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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

CWIF 2017: résultats des qualifications !

18 Mar

Très grosse journée de qualification hier pour la 11ème édition du Climbing Works International Festival, la première compétition de bloc internationale de la saison.

L’occasion pour les meilleurs grimpeurs du monde de venir tester son niveau à quelques jours du lancement officiel des coupes du monde 2017.

L’occasion également de réunir près de 400 grimpeurs, le temps d’un week-end, venant de plus de 25 pays différents. Tous s’étaient donnés rendez-vous à Sheffield hier, pour se départager à travers les 30 blocs de qualification. Pour cela, chacun disposait de 3 heures au total, avec un maximum de 3 essais par bloc.

Chez les hommes, c’est Jongwon Chon qui met tout le monde d’accord, dès les qualifications. Il s’empare de la tête du classement, en étant le seul grimpeur parmi les centaines d’autres à enchaîner les 30 blocs du circuit. Très grosse performance pour le coréen donc !
Derrière lui, le local Aidan Roberts fait sensation, membre de l’équipe nationale de Grande-Bretagne. Le jeune grimpeur s’adjuge la 2ème place des qualifications devant les deux allemands Jan Hojer et Alex Megos, qui pour l’anecdote, ne devait d’ailleurs pas grimper suite à une blessure au doigt, mais qui n’aura pas résisté longtemps à la tentation des qualifications!)

Le français qui nous représentera demain en demi-finales (et plus si affinités), c’est Manu Cornu. Ce dernier rentre dans le top 10 avec une belle 9ème place hier.

Enfin, d’autres cadors seront de la partie, comme Sean McColl, Rustam Gelmanov, Jernej Kruder, Gabriele Moroni et bien d’autres !

 

Chez les femmes, large domination de la suissesse Petra Klingler. La championne du monde de bloc s’impose comme la meilleure grimpeuse des qualifications. Elle réalise exactement la même prestation que l’an dernier. Une bonne entrée en matière donc, mais attention tout de même aux autres grimpeuses… Et notamment à Michaela Tracy, la grimpeuse britannique qui prenait la seconde place hier. 
Juliane Wurm n’a rien perdu de sa maîtrise des compétitions. Voici l’allemande de retour aux affaires avec une belle troisième place au provisoire.

Et tout comme Manu chez les hommes, nous aurons aussi le droit à une française chez les femmes ! Et quelle française ?! Mélissa Le Nevé, qui nous offrait le premier 8B+ féminin français il y a quelques jours, a vite sauté dans l’avion pour rejoindre Sheffield, et prendre la 7ème place des qualifications.

Le top 20:

+ Les résultats complet hommes et femmes

La suite de la compétition aujourd’hui, avec les demi-finales à suivre en live à partir de 13h, avant les grandes finales qui se dérouleront dès 19h00…

  • Le résumé en images des qualifications:

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Interview du nouveau Champion de France de bloc, Alban Levier

18 Mar

Salut Alban ! Tu viens de remporter ton premier titre national chez les seniors. Quel goût a cette victoire ?

Salut ! Cette victoire un goût très spécial. Après deux années où je finissais 2ème, je savoure enfin un objectif tant attendu. Je dirai que ça a un coup de hors-d’œuvre : j’attends la suite avec impatience !

 D’une manière générale, comment as-tu vécu l’ensemble du week-end ?

J’ai pris cet événement avec plus de recul que les années précédentes. Je voulais m’amuser et vivre ce week-end à fond, sans comparaison, sans doute et sans regret. Je pense que ce sont ces petites choses qui ont changé beaucoup de détails à ma grimpe.

À la lecture des blocs, avais-tu déjà senti que les finales allaient être très serrées ?

Je me suis bien dit que les blocs proposés pouvaient convenir à l’ensemble des finalistes et en effet la bataille a été rude. D’ailleurs un grand bravo aux copains !

Car en effet, le suspens était au maximum jusqu’aux dernières secondes des finales ! Comment l’as-tu géré mentalement ?

Pour une fois j’ai grimpé pour « faire les blocs » et par pour « ne pas tomber ».  Du coup j’avançais bloc après bloc sans chercher à contrôler ce que je ne pouvais pas contrôler. Un vieil homme m’a dit « c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses ! »

 À l’approche du dernier bloc, tu semblais extrêmement déterminé, comme si tu « savais » que tu allais enchaîner le bloc… Peux-tu nous en dire plus ?

Je suis même sûrement parti trop déterminé dans le dernier bloc en voulant envoyer les deux mains d’un coup au départ  🙂 

En général j’aime bien ce genre de bloc qui demande beaucoup d’efforts sur les triceps. Ça m’a aidé à rester dedans je pense.

Comme pas mal de compétiteurs j’ai aussi tendance à calculer, vouloir anticiper la suite…  Lors de ces finales, j’ai été joueur, en restant dans le présent, sans penser aux conséquences ou autres. C’était vraiment agréable.

Tu fais partie des meilleurs français depuis quelques années maintenant. Mais selon toi, qu’est-ce qui a fait que cette année, c’était la bonne pour le titre national ?

Je dirai que ça résume un peu les différents petits détails abordés au-dessus : c’est l’état d’esprit. J’ai vécu l’événement en profitant de chaque détail. Je corrigeais mes erreurs sans perdre mes moyens et je pensais positif sans chercher la perfection. Je l’ai déjà beaucoup trop fait, et ça ne marche pas ! Tout le monde sait que les circuits sont tous différents et qu’il faut en permanence s’adapter à de nouveaux défis. Du coup, cette année, j’ai peut-être réussi à trouver un bon compromis entre « Contrôler » et « S’amuser ».

 Maintenant sélectionné en équipe de France, quels sont tes objectifs à l’international ?

En termes de résultats, j’espère évidemment monter sur un maximum de podiums et viser une bonne place au classement général des coupes du Monde.

Mais je souhaite par-dessus tout réussir à me laisser grimper avec plus de feeling que l’an passé…

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La première compétition internationale de bloc, c’est ce week-end avec le CWIF !

18 Mar

Comme chaque année depuis maintenant 11 ans, le CWIF marque l’ouverture de la saison internationale de bloc. Pourquoi ? Car cette compétition, qui se déroule à Sheffield, à quelques kilomètres de Manchester, attire plus de 400 compétiteurs chaque année, venant d’une vingtaine de pays différents. Parmi tout ce beau monde, des stars internationales, que vous connaissez sûrement: Manu Cornu, Jongwon Chon, Jernej Kruder, Petra Klingler…

Chaque année, le spectacle proposé par le CWIF augmente et semble atteindre une limite… Qui est dépassée l’année suivante !

Des amateurs, des champions du monde, des vainqueurs de coupe du monde, mais aussi des bloqueurs d’extérieur, comme Jimmy Webb, Pete Whittakerou Jan Hojer, qui défieront des grimpeurs comme Sean McColl, Rustam Gelmanov ou encore Jorg Verhoeven.

Malheureusement, Shauna Coxsey, détentrice du titre, ne participera pas cette saison. Ayant été victime d’une blessure à l’épaule il y a quelques mois, elle préfère faire l’impasse sur cette compétition pour être 100% prête pour la première coupe du monde de bloc de l’année, qui se tiendra en Suisse au mois d’avril.

Mais rassurez-vous, la britannique a tout de même ajouté son petit grain de folie à la compétition en aidant les ouvreurs à caler les blocs. Justement, l’équipe d’ouvreurs relève du très haut-niveau: la qualité des blocs proposés sera garantie par trois ouvreurs internationaux de l’IFSC, Percy Bisthon, Jamie Cassidy et Manu Hassler.

La compétition commence dès aujourd’hui, avec les qualifications. 30 blocs ouverts à toutes et tous, avec une difficulté croissante au fil des blocs. Le but ? En enchaîner le plus possible !

À l’issue des qualifications, les 20 meilleurs hommes et femmes se retrouveront en demi-finales, dimanche, à partir de 13h00 (heures françaises).
Enfin, les finales auront lieu pour les 6 meilleurs le même jour, dès 19h10.

  • Et pour ne rien louper du spectacle, la journée du dimanche sera à suivre en intégralité grâce au live !

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Il enchaîne une grande voie en 8c… en solo !

17 Mar

Qu’ils sont fous ces allemands ! Fabian Buhl, 26 ans, vient d’annoncer une très grosse performance. Il vient de réaliser la première ascension de « Ganesha », une grande voie autrichienne cotée 8c, qu’il a réalisé en solo-encordé.

La voie de 200 mètres, qui compte six longueurs, ne possède que quatre spits… L’allemand a donc dû se créer un propre système d’auto-assurage spécifique, à base de Grigri et autres mousquetons. Durant l’hiver, il fabriqua et expérimenta ce système, qui paraissait concluant.

Un beau matin, 04h00, le voici parti. Fabian Buhl s’élançait seul, pour quatre jours en paroi. Juste lui et le rocher. C’est cela qu’il était venu chercher.

Sa progression était lente, son arsenal complexe et les manipulations longues. Après avoir buté plusieurs fois sur le crux de cette grande voie, accompagné de chutes allant jusqu’à 18 mètres, déterminé et concentré, il parvint à atteindre le sommet. « Ganesha » était né.  

Mais qui est donc Fabian Buhl ?

Il commence d’abord l’escalade par le bloc. Très vite, il progresse, jusqu’à atteindre le 8C, en enchaînant « Dreamtime » en 2013. Mais à plusieurs reprises, il sera victime de chutes le conduisant à se fracturer la cheville deux fois de suite. C’est pourquoi, il décide d’arrêter cette pratique pour se tourner vers les voies, et notamment le trad.

La première voie qu’il réalise n’est autre que « Prinzip Hoffnung », un 8b+… Pas mal pour « débuter ». 

Quelque temps après, il se tourne vers les grandes voies, enchaînant la célèbre « Silbergeier » 8b+ au Rätikon. Un mois plus tard, il venait à bout de « Nirvana », 8c+, 7 longueurs et seulement 17 spits au total. Ouverte par Alex Huber, cette grande voie n’avait encore jamais été répétée par quiconque. 

Ainsi, Fabian ayant encore plus progressé, l’allemand a voulu rendre hommage à Alex Huber en ouvrant sa propre grande voie en solo encordé. « Ganesha » lui permit donc d’accomplir son rêve !

  • La vidéo de l’ascension:

https://www.youtube.com/watch?v=ljFwU1wlxkQ

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Un remaniement de nos règles de compétition imposé par l’Olympisme ?

16 Mar

Le monde de l’escalade évolue, celui des compétitions aussi. Qu’on se le dise, l’intégration de notre sport aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 impose un remaniement de nos règles de compétition, afin de les rendre facilement compréhensibles par un public non-expert.

Les récentes modifications des temps de grimpe en finale sont déjà dues à cela. Passer de 8 minutes à 6 minutes en difficulté et de 4 minutes + le temps du dernier essai à 4 minutes maximum en bloc sont des changements de règlement qui ont été faits en vue de s’intégrer au mieux à la télévision. 

C’est pourquoi, durant la dernière conférence de presse de l’IFSC, les règles de calcul en compétition de bloc ont été abordées. En effet, selon Marco Scolaris, président de la fédération internationale, les scores de cette discipline sont compliqués à comprendre pour les néophytes. En effet, le système actuel n’a pas évolué depuis les dix dernières années et est parfois la cause de quelques litiges, même pour les plus aguerris d’entre nous. Complexe, il était évident qu’une intégration aux JO allait modifier ce mode de classement.

Ainsi, un groupe de travail a été créé au sein de l’IFSC. Le but ? Trouver une solution alternative au fameux système actuel « 3t7 4b6 » (lisez 3 blocs en 7 essais et 4 zones en 6 essais). 

Sean McColl, le représentant des athlètes au sein du bureau de l’IFSC, a déclaré que le système de points serait une solution envisageable, tout comme la méthode américaine de calcul de points. 

En Amérique, le système de calcul des classements est bien différent du nôtre. Toutes les prises des blocs sont numérotées. Ainsi, on comptabilise la prise la plus haute atteinte par le grimpeur. Ensuite, on considère chaque bloc comme une propre compétition. À l’issue de chaque bloc, un classement est établi entre tous les grimpeurs. Puis, à la fin de la compétition, un simple calcul permet d’obtenir le classement final par rapport aux « minis classements » de chaque bloc.

Lors de l’Assemblée Générale de l’IFSC au Québec, le format de la compétition lors des JO a été abordé.

Quelques précisions ont été apportées:

  • La compétition, qui se déroulera sous le format d’un combiné, ne comportera pas de phase de demi-finale. Des qualifications, les meilleurs athlètes iront directement en finale. 
  • Justement, le nombre de finalistes sera de six.
    À noter que le principe de « lucky loser » sera appliqué en vitesse pour les grimpeurs classés 7ème et 8ème en 1/8ème de finale. En effet, le nombre de six ne permet pas le système de duel, car il y aurait alors trois duels de deux grimpeurs, et donc trois vainqueurs à chaque fois. Du coup, pour le tour suivant (les 1/2 finales), les duels ne peuvent plus fonctionner puisqu’il a trois grimpeurs. Il faut donc un multiple de 4 pour que les duels puissent se jouer. C’est pourquoi, les 7ème et 8ème grimpeurs seraient repêchés, d’où le nom « lucky loser ». 
  • La compétition commencera par la vitesse, puis le bloc et enfin la difficulté. Ainsi, un programme prévisionnel pourrait être:
    Jour 1: Qualification vitesse
    Jour 2: Qualification bloc
    Jour 3: Qualification difficulté
    Jour 4: Finales (vitesse, bloc, difficulté)
  • Enfin, le classement final sera calculé en multipliant la position de chaque athlète dans chaque discipline. Plus le score sera bas, mieux le grimpeur sera classé.

Les critères de sélection pour participer aux Jeux Olympiques seront communiqués d’ici le mois de Juillet. Il semblerait que seuls deux athlètes hommes + femmes soient autorisés par pays. 

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Une première ! Nalle Hukkataival enchaîne le circuit le plus dur de Bleau en une seule journée !

14 Mar

Sacré Nalle ! Décidément, ce finlandais ne cesse de nous surprendre ! Capable d’enchaîner un 9A bloc ultra-physique, comme l’une des dalles les plus exigeantes de Fontainebleau.

Oui, Nalle Hukkataival vient de réaliser une nouvelle fois un exploit historique. Enchaîner en intégralité le circuit noir, le plus dur de la forêt, en une seule et même journée.

Existant pourtant depuis des dizaines d’années, ce circuit n’avait encore jamais été grimpé en une seule journée. Il compte plus de 34 blocs, les plus faciles cotant déjà 6A. Un circuit qui se termine en beauté par « Duel », cette fameuse dalle en 8A, qui constitue à lui seul un vrai défi technique.

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Je trouvais ce circuit comme étant un réel test de compétences en escalade. Les blocs demandent tous des techniques et des styles différents: des arquées, des plats, des dalles, des arêtes, des jetés… Même le mental est mis à l’épreuve sur les highballs !

Afin de faire l’ensemble du circuit, il faut donc être un grimpeur complet, et savoir grimper efficacement. 

Et après quelques jours passés en forêt à localiser, brosser et défraîchir certains blocs parfois recouverts par la mousse, Nalle a décidé de se lancer. Cinq heures et huit minutes plus tard, il était au sommet de « Duel », après avoir enchaîné les 33 autres blocs, les doigts en sang. 

Et cerise sur le gâteau, Nalle aura enchaîné tous les blocs du premier coup… Enfin presque: il chutera seulement une fois dans « Duel », avant de le réaliser à l’essai suivant. 

Une vidéo de cette performance sortira prochainement, alors restez connectés ! 

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Patxi Usobiaga ouvre un nouveau 9a/+ à Oliana: « Patxitxulo »!

14 Mar

« Je suis submergé par l’émotion ». Ce sont les premiers mots de Patxi Usobiaga, encore accroché à la prise de fin de « Patxitxulo ».

En effet, quelques jours après avoir célébré le 14ème anniversaire de son premier 9a, « Il Domani », l’espagnol est venu à bout d’une ligne qu’il a lui-même imaginé: une connexion entre « Joe Blau » 8c+ et « Papichulo » 9a+, baptisé « Patxitchulo » et qui oscillerait entre le 9a et le 9a+.

Et pour cause, cette nouvelle voie, typée très rési, passe par le crux de « Joe Blau » et le deuxième pas dur de « Papichulo ». 

« Je suis ravi de cette ligne, pas seulement parce que je l’ai imaginée, mais parce que c’est sûrement la voie la plus dure que j’ai faite depuis 2007 ».

Et le coach d’Adam Ondra a encore de beaux projets devant lui à Oliana. En effet, après être tombé plusieurs fois au sommet de « Papichulo » la semaine dernière, il aimerait bien enchaîner la voie prochainement, ainsi que « Power Inverter » 9a+, « Pachamama » 9a+ et « Joe Mama » 9a+. « Essayer toutes ces voies sans trop me presser et me concentrer seulement sur l’une d’entre elles est une stratégie de ma part, qui je l’espère, va payer! »

Photos: Javi Pec

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Cédric Lachat coche « Estado Critico » 9a à Siurana !

13 Mar

Cédric Lachat, qu’on ne présente plus, ajoute un nouveau 9a à son compteur: « Estado Critico », à Siurana. Une vraie « autoroute » du 9a, puisque que depuis la first ascent de Ramon Julian en 2004, cette voie a été gravie par plus de 26 autres grimpeurs !

C’est d’ailleurs dans cette voie qu’Alex Megos enchaînait le premier 9a à vue de l’histoire, il y a maintenant quatre ans.

Une belle perf’ donc pour le suisse, qui compte maintenant près de 25 voies dans le neuvième degré!

  • Voici son commentaire:

« Je suis venu avec l’intention de faire « Estado Critico, 9a » car c’est une voie qui me titillait depuis un moment et je n’avais encore jamais pris le temps d’y mettre les doigts. Directement arrivé, je pars dans la voie faire un repérage. Mais pas facile de caler les méthodes, avec le vent et la pluie, toutes les traces de magnésie avaient disparu… Je tire mon chapeau à Alex Megos qui l’avait faite à vue. C’est vraiment un bel exploit…

Stéphane Hanssens et Alizée Dufraisse me donnent quelques méthodes et je tape tout de suite un premier essai. Mais avec ma mémoire de poisson rouge, je grimpe tout faux comme d’hab! Je recale un bon coup les pieds et garde ma peau pour y mettre un vrai essai le lendemain. Caro en profite pour travailler son 8b « Pati Pa Mi ».

Le matin suivant, on se pointe à la falaise, mais pas de bol, il y a environ 70km/h de vent, c’est la guerre quoi ! Je tape un run mais impossible de rester stable et se reposer dans la voie avec un vent pareil ! Idem pour Caro qui est encore plus légère que moi ! Limite elle fait le drapeau avec le vent… On décide d’attendre le soir pour faire un essai. Hum, c’est un peu stressant d’attendre toute la journée en espérant que la météo se calme pour avoir un seul essai avant la nuit. On se croirait en isolement de compétition.

Finalement vers 17h le vent se calme un tout petit peu et je pars dedans en mode « chute interdite » et ça passe… Estado Critico au 3ème essai, je suis assez content.. Peut-être que je n’aurais pas dû faire le petit joueur et aller voir la Rambla, 9a+ directement ! »

Photos: Coll. Cedric Lachat et Stéphane Hanssens

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Duel au sommet entre Margo Hayes et Ashima Shiraishi sur les Championnats américains de difficulté !

13 Mar

Décidément quel week-end de compétitions ! Pendant que chez nous, les jeunes se disputaient la première Coupe de France de la saison et que les vétérans allaient chercher le titre de champion de France, de l’autre côté de l’Atlantique, les regards étaient rivés sur deux jeunes femmes. Entre autres. Car aux Etats-Unis, les meilleurs grimpeurs avaient rendez-vous dans l’imposante salle de Denvers, dans le Colorado, au coeur des US, pour disputer les Championnats nationaux de difficulté seniors.

Focus sur deux bouts de jeunes femmes, le sourire greffé aux lèvres, le regard pétillant, débordant d’énergie. Encore toutes jeunes, leur palmarès tient déjà sur plusieurs pages. En un peu plus d’une dizaine d’années, ces deux grimpeuses ont déjà réussi des exploits que d’infimes grimpeurs reproduiront au cours de leur vie.

L’une est récemment devenue la première femme à enchaîner un 9a+. L’autre détient la même performance, en bloc, dans le 8C.

L’une est l’américaine championne en titre de difficulté. L’autre participe à son premier championnat chez les seniors.

Duel au sommet entre deux championnes: Margo Hayes et Ashima Shiraishi.

Dès les qualifications, le ton était donné. Les deux grimpeuses se retrouvaient premières ex-aequo, sans surprise, à l’issue de ce premier round. 

Elles sont donc les dernières à s’élancer dans la voie de demi-finale. Une voie typée 100% américaine, où les grimpeuses passent bientôt plus de temps les pieds au-dessus des oreilles.

Quand Margo Hayes s’élance, la voie n’a pas encore été stoppée…

La grimpeuse s’élève alors peu à peu, jusqu’à profiter d’un bon repos. Elle repart, mais bute quelques mouvements plus loin: elle ne parvient pas à trouver la préhension sur un gros volume, ses doigts frôlant la prise de quelques millimètres. Elle lutte quelques secondes avant de se faire emporter par la gravité. Elle se classera 6ème des demi-finales.

Ashima Shiraishi est donc la dernière grimpeuse à se confronter à la voie. Son style de grimpe très souple et rythmé colle parfaite aux mouvements qu’impose la ligne. La jeune grimpeuse de 15 ans progresse petit à petit et surmonte une à une les difficultés qui firent chuter les autres demi-finalistes. Sereine, elle trouvera même un calage de genou en fin de voie, qui lui permettra de se relâcher et de demander le soutien du public, à quelques centimètres de la prise de fin… Qu’elle attrapera quelques secondes plus tard !

En finales, les cartes sont redistribuées à l’ensemble des 11 grimpeurs finalistes. Hé oui, les finales américaines de difficulté comptent plus de dix grimpeurs par catégories. 

De nouveau, la voie de finale est impressionnante. D’énormes macros prises parsèment l’ensemble de la voie. 

Margo Hayes ne tarde pas à prendre le départ. Propre, elle ne commet aucune erreur. L’américaine maîtrise ses mouvements à la perfection. Cette fois-ci, aucun volume ne la piégera. Elle prend le temps de travailler chaque pression jusqu’au croisé final.

La voilà accrochée au bac de fin, exultant face au public.

Derrière elle, les quatre autres grimpeuses ne parviendront pas à réaliser une si belle performance.

Brooke Raboutou aura fait vibrer le public, en chutant sur le dernier mouvement dynamique, les doigts frôlant la dernière prise.

Puis vint le tour d’Ashima. Cette dernière sait que la voie a été sortie. Mais la jeune grimpeuse semble dans sa bulle. Elle se remémore quelques mouvements avant de s’élancer, puis quitte définitivement le sol. À la voir grimper de manière si détendue, la voie semblerait presque facile.

Assez rapidement, Ashima se retrouve au sommet de la voie. Un petit coup de magnésie sur chaque main et la voilà qui attrape à son tour la prise finale.

En ayant sorti toutes les voies de la compétition et en étant mieux classée que Margo en demi-finale, Ashima remporte donc son premier titre national chez les seniors en difficulté… Le premier d’une longue série ?

L’on prédisait son arrivée chez les seniors fracassante. Nous ne nous étions pas trompés ! Le fight en coupe du monde face à Janja Garnbret et aux meilleurs grimpeuses de la planète nous promet d’ores et déjà de beaux moments de sport.

1- Ashima Shiraishi
2- Margo Hayes
3- Brooke Raboutou

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Championnat de France vétérans de difficulté: résultats des finales !

12 Mar

En même temps que la première étape de Coupe de France jeunes à Riom se tenaient les Championnats de France vétérans de difficulté 2017, au même endroit, sur le même mur. L’occasion de réunir les jeunes et moins jeunes le temps d’un week-end, avec à la clé, un titre de champion de France à aller décrocher chez les vétérans.

Chez les femmes, elles étaient onze à prétendre au titre dès le début du week-end. Huit d’entre-elles entraient en finale. Et à la fin, c’est Dominique Collière qui se voit sacrer championne de France. Elles seront deux à topper la voie de finale. Mais en ayant été l’unique grimpeuse à enchaîner la voie de demi, le titre revient à Dominique, qui aura donc enchaîné toutes les voies de la compétition. Elle devance ainsi Clarisse Deniau et Nadine Rousselot.

Chez les hommes, ils étaient 38 au départ samedi matin. Mais seuls les huit meilleurs avaient réussi à se glisser en finale. Des finales très disputées, puisque personne n’ira au sommet de la voie. L’année dernière, le titre s’était joué au temps, car trois grimpeurs étaient ex-aequo. Yannick Dupin l’emportait sur Sebastien George. Cette année encore, la victoire se jouait au temps. Mais cette fois, Sebastien, le grimpeur de Roc Evasion, ne s’est pas fait piéger. Il a été le plus rapide aujourd’hui (à 7 secondes près!), remportant son premier titre de champion de France. Stéphane Julien, 7 secondes derrière lui, finit donc 2ème, devant Yannick Dupin, 3ème cette année.

  • Les résultats complets:
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Coupe de France de Riom: les résultats des finales !

12 Mar

La première étape de la coupe de France de difficulté jeunes vient de se terminer, et nous connaissons enfin les noms des vainqueurs ! 

  • Voici les résultats:

Minimes:

Chez les minimes filles, Camille Pouget remporte la compétition à une valorisation près par rapport à Luce Douady. Naïlé Meignan monte sur la troisième marche du podium.

Chez les garçons, c’est le jeune Joshua Fourteau qui s’impose en étant le seul des finaliste à enchaîner la voie de finale. Il est suivi de Paul Jenft et Noé Moutault.

 

Cadets:

Chez les cadettes, c’est la grimpeuse de Nancy Valentine Mangin qui remporte la victoire. La médaille d’argent se sera jouée au temps entre Coraline Necol et Pauline Achour. Et la plus rapide, c’est Coraline, qui monte donc sur la deuxième marche du podium.

Du côté des garçons, quatre tops sur huit en finale ! Mais étant le seul à avoir sorti la voie de demi-finale, Alistair Duval remporte cette première Coupe de France de l’année, devant Pierre Le Cerf et Quentin Guillen.

 

Juniors:

Chez les juniors femmes, la voie restera invaincue. Mais c’est Léna Grospiron qui montera la plus haut. Elle l’emporte donc devant Marie Sara David et Alizé Mariotat.

Enfin, chez les hommes, victoire incontesté de Tom Gauquelin, seul grimpeur au sommet de la voie de finale. Un podium complété par Ronan Guimbert, 2ème, devant Nathan Biotte.

 

Photo: archive 2016, Elia Besombes

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Coupe de France de Riom: résultats des qualifications minimes et cadets !

11 Mar

C’est la première Coupe de France de difficulté de la saison, et c’est à Riom que ça se passe ! 

Ce week-end, les jeunes vont disputer la première étape de la Coupe de France de difficulté. Les jeunes ? Pas seulement ! Car les vétérans ont été conviés à participer, non pas pour disputer une manche de Coupe de France, mais bien pour participer aux Championnats de France vétérans !

Et c’est les catégories minimes et cadets qui ont ouvert le bal des qualifications ce matin… Deux voies de qualification, avec comme objectif de rentrer parmi les 26 meilleurs pour gagner son ticket pour les demi-finales. Voici donc les premiers résultats !

Minimes:

 

Cadets:

 

  • Le programme de la compétition:

SAMEDI
Qualifications minimes (h/f) , cadets et cadettes ( 2 voies)
8h30 Début des qualifications
13h30 Fin des qualifications pour les minimes, cadets et cadettes

Qualifications juniors (h/f) (2 voies) , vétérans h/f (3 voies)
15h00 Début des qualifications
19h45 Fin des qualifications

DIMANCHE
Demi-finales à vue pour les catégories minimes ,cadets ,juniors 
9h Début des demis finales
12h15 Fin des demis finales

Finales jeunes
15h/16h Finales jeunes

Finales vétérans
17h45/18h30 Finales vétérans

  • On se retrouve très vite pour la suite des résultats !
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Nils Favre enchaîne son deuxième 8C bloc avec « Kintsugi » !

07 Mar

Nils Favre est venu à bout d’un nouveau bloc extrême la semaine dernière. En effet, le suisse a enchaîné « Kintsugi » 8C, l’une des plus belles et plus dures lignes de Red Rocks, dans le Nevada. Un bloc ouvert par Nalle Hukkataival, et seulement répété par Jimmy Webb depuis.

Après trois jours passés dans le bloc à tenter différentes méthodes, Nils a finalement eu une révélation, d’un coup: remplacer trois mouvements par un seul, beaucoup plus dynamique. 

Le grimpeur suisse est conscient que le mental a joué un rôle important dans cette performance: « C’était le dernier jour de mon trip, et j’étais seul. Seul face à cet imposant bloc. Ces deux facteurs ont poussé mon esprit dans un parfait état de concentration, me permettant de donner le meilleur de moi-même. C’est d’ailleurs le seul run de tout mon trip où je n’ai commis aucune erreur dans mon escalade. Ce bloc a clairement changé ma vision de l’escalade ».

Grosse performance donc pour Nils Favre, qui ajoute son deuxième 8C bloc à son palmarès, après « From Dirt Grows The Flower », qu’il enchaînait il y a deux ans.

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Résumé des finales des Championnats de France de bloc seniors !

05 Mar

La pression retombe tout doucement à La Baconnière… Le gymnase reprend son calme. Les centaines de spectateurs qui ont encouragé les finalistes repartent, aux quatre coins de la France, parfois sans voix. Au sens propre comme au sens figuré.

Car il y a quelques minutes, l’ensemble du public se levait à l’unisson pour porter de toute leur force les grimpeurs, poussés dans leur retranchement, pour tenter d’aller chercher un titre. Celui de champion de France de bloc. Marquer son nom dans l’histoire, concrétiser des centaines d’heures passées à s’entraîner, repousser ses limites, se confronter aux meilleurs grimpeurs du pays, se battre dans les blocs, et se faire plaisir sur la première grosse échéance de l’année. C’est donc ça que les six finalistes hommes et femmes étaient venus chercher.

13h30: la salle est remplie. Les rideaux se lèvent et l’ensemble du public découvre les blocs qui attendent les grimpeurs. Musique à fond, spectacle de lumière… Le ton est donné !

Ce sont les hommes qui ouvrent le bal cet après-midi. Des cadors en finale, mais aussi quelques outsiders, ayant accompli l’exploit en demi-finale. Tout était possible. 

Le bloc 1 ? Il paraît si dur… Les deux premiers grimpeurs à passer, Kentin Boulay et Yann Denouel ne valideront que la zone. Nicolas Pelorson, champion d’Europe de bloc en catégorie jeune, enchaînera le bloc au bout de 6 essais. Il n’en faudra que 3 pour Manu Cornu. Alban Levier surenchérit: il toppera le bloc à son deuxième run ! Arrive enfin Mickaël Mawem, premier lors des demi-finales. Il épate tout le monde en se payant le luxe d’enchaîner ce premier bloc à vue !

Le bloc 2 requiert une énergie physique hors normes. D’abord un run and jump, puis une succession de volumes, pour terminer par de toutes petites arquées, plantées en plein dévers. Seule la zone de ce bloc sera validée, par la quasi-totalité des finalistes. Mickaël Mawem sera le grimpeur le plus proche du top, chutant sur la dernière petite prise.

Toutes les cartes sont donc redistribuées dans le troisième bloc. Simple, intense et efficace. Un ballant extrême à gainer, avant de se rétablir pour aller chercher la dernière prise. Malgré plusieurs essais, Manu Cornu ne parviendra pas à tenir ce mouvement. Nicolas Pelorson fait alors sensation, activant le mode « scorpion » de son corps, pour gainer ce mouvement, et ainsi s’envoler jusqu’en haut. Ça passe également pour Alban Levier, solide, qui valide le bloc en deux petits essais. Mickaël Mawem enfonce le clou une nouvelle fois, en le sortant à vue.

Vous l’aurez compris, le quatrième et dernier bloc allait donc être décisif. Trois grimpeurs pouvaient encore êtres sacrés champions: Nicolas Pelorson, Alban Levier et Mickaël Mawem. Le bloc en or, le bloc d’un titre. Et pour y arriver, il fallait faire parler la force: une énorme croix de fer entre deux volumes lisses attendait les grimpeurs.

Nicolas Pelorson randonne littéralement ce dernier bloc à vue. Une randonnée qui lui vaudra alors le titre de vice-champion de France de bloc senior. Malgré tous ses efforts jusqu’aux dernières secondes, Mickaël Mawem ne parviendra pas à maîtriser cette croix de fer. Alban Levier fait alors parler la force et arrivera au sommet du bloc en 2 essais.

Comptabilisant au total 3 blocs en 6 essais, il devient le nouveau champion de France de bloc, devant Nicolas Pelorson avec 3 blocs en 14 essais et Mickaël Mawem, qui termine finalement 3ème avec 2 blocs à vue.

15h30: c’est au tour des femmes de décider de leur championne. Le public sait maintenant à quoi s’attendre: un titre de champion de France peut se jouer à d’infimes détails…

Ces six femmes peuvent aller chercher la victoire. Et tout commence dans le bloc 1: une dalle, de nombreux volumes, peu de prises et un équilibre qui allait être mis à toute épreuve ! Romane Grandcoing, Flavy Cohaut, Mélanie Sandoz et Julia Chanourdie se laissent emporter par la gravité. Même Fanny Gibert ne parviendra pas à trouver la bonne combinaison de mouvements lui permettant d’atteindre le sommet. Alors celle qui fait sensation dans ce premier bloc, c’est Camille Faille. La grimpeuse du club de Massy soulève la salle en enchaînant le bloc à son deuxième essai seulement. La compétition est lancée !

Le deuxième bloc ne connaîtra que deux enchaînements: celui de Mélanie Sandoz, qui, pourtant mal parti, aura su se remobiliser pour atteindre la dernière prise du bloc, et celui de Fanny Gibert, qui enchaînera à vue ce second bloc. Un élément déterminant pour la suite de la compétition…

Car personne ne viendra à bout du bloc 3. Cette multitude de volumes triangulaires aura dérouté l’ensemble des grimpeuses. Toutes ? Non… Julia Chanourdie, Flavy Cohaut et Fanny Gibert ont frôlé cette dernière pyramide.

Encore une fois donc, tout allait se jouer dans le dernier bloc. Un jeté, puis une fin, mêlant serrage de prise et gainage. « À chaque bloc, une grimpeuse différente au sommet ». Voilà comment résumer en une phrase ces finales femmes. Car toutes les grimpeuses se feront piéger sur ce dernier bloc du week-end. Toutes, sauf Julia Chanourdie, qui bluffera à son tour l’ensemble des spectateurs en l’enchaînant à vue.

La victoire se jouait donc à un cheveu. Quatre grimpeuses avaient validé un bloc. Mais seulement deux à vue: Julia Chanourdie et Fanny Gibert. Avantage à cette dernière, qui remporte son deuxième titre de championne de France grâce à ses 4 zones.

Julia Chanourdie se classe donc 2ème, devant Camille Faille qui complète le podium.

 

  • Les résultats complets des finales: 

 

La Baconnière a su proposer un vrai spectacle d’escalade, comme on aime les voir: du son, des lumières, de beaux blocs, un suspens haletant, un public nombreux. Tous les ingrédients étaient réunis pour que tout fonctionne parfaitement. Et tout à fonctionné. BRAVO!

Les résultats complets de la compétition à retrouver ici !

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Fanny Gibert, championne de France de bloc 2017

05 Mar

Et c’est finalement Fanny Gibert qui rejoint Alban Levier sur la plus haute marche du podium des Championnats de France de bloc 2017 ! Encore une fois, une finale au suspens maximum !

1- Fanny Gibert 
2- Julia Chanourdie
3- Camille Faille

Un résumé détaillé de ces finales vous attend prochainement…

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Alban Levier, nouveau champion de France de bloc 2017 !

05 Mar

Quelle finale haletante ! Les hommes viennent d’en terminer avec les finales des Championnats de France de bloc 2017. 

Un suspens jusqu’aux toutes dernières secondes du dernier bloc, où tout pouvait encore arriver. Mais cet après-midi, c’est Alban Levier qui a été le plus fort. Il remporte son premier titre de champions de France senior, devant un public en feu.

1- Alban Levier
2- Nicolas Pelorson
3- Mickaël Mawem

On se retrouve très vite pour les finales femmes, et un résumé complet du week-end ! 

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Championnat de France de bloc: des demi-finales pleines de surprises !

05 Mar

Les demi-finales viennent tout juste de se terminer à La Baconnière ! Et quelle demi ?! En effet, ce matin, certains grimpeurs se sont révélés, quand d’autres, se sont retrouvés plus en difficulté.

Chez les hommes, le circuit de 4 blocs était plus varié que pour les qualifications de la veille. Un bloc sur arquées pour commencer, suivit d’un problème plus en sensation, d’un bloc 3 ultra-physique et un dernier bloc tout en dalle.

Le niveau proposé par les ouvreurs est extrêmement relevé. Si bien qu’il est possible de se qualifier en finale sans même avoir validé un seul bloc. C’est le cas de Kentin Boulay, qui grâce à ces 4 zones, se retrouve tout de même en finale. 

Et c’est Mickaël Mawem qui a été le plus fort ce matin, et de loin ! Seul le bloc 3 lui résistera (personne n’en viendra d’ailleurs à bout). Le reste semble n’être qu’une formalité pour lui: il sera l’unique grimpeur à enchaîner trois des quatre blocs. Car derrière, tous les autres grimpeurs se contenteront (au mieux) d’un bloc.

C’est le cas de Nicolas Pelorson, qui broie les arquée de ce premier bloc pour le sortir à vue, mais aussi d’Alban Levier, qui sera un des seuls à valider le deuxième bloc.

Manu Cornu et Yann Denouel complètent la liste des finalistes avec tous deux 1 bloc en 3 essais.

Derrière, quelques grands favoris restent sur le carreau… Déception pour les ex-champions de France: Thomas Caleyron n’enchaînera aucun bloc et terminera 10ème, devant Guillaume Glairon-Mondet 13ème. Champion de France ici même en 2015, Jérémy Bonder ne réitérera pas sa performance d’il y a deux ans… Il devra se contenter de la 15ème place cette année, devant Pascal Gagneux, 17ème.

Il y aura donc un nouveau champion de France chez les hommes, puisqu’aucun des finalistes n’a déjà été sacré… Qui donc ? Réponse cet après-midi !

 

Chez les femmes, grosses surprises également. Il fallait être à l’aise avec les jetés latéraux et les skates. Fanny Gibert montre le chemin. Elle domine largement les demi-finales en étant la seule à topper les quatre blocs de la matinée, en 9 essais.

Camille Faille a la rage et ça paye ! La grimpeuse de Massy prend la seconde place du classement, avec 3 blocs en 5 essais. Deux de moins que Julia Chanourdie, qui rentre donc en finale cette année encore, avec 3 blocs en 7 essais. 

Beau retour sur ces Championnats de France pour Mélanie Sandoz. 19ème l’année dernière, cette année, il faudra compter sur elle en finale !

Belle surprise également pour Flavy Cohaut. Encore en cadette, la jeune grimpeuse de Génération Roc, qui n’était pas rentrée en finale la semaine derrière sur les Championnats de France jeunes, s’est bien rattrapée aujourd’hui ! Cette fois-ci, elle fait partie des six meilleures des demi-finalistes, après voir enchaîné 2 blocs en 3 essais. 

Enfin, ça passe également pour Romane Grandcoing, qui est la dernière à se qualifier pour les finales. 

Si Romane est la dernière grimpeuse finaliste, cela signifie donc que la championne de France en titre, qui semblait pourtant très en forme ce week-end, n’a pas réussi à se qualifier pour la suite. En effet, Clémentine Kaiser se retrouve à la 7ème place avec 2 blocs en 4 essais. Ça ne passe pas non plus pour Manon Hily, 8ème, ni pour Margaux Pucheux et Maëlys Agrapart, que beaucoup attendaient cette année. 

Mathilde Becerra et Héléne Janicot restent sur le carreau cette année, terminant respectivement 12ème et 17ème.

  • Les résultats complets des demi-finales:

 

Les finales seront-elles aussi surprenantes que les demis? Réponse à partir de 13h30, avec un live à suivre en direct sur PG !

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Championnat de France de bloc 2017: résultats des qualifications femmes !

04 Mar

Après les hommes ce matin, les femmes rentraient dans la place de La Baconnière cet après-midi ! Devant elles, un large fronton, avec comme ce matin, 5 blocs pour chaque groupe.

Et cette fois-ci, les blocs sont plus accessibles que pour les hommes. Ainsi, Fanny Gibert et Mélanie Sandoz réaliseront toutes deux le circuit parfait, enchaînant les 5 blocs à vue. C’est également le cas de Mélanie Gaydier, bien en forme aujourd’hui, qui validera les 5 blocs en 5 runs.
Dans l’autre groupe, c’est la championne de France en titre, Clémentine Kaiser, qui domine ces phases de qualification. Avec 5 blocs en 6 essais, elle se retrouve au sommet du classement. 

  • Les résultats complets des qualifications:

 

On se retrouve dès demain, à 09h00, pour les demi-finales, qui seront à suivre en live depuis PG !

  • Petite sélection de photos de cet après-midi:
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Championnat de France de bloc 2017: résultats des qualifications hommes !

04 Mar

Les Championnats de France seniors sont lancés ! Ce matin, près d’une centaine de grimpeurs se sont affrontés dans les blocs de qualifications pour tenter de rentrer parmi les 10 meilleurs de son groupe. En effet, pour départager ce grand nombre de compétiteurs, deux poules ont été créées. Des blocs similaires pour chacun des groupes, où la sensation primait sur le physique.

Et malgré une petite coupure de courant en plein milieu du circuit, qui a plongé tout le monde dans le noir (l’occasion de chanter « Bon Anniversaire » à Christopher, speaker officiel de la compétition), les qualifications se sont déroulées sans accrocs.

Les meilleurs sont aux avant-postes, à l’image de Jérémy Bonder, qui prend la tête de son groupe, en étant le seul grimpeur à enchaîner les 5 blocs du circuit, en 12 essais. Mickaël Mawem le rejoint au sommet du classement, avec 4 blocs en 8 essais. 

Derrière, de sérieux prétendants au titre se bousculent: Alban Levier est 3ème, devant Manu Cornu et Guillaume Glairon-Mondet.

  • Voici les résultats des qualifications:

 

C’est au tour des femmes de grimper maintenant, de 15h00 à 19h30. On se retrouve très vite pour la suite des résultats…

 

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Les Championnats de France de bloc seniors, c’est ce week-end à La Baconnière !

02 Mar

Les Championnats de France de bloc seniors, c’est dans seulement deux jours, et c’est à La Baconnière que ça se passe ! Les meilleurs bloqueurs du pays feront donc le déplacement pour tenter de remporter le titre de champion de France.

L’équipe de Planetgrimpe sera sur place pour vous faire vivre l’événement dans ses moindres détails: résultats en direct, photos, streaming des finales. L’intégralité du week-end sera à suivre sur Planetgrimpe.

Car du spectacle, il va y en avoir ! Tout commencera samedi, avec les qualifications hommes et femmes tout au long de la journée. Puis rendez-vous le lendemain matin pour les demi-finales, avant de terminer le week-end en beauté par les finales, où les six meilleurs grimpeurs du week-end se disputeront le titre.

En parlant de titre, rappelons-nous des précédents champions…

Statistique intéressante, puisque chez les femmes, depuis 2011, chaque année, c’est une nouvelle grimpeuse qui est sacrée: Anne-Laurier Chevrier, puis Mélanie Sandoz en 2012, suivie de Marine Thévenet, Fanny Gibert, et l’année dernière, Clémentine Kaiser. Qui va donc remporter le titre cette année? Une nouvelle grimpeuse de nouveau ? Ou bien, l’une de ces filles va-t-elle récupérer la couronne?

Chez les hommes, on se souvient de l’incroyable succession de victoire de François Kaiser, de 2009 à 2011. Encore en catégorie jeune à l’époque, les championnats de France, c’était sa compétition. Depuis, seul Jérémy Bonder était parvenu à rafler deux victoires consécutives, en 2014 et 2015. 
L’année dernière, c’est le bleausard Pascal Gagneux qui montait sur la première marche du podium. Peu de grimpeurs l’avaient vu arriver dans le rétroviseur, pourtant, Pascal s’imposait grâce à un petit essai de moins qu’Alban Levier.

En attendant ce week-end, et pour vous replonger dans l’ambiance, voici les moments forts de l’édition 2015, qui avait déjà lieu à La Baconnière ! 

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À seulement 15 ans, Laura Rogora enchaîne son deuxième 9a!

27 Fév

Deux voies dans le neuvième degré, le même jour, pour deux (très) jeunes femmes. What else ?

En effet, alors qu’hier Margo Hayes faisait trembler la planète grimpe entière en enchaînant ce qui semble être le premier 9a+ féminin, Laura Rogora venait quant à elle à bout d’un autre monument espagnol: « Joe Cita » 9a.

Et la jeune italienne semble être tombée amoureuse des falaises espagnoles ! Après un trip sous le soleil d’Espagne en début d’année déjà, Laura n’est finalement pas restée bien longtemps chez elle en Italie, puisqu’elle est déjà de retour, à Oliana cette fois-ci.

Elle signe ainsi la première ascension féminine de « Joe Cita », le 9a ouvert par Adam Ondra himself en 2012.

À seulement 15 ans, Laura compte donc maintenant deux 9a sur son carnet de croix. En effet, l’année dernière, alors âgée de 14 ans, l’italienne devenait la deuxième plus jeune grimpeuse de l’histoire à atteindre le palier mythique du 9a. Elle enchaînait « Grandi Geste », une voie physique, située près de Rome.

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Les finales des Championnats de France de bloc à suivre en live ce week-end !

24 Fév

The Roof France, la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME), le club Ty’Caillou et la salle d’escalade The Roof Brest ont le plaisir de vous rappeler que le Championnat de France jeunes d’escalade de bloc 2017 se tiendra à Brest du 25 au 26 février 2017.

Avec le soutien de la Ville de Brest, du Conseil départemental du Finistère et des partenaires de la FFME et de The Roof, cet événement compétitif accueillera les 350 meilleurs jeunes espoirs français de l’escalade dans la toute dernière née des salles d’escalade The Roof. L’accès pour le public sera libre et gratuit dans la limite des places disponibles avec restauration et buvette possible sur place.

Pour tous ceux qui ne pourront pas ce rendre sur place à The Roof Brest, un dispositif de live streaming sera mis en place pour les finales de chacune des catégories.

Ce dispositif est assuré par notre prestataire Eooliz avec le soutien des équipes de la FFME.

Replays et résumés seront mis en ligne ensuite et disponibles depuis le site internet de l’événement et celui de la FFME

Programme des diffusions

SAMEDI 25 FÉVRIER :

Prise d’antenne 17h00 pour début des Finales CADET FEMME / CADET HOMME vers 17h30, jusqu’à 19h00.

Prise d’antenne 20h10 pour début des Finales JUNIOR FEMME / JUNIOR HOMME vers 20h40, jusqu’à 22h30.

DIMANCHE 26 FÉVRIER :

Prise d’antenne 14h00 pour début des Finales MINIME FILLE / MINIME GARCON vers 14h30 jusqu’à 16h30.

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L’entraînement dans la peau, chapitre 6 : détournement de fond

23 Fév

Thomas Ferry, préparateur physique en escalade, s’est lancé dans une web série où il nous raconte sa vie de coach, les hauts et les bas, le tout saupoudré d’une grande passion. Voici le chapitre 6 ci-dessous. Bonne lecture!

Ainsi se terminait le précédent chapitre : « Chapitre inutile ? »

Oser la métaphore entre l’entraînement et la musique, en voilà une idée ! Loin des secrets, loin des recettes miracles, très loin de ce qu’on trouve sur la toile. Alors j’imagine que bien des grimpeurs se sont demandé ce que venait faire cette thématique au beau milieu de la grimpe. Évidemment. En fait, le Thomas, il a complètement craqué. Alors, chapitre inutile ?

Pas si sûr. L’entraînement dans la peau, c’est une volonté de vous faire partager mon quotidien, mes réflexions, mon expérience, ma vision désormais un peu particulière de l’entraînement. La faculté pose des bases, les études soulignent des points importants, les rencontres questionnent. Depuis maintenant quelque temps, je me penche sur ces fameuses « suggestions », ces portes qu’on montre aux sportifs, et qu’ils choisissent de franchir, ou non. Comment les amener ? Comment les faire passer ? Comment les enchaîner ? Trouver le moment, les mots, l’état. Jouer avec les émotions, les confusions, les sensations, par exemple. Bref, ça sent un peu l’hypnose tout ça. D’ailleurs ce mot, « suggestion », est fortement relié à cette pratique.

Les suggestions directes ou indirectes, surtout indirectes me concernant. Jouer, m’amuser, tenter, sourire, tendre des perches. Et si nous, les « coachs », on pouvait suggérer à un sportif un état de forme, une piste à suivre ? Je me répète, dans toute planification on suggère déjà un niveau de performance à un instant t. Mais pouvons-nous aller plus loin ?

Avant cela, il me faut revenir sur l’hypnose, outil bien à la mode en ce moment (en thérapie et en préparation mentale, et qui souffre souvent d’une image dévalorisante liée aux spectacles). Je connais des hypno thérapeutes exceptionnels et des psychologues qui ne cessent de me répéter que rien n’est prouvé de ce côté-là. « Si » me disent les premiers, « absolument pas » répondent les autres. Alors, c’est quoi l’hypnose ? Il me semble qu’il n’existe pas vraiment de définition officielle. Je crois qu’on pourrait la définir comme une technique permettant de faire passer des suggestions facilement. Dans ce cas, tout est hypnose, n’est-ce pas ? Ne dit-on pas que l’essentiel c’est de croire, et non de savoir ? Les magnétiseurs, les coupeurs de feu, les fleurs de Bach qu’on choisit sur une liste avec l’émotion correspondante, pourquoi pas l’homéopathie. Si on y croit, si on accepte la suggestion de guérir, de changer, de grandir, d’évoluer, ça fonctionne. J’ai fait de nombreuses planifications à l’aveugle avec des sportifs, sans objectifs particuliers, juste en leur demandant de me donner leur état de forme régulièrement. Il existe quelques petits hauts, et quelques petits bas, mais rien d’étonnant. En revanche, dès que j’ai repris la main sur la planification, en disant des phrases du genre « tu arrives à la fin, j’espère que tu as de beaux projets », le niveau s’est toujours envolé d’un coup, comme une libération. Est-ce pour autant de l’hypnose ? Peut-on suggérer sans hypnotiser ? Au contraire, est-ce que l’hypnose est un état de tous les jours ? Et si on va encore plus loin, est-ce important de juger les gens sur leur religion, si finalement ils en retirent toute la quintessence ? Songez un instant à toutes ces rencontres, tous ces moments éphémères qui ont changé votre vie positivement, un paysage, un(e) inconnu(e). Nous sommes bombardés de suggestions depuis notre naissance, on en choisit certaines. Hypnose ou pas hypnose.

Chacun d’entre nous est plus ou moins réceptif. Chez certaines personnes, si on choisit la bonne porte, on peut rapidement faire passer des suggestions ; pour d’autres il faut y aller petit à petit. Alors c’est quoi ces histoires de spectacles ? On suggère à des spectateurs que deux doigts vont se coller par exemple, ces gens-là représentent environ 10% de la population, et le pourcentage augmente si l’hypnotiseur est connu. On choisit donc toutes les personnes réceptives, et on tente une autre suggestion, et puis une autre. À la fin, il reste « l’élu », celui dont tout le monde va se moquer (même si on peut partir du principe que se déplacer sur de tels spectacles, c’est accepter cela). Là encore, on trouve quelques débats. Est-ce que les effets de l’hypnose sont plus intéressants lors d’une transe profonde ou légère ? Est-ce que l’état hypnotique suscite le sommeil, ou est-il un état de veille ? Finalement, ça en fait des questions ! Ce qui se passe dans les spectacles, ce n’est possible que pour une partie de la population, des hommes et des femmes capables d’imaginer de belle manière.

Alors j’en viens à l’hypnose conversationnelle, et encore la speed hypnose. Tout va plus vite, tout se passe sans jamais prononcer le mot « hypnose » parfois. Ce ne sont que des jeux, des détournements. On parle de concentration, et en passant d’un sens à l’autre on sature la conscience. Du coup, on change d’état mental. Et puis, encore une fois, on passe d’un mode reptilien automatique à une partie du cortex préfrontal, siège de l’inconscient si cher aux hypno thérapeutes. Mais le cortex préfrontal, plus réfléchi, plus adaptatif, ce n’est pas uniquement notre inconscient. On sait que la curiosité par exemple est un moyen de passer du mode automatique au mode préfrontal. Et donc qu’il est aussi possible de faire passer des suggestions. Alors, toujours hypnose ?

Je déteste les mots « hypnose » et « transe », que je ne prononce jamais. Je les trouve agressifs, et trop chargés en croyances négatives. C’est personnel. Pourtant, « vendre de l’hypnose », c’est déjà garantir que le patient ou le sportif va se mettre seul dans un état de conscience modifié, par anticipation, surtout la première fois en se rendant au « cabinet ». Je ne suis pas en mesure de définir quoi que ce soit, de prétendre, d’imposer, de convaincre, mais je sais que l’hypnose c’est avant tout de la communication et de l’observation. Le sportif est-il en ce moment réceptif, est-il prêt à recevoir une suggestion, a-t-il envie de franchir cette jolie porte, maintenant ou plus tard ?

Cela fait deux ans que je me penche sur les blessures, et que je tente de rassembler des études et des témoignages sur la rééducation couplée à de  l’imagerie mentale. On trouve des données très intéressantes, notamment des gains plus rapides sur la mobilité articulaire, la limitation de la dégradation de la force, des progrès en souplesse etc. Imagerie ou hypnose ? Imagination ou suggestions ? Poser un protocole, donner les objectifs de travail, n’est-ce pas déjà suggérer un petit quelque chose ? J’ai vu directement les effets de l’hypnose, j’ai moi-même répondu à des suggestions alors que je ne suis pas du genre à lâcher-prise facilement.

J’en arrive au cœur de cet article. La préparation mentale apeure souvent les sportifs, on s’attend à faire des situations complexes, compliquées, nous sommes bombardés de mots insupportables du genre sophrologie, PNL, hypnose (et tous ces dérivés), mindfullness, cohérence cardiaque etc. Pourquoi ? Est-ce pour gagner en crédibilité, est-ce un complexe d’infériorité ? Est-ce pour donner l’impression de maîtriser des techniques inaccessibles ? Est-ce pour le côté commercial ? Est-ce pour s’imposer en tant que gourou ? Est-ce tout simplement un manque de communication auprès du grand public ?

Alors peu importe la méthode, la technique, je crois aux suggestions, à la simplicité de la préparation mentale, aux métaphores, aux jolies pensées, aux contre-pieds. Je repense par exemple à Matthieu et cette image d’être dos au mur avant chaque échéance. Eh bien, tu es grimpeur, non ? Retourne-toi et grimpe, fais ce que tu sais faire de mieux. Oui, Jonathan, tu m’as tant appris, et tu m’apprends encore (autosuggestion ?). Oui, des enfants de 10ans me regardent parfois en pleine séance en se demandant pourquoi leur bras monte tout seul. Oui, nous sommes capables de nous concentrer suffisamment pour transformer mentalement le goût d’un chewing-gum à la menthe en goût citron (tant d’études à l’aveugle montrent cela avec des yaourts nature colorés en jaune, en rouge etc.). Et quand on arrive à faire ça, alors on peut faire passer d’autres suggestions, plus intéressantes ! Parfois on arrive à trouver cet état tout seul. D’autres fois, on nous prépare le terrain. Comment ? Il n’existe aucune méthode officielle, l’essentiel étant d’être suffisamment attentif à des signes « basiques » de communication. Un changement de couleur de peau, un champ lexical utilisé, une déglutition qui se modifie, un effet miroir qui s’entretient (par exemple si vous croisez les jambes et qu’en face la personne fait de même). On peut s’amuser avec les souvenirs, les sensations, des confusions, des monologues ennuyeux, en fait des milliers de méthodes, avec pour principe de toujours rester à l’écoute.

Des choses simples, des messages, des suggestions indirectes ?

Dès la mise en ligne du chapitre 5 et de la vidéo, je me suis empressé de dire à mon vieux compère Gilou (déjà cité en tant que kiné dans un précédent chapitre) que tout cela n’était qu’une suggestion indirecte pour une personne précise : Caroline. Et que le chapitre n’était qu’un prétexte pour amener (je l’espérais) rapidement le suivant (celui-ci !). Alors voilà, c’était un message caché pour Caroline, simple, une porte à ouvrir, ou pas. Il a fallu lui montrer le possible passage, lui donner du sens, par mail, au téléphone. Une vidéo si peu intéressante (et faite trop rapidement pour être intéressante artistiquement) n’allait pas forcément attirer les foules sur Internet. Elle avait un objectif particulier, préparer ces lignes et permettre à Caro de jouer différemment. Alors, que suggère cette vidéo ? Que même à distance je comprends sa grimpe, je perçois sa philosophie, son sens du mouvement. Que même à distance elle peut compter sur moi, que nous formons une équipe. Que même à distance j’avais la possibilité de me caler sur ses envies, ses projets. Que même à distance je pouvais l’aider, qu’elle pouvait me faire confiance (avec dès le début des phrases du genre « j’ai hésité à t’appeler »). La période qui a suivi a été assez magique car bon nombre de suggestions sont passées par rapport à la planification en préparation physique. J’avais un immense sourire intérieur. Et j’attendais ce moment, une perf qui tombe enfin, en attendant un autre projet. Mais il fallait aussi s’éloigner temporairement du projet initial (je ne rentrerai pas dans les détails). Alors qu’on se le dise, c’est bien à Caroline que revient tout le mérite de ce 8B bien « rési ». Voilà notre travail, offrir des possibilités positives. Mais nous ne faisons rien d’autre, ce sont bien les sportifs qui perfent ! C’est à cause de nous qu’ils doutent, mais pas grâce à nous qu’ils réussissent. C’est en tout cas ma vision. Alors, bravo Caro ! Vivement la prochaine étape !

Avant de conclure, j’aimerais revenir sur quelques points importants.

1 Ce sont les sportifs qui réalisent les performances.

2 On entend trop souvent des entraîneurs s’attribuer les victoires. C’est valable pour d’autres professions : j’ai déjà entendu des ostéopathes (par exemple !) dire qu’un tel avait réussi grâce à eux.

3 La préparation mentale est un travail de tous les jours, simple, régulier, positif. Peu importent les noms et la forme que cela prend. Patience et confiance…

4 Il faut cesser de critiquer le travail des entraîneurs et préparateurs de l’ombre, de les comparer à ceux qui sont sur le terrain. Agir à distance nécessite parfois de formaliser davantage, de garder des traces, d’actionner des leviers de l’ombre. Il est impossible de tout faire à distance, mais il est possible d’accompagner malgré tout ! Et puis, sur le terrain, imaginez-vous seulement tous les problèmes de communication au quotidien ? Entraîneur / entraîné, entraîneur / parents…

5 On n’apprend pas tout à la fac ni en passant son diplôme d’entraîneur. C’est aussi pour cela que dans certaines entreprises on évalue les collaborateurs sur des savoirs-être. Tout n’est pas que compétences. J’apprends encore chaque jour, et chaque jour je progresse un peu plus du point de vue « mental ». C’est un équilibre à trouver, entre paroles et silence. Et le travail à distance est formateur.

Caroline, repense à nos échanges, aux différentes suggestions. Repense aux personnes que tu as citées, à Eline la grimpeuse musicienne. Aux mots que j’ai prononcés. Relis les mails.

Et puis, je ne peux que citer mon ami Péo, qui a réalisé le même week-end que Caroline le second 8A de sa vie. En revenant d’une entorse qui l’a privé de grimpe pendant un moment. Y a-t-il eu des suggestions derrière tout cela ?

Un immense merci à Jonathan, encore une fois. Tu incarnes la modernité en préparation mentale. Hypnose ou pas hypnose, peu importe. Je crois aux suggestions. Et il m’a fallu tellement de temps pour comprendre ce qu’elles signifiaient ! Écouter l’Autre, l’observer, l’accompagner. Pourquoi vouloir toujours mettre des mots, pourquoi vouloir toujours comprendre ? Vivons les moments, acceptons la nouveauté, l’originalité, les décalages, loin des méthodes trop ordinaires. La vérité n’existe pas. Pas pour moi. Pas tant que j’aurai une sensation étrange dans le ventre en pensant à l’infini, à l’infiniment grand. Est-ce possible d’aller toujours plus loin dans l’univers ? Et en nous ?

Le mental ne fait pas tout, mais c’est un beau support. Un socle. Profitons-en, on a cette chance !

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News des croix: 8B pour Alex Puccio, et 8B+ pour Daniel Woods !

23 Fév

Les deux grimpeurs américains Alex Puccio et Daniel Woods profitent des beaux jours pour partir en trip et aller tâter du caillou.

Alex Puccio frappe une nouvelle fois en enchaînant son 16ème (oui oui, 16ème!) 8B avec « Luther » à Hueco Tanks. Elle avoue tout de même « s’être un peu plus battue dans le bloc que ce qu’elle ne s’imaginait au début. »  Alex viendra également à bout de deux autres blocs dans le huitième degré: « Rumble in the Jungle » 8A et « The Flame », du même niveau.
Elle se dit maintenant prête pour son grand projet… Mais que nous prépare-t-elle ?

Son compatriote Daniel Woods a lui aussi fait preuve d’une grande ténacité pour enchaîner « Eagle and the Hawk », 8B+. Et malgré une tendinite dans le coude gauche, et après être tombé plusieurs fois sur le dernier mouvement, l’américain a finalement réalisé cette ligne, physique, où la compression des plats est l’unique moyen d’enchaîner.

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Interview spéciale entraînement avec Mickaël Mawem !

19 Fév

Salut Micka, peux-tu te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore ?

Salut les grimpeurs/grimpeuses ! J’ai 26 ans et je suis en équipe de France d’escalade de bloc. Cela fait maintenant 14 ans que je grimpe sur de la résine… et j’adore ça !

Pour commencer, parlons de tes débuts : étais-tu l’un de ces jeunes doués dès le plus jeune âge ou bien le talent n’y est pour rien et c’est à force de travail et d’entraînement que tu es arrivé à ce niveau ?

J’ai commencé l’escalade avec mon frère Bassa, et nous n’étions pas surdoués de ce sport, mais plutôt du sport en général. On adore le sport et on a toujours eu une grande facilité à s’adapter à ce qu’on faisait. Donc les débuts en escalade étaient assez simples, mais pour arriver jusqu’à ce niveau, il a fallu beaucoup d’heures d’entraînement. Mais ce n’est que le début…

Raconte-nous un peu comment est organisé ton entraînement : suis-tu une planification où tout est détaillé jour par jour ? Qui organise tes séances de préparation physique ? Ton entraînement en escalade… ?

Je m’entraîne 5 jours par semaine et je fais 2 séances par jour.

Par exemple, je fais du spécifique le matin (2h30), puis une séance de grimpe l’après-midi (3-4h). 

Cela me fait entre 25 et 30h d’entraînement dans la semaine en tout.

Mes séances de préparation physique et d’escalade sont planifiées et faites par Nicolas Januel (entraîneur de l’équipe de France), et bien sûr, j’adapte l’entraînement à ma manière, en fonction de mon ressenti physique.

Pendant mes jours de repos, je vais courir, faire des abdominaux, travailler ma souplesse, faire des séances de cryothérapie, du kiné, de l’ostéo…

Et d’une manière plus détaillée, peux-tu nous expliquer comment se structure ton entraînement tout au long de l’année ? 

Comme chaque année, je fais au moins un cycle de PPG (préparation physique générale) pour remettre les choses en place et attaquer doucement la reprise après le repos. Sinon le reste de l’année je vais travailler énormément mes points faibles car ils sont tellement faibles que chaque petit progrès que je fais est énorme pour mon escalade. 

Et puis mes points forts, je fais en sorte de les garder au même niveau, car ils sont vraiment forts 😉 [divider]

C’est très simple, j’ai un gros objectif depuis que j’ai commencé l’escalade: être CHAMPION DU MONDE. D’année en année le niveau des grimpeurs monte, donc pour être plus fort qu’eux, il faut que j’en donne plus !

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Puisque tu en parles, quels sont tes points forts et tes points faibles ? Révèle-nous tes petits secrets pour les travailler ?

Mes points forts : 

  • Physique général : blocage, compression, gainage
  • Tenue de prise : plat, pince, volume
  • Style de grimpe : dalle et bloc à volumes ou coordination ou dynamique

Mes points à améliorer : 

  • Souplesse : à chaque fin de séance je fais des assouplissements 
  • Tenue de prise : les arquées : je fais beaucoup de cycles variés en suspension sur petites prises, sur pan Güllich, poutre ou motherboard
  • Précision dans les pieds : il suffit d’y penser à chaque séance, et je grimpe à Fontainebleau pour ça.

Comment se déroule l’une de tes journées type ?

  • Je me lève 3h avant d’aller à l’entraînement.
  • Petit déjeuner: 4 oeufs / Flocon d’avoine / Compote / Fruit / Eau 
  • J’arrive à la salle, un café 🙂
  • Je me lance dans l’échauffement sur le pan Güllich, avec mes élastiques et sans mettre les chaussons
  • Puis j’attaque mon programme de suspension, 2h environ
  • Après la souffrance je vais manger (Légumes et protéines naturels fait par mon sponsor ADVANCE NUTRITION )
  • Puis je vais faire une séance d’après travail, donc si les conditions sont bonnes je vais à Fontainebleau, sinon je vais dans une salle d’Île de France pour faire une grosse séance. 
  • Je vais à la cryothérapie… Pfiouu il fait froid !
  • Je rentre, je mange mes légumes du soir et mon dessert 🙂
  • Puis je me mets un bon film
  • Et hop au DODO 🙂

Tu as accès au pôle France de Fontainebleau. Combien d’heures par jour y passes-tu ?

Oui j’ai accès au pôle France de bloc, j’y suis au moins 3h par jour, pour m’entraîner /grimper / ou m’échauffer avant d’aller en forêt.

Comment ton entraînement a-t-il évolué au fil des années ?

Au début, j’ai travaillé énormément mon physique à base de tractions et de no-foot, mais maintenant, je suis sur une optique d’améliorer ma tenue de prise à fond, pour pouvoir utiliser mon physique au bon moment. 

Mon entraînement est beaucoup plus organisé et surtout, je fais attention à tous les critères pour être un sportif de haut-niveau.

Comment fais-tu pour progresser encore plus, d’année en année, en repoussant toujours tes limites ?

C’est très simple, j’ai un gros objectif depuis que j’ai commencé l’escalade: être CHAMPION DU MONDE. D’année en année le niveau des grimpeurs monte, donc pour être plus fort qu’eux, il faut que j’en donne plus, que je me donne un maximum de moyens pour y arriver.

Sans compétition je ne ferais pas d’escalade. La seule chose qui me motive c’est le résultat ! Et je sais que pour arriver à faire quelque chose de bien, il faut faire des sacrifices ! Tout est dans la tête.

Pour toi, c’est quoi une bonne séance d’entraînement ? 

Chaque séance est bonne ! L’essentiel c’est de se donner un maximum sur chaque exercice ! 

Penses-tu qu’à force d’entraînement et de volonté, n’importe quel grimpeur puisse atteindre le haut-niveau en escalade ?

Avec ces 2 critères, c’est sûr que tout le monde y arrive !

Comment fais-tu pour gérer la fatigue, et ne pas te blesser, malgré tes grosses charges d’entraînements ?

Je gère à fond la récupération car on ne peut pas progresser si on gère mal ce paramètre.

Je fais également énormément attention à mon régime alimentaire, pour avoir les nutriments dont mon corps et ma tête ont besoin.

Et je fais de la cryothérapie, des séances de kiné, etc…

Et le mental dans tout ça ? Comment le travailles-tu ?

Je fais pas mal de visualisation pour être plus efficace dans ma grimpe et plus précis.

Je m’exerce avant de grimper, dans chaque bloc. C’est à force de répétition que je progresse.

Et pour m’accompagner, je vais voir Cristophe Bichet à partir du mois de février, pour commencer à me préparer aux Coupes du Monde.

Les JO 2020… Tu y penses ? Est-ce une source de motivation supplémentaire pour toi à l’entraînement ?

J’y pense beaucoup. C’est les JO, le rêve de n’importe quels compétiteurs. « Je veux être plus fort » c’est ma seule source de motivation. J’ai déjà de gros objectifs en bloc, et c’est seulement après les avoir réalisés que je m’occuperai des JO 🙂

Pour terminer, quels sont tes objectifs pour cette saison à venir ?

Cette saison, je m’entraîne pour aller chercher des podiums, et pour ça, je dois être préparé à fond, et avoir une belle grimpe. À partir de là, tout est possible.

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The Project: Qui enchaînera la voie la plus dure du Monde ? Réponse ce soir (peut-être) !

18 Fév

The Project, c’est tous les grimpeurs du Monde confrontés à la voie la plus dure de la planète jamais tracée !

Rappelez-vous, nous vous annoncions il y a peu une compétition inédite, un défi complètement fou comme jamais proposé auparavant, nommé « The Project ». C’est la voie indoor la plus dure du monde. Une voie tracée dans la salle Klättercentret, à Stockholm, en Suède. Elle se décompose en 5 grosses sections de bloc, qui deviennent de plus en plus dures au fil de l’ascension. 

La difficulté augmente de façon croissante tout au fil de l’ascension: le premier mouvement équivaut à un 6A bloc, le tout dernier coterait à lui seul 8C. Ainsi, n’importe quel grimpeur peut travailler la voie, Adam Ondra ou n’importe quel débutant en escalade. Le but ? Repoussez ses limites et aller toujours plus haut !

Ce soir, Nalle Hukkataival, Stefano Ghisolfi, Jorg Verhoeven, Kajsa Rosén et Magnus Midtbø tenteront d’enchaîner en direct cette voie ![divider]

Le live sera disponible ce soir, dès 18h45, à suivre ici ! [divider]

Les ouvreurs, Robert Rundin et Jocke Berglund, ont créé une voie à la fois spectaculaire, technique et résistante, qui demande tout un tas de compétence pour arriver au sommet.

Je ne voulais pas que nous nous limitions à ce que nous pensions être possible. 

Hannah Midtbø, la soeur de Magnus, championne de Norvège en titre est l’une des premières à avoir essayé la voie la semaine dernière: « C’est la première voie que j’essaye où la seule récompense après avoir réussi un mouvement, c’est d’enchaîner sur un autre encore plus dur, et un autre, et un autre, encore et encore. » 

Avant-hier, quelques-uns des meilleurs grimpeurs de la planète ont pu travailler la voie, autant de fois qu’il le voulait, sans limite de temps. Ce soir, les grimpeurs auront un essai supplémentaire pour tenter d’enchaîner. Tout d’abord, chaque athlète pourra mettre un run dans la voie, et s’ils sentent qu’ils peuvent mieux faire et que l’acide lactique est retombé, alors ils auront droit à un essai de plus.

 

Alex Megos, qui devait lui aussi participer, ne sera là que pour encourager ses compagnons de cordée ce soir, suite à une blessure au doigt. En revanche, il a déjà annoncé qu’il reviendrait pour se frotter à la voie à son tour. Car comme la voie est permanente, l’idée est d’organiser plusieurs événements à différents moments de l’année. Ainsi, Adam Ondra et Paxti Usobiaga seront de la partie les 22 et 23 Avril ! 

Alors est-ce qu’un grimpeur arrivera un jour à enchaîner cette voie ultime ? Qui ? Quand ? Beaucoup de questions, qui nous laissent pour le moment sans réponse… Jusqu’à quand ?

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Daniel Woods remporte pour la sixième fois le Hueco Rock Rodeo !

17 Fév

C’est l’une des plus vieilles compétitions, qui chaque année, revient avec encore plus de succès que les années précédentes. Le Hueco Rock Rodeo fêtait cette année ses 24 ans. Et ne cherchez pas les prises artificielles, les gros volumes, la salle d’isolement, ou les DJs. Comme son nom l’indique, cette compétition se déroule en outdoor dans l’un des plus gros spots de bloc de la planète: Hueco Tanks, au Texas.

Une compétition devenue incontournable pour les grimpeurs pros certes, mais aussi pour l’ensemble de la communauté de l’escalade, puisque quatre catégories sont représentées: Loisir: 4-6B, Intermédiaire: 6A-7A+, Avancé: 6C-7C+ et Open: 7A+-8C. Le but ? Enchaîner le plus de blocs durs. À la fin de la journée, on compte les points: les six meilleures performances de chaque grimpeur sont retenues, chaque cotation valant un certain nombre de points.

Et cette année, c’est Daniel Woods qui a mis tout le monde d’accord. Vainqueur pour la sixième fois, l’américain commence la journée par le flash de « Tequila Sunrise » 8A+. Puis il s’attaque à « Esperanza » 8B+. Mais les 27° ambiants ne sont pas favorables à la performance, et Daniel chutera sur le dernier mouvement. Pas le temps de traîner, il enchaîne alors rapidement « Barefoot on Sacred Ground » 8A+, « Loaded Direct » 8A+, « The Rhino » 8A, « Diaphanous Sea » 8A, et « Diabolique » 8B. Au total, avec ces six blocs dans le huitième degré, Daniel Woods comptabilise 7295 points, suffisants pour remporter la compétition !

Chez les femmes, pour sa première participation à l’Hueco Rock Rodeo, Kyra Condie remporte la compétition. Durant la journée, elle enchaînera « Pumped Full of Semen » 7A+, « Daily Dick Dose » 7A+, « Fern Roof » 7B, « Stegosaurus » 7A+ et « Big Nose Milley » 7C. À noter que l’américaine se mettra pieds nus pour sortir ce dernier bloc, comme le proposait déjà la méthode originale, afin de griffer au mieux la contre-pointe dans l’imposant toit de ce bloc.
Kyra s’essayera également à trois 7C+, sans parvenir au sommet. Qu’importe, la victoire lui était déjà assurée grâce à ses 3910 points.

Les podiums:

De gauche à droite chez les femmes: Juliet Hammer, Molly Rennie et Kyra Condie. Chez les hommes, on retrouve Ben Hanna, Keenan Takahashi et Daniel Woods

 

Photos: Andy Wickstrom et Merrick Ales

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Un 8c+/9a à vue pour Adam Ondra en Espagne !

16 Fév

Adam Ondra continue de performer sur les falaises espagnoles. En trois jours à Oliana, le tchèque enchaînait trois 8c dont deux à vue, un 9a/+ et un 9b. Et entre deux gros projets, Adam est allé du côté de Margalef pour changer un peu de paysage. 

Il enchaîne à vue « Politicamente Coruptos » une voie ouverte par Dani Andrada en 2010 et coté 9a dans le topo, mais qui tendrait plutôt vers le 8c+. Quoi qu’il en soit, c’est encore une grosse performance de la part d’Adam, qui a avalé les 50 mètres d’escalade à vue, signant la 7ème répétition de la voie.

Dès demain, le champion du monde en titre compte retourner à Santa Linya pour tenter de réaliser son projet du moment « Neanderthal » 9b, la voie la plus dure du secteur. Cette voie, ouverte par Chris Sharma en 2009, n’a depuis, jamais été répétée par quiconque. 
Il y a quelques jours, Adam parvenait à réaliser le gros jeté qui constitue l’un des premiers crux de la voie, lors de son troisième essai. Malheureusement, il chutait en toute fin de voie après qu’une prise de pied ne cède sous son poids. 
La suite des évènements très prochainement !

Photo: Henning Wang

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