Le contenu

Caroline Ciavaldini: de la coupe du monde de Chamonix à « la voie Petit » au Grand Capucin

La semaine dernière, l’ancienne compétitrice de haut niveau Caroline Ciavaldini venait à bout de son gros projet du moment, la voie Petit, au Grand Capucin à Chamonix. Il est loin le temps des compétitions, récit!

« Une petite semaine s’est écoulée depuis le sommet.

La redescende sur terre est toujours assez délicate; encore plus quand ça faisait un an qu’on se préparait à un projet!
Et oui, je viens de réussir la voie Petit.
 
Qu’est ce que c’est, pour un pur grimpeur, que cette voie dont je vous rebats les oreilles??
 
Pas d’affolement, il y a encore 4 ans, je n’en avais jamais entendu parler. Et si on m’en avait parlé, j’aurait dit « beurk », comme mon copain momo ( Romain Desgranges….allez momoooooo d’ailleurs!!!).
Il y a, faut-il le préciser, un énorme pas entre Chamonix-la coupe du monde sur la Place du Mont Blanc, où j’avais ma place il y a 5 ans (ben oui j’ai quand même bien dû la faire dix fois, cette coupe du monde, j’ai aussi du y faire au moins 3 podiums. Pas d’erreur, j’étais bien un « hamster de pan! », diraient ces vieux montagnards:)… et Chamonix- le sommet du Grand Capucin, 3838 metres, 0 degrés ou moins la nuit en plein été… et 450 metres de granite pas si déversant! Pas si déversant… mais pas si facile quand même.
 
Mon projet, c’est une voie ouverte par Arnaud Petit (ah, vous connaissez là non?) , Stéphanie Bodet ( bon là si ça ne vous dit toujours rien, cette paire qui rime, je ne peux rien pour vous 🙂 ). 8b max, bon, pas bien dur au final non? Oui mais…. 13 longueurs, départ à 3500 d’altitude, granite à 100%, et le bouquet final, c’est des coinceurs à poser, ou quand ça ne se protège pas naturellement, des spits…. mais loin. Buoux et les voies genre « viol de corbeau », c’est du pipi de chat à coté.
 
Mouais…. je viens de repasser devant le mur de la coupe du monde de Cham, il est presque à 45 degrés avec des volumes partout…. c’est dur quand même de se dire que c’est le même sport là.
 
Bon il n’y a pas eu de magie, mais du temps, des apprentissages, et une tête bien têtue. Mais ça je vous l’ai déjà raconté là:
 
Alors quoi, je suis tombée sur la tête??? 
Non, j’ai juste laissé l’escalade faire. L’escalade, c’est un sport pluriel, de la montagne aux blocs de Rockland, au pan du club de cham. C’est aussi des gens, des grimpeurs d’horizons multiples, des modèles touche-à-tout (Arnaud et Steph, justement, ou Yuji Hirayama), et si l’on se laisse flotter, si l’on écoute les histoires, qui sait où on arrive…. A vous de me le dire! »
 
  • Crédit photo: Francisco Taranto

Publié le : 10 juillet 2016 par Charles Loury

# Actualités PG# Univers Falaise

caroline ciavaldini