quels points ont fait débat ? C’était bien là tout l’intérêt du week-end. Malgré une large base de consensus, plusieurs points restaient encore à l’étude. 
Comme celui de se positionner entre un format « combinatoire » (les résultats des trois épreuves sont combinés pour définir le classement) ou « éliminatoire » (les résultats de la première épreuve conditionnent la participation du compétiteur à la discipline suivante). Et dans les deux cas, sur la méthode mathématique à emprunter pour réaliser le classement.
Pour la vitesse, de nombreuses possibilités ont été testées à Voiron. Des propositions sur voies classiques dans différents niveaux de difficulté, ainsi que plusieurs scénarios sur la voie officielle du record. 
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Pour la difficulté, le Group 7 a réfléchi à la manière de rendre plus dynamique encore le déroulement de la compétition, tout en gardant intact « l’esprit et l’âme » de la discipline. 
Pour le bloc, le Group 7 a joué sur le déroulement de la finale, sur le nombre de blocs, sur le temps laissé aux compétiteurs pour chaque exercice, ainsi que sur la manière de départager les athlètes afin de rendre la compétition plus fluide et plus accessible au public.
Les quatre fédérations ont également discuté le processus de sélection des 20 compétitrices et 20 compétiteurs qui participeront aux Jeux Olympiques 2020. Avec là encore de nombreux points de consensus  sur la manière d’intégrer dans la sélection le circuit actuel de Coupe du monde, ainsi que sur le principe de finaliser la liste des 40 athlètes sélectionnés via un ou plusieurs événements spécialement organisés, reprenant le déroulement de la future épreuve olympique. 
 
Qu’est-ce que l’on retient ? La proposition du Group 7 n’a pas encore été entérinée : il faut maintenant présenter les tests et les avancées effectuées par les quatre fédérations présentes ces deux jours aux trois absents du Group 7 : la Russie, la Chine et l’Espagne. 
 

Publié le : 06 décembre 2016 par Nicolas Mattuzzi

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