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Interview: Jérémy Bonder revient sur sa saison 2014!

C’est avec plaisir que nous sommes allés à la rencontre de Jérémy Bonder. Nous avons découvert là un homme déterminé et prêt à tout pour atteindre ses objectifs! Le lotois revient avec nous sur sa saison 2014, son premier podium en coupe du monde, sa vie de grimpeur et ses projets!

– Salut Jérémy! D’un point de vue général, comment as-tu vécu cette saison de coupe du monde?

Plutôt bien! Elle reste pour le moment ma meilleure saison et même sur les étapes où les résultats n’étaient pas ceux que j’aurais souhaité, je me suis fait plaisir! Dans tous les cas, je me régale !

– Est-ce que le fait de remporter le titre de champion de France dès le début de la saison t’a mis en confiance pour la suite?

Chaque année en début de saison on ne s’est pas trop où on est par rapport aux autres. C’est sûr que le titre m’a mis en confiance, mais après on peut être très fort au national et ne pas l’être du tout à l’international, cela ne veut rien dire !

– Au fils de la saison, tu es devenu de plus en plus fort! Comment expliques-tu ça?

C’est bête à dire mais avec l’enchaînement des étapes, j’arrivais à me relâcher de plus en plus et à mieux m’exprimer dans les circuits proposés.

– Reviens un peu sur ton premier podium en coupe du monde, qui a eu lieu lors de la dernière étape à Laval!

youlDéjà je ne me suis pas rendu à l’avant-dernière étape en Chine, qui s’est déroulée le week-end avant Laval. Cela m’a permis d’arriver plus
reposé sur cette dernière. Physiquement et
mentalement, j’étais bien. J’ai réussi à grimper au meilleur de mon niveau, en France et devant un public français! C’est tout cela qui m’a permis d’aller chercher mon premier podium. C’était un week-end au TOP !!!

– Quel a été ton meilleur souvenir durant toute cette saison?

Sans hésitation, mon dernier essai dans le bloc 4 de la finale à Laval ! Une ambiance de folie avec un podium à la clé ! (sourire)

– Détaille-nous une journée type de Jérémy Bonder en pleine saison!

Ça varie beaucoup suivant les cycles d’entraînements et où en est la saison. Mais ça peut être :
– debout 8h
– première séance d’entrainement de 10h à 12h
– récupération de 12h à 14h30
– deuxième séance d’entrainement de 14h30 à 17h
– dodo !!!

– L’année dernière, tu pointais à la 17ème place du classement général. Cette année tu es 7ème. Qu’as-tu mis en place pour grappiller 10 places sur le classement général de la coupe du monde?

C’est la deuxième année que je suis au pôle France de Fontainebleau et on dit souvent qui il y a une année d’adaptation. Depuis juillet 2013 il y a eu beaucoup de changements dans ma préparation ce qui m’a permis de progresser tant sur le plan physique que sur le plan mental. Du coup, les bons résultats ont suivi ! (sourire)

bond– On voit de plus en plus de jeunes, âgés d’à peine 17 ou 18 ans (comme Jongwon Chon ou Miho Nonaka, pour ne citer qu’eux), s’introduire en finale de coupe du monde. Que penses-tu de cette jeune génération de grimpeur?

Je trouve ça super que des jeunes arrivent à se retrouver en finale, ça prouve que notre discipline est ouverte. Ils viennent sur les coupes du Monde avec beaucoup d’envie, ils se font plaisir et ça marche, tant mieux pour eux. De toute manière, il faut bien « bousculer les vieux » pour les forcer à essayer de rester au plus haut niveau !

– Adam Ondra est venu s’insérer sur l’étape d’Innsbruck. Selon toi, aurait-il pu gagner le général s’il avait participé à l’intégralité des étapes?

Je pense qu’il aurait pu très bien la gagner comme ne pas la gagner. Adam a beaucoup de qualités, c’est un grimpeur très fort, mais après la loi de la compétition fait qu’il y a une part d’incertitude…

 

– La France est 2ème du classement des nations et il est vrai qu’il y a pratiquement toujours eu des français en finale sur chaque étape. Un bilan plutôt positif donc?

Oui bien sûr, si je ne me trompe pas il y a qu’une seule étape où il y a eu zéro français en finale. C’est une de trop, mais bon il y a eu 7 français finalistes et certains d’entre eux plusieurs fois. Il y a eu de beaux podiums et on se souvient tous de la finale de Laval qui était bien garni de bleu.

– As-tu des petites habitudes en compéts, des anecdotes à nous raconter?

J’ai juste quelques habitudes à l’échauffement, avec un ordre de choses à faire bien précise.

– Quels sont tes projets maintenant, avant les championnats du monde et après?

Je vais me rendre au TAB, même si je sais que je ne serai pas très en forme… La priorité c’est la préparation pour les championnats! Après les Mondes je vais surement me rendre à Arco pour le master international et à la mi-septembre, dernière compétition: le Adidas Rockstar. Après tout ça une bonne coupure s’impose.

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– Quels sont tes principaux points à travailler pour la saison prochaine?

Le physique et le dynamisme. C’est sûr ces deux points que j’ai le plus pêché cette année. Mais il faut aussi continuer à renforcer ses points forts !

– Et en extérieur, as-tu des blocs en projet? Un trip de prévu?

Pas de trip de prévue, mais des projets pleins la tête. À Bleau j’aimerai bien réaliser des blocs comme « Gourmandise » ou encore « Gecko » qui sont des blocs bien physiques, et me mettre dans un nouveau 8c. J’ai aussi un petit projet en falaise que j’aimerai bien faire…

– Et maintenant, le mot de la fin?

Je remercie mes entraineurs, ma famille et mes amis pour tout. Je pense qu’ils y sont pour beaucoup dans les résultats de ma saison. Maintenant il n’y a plus qu’à aller se faire plaisir sur ces quelques dernières échéances, et surtout lors des championnats du monde avant d’attaquer une nouvelle préparation pour la saison prochaine.

  • Suivez les aventures de Jérémy à travers son blog!

Photos: Austria Climbing Team, Charles Loury, FFME.

Publié le : 23 juillet 2014 par Nicolas Mattuzzi

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