Author Archives: Nicolas Mattuzzi

« Je suis officiellement une Bad Girl ». Voici ces mots, en descendant de sa voie. La championne américaine en titre de difficulté vient de rentrer dans le club très sélect des grimpeuses dans le neuvième degré.

Après avoir enchaîné deux 8c+ ce printemps (« Pure Imagination » et « The Crew »), le compte à rebours était lancé. À quand son premier 9a…? Hé bien c’est hier que Margo nous a donné réponse.

Elle réalise « Bad Girls Club », 9a ouvert par Joe Kinder à Rifle dans le Colorado. Elle signe ainsi la première ascension féminine de cette voie et devient la 9ème grimpeuse au sommet de cette ligne, après Matty Hong, Joe Kinder, Jon Cardwell, Jonathan Siegrist, Dan Mirsky, Dave Graham, Daniel Woods et Carlo Traversi.

L’américaine est donc lancée sur la voie du neuvième degré… On attend sa prochaine performance avec impatience!

Nous y voilà, les finales de la coupe du monde de bloc de Munich se terminent à l’instant. Elles marquent la fin des 7 coupes du monde de l’année, mais servaient néanmoins d’une compétition « teste », à quelques jours des championnats du monde.

Mais alors, que faut-il retenir de cette soirée? Tout d’abord, que le streaming a été interrompu par la fédération internationale, qui ne parvenait pas à diffuser le live correctement. Alors si vous voulez attendre le replay qui sortira prochainement et ne pas vous gâcher le suspens, ne lisez pas les quelques lignes qui suivent… Pour les impatients, c’est parti!

Shauna Coxsey et Tomoa Narasaki, sacrés avant même les finales…

Le titre était sécurisé depuis longtemps par Shauna Coxsey. Dès l’avant-dernière étape à Vail, la britannique se savait assurée de la première place du classement général des coupes du monde 2016. En effet, après 4 victoires cette saison, elle était hors de portée quoi qu’il advienne.

Tomoa Narasaki a dû attendre un peu plus longtemps. En effet, tout était encore jouable ce week-end. Mais voilà que le jeune japonais se paye une place en finale aujourd’hui, alors que son plus proche rival, Kokoro Fujii, se fait sortir à la 8ème place. Voici donc Tomoa déclaré vainqueur du général, à 20 ans seulement, avant même les finales.

Le podium du général encore jouable pour Mélissa!

Si le suspens était levé concernant les vainqueurs, le podium était encore ouvert. Mélissa Le Nevé jouait donc une médaille au général ce soir. Très régulière en rentrant dans le top 10 sur toutes les coupes du monde cette année, elle doit tout faire pour conserver sa troisième place du provisoire. Les finales allaient donc êtres décisives… Justement, comment se sont déroulées ces finales? Il est temps de tout vous dévoiler!

Le duo japonais Miho/Narasaki écrase la concurrence!

Dès la lecture des blocs, on s’attendait à une finale difficile. Fini les blocs faciles des qualifications et des demis. Pour l’emporter ce soir, il fallait tout donner. 

Et Tomoa Narasaki l’a tout de suite bien compris. Délaissé du poids de la victoire au général, il peut profiter de sa finale plus que jamais, et tenter de terminer en beauté. Il valide à vue le premier bloc. Parti sur sa lancée, il sera tout aussi rapide dans le second, avant de se confronter au troisième problème, que personne n’a encore enchaîné: une dalle, faisant appel à l’équilibre des finalistes. Le japonais ne se laisse pas avoir, et le coche en deux essais seulement. Il ne lui reste plus qu’à faire de même dans le quatrième et dernier bloc, et remporter ainsi sa deuxième médaille d’or de l’année.

Derrière lui, Jongwon Chon s’empare de l’argent. Seul le troisième bloc lui résistera, comptabilisant ainsi 3 blocs en 5 essais. Le russe Alexey Rubstov vient compléter ce podium masculin avec 2 blocs à vue.

Ça n’aura pas suffi pour nos français Mickaël Mawem et Manu Cornu. Ils ne sortent qu’un bloc de ces finales. mais ce qu’il faut retenir, c’est que Mickaël Mawem participait à la première finale en coupe du monde de sa carrière, et que c’est également le premier top 6 cette année pour Manu Cornu. Des résultats tout de même de bon augure avant la grosse échéance de Bercy. Pour la petite anecdote, Manu a d’ailleurs manqué de chance en célébrant un peu trop tôt son top dans le 3ème bloc… qu’il ne validera pas au moment de ramener la main à cause d’une zipette!

Chez les femmes, c’est encore une fois le Japon qui a mené les finales. Miho Nonaka s’impose ce soir, avec la manière: elle est la seule compétitrice à valider le dernier bloc, là où toutes les autres grimpeuses ne parviendront même pas à la prise bonus.

Ces finales mettaient d’entrée de jeu les grimpeuses dans l’ambiance: le premier bloc, une dalle exigeante, restera vierge d’ascension. Heureusement, le deuxième bloc est plus abordable: Miho Nonaka, Shauna Coxsey, Akiyo Noguchi et Mélissa Le Nevé l’enchaîneront à vue. Dans le troisième problème, scénario identique. Sauf pour Mélissa, qui cette fois-ci, y laissera un essai de plus. L’essai de trop, qui lui coûtera le podium de ces finales. Car Nonaka sera la seule à s’imposer dans le dernier bloc, terminant ainsi avec 3 blocs en 5 essais. Shauna Coxsey et Akiyo Noguchi complètent le podium avec 2 blocs à vue. Mélissa termine 4ème, avec 2 blocs en 3 essais.

Mais ce n’est pas tant ce résultat le plus important… En rentrant dans le top 4, Mélissa Le Nevé est surtout parvenue à valider sa troisième place au classement général des coupes du monde! Une française sur le podium du général, voilà maintenant 9 ans que ça n’était pas arrivé!

Car oui, Shauna Coxsey s’impose, comme on vous le disait en début d’article, devant la japonaise Miho Nonaka et notre française Mélissa Le Nevé, qui aura réalisé la meilleure saison de sa carrière.

Chez les hommes, c’est Tomoa Narasaki qui truste la première place du général, devant un autre japonais, Kokoro Fujii. Le russe Alexey Rubstov monte sur la troisième marche du podium.

Au classement des nations, la France est 2ème avec 1152 points, juste derrière le Japon, 1777 points.

Alors maintenant, le grand rendez-vous pour les bloqueurs, c’est les Championnats du monde de Bercy. Beaucoup ont cet événement comme objectif depuis de longs mois maintenant. Alors à dans un mois maintenant.

• Les résultats des finales:

• Les podiums de l’étape:

Quelles demi-finales aujourd’hui à Munich! Et quelles performances des français! Ils nous semblaient en forme depuis le début du week-end, ils confirment sur ce round et seront 3 ce soir à défendre les couleurs de notre pays lors des finales!

Manu Cornu a eu chaud lors des qualifications. 1 ou 2 essais de plus et la compétition se terminait pour lui. Mais voilà qu’aujourd’hui était une toute autre journée pour Manu: il aura dominé les demi-finales jusqu’aux dernières minutes! Il sera même le premier à enchaîner tous les blocs de la matinée, en 6 essais seulement. Il se classe 5ème, et prend ainsi son ticket pour sa première finale de l’année. C’est aussi ça la magie des compétitions, rien n’est jamais perdu!

Mais celui qui a fait le show chez les hommes, c’est incontestablement Mickaël Mawem! Qu’a-t-il mangé au petit déjeuné ce matin?! En tout cas, il attaque ces demi-finales déterminé comme jamais. Le premier bloc? À vue. Le second? À vue. Il ne fera qu’une bouchée des troisièmes et quatrièmes blocs, à vue également. Il sera ainsi le seul grimpeur à réaliser le circuit parfait, et se hisse en tête du classement. Mickaël a maintenant toutes les cartes en main pour aborder sa première finale en coupe du monde de sa carrière de la plus belles des manières.

Les autres finalistes chez les hommes? Ce sont les acteurs de cette saison 2016: le japonais Tomoa Narasaki prend la 2nd place avec 4 blocs en 5 essais, le même score que le russe Alexey Rubstov. Jongwon Chon sera aussi présent ce soir, avec 4 blocs en 6 essais. Enfin, c’est une première finale également pour l’allemand David Firnenburg, qui s’est particulièrement illustré depuis le début des qualifications. Sa meilleure place jusque là? 29ème pour ce jeune de 21 ans.

Chez les femmes, il faudra attendre l’arrivée des dernières compétitrices pour voir les 4 blocs se déverrouiller. Chez les françaises, c’est Mélissa Le Nevé qui s’illustre une fois de plus cette saison. 4 blocs en 5 essais, la voici en 2ème place du provisoire aux côtés de Shauna Coxsey.

Cette finale va donc être déterminante, car c’est ce soir que va se déterminer le podium du classement général des coupes du monde de l’année. On rappelle que Mélissa est pour le moment 3ème, à quelques points de Miho Nonaka. C’est justement la japonaise qui a pris les commandes des demi-finales tout à l’heure, en validant les 4 blocs à vue. Comme promis, le suspens sera au rendez-vous ce soir!

La junior Stasa Gejo, récemment sacrée championne d’Europe de bloc jeune prend également son billet pour les finales. À 18 ans, la serbe a sorti les 4 blocs en 6 essais. Enfin, c’est Akiyo Noguchi et Julija Kruder qui prennent les deux dernières places disponibles pour les finales.

Fanny Gibert n’est pas passée loin des finales. Elle est la première non-qualifiée, à la 7ème place, tout comme Jérémy Bonder chez les hommes. Mélanie Sandoz termine 9ème, devant Clémentine Kaiser, 13ème. Enfin, Alban Levier conclut lui aussi à quelques places de la finale, 10ème.

+ Les résultats complets hommes et femmes.

Rendez-vous donc à partir de 18h30 pour les finales, à suivre en live. C’est la dernière coupe du monde de bloc de l’année, alors réservez votre soirée pour encourager nos français!

Les français ont brillé aujourd’hui sur la coupe du monde de bloc de Munich. Ils ont occupé le haut du tableau des qualifications, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Et pourtant, c’est un record d’affluence pour cette dernière étape! 140 hommes étaient au départ ce matin! Oui oui, 140, divisés en deux groupes de 70. Beaucoup de grimpeurs sont donc venus se tester, à quelques jours seulement des championnats du monde de Bercy. Car si c’est la dernière étape de coupe du monde de l’année, la saison n’en est pas moins terminée, avec la dernière grosse échéance à venir…

Il fallait donc faire partie des 10 premiers de son groupe ce matin, pour espérer accéder aux demi-finales de cette ultime étape. C’est ce qu’a parfaitement réalisé Alban Levier, de retour en compétition internationale après une pause de 3 mois. Il reprend de la plus belle des manières, étant l’un des deux seuls à s’envoyer les 5 blocs à vue. Dans son groupe, les blocs sont assez abordables, et 13 grimpeurs enchaîneront les 5 problèmes. Le nombre d’essais est donc primordial. Ainsi, Manu Cornu a eu chaud! Il se classe 9ème du groupe A, avec au compteur 5 blocs en 7 essais.

Dans le second groupe, on retrouve Jérémy Bonder et Mickaël Mawem aux avant-postes de la compétition. Se classant tous deux à la 2ème place des qualifications avec 5 blocs en 8 essais, ils viennent prouver que les français sont bel et bien en forme ce week-end!

Sinon, une bonne partie des favoris passent ce tour sans encombre. Ce n’est donc pas une surprise de retrouver Alexey Rubstov en tête de classement, ni même un Tomoa Narasaki très puissant sur ce tour. Jongwon Chon se paye un top 10, tout comme Dmitrii Sharafutdinov. Jakob Schubert est également venu s’amuser en bloc et se classe 13ème. En revanche, Kokoro Fujii a eu chaud! Actuellement à la lutte avec Narasaki pour la victoire au général, il fait partie des derniers qualifiés, à la 17ème place.

Chez les femmes, même scénario: deux groupes de qualification différents pour diviser les 84 grimpeuses présentes au départ. Et c’est une nouvelle fois les françaises qui mènent les qualifications de cette étape! Mélissa Le Nevé et Clémentine Kaiser trustent les premières places de leur groupe de la plus belle des manières: 5 blocs à vue pour ces dames!

Dans l’autre groupe, Shauna Coxsey  se fait plaisir. Ôtée de toute pression, la britannique s’envole elle aussi à vue sur chacun des blocs et prend la première place de son groupe. Plus de suspens pour elle: elle sait qu’elle est assurée de la première place du classement général depuis la coupe du monde de Vail il y a deux mois. Son objectif maintenant: se faire plaisir et terminer en beauté.

Dans ce même groupe, on retrouve également Fanny Gibert et Mélanie Sandoz, toutes deux à la 5ème place avec 4 blocs à vue. Une bonne entrée en matière pour Mélanie, qui participe à sa première coupe du monde de l’année, en guise de préparation pour les championnats du monde.

Marine Thévenet et Jules Nicouleau Bourles sont les deux seuls français à rester sur le carreau cette fois-ci. Marine termine 15ème de son groupe, à quelques essais des demi-finales. Pour sa première participation à une coupe du monde de bloc, Jules Nicouleau Bourles conclut la compétition à la 23ème place de son groupe.

La suite? C’est demain, pour le dénouement ultime, avec d’abord les demi-finales à suivre dès 11h30. Puis à partir de 18h30, les finales! La journée sera à suivre intégralement en direct depuis PG, alors à très vite!

Photos: archives

C’est ce week-end! Après avoir fait le tour du globe depuis la première étape en Suisse mi-avril, les meilleurs bloqueurs du monde ont rendez-vous pour l’ultime finale de la coupe du monde de bloc, en Allemagne.

Chaque année, le stade Olympique de Munich a pour coutume d’accueillir la toute dernière épreuve de coupe du monde de la saison, depuis maintenant 5 ans. C’est souvent sur cette étape que le podium du général se joue. Une compétition de la plus haute importance donc, surtout après plus de deux mois de coupure depuis la coupe du monde de Vail, qui se tenait mi-juin.

Shauna Coxsey, délaissée de toute pression!

S’il y en a bien une qui va aborder cette compétition sans la moindre pression, c’est Shauna Coxsey. La britannique est déjà assurée du titre mondial depuis la dernière coupe du monde déjà. En effet, elle a déjà accumulé assez de points d’avance tout au long de la saison par rapport aux autres grimpeuses, s’octroyant la victoire quoi qu’il en soit ce week-end. Mais nous pouvons être certains que Shauna jouera la victoire jusqu’aux dernières secondes de la saison pour finir en beauté.

Il faudra donc être très attentif pour savoir qui montera sur le podium pour les médailles d’argent et de bronze! Miho Nonaka, actuellement seconde, est en train de réaliser sa meilleure saison internationale du haut de ses 19 ans. Mais la française Mélissa Le Nevé est seulement à quelques points derrière, prête à tout!

Japon VS Russie…

Chez les hommes, deux nations occupent les 4 premières places du classement provisoire: Deux japonais sont aux commandes, devant deux russes. Pour le moment, Kokoro Fujii a accumulé plus de points que n’importe quel autre grimpeur, mais attention à la règle joker! En effet, le règlement de l’IFSC 2016 propose d’enlever le moins bon résultat aux grimpeurs ayant participé aux 7 compétitions de l’année. À ce jeu, Tomoa Narasaki détient un léger avantage.

• Les classements provisoires actuels:

La délégation française:

Du côté des français, ils seront 11 à se déplacer à Munich. Chez les femmes, l’équipe de France sera composée de Charlotte Durif, Mélanie Sandoz, Clémentine Kaiser, Marine Thévenet, Mélissa Le Nevé et Fanny Gibert. Chez les hommes, on comptera sur Mickaël Mawam, Alban Levier, Jérémy Bonder, Manu Cornu et Jules Nicouleau Bourles.

À noter que le chef ouvreur sur cette étape est français. Il s’agit de Matthieu Dutray, qui sera assisté par Percy Bishton et Robert Heinrich.

Le programme:

Vendredi 12 Août:
08h00 – 14h30: Qualifications hommes
16h30 – 19h00: Qualifications femmes

Samedi 13 Août:
11h30 – 14h00: Demi-finales
18h30: Finales

L’année dernière, c’est plus de 6000 spectateurs qui étaient venu pousser les athlètes le soir des finales. Soyons sûr que cette année encore sera un grand show sportif!

Alizée Dufraisse fait le point sur sa saison. Son objectif principal cette année: les championnats du monde de Bercy, dans quelques semaines à peine maintenant. Mais Alizée avoue ne plus avoir supporté les entraînements répétitifs sur structures artificielles…

« J’ai pris un appartement à côté de Fontainebleau pour attaquer une préparation au pôle France et pour me donner la possibilité d’avoir les outils pour progresser »

« Je n’ai pas voulu aller grimper dehors en me disant que ce n’était pas l’optimum pour les compétitions, et au final je n’avais plus trop envie de grimper arrivée en juillet, dégoutée de ce trop plein de résine et lourde d’une pression que je me suis moi-même mise… « 

• Son analyse complète à lire sur son blog!

Vous l’avez sûrement compris, la grosse news de ces derniers jours dans le monde de l’escalade c’est bien évidemment son intégration pour les prochains Jeux Olympiques d’été, à Tokyo en 2020. C’est un grand pas pour notre sport, mais voilà, auprès de certains grimpeurs de haut-niveau susceptibles d’y participer dans 4 ans, le format choisi n’est pas des plus adapté. Mais le choix est très restreint pour l’IFSC puisque le CIO prévoit seulement 2 médailles pour l’escalade (soit une pour chaque sexe).

Pour le moment, l’IFSC (la fédération internationale) a donc choisi de développer un nouveau format de compétition, à savoir un combiné des trois épreuves reines de l’escalade: la difficulté, le bloc et la vitesse. Beaucoup pratiquent ces deux premières disciplines, mais il est beaucoup plus rare de voir ces mêmes grimpeurs en compétition de vitesse, et inversement!

Adam Ondra sera même prêt à boycotter les JO. Ce dernier n’est pas entièrement d’accord avec la formule proposée… Pour lui, l’escalade en compétition vient d’abord de l’escalade naturelle, où le but est avant tout d’atteindre le sommet. La vitesse lui semble être une pratique plus artificielle, où les compétiteurs s’entraînent sans relâche sur les mêmes prises, disposées au même endroit sur tous les murs de vitesse du monde. Une discipline qui n’a pas grand chose en commun avec la philosophie de l’escalade qu’il se fait. C’est pourquoi, il avoue réfléchir beaucoup quant à une possible participation aux Jeux ou non…

Jakob Schubert partage ce même avis. L’autrichien déclare également que la vitesse est une épreuve trop éloignée du bloc et de la difficulté c’est pourquoi elle ne devrait pas être combinée avec… Comme beaucoup d’autres grimpeurs, Jakob espère que l’IFSC et le CIO n’intégreront pas ce format, qui semble déplaire à beaucoup de monde.

Afin d’en savoir un peu plus sur ce problème, nous reviendrons prochainement en détails sur ce sujet!

• L’interview vidéo d’Adam Ondra:

Découvrez la sélection des grimpeurs qui représenteront la France lors de la prochaine coupe du monde de difficulté qui se tiendra à Imst (AUT) les 19 et 20 Août.

Equipe de France élite:

Equipe de France réserve:

Quelle performance des membres de l’équipe de France jeunes ce soir! Ils étaient 3 à se qualifier pour les finales des championnats d’Europe, et bien au total, ils reviennent avec trois médailles dont un titre de champion européen de bloc! Félicitation à Léo Avezou, Nicolas Pelorson et Jules Nicouleau Bourles, qui ont été très forts ce soir!

Retour sur cette soirée en détails…

Chez les cadets, la finale s’annonçait serrée… Léo Avezou prend directement un bon départ en enchaînant le bloc 1 à vue. Mais difficile de trouver la solution dans le second bloc, comme tous les autres finalistes. Tous? Sauf l’italien Filip Schenk, qui le valide en 2 essais seulement. C’est d’ailleurs ce qui lui vaudra la victoire finale et le titre de champion d’Europe. Mais derrière, le combat fait rage pour monter sur le podium! Léo réalise le troisième bloc à vue de nouveau, et remporte ainsi la médaille d’argent, comptabilisant 3 blocs en 5 essais!

Un titre de champion d’Europe pour le petit frère, et celui de vice-champion pour le grand frère… Décidément, la famille Avezou ne s’est pas déplacée pour rien!

Chez les cadettes, on savait les italiennes très en forme après leur prestation lors des qualifications. Hé bien on ne s’était pas trompé. Les deux premières places du podium sont occupées par Giulia Medici et Giorgia Tesio, toutes deux italiennes. Cette dernière remporte d’ailleurs le titre de la plus belle des façons: les 4 blocs de finale à vue!

Chez les juniors, le niveau des blocs proposés est très très élevé! 2 tops suffisaient chez les hommes, presque autant chez les femmes. 
Ils ne le savaient pas encore, mais tout allait donc se jouer sur les deux premiers blocs des finales. Et là, Nicolas Pelorson et Jules Nicouleau Bourles font forte impression! Un bloc à vue et l’autre en deux essais seulement. Voici nos deux français ex-aequo à la première place… Ils seront donc départagés suite aux qualifications: Nicolas Pelorson est donc le nouveau champion d’Europe de bloc, juste devant son pote Jules! 

Chez les femmes, c’est l’hécatombe… La moitié des finalistes ne sortiront aucun des blocs tant les blocs sont difficiles! Mais une grimpeuse se détache du lot: la serbe Stasa Gejo. La grande favorite confirmera son statut: la voici sur la plus haute marche du podium, avec tout de même 3 blocs en 9 essais!

Première finale des championnats d’Europe jeunes, et premières médailles tricolores! Nos jeunes minimes nous ont régalés ce soir! 

À peine la cérémonie d’ouverture terminée, que les finales des catégories minimes débutaient. Deux réelles chances de médailles tricolores chez les garçons, avec le récent top 3 de Sam Avezou et Nathan Martin un peu plus tôt aujourd’hui lors des phases qualificatives.

Hé bien nos deux français ont concrétisé leurs espoirs, puisque Sam Avezou se voit décerner le titre de champion d’Europe, devant Nathan Martin, qui monte sur la troisième marche du podium!

Sam aura largement dominé ces finales, en étant le seul grimpeur à sortir 3 blocs ce soir. Il se paye même le luxe de tous les enchaîner à vue! C’est donc sa deuxième victoire consécutive sur une épreuve européenne en l’espace de quelques jours à peine, après avoir remporté l’étape de coupe d’Europe à L’Argentière.

Le suédois Markus Gillberg décroche l’argent avec 2 blocs en 3 essais, 3 de moins que Nathan Martin, à qui l’on remet la médaille de bronze.

Chez les filles, pas de française en finale. C’est finalement Celina Schoibl qui s’impose à domicile avec 4 blocs en 9 essais, devant la talentueuse italienne Laura Rogora et une autre autrichienne, Sandra Lettner.

Suite des aventures dès demain, avec les autres catégories… Les finales seront une nouvelle fois à suivre en direct depuis PG!

Photo: archive, Jean-Marc Tambour-Maclot

Naïlé Meignan vient de réaliser « Florida », en Espagne, son premier 8c. Elle revient avec nous sur les détails de cet enchaînement, qui relève d’un travail sur plusieurs mois!

Voici son commentaire:

« Trop, mais vraiment trop contente !!! Après avoir réussi Ixea (8b+) à Rodellar en 2015, je me suis fixée comme objectif la réalisation de Florida (8c). C’est une superbe voie située au secteur Surgencia, en deux parties. Une section d’une vingtaine de mètres sur petites colos, bien rési avec deux mouvements durs dans un bon dévers, puis la sortie avec un gros pas de bloc en léger dévers sur petites prises… Un peu éloignées pour moi !!!

J’ai essayé la voie en fin d’été dernier pendant le stage proposé par le club et après quelques essais de calage, je tombais tout en haut du pas de bloc sur un mouv dynamique… Mais j’espérais la torcher! La fin du stage étant proche, je commençai à accumuler l’acide lactique, la pression mal négociée… et j’ai dû abandonner avec une énorme déception. Mais je savais intérieurement que je pouvais l’enchaîner.

Durant la première partie de l’année scolaire, je ne voulais plus y penser, car trop de déception. Puis petit à petit le projet a repris et au milieu du printemps, après le retour de la grimpe en extérieur, j’étais à nouveau gonflée à bloc. Ensuite il a fallu négocier avec mes parents pour retourner à Rodellar malgré les projets familiaux qui étaient ailleurs… donc avec ma mère et ma sœur seulement. Quelques runs de (re)calage parce que j’ai grandi depuis et il me restait le pas de bloc. Des essais de 45 mètres (1 run par jour, après j’étais cuite !) pour chuter et rechuter juste sous la chaine et bim…je l’ai faite! Vraiment ça me fait super plaisir, un projet sur un an, avec des hauts et des bas, des doutes…mais au final c’est vraiment une trop belle voie.

Un très grand merci à ceux qui m’aident à réaliser ma passion et à m’éclater, mes partenaires (Petzl, Edelrid, Boldrini), et particulièrement pour cette voie à ma sœur Nina (partenaire et assureuse), ma mère (tout ce qui va bien, maman…quoi), ma famille, loin mais proche dans ma tête (Verdon, Australie, boulot…) à qui je fais de gros bisous..et puis mon amoureux !

Elle les touche du bout des doigts, les anneaux olympiques… Il ne reste plus qu’à attendre 4 ans pour les empoigner d’une main ferme!

Oui, le verdict est tombé à l’instant, lors de la 129ème session de rassemblement du CIO. L’escalade intègre les Jeux Olympiques!

Il m’est presque étrange d’écrire cette phrase. Après des jours, des mois et même des années d’efforts et de combat pour prouver que l’escalade méritait toute sa place aux côtés des 300 autres disciplines olympiques, c’est une victoire pour le monde de la grimpe.

Certes, certains n’étaient pas favorables à une telle décision. Certains puristes craignent les conséquences, mais quels sont les risques finalement? Nous y reviendrons dans un futur article.

Il n’y a pas de plus belles médailles pour un compétiteur, de n’importe quel sport, qu’une médaille olympique. Le Graal de tous les sportifs. Les J.O!

« L’escalade est un sport particulièrement dynamique avec une croissance significative du nombre d’adeptes dans le monde. » déclarait le responsable de l’IFSC, la fédération internationale de l’escalade. « De plus, l’escalade est le seul sport à intégrer une dimension verticale, mais également instinctive »

« Plus vite, plus haut, plus fort. » La devise olympique colle parfaitement à l’image de notre sport. Concernant la discipline, il s’agirait d’un combiné, mêlant bloc, difficulté et vitesse.

Rendez-vous à Tokyo, en 2020, pour voir nos grimpeurs internationaux se battre pour remporter une première médaille olympique! Un article complet sur le sujet prochainement…

Attention, Alex Megos débarque au Canada! L’allemand n’aura même pas attendu de se débarrasser du jet lag pour empocher ses premières croix.
À peine arrivé, Alex enfile son baudrier et s’attaque à « Iron Butterfly » 8c+/9a, qu’il est le premier à enchaîner.

Le lendemain, le voici échauffé pour s’essayer à « Bunda de Fora » 9a, qu’il réalise à son troisième essai. Quelques minutes de repos plus tard, le voici déjà au sommet de « Kinder Surpise » 8c+ après seulement 2 essais. Et finalement, Alex terminera la journée comme il l’a commencé: par un 9a, « Full Nelson » en 3 essais.

Probablement l’une des journées les plus marquantes pour l’histoire de l’escalade au Canada… Et ce n’est que le début de son trip!

Source: UKC

Le Tout A Bloc est chaque année une véritable réussite. Un moment de grimpe unique, qui rassemble jeunes, moins jeunes, débutant, fort et très fort, dans une ambiance de folie, unique, à L’Argentière-la-Bessée. C’est sûrement pour ces raisons, que chaque année les grimpeurs se bousculent au moment des inscriptions, avec des athlètes venant de tous les continents, pour participer à l’épreuve phare: l’Open International de bloc!

Prenez le top niveau français du moment: Fanny Gibert, Manu Cornu, Mélanie Sandoz, Mickaël Mawem et bien d’autres. Ajoutez-y quelques-uns des meilleurs internationaux qui brillent en coupe du monde, et vous obtenez les finales d’hier soir. Ah j’oubliais, éléments importants: un public survolté qui fait grimper le thermomètre et un Christopher au micro, irremplaçable.

C’est ainsi que les finales débutaient, à 21h… 3 blocs pour les femmes, autant pour les hommes et que le meilleur gagne.

Une soirée pleine de suspens! 

Chez les hommes, tout s’est joué jusque dans les tous derniers moments de la compétition. Alexey Rubstov, 3ème du classement général de la coupe du monde et Manu Cornu, le français en forme du moment, prennent rapidement les rênes de la compétition. Ils sont les deux seuls à sortir les 3 blocs. 8 essais pour l’un… 8 essais pour l’autre. Egalité donc, il faut donc se référer aux prises de zone. Le russe l’emporte, grâce à ses 6 essais pour aller chercher les prises bonus, contre 8 pour Manu. La victoire finale a donc été très serrée!

Avec 2 blocs à vue, c’est finalement Thomas Caleyron qui accroche le bronze.

Chez les femmes, il y a eu tout autant de suspens… C’est Fanny Gibert et Mélanie Sandoz qui se sont battues au coude à coude pour la première place. À la fin des finales, les deux grimpeuses comptabilisent 2 blocs à vue chacune. Encore une fois, elles sont départagées par rapport aux prises bonus. Et là, c’est encore plus serrée que chez les hommes, puisqu’un petit essai les partage: 3 zones en 4 essais pour Mélanie et 3 en 3 essais pour Fanny! On reste avec le chiffre trois: Fanny Gibert remporte pour la troisième consécutive le Tout A Bloc!

Romane Grandcoing vient compléter ce podium, avec 1 bloc à vue pendant les finales.

• Les résultats complets des finales:

Photos: The Circuit Climbing

Découvrez les listes des jeunes sélectionnés en équipe de France pour l’une des plus grosses échéances de l’année: les championnats d’Europe espoirs!

Championnat d’Europe de bloc à Langenfeld (AUT) du 04 au 06 Août:

Championnat d’Europe de difficulté à Mitterdorf (AUT) du 02 au 04 Septembre:

Championnat d’Europe de combiné à Langenfeld et Mitterdorf:

Source: FFME

La coupe d’Europe jeunes de bloc finie, place maintenant au traditionnel Open International du Tout A Bloc! Un événement qui allie escalade de haut-niveau et ambiance de folie qui forme un cocktail explosif et qui attire chaque année plusieurs centaines de grimpeurs.

Près de 50 femmes et 100 hommes ont donc participé aux phases de qualification, durant toute la journée. Parmi eux, des stars nationales de la discipline, dont de nombreux membres de l’équipe de France, mais aussi des athlètes internationaux, ayant déjà participé à des finales en coupe du monde de bloc.

35 blocs attendaient les grimpeurs donc. Le meilleur aujourd’hui et le seul à avoir topper le 35ème bloc est russe et il s’appelle Alexey Rubstov, actuel 3ème du classement général international. Juste derrière lui, on retrouve notre Manu Cornu national, seul grimpeur à valider le bloc 34 cette fois-ci. Derrière suivent trois champions de France de différentes périodes: Guillaume Glairon-Mondet, Thomas Caleyron et François Kaiser, venu s’amuser sur cette compétition. Enfin, à la 4ème place, on retrouve Mickaël Mawem, qui valide son ticket pour les finales également.

Chez les femmes, c’est Fanny Gibert qui est aux commandes. Elle est talonnée par la bloqueuse belge en forme du moment, Chloé Caulier, qui a déjà montré tout son potentiel en coupe du monde cette saison. 
Mélanie Sandoz a fait bonne figure, prenant la 3ème place du classement provisoire, devant la jeune Charlotte André, et Romane Grandcoing, 4èmes ex-æquo. Enfin, Marine Thévenet est la dernière qualifiée pour les finales.

Parlons-en justement des finales! Elles auront lieu samedi soir, à partir de 21h, et seront sans aucun doute un véritable spectacle d’escalade!

• Photo: Jan Novak

Voici maintenant un petit moment que nous n’avions plus de nouvelles de notre ami Adam Ondra. Rassurez-vous, il n’a pas arrêté l’escalade, bien au contraire. Il vient de passer deux semaines à sillonner l’Europe, en particulier la Suisse et l’Allemagne.

Il en revient avec son carnet de croix bien rempli, si bien qu’il ne va bientôt plus avoir de pages! Près de 20 voies dans le huitième degré et plus!

Parmi ces 17 voies, il faut retenir en particulier deux 8c+ à vue: « Barracuda » en Allemagne et « Gimmel Express » en Suisse.

Puis il y a aussi « Black Label » au Frankenjura. Un 9a qu’Adam torchera en l’espace de 25 minutes seulement! Toujours dans le neuvième degré, le tchèque empochera les premières ascensions de « Hyper finale » 9a+ et « Super finale » 9a.

Il repart avec toute une liste de voies à vue dans le huit, comme « Paradis artificiel » 8b+, « Stop Sika » 8b+, « Hexenküche » 8b+, « Chri-Su » 8b+/8c …

Adam Ondra est maintenant de retour aux affaires dans son lieu favori: la grotte de Flatanger, en Norvège. Le 9c est plus imminent que jamais… Oui oui, 9c! Car au début du mois, le tchèque s’était déjà rendu là bas et nous révélait de gros, gros projets dont un qui pourrait bien devenir le premier 9c de l’histoire de l’escalade….

Photo: Chris Noble

Cette coupe d’Europe jeunes de bloc vient donc de se conclure par trois médailles tricolores à L’Argentière-la-Bessée.

Et c’est en particulier chez les minimes garçons que la France a frappé fort. La première et plus belle des médailles nous vient de Sam Avezou, qui décroche l’or aujourd’hui. Une finale très ouverte, où personne ne réalisera les 4 blocs. Mais le grimpeur de Massy est le seul à aller au sommet du second bloc et s’offre donc la victoire avec 3 blocs en 4 essais.

Mais ce n’est pas fini, car sur la troisième marche du podium on retrouve un autre jeune de l’équipe de France, Nathan Martin. Au coude à coude avec l’italien Davide Marco Colombo tout le long de ces finales, il lâche un essai supplémentaire dans le dernier bloc, laissant l’argent à l’italien. 

Chez les juniors hommes, Jules Nicouleau Bourles avait mis tout le monde d’accord lors des qualifications, prenant la pole position avant les finales. Une réelle chance de médaille existait donc, pour celui qui il y a quelques jours, se sélectionnait en équipe de France seniors pour les championnats du monde de Berçy. Jules monte donc sur la troisième marche du podium aujourd’hui, validant 2 blocs en 4 essais. Il est d’ailleurs suivi au classement par Nicolas Pelorson, qui termine au pied du podium avec 2 essais de plus.

En cadets, Léo Avezou avait plutôt bien entamé le début de la compétition après une 2ème place lors des qualifications. Mais il ne parviendra pas à s’exprimer pleinement dans des finales assez exigeantes. Il repart avec 1 bloc en 2 essais, qui lui vaudra la 5ème place.

La seule grimpeuse française engagée dans les finales de cette coupe d’Europe cet après-midi, c’était la junior Paloma Simon. Elle ne toppera que le premier bloc, et se contentera des prises de zones dans les deuxième et troisième problèmes pour finalement terminer 6ème des finales.

• Les résultats complets des finales:

Minimes:

Cadets:

Juniors:

Photo: Facebook de Tout A Bloc

Le Tout A Bloc accueille pour une nouvelle année une étape inscrite au calendrier de l’IFSC, la coupe d’Europe jeunes de bloc. Hier, au coeur de l’Aregtière-la-Bessée se déroulaient donc les qualifications de toutes les catégories espoirs. Compte-rendu!

Minimes:

Chez les filles, l’autrichienne Celia Schoibl est la seule grimpeuse à topper les 8 blocs de qualifs. Pas de française en finale, malgré la 10ème place de Flavy Cohaut (7 blocs en 10 essais), qui passe à un petit essai de poursuivre la compétition. Mailys Piazzalunga termine 14ème, devant Solène Moreau 22ème.

Chez les garçons, 2 français seront en finale aujourd’hui même. D’abord Sam Avezou, 2ème des qualifications, enchaînant les 8 blocs en 13 essais, puis Nathan Martin, 4ème avec 7 blocs en 8 essais. Emilien Casado est lui aussi à un essai de rentrer en finale, mais il devra se contenter de la 10ème place et fois-ci. Enfin, Erwan Rucay termine 19ème.

Cadets:

Décidément, c’est la malédiction de l’essai de trop. Pyrène Santal laisse échapper la finale à un essai également, avec 6 blocs en 7 essais. Elle se classe 9ème, juste devant une autre française, Elma Fleuret, toute récemment médaillée en coupe du monde de vitesse. La cadette Charlotte André occupe la 13ème place avec 5 blocs en 6 essais et devance Béante Robert, 16ème avec 4 blocs en 5 essais. 

On retourne chez les hommes pour retrouver un autre grimpeur de la Avezou family en finale, j’ai nommé Léo Avezou. Comme son petit frère, il prend la 2ème place du classement provisoire, comptabilisant 6 blocs en 7 essais. Il sera le seul tricolore en finale chez les cadets donc, puisque Arsène Duval et Adrien Lemaire terminent respectivement 13ème et 14ème.

Juniors:

Paloma Simon en finale de la coupe d’europe jeunes aujourd’hui. La française a pris la dernière place des finalistes hier, avec 6 blocs en 12 essais. Camille Masseran conclut la compétition 14ème, Maeva Dubois 15ème.

Jules Nicouleau Bourles est en forme! Le junior est le seul à valider l’ensemble des 8 blocs, prenant ainsi la première place des qualifications! Pour l’accompagner dans ces finales, Nicolas Pelorson sera aussi de la partie, après sa 3ème place au provisoire. Matteo Rousseau encouragera ses collègues de l’équipe de France aujourd’hui, il termine 13ème de cette coupe d’europe. 

+ Tous les résultats complet à retrouver ici!

Le programme d’aujourd’hui?

10h00- 11h15: Finales minimes 
13h00 – 14h15: Finale cadets
14h45 – 16h00: Finales juniors

• Photo: Facebook de Tout A Bloc

La Marseillaise a retenti à deux reprises en l’espace de quelques jours à peine dans le monde de la planète grimpe. C’est grâce à elle, Anouck Jaubert, victorieuse sur les deux dernières étapes de coupe du monde, à Chamonix puis à Villars. Elle est la grimpeuse la plus rapide du moment, avalant la voie officielle de 15 mètres en 7 secondes 82 lors des qualifications sur la place du Mont-Blanc. Oui, vous n’avez pas le temps de détourner le regard que la championne de France saute déjà sur le buzzer final.

Nous sommes donc allés à sa rencontre, pour tâcher d’en savoir un peu plus sur ces récentes performances…

– Salut Anouck et félicitation pour tes victoires! D’ailleurs, comment se sent-on quand on vient de remporter deux coupes du monde en moins d’une semaine ?

RAVIE !! C’est bizarre de se retrouver chez soi d’ailleurs, on aurait envie que ça continue quand tout se passe bien comme ça !

Mais d’un autre côté je suis bien fatiguée et courbaturée, on a eu trois journées intenses de compétition sous la pluie chamoniarde puis dans la fraîcheur Suisse ; je suis contente de pouvoir me poser.

– Comme l’année dernière, tu gagnes à Chamonix, la seule manche de coupe du monde en France. Est-ce une source de motivation supplémentaire pour toi de grimper devant un public français ?

C’est sûr que quand le public est de notre côté et nous encourage, ça nous pousse et on a envie de le remercier en grimpant vite !!! Et puis généralement, la famille et les amis font le déplacement pour les compétitions en France donc j’ai envie de montrer le meilleur de moi-même. D’un côté c’est une pression supplémentaire mais on peut réussir à la transformer en énergie !

Je crois que détenir le record du Monde est ce qui me ferait le plus plaisir.

– La saison a commencé en Avril par deux étapes chinoises, où tu n’as pas réussi à exprimer pleinement ton potentiel. Qu’est-ce qui a fait la différence cette semaine, et que tu n’avais pas en début de saison ?

Ce qui a changé depuis les étapes en Chine c’est déjà deux mois d’entraînement supplémentaires. En décembre j’ai décidé de faire un changement de méthode important sur le haut de la voie. J’ai passé beaucoup de temps là-dessus mais ce n’était pas assimilé à 100% en avril… J’étais en forme mais trop irrégulière. Au retour de Chine, je me suis beaucoup remise en question. Avec Syl (Sylvain Chapelle) on a tout repris depuis le début : on a décortiqué chaque mouvement de la voie pour trouver ce qui n’allait pas et le corriger. Et cela a été plutôt efficace !

Après la frustration des deux premières compétitions en Chine et le gros travail réalisé à l’entraînement, j’arrivais donc à Chamonix avec l’envie de tout démonter.

Je me suis sentie à l’aise dès le practice, j’ai fait deux très bons runs en qualification et j’ai géré chaque duel l’un après l’autre pendant les phases finales. Ça a payé !

Ça a été plus compliqué à Villars : il fallait remettre la même implication et la même intensité avec peu de temps pour récupérer à la fois physiquement et mentalement ! De plus j’ai croisé assez tôt (en quart) Anna Tsyganova qui était passée à côté de ses qualifications mais qui a fait un très gros run alors il a fallu « s’énerver » rapidement. Et il restait encore Kaplina à battre en finale… Je suis donc très contente d’avoir remporté cette compétition !

– Comment t’es-tu sentie dans ta grimpe sur ces deux dernières compétitions ?

Je me suis sentie sereine, j’étais toujours relativement bien placée dans les mouvements et je faisais simplement des ajustements d’un run à l’autre. Il y avait des petites imprécisions sur quelques prises de main ou de petites glissades des pieds en adhérence mais pas de grosse erreur. J’aurais aimé faire de meilleurs chronos mais je crois que je peux relativiser au vu des conditions météo…

– À Chamonix, la leader mondiale Iuliia Kaplina a été éliminée dès les qualifications. Tu étais alors la « favorite », n’a-t-il pas été trop difficile de gérer ce statut ?

En effet j’ai été surprise de voir Kaplina sortir dès les qualifications. À ce moment-là je me suis dit que la victoire était à portée de main… Et pourtant rien n’était fait, il y avait quatre duels à remporter, quatre adversaires déterminées à battre ! Je me suis d’abord rappelée que j’étais là avant tout pour me faire plaisir et m’amuser en grimpant afin d’enlever toute pression . Puis je me suis focalisée sur ma grimpe et ce que j’avais à faire pour vite atteindre le buzzer. J’ai réussi à être à la fois déterminée et relâchée et ça a marché.

– Que ressens-tu quand tu entonnes la Marseillaise aux côtés d’une autre française sur le podium, Elma Fleuret ?

De la fierté : toute l’équipe a bien progressé et ça fait vraiment plaisir !! Chanter la Marseillaise est toujours une superbe récompense mais à deux sur le podium, c’est encore mieux !! En peu de temps Elma est devenue championne du Monde cadette et s’est installée chez les senior, elle a toutes les qualités pour réussir, ça promet de belles choses…

– Quand tu es en compétition, est-ce un réel objectif pour toi d’aller chercher le record du monde ?

Je crois que détenir le record du Monde est ce qui me ferait le plus plaisir. Mais quand je suis en compétition, je pense juste à grimper : pousser sur les jambes, tirer sur les bras, gainer, être à la bonne distance du mur, être dans le bon tempo et l’objectif est surtout taper le buzzer en première. Une fois cela fait, je vois ce que ça donne niveau chrono !

– Te voilà maintenant en tête du classement général. Ton objectif maintenant ?

En 2014 j’étais 3^ème du général, l’année dernière 2^ème donc l’objectif est logique… la première place. Comme nous avons sept étapes cette saison, il y aura un joker. Actuellement, si on enlève le pire résultat à chacune, je suis en réalité 2^ème donc rien n’est joué !! Bref, ne commençons pas à faire des calculs, il faudra grimper le plus vite possible sur toutes les étapes pour être la meilleure à la fin de la saison !

Et bien sûr, il y aura le championnat du Monde à Paris en septembre où je compte bien prendre ma revanche par rapport à Gijon 2014 !

– L’escalade est en passe de rentrer au programme des JO. Te vois-tu être l’une des premières médaillées olympiques de l’histoire ?

Les Jeux Olympiques sont LA compétition qui fait rêver tous les compétiteurs alors évidemment, j’adorerais avoir une de ces médailles autour du cou. Mais si c’est bien l’épreuve du combiné qui est retenue (comme le disent les bruits qui courent), je ne pense malheureusement pas que ce soit fait pour moi… J’avais un bon niveau en bloc en catégorie jeune mais je ne m’entraîne plus du tout pour et encore moins pour la diff. J’aurais un retard énorme à rattraper pour espérer rivaliser à l’international ! Et étant donné le temps que je passe à l’entraînement rien que pour la vitesse, ce serait très compliqué et la planification serait un vrai casse-tête…

• Photos: Eddie Fowke

La coupe de France de Briançon est lancée! C’est sur le grand mur extérieur et un soleil de plomb qui fait plaisir à voir après la pluie de Chamonix, que les grimpeurs se sont confrontés aux voies de qualifications aujourd’hui.

Voici les résultats de toutes les catégories ci-dessous:

Minimes:

Cadets:

Juniors:

Enorme prestation de Thomas Joannes ce soir, qui monte sur son premier podium de coupe du monde! On le savait capable du meilleur après avoir assuré une belle grimpe en demi-finale. Titom a mis la pression de côté sur cette finale pour se concentrer sur sa grimpe, et proposer la troisième meilleure performance mondiale de la soirée.

Il l’avait bien compris: cette voie de finale risquait d’être difficile. Si à Chamonix le tracé final des hommes laissait le temps aux grimpeurs de bien se mettre dans le rythme de la voie, ici à Villars on rentre dès les premiers mouvements dans le vif du sujet. Beaucoup de volumes pour une ligne typée bloc donc.

On savait cette finale homme très ouverte après l’élimination de nombreux favoris lors des demi-finales. Ce fut le cas, après la superbe performance de Thomas Joannes, qui est le premier de ces finales à monter aussi haut dans la voie. Il passe les premières difficultés qui ont laissé sur le carreau de sérieux concurrent comme Kokoro Fujii ou Urban Primozic. Titom fait parler la force, serre encore quelques prises et chutera finalement à la sortie du dévers.

Jakob Schubert s’élance juste après . Mais il se mettra rapidement dans le rouge, tombant quelques mètres sous Thomas Joannes. C’est fait, ce dernier est donc sur le podium dès ce moment de la compétition! Keiichiro Korenaga, 1er des demi-finales tombera alors sur le même mouvement que notre français. Meilleur sur le tour précédent que Thomas, il se classe 2ème.

C’est finalement le talentueux Sean McColl qui remporte cette coupe du monde de difficulté! Après de nombreux podiums ces dernières saisons, cela faisait un petit moment que le canadien n’était pas monté sur la plus haute marche en difficulté. Mais ce soir, c’est bien lui qui a grimpé le plus haut, profitant de ses qualités de bloqueur, qui lui ont été bien utile ce soir.

Janja Garnbret, la déesse de l’escalade…

Mais où s’arrêtera-t-elle?! La slovène de 17 ans a une fois de plus été bluffante ce soir. Le contexte était simple: une voie de finale fatigante dès les premiers mouvements, où il fallait serrer de toutes petites prises. Un mouvement déjà aléatoire à mi-voie, qui fera chuter les premières grimpeuses. Et ensuite, un gros pas de bloc, quelques mouvements sous le top: il faut jeter à deux mains sur deux volumes ultra-fuyants. C’est sur ce mouvement que tombent une à une la moitié des finalistes: d’abord Magdalena Röck, puis sa compatriote Jessica Pilz, ensuite Jaïn Kim. Mouvement fatal également pour Anak Verhoeven, qui fêtait ses 20 ans hier.

Il ne reste alors plus que Janja pour débloquer ce passage. Elle attaque la voie sereinement, et très confiante. Pas d’erreur, chaque placement est calé au millimètre. La voici qui arrive au fameux mouvement. Elle se retourne et demande alors au public de la soutenir: l »excitation est à son comble lorsqu’elle parvient à tenir ces deux volumes: « ça semblait impossible, mais j’ai finalement réussi à faire ce mouvement ». Elle poursuivra alors encore un peu, avant de chuter, complètement fatiguée, en allant chercher la dernière prise de cette voie.

C’est finalement exactement le même podium qu’à Chamonix sur cette étape. Janja l’emporte une nouvelle fois, devant Anak Verhoeven et Jaïn Kim. Ces trois femmes sont véritablement les actrices de ce début de saison palpitant.

Déception pour Salomé Romain, seule française de ces finales. Elle se lancera dans une contre méthode en début de voie, qui lui coûtera trop d’énergie par la suite. Elle se classe 8ème de cette étape. Mais elle nous l’a déjà prouvé, Salomé est capable de faire du bruit cette année!

• Résultats des finales:

Les demi-finales terminées, il est temps de faire le point sur la compétition, avant les grandes finales de ce soir. Qui sont les huit finalistes de cette étape? On vous dit tout!

Un mur nettement moins haut qu’à Chamonix a imposé aux ouvreurs une escalade intense dès le début des voies. Un tracé typé bloc donc, où la moindre petite erreur devient très vite fatale.

Ainsi, les deux grands favoris de la compétition échouent à mi-voie, dans une partie délicate, où il fallait trouver le bon équilibre. Non, Domen Skofic ne gagnera pas cette coupe du monde en Suisse… Quant à Gautier Supper, il ne participera pas non plus à sa 9ème finale consécutive (!!!) et devra se contenter de la 13ème place ex-aequo avec Domen. 

Ils ne sont pas les seuls à s’être fait piéger dans cette voie de demi. Stefano Ghislofi, médaillé à Chamonix, chute 2 mouvements plus loin que notre français. Pire, Ramon Julian et Sebastian Halenke terminent derniers des demi-finales, la pire place de l’allemand depuis 2013.

Si certains se sont fait rattraper par la gravité assez rapidement, d’autres ont repoussé le moment le plus longtemps possible. C’est le cas de Thomas Joannes, qui participera à la finale ce soir! On le sentait dans le rythme de la voie dès son départ. Il tombera à la fin du dévers, dans une partie très physique où le meilleur moyen de passer était en no-foot.

C’est ce que réussiront à faire Sean McColl et Keiichiro Korenaga, qui parviendront à s’extirper du dévers, et chuteront à quelques mouvements du top final.

Chez les femmes, la voie est aussi très dure dès son début. Mathilde Becerra qui semblait pourtant à l’aise, zippera du pied au moment de clipper. Impossible de se rattraper pour la championne de France, qui terminera 13ème, juste derrière une autre française, Julia Chanourdie. 

En revanche, c’est Salomé Romain qui fait le show! Elle rejoindra Thomas Joannes en finale ce soir dès 20h! Superbe prestation de la briançonnaise, qui randonne le début de la voie, avant de s’énerver comme elle sait le faire en fin de voie, et ainsi aller chercher la 4ème place. Elle ne sera pas la seule à tomber sur ce mouvement délicat en fin de voie. Ce sera également le cas d’Anak Verhoeven, 2ème, de Jaïn Kim, 3ème, et de Jessica Pilz, 5ème.

Seule l’incroyable Janja parviendra à aller chercher la prise d’après, avant de se laisser emporter juste sous la prise finale. La slovène prend donc une fois encore la 1ère place du classement et semble bien partie pour aller chercher une nouvelle victoire…

Soulignons la performance des autrichiennes ce matin, qui sont trois à se classer en finale!

Les finalistes hommes et femmes:

Les résultats français:

Thomas Joannes: 4ème
Charli Blein: 11ème
Nathan Michel: 12ème
Gautier Supper: 13ème 
Maël Bonzom: 17ème

Salomé Romain: 4ème
Hélène Janicot: 9ème
Julia Chanourdie: 12ème
Mathilde Becerra: 13ème
Nolwen Berthier: 24ème

Photos: Shinta Ozawa

Cocoricooo! Double médaille française ce soir sur les finales de la coupe du monde de vitesse en Suisse! Quelle prestation des tricolores sur cette étape, notamment chez les femmes, avec trois françaises dans le top 5!

Anouck Jaubert remporte sa deuxième victoire consécutive après Chamonix!

La championne de France est lancée. Elle semble avoir trouvé son rythme après sa récente victoire à Chamonix. Son rythme? Allez vite! Elle signe le meilleur temps de la compétition lors des 1/4 de finale, avec un run en 7″89! 
En demi-finale, elle est opposée à la polonaise Anna Brozek, qui chute, laissant Anouck aller chercher confortablement le buzzer. La voici de nouveau en finale opposée à la numéro 1 mondial (pardon, l’ex numéro 1!) Iuliia Kaplina. Anouck est une fois de plus impériale en allant taper le buzzer avant la russe, s’offrant une nouvelle médaille d’or en l’espace de quelques jours. Et en plus de  cette belle victoire, elle devient maintenant la leader du classement général, avec 291 points. De bon augure pour la suite de la saison…

Elma Fleuret, 16 ans, sur le podium d’une coupe du monde!

Mais Anouck , n’est pas la seule à avoir fait sensation ce soir. Une autre française s’est retrouvée la médaille autour du cou ce soir: Elma Fleuret, championne du monde cadette l’année dernière. Petit à petit, la réunionnaise remporte ses duels, jusqu’à se retrouver en petite finale face à celle qu’a éliminé Anouck Jaubert un peu plus tôt: Anna Brozek. Déterminée, la jeune française prend un bon départ, quand la polonaise zippe du pied à mi-voie. Elle ne parviendra pas à revenir sur Elma, qui saute déjà sur le buzzer. Seulement deux coupes du monde à son actif, et déjà un premier podium pour Elma… La relève est assurée!

Trois français dans le Top 10 chez les hommes.

Décidément, quelle performance de nos tricolores! On retrouve trois français dans le top 10 de cette coupe du monde: d’abord Quentin Nambot, en 9ème position, après avoir perdu son duel contre le russe Dmitrii Timofeev lors des 1/8 ème de finale.
Ensuite, Guillaume Moro, en 6ème place, qui remporte son duel en 1/8ème, mais qui affronte Marcin Dzienski en 1/4 de finale (le polonais sera alors le grand gagnant de cette coupe du monde, avec un run en 5″99 lors de la finale).
Enfin, Bassa Mawem, le leader de cette équipe de France de vitesse, qui perd son duel en 1/4 de finale à seulement…… 1 centième de seconde! Il terminera 5ème de cette manche.

• Les résultats des finales:

• Le classement général actuel:

Nouvelle destination, nouveau mur et nouvelle chance pour les grimpeurs. Une fois la coupe du monde de Chamonix terminée, les compétiteurs de haut-niveau n’ont pas perdu de temps et se sont rendus quelques kilomètres plus loin, à Villars en Suisse. Cette ville, fier d’accueillir une manche de coupe du monde a déjà signée pour trois ans auprès de l’IFSC. Résumé de la première journée de compétition:

Ce n’est pas un hasard. Non, ce n’était pas un hasard si l’on retrouvait Janja Garnbret, Anak Verhoeven et Jaïn Kim sur le podium dans cet ordre, à Chamonix. Car ces trois mêmes femmes confirment leur état de forme du moment en reprenant exactement ces mêmes places lors des qualifications de cette manche suisse! Assez amusant donc de voir le podium de Chamonix se redessiner pendant les phases de qualification aujourd’hui à Villars.

La palme d’or revient tout de même à l’époustouflante Janja Garnbret. La voici de nouveau première du classement, position qu’elle n’a pas quitté depuis les qualifications de la coupe du monde de Chamonix: 1ère en qualif, 1ère sur en demis, 1ère en finale, et de nouveau 1ère aujourd’hui en Suisse. La slovène est la seule des 50 femmes à topper la voie 1, et l’une des deux seules à enchaîner le deuxième tracé. Rien de plus à ajouter, tout est dit.

La deuxième à avoir brillé ce matin, c’est Anak Verhoeven. Après avoir sorti la voie de finale à Chamonix, la belge est au top, tant mentalement que physiquement. C’est elle qui arrivera au sommet de la voie 2, tout comme Janja, sa grande rivale du moment. 

Très bonne prestation de nos françaises également. Julia Chanourdie fait partie des meilleures aujourd’hui, en prenant la 4ème place du classement provisoire, à quelques mouvements de la prise finale des deux voies.
Juste derrière, suivent Salomé Romaine 6ème, et Hélène Janicot 7ème. À peine plus loin, on retrouve Charlotte Durif, finaliste à Chamonix et 12ème des qualifications, devant Mathilde Becerra en 13ème position. Enfin, Nolwen Berthier est la sixième française à faire partie des demi-finalistes de demain.

Chez les hommes aussi, nous ne sommes pas passés loin d’un copier-coller de Chamonix. Les trois premiers du jour faisaient partie du top 4 mardi soir. En tête de course, un Domen Skofic plus décidé que jamais. Galvaniser par sa victoire, le slovène compte bien enfoncer le clou ce week-end. 

À la première place ex-aequo, on retrouve notre champion de France en titre, Gautier Supper. Il réalise la même performance que Domen: le top de la voie 1 et ira jusqu’aux derniers mouvements de la voie 2.

L’italien Stefano Ghisolfi est lui aussi en forme physiquement dans ce début de saison. On le retrouve à la troisième place du classement de ces qualifications. 

Grosse déception pour Romain Desgranges! Le Chamoniard voit la compétition s’arrêter dès cet après-midi. Il est le premier non-qualifié pour les demi-finales, à la 27ème place. Etant pourtant l’un de ceux à monter le plus haut dans la première voie, il se retrouve pendu à la corde quelques mouvements seulement après le début de la deuxième voie de qualifs, après une zipette de sa main gauche… 

Mais Gautier ne sera pas le seul français présent en demi-finales. Thomas Joannes tentera de rentrer en finale demain, après sa 14ème place aujourd’hui. Il sera accompagné de Maël Bonzom 17ème, Charli Blei 18ème et Nathan Michel 21ème du jour.

+ Les résultats complets

La liste des demi-finalistes:

La suite des évènements c’est demain pour la difficulté, avec de 10h à 12h30 les demi-finales avant de se retrouver pour les finales dès 20h. Mais la journée n’est pas fini, place à la vitesse maintenant, avec d’abord les qualifications cet après-midi, avant les finales, à suivre en direct ce soir dès 21h00.

Photos: Luka Fonda et Eddie Fowke

Voici les grimpeurs qui constitueront l’équipe de France de bloc pendant les Championnats du Monde d’escalade 2016 de Berçy:

Pour être sélectionné, il fallait rentrer en finale d’une coupe du monde de bloc pendant l’année, ou faire partie des deux meilleurs lors du récent sélectif de Fontainebleau. Enfin, deux grimpeurs sont également sélectionnés en vue d’une participation pour le combiné.

Photo: FFME

Pas de repos pour les grimpeurs! La saison est plus que jamais lancée, avec une nouvelle coupe du monde de difficulté et de vitesse dès demain! À seulement 80 kilomètres de Chamonix, c’est une étape inédite qui attend les meilleurs compétiteurs de la planète, à Villars, en Suisse.

En diff, Janja Garnbret fera tout son possible pour tenter de remporter une deuxième coupe du monde consécutive. S’adaptera-t-elle bien aux voies tracées par Rémy Samyn, Vincent De Girolamo et Christian Bindhammer? 
Anak Verhoeven semble très en forme, et voudra probablement prendre sa revanche sur Chamonix, elle qui était à deux doigts de remporter sa première coupe du monde. 

Chez les hommes, attendons-nous à une nouvelle finale pleine de suspens. À Chamonix, beaucoup semblaient capables de monter au sommet de la voie, mais seul Domen Skofic était monté le plus haut. Il faudra bien entendu compter sur lui vendredi et samedi! Sans oublier nos deux français Gautier Supper et Romain Desgranges qui rêvent de médailles sur cette étape suisse. 

En vitesse, Bassa Mawem partira le couteau entre les dents et tentera d’exprimer son potentiel sur le mur de vitesse. Une deuxième victoire d’Anouck Jaubert? Oui, tout est possible pour les françaises. Mais attention aux autres grimpeurs également. Si Libor Hroza passe en finale, ce sera sa quatrième consécutive cette saison! 

• Le programme du week-end:

Vendredi 15 Juillet:
09h00 – 16h00: Qualifications difficulté 
17h00 – 19h00: Qualifications vitesse
21h00: Finales vitesse (LIVE)

Samedi 16 Juillet:
10h00 – 12h30: Demi-finales difficulté (LIVE)
20h00: Finales difficulté hommes (LIVE)
21h00: Finales difficulté femmes (LIVE)

On se retrouve donc dès demain, pour toutes les news sur cette deuxième coupe du monde de l’année!

C’est le cri de la rage. Le cri de la victoire. Il est 22h, il pleut sur Chamonix. En plein effort, Domen Skofic extériorise son engagement physique en fin de voie. Il est l’un des derniers concurrents à passer, mais le premier à monter si haut. La foule est en délire… Pas de doute, nous sommes bien à Chamonix pour les finales de la coupe du monde de difficulté!

Les finales hommes

« Une voie sans vraiment de prise de risque, qui permettait de bien se mettre dedans et d’avancer assez facilement ». Voilà comment Romain Desgranges nous décrivait cette voie masculine quelques minutes après son passage. Car il faut le dire, quelques secondes à peine après la lecture du tracé, les spectateurs étaient déjà au comble de l’excitation: le premier grimpeur à s’élancer sur ces finales n’est autre que le Chamoniard Romain Desgranges. Il avale la première partie de la voie très rapidement et proprement, et se retrouve à la sortie de ce gros dévers. Pourtant toujours à l’aise, sa main gauche zippe de ce volume fuyant. Le capitaine de l’équipe de France se voit donc rattrapé par la gravité…

Le ton est donné, les ouvreurs ont voulu mettre en confiance les grimpeurs en début de voie, avant un affrontement final dans une dernière partie ultra physique. L’italien Francesco Vettorata participait à sa deuxième finale en coupe du monde de sa carrière. Malheureusement, il ne parvient pas à trouver le rythme adapté dans cette voie et avance coûte que coûte avec les avants-bras de plus en plus tétanisés. Ne parvenant pas à se reposer avant de s’attaquer à la dernière partie de la voie, la chute l’attend quelques mouvements avant Romain. 

Même sanction pour Sean McColl et Sebastian Halenke, qui semblaient tout de même plus frais à cet endroit de la finale. Mais ils tombent tous deux dans le même passage délicat que Romain. 

Gautier Supper a bien failli créer le hold up sur cette première étape. Il parvient à réaliser le croisé surpuissant qu’imposait cette voie, avant de s’entremêler les pieds. Dommage, car le champion de France en titre nous avouera une fois en bas qu’il avait pourtant encore du jus.

Le podium restera longtemps à sa portée car il sera finalement départagé suite aux résultats des demi-finales avec Jakob Schubert, qui nous proposait le même parcours que Gautier. Avantage à l’autrichien donc, qui débute sa saison 2016 comme il avait terminé la précédente: la médaille de bronze autour du cou.

Stefano Ghisolfi valorisera la prise seulement tenue par Gautier et Jakob. Un petit plus qui lui vaudra la médaille d’argent sur cette coupe du monde. Le champion italien signait ainsi le deuxième podium de sa carrière hier soir à Chamonix. 

C’est donc Domen Skofic qui a été le plus fort hier soir. Il pourrait recevoir le maillot du plus combatif de l’étape, tant son effort paraissait sur-humain. Il parvient à effectuer le fameux croisé, avant de tout donner sur chaque mouvement restant. Un cri de rage, un cri de victoire. Malgré le public en folie, les encouragements de Christopher au micro et la musique, son rugissement parvient jusqu’à nos oreilles. Quelle prestation de Domen ce soir! Le saison 2016 sera peut-être bien celle du slovène de 22 ans…

Les finales femmes

Les regards se jettent sur la droite du mur, avec cette longue voie jaune. Il va falloir trouver le bon rythme dans cette voie pour parvenir au sommet, sans jamais se précipiter. Grâce, force et souplesse se doivent d’êtres au rendez-vous. Car ce début de voie féminine est un peu plus déroutant que chez les hommes.

Charlotte Durif en fera d’ailleurs rapidement les frais. Après la zipette de main de Romain Desgranges, voici la zipette de pied de Charlotte, malheureusement bien trop tôt dans la voie. La seule française de ces finales terminera 8ème, déjà contente d’être allée jusqu’en finale.

Et elle n’est pas la seule à s’être fait surprendre dans cette première partie de voie. Les coudes se sont levés bien trop tôt pour l’outsideuse de ces finales, Anne-Sophie Koller. Mais la suissesse, 36ème du classement général de 2015 se souviendra tout de même longtemps de sa performance d’hier à Chamonix.

Mina Markovic avait décidé de mettre un terme à sa carrière internationale. Pourtant, la voici tout de même en finale de cette coupe du monde, sans un entraînement très poussé. Sûrement l’une des dernières compétitions de sa vie de grimpeuse donc. La slovène laissera beaucoup d’énergie en début de voie, ne parvenant pas à trouver le bon calage. Elle chute quelques mouvements plus haut que la suissesse, terminant 6ème, juste derrière la seule japonaise de ces finales, Yuka Kobayashi.

Magdalena Röck et Jaïn Kim trouveront le chemin pour sortir du long dévers. L’autrichienne terminera 4ème, au pied du podium, laissant encore Jaïn Kim avancer quelques mètres par rapport à elle.

Mais les deux femmes qui ont fait sensation hier soir, c’est Janja Garnbret et Anak Verhoeven. La première a 17 ans, quand la seconde en a 19. De la jeunesse, mais une telle maturité dans la grimpe! La belge Anak Verhoeven n’était pourtant pas donnée comme la grande favorite de ces finales, mais la voici qu’elle enchaîne la voie d’une façon extraordinaire. Elle semble ne pas forcer là où tous les autres se sont laissé emporter. Une promenade de santé pour Anak, qui ne fera qu’une bouchée de ce tracé, laissant le public exploser de joie alors qu’elle tenait le bac final.

Mais tout était encore possible à ce moment des finales. Une pression de plus pour Janja Garnbret avant de s’élancer dans la voie? Qu’importe, la slovène déroule sa grimpe, certes un peu moins aisément que la belge, mais la voici elle aussi à quelques mouvements du bac final. La pluie est toujours présente et le vent se lève. Stupeur quand elle zippe avant le réta final. Mais c’est là que la grimpeuse fait la différence, en parvenant à serrer les prises, infâmes, les deux pieds dans le vide. La voici repartie, mais quelques secondes seulement après, même frayeur! Incroyable, elle recolle de nouveau… Le public retient alors son souffle… Il en faudra bien plus pour faire tomber celle que l’on surnommait en catégorie jeune « la grimpeuse qui ne tombe jamais ». La voici suspendu au bac final, s’offrant à 17 ans, une nouvelle victoire en coupe du monde!
Ses statistiques sont impressionnantes… Elle a déjà tout gagné chez les jeunes, et alors qu’elle est encore cadette 2ème année, elle est montée sur tous les podiums des coupes du monde auxquelles elle a participé. Va-t-elle tout rafler cette saison? Nous aurons bientôt la réponse!

• Les résultats des finales:

Pas (ou peu!) de repos pour les grimpeurs. Ils ont déjà rendez-vous pour une autre coupe du monde, à Villars, en Suisse, dans deux jours seulement, avant de revenir en France pour disputer la traditionnelle étape de Briançon. 

Un portfolio des finales sera prochainement disponible sur Planetgrimpe, pour revivre en images ces finales haletantes.