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Interview: Domen Skofic

Quand et comment as-tu commencé à grimper?

J’ai fais mes premier pas durant l’année 2000 quand j’avais 6 ans. C’est un copain à moi qui m’a donné le virus. Il s’était inscrit dans un club local, et il m’a dit que je devrais venir essayer. AU début je n’avais pas vraiment d’ambitions, il n’y avait pas de compétition, et l’entraînement était plus un jeu qu’autre chose.  3 ans plus tard, je me suis mis aux compétitions, et j’ai tout de suite voulu être le meilleur, j’ai donc commencé à m’entraîner dur. Dès mes premiers pas en escalade, je savais que j’avais choisi le bon sport 🙂

Est-ce que c’est un sport développé en Slovénie?

L’escalade n’est pas le sport le plus développé en Slovénie, c’est sur! Mais la popularité arrive doucement avec les bons résultats de ces dernières années. Comparé au reste de l’Europe, nous sommes loin derrière, il n’existe pas de centre d’entraînement par exemple…

Tu fais parti de la jeune génération de grimpeurs slovène qui participe aux compétitions seniors, quels sont tes objectifs futurs?

Je n’aime pas trop parler de mes objectifs, mais je peux dire que dans un avenir proche j’aimerai faire parti des meilleurs en coupe du monde. Et puis l’année prochaine c’est ma dernière année chez les jeunes, et j’aimerai bien finir du mieux possible…

Peux-tu nous dire un peu comment tu t’entraînes? TU fais beaucoup de sacrifices?

Pour le moment, je suis en mode repos, la saison est terminée, et je ne grimpe pas beaucoup. Je garde de l’énergie pour la prochaine saison! Je reprendrai l’entraînement fin décembre je pense. La plupart du temps je m’entraîne tout seul, sauf quand je suis avec l’équipe nationale. Je grimpe 5 à 6 jours par semaine, pendant 3 ou 4h, ça dépend de ma forme du moment. Je n’ai pas d’entraînement spécifique, quand je sens que je suis moins bon dans un domaine, j’essaye de le travailler, c’est tout. Je sais que j’ai des efforts à faire en bloc pour gagner en puissance, ça me servira pour élever mon niveau en difficulté. 

Concernant les sacrifices, c’est sur que les entraînements et les nombreux voyages pour les compétitions m’empêchent de faire beaucoup de choses à côté, mais j’aime ça, et c’est le principal.

 Que penses-tu de la nouvelle règle qui prend en compte le temps en cas d’égalité?

Je pense que c’est acceptable tant que ça se passe comme en coupe du monde: si après tous les tours on ne peut pas départager les grimpeurs, on fait appel au temps. Les compétitions jeunes ont une règle différente, et personne ne la comprend. En coupe du monde, c’est clair pour les spectateurs, les entraîneurs et les grimpeurs: les compétiteurs doivent monter le plus haut possible (le temps n’entre que rarement en compte). En compétition jeune, vu qu’on ne prend pas en compte les qualifications, le temps est déterminant en finale, sauf qu’il n’y a aucun équipement pour réellement prendre le temps d’un grimpeur, tout est manuel, et à l’heure actuelle, personne ne fait vraiment confiance aux temps annoncés. La vitesse a été inventée pour les compétitions de vitesse, pas pour la difficulté, il ne faut pas tout mélanger. 

Tu as déjà enchaîné des 9a en falaise, tu as d’autres projets?

Dernièrement j’ai fait pas mal de compétitions, donc peu de temps pour aller en falaise. Mais après m pause hivernale, je vais y aller un peu plus. J’ai un projet à Osp en Slovénie, ça doit être 9a+/b. J’aimerai bien le faire ce printemps. J’aimerai aussi aller en Espagne ou en France ou j’ai un paquet de chantiers qui m’attendent, mais j’ai mon examen final à l’école en mai, donc il faudra attendre un peu…

Penses-tu que l’escalade en falaise est importante pour perfer en compétition?

Oui je pense que c’est important, et particulièrement pour les jeunes. C’est en falaise que tu apprends vraiment à grimper avec un minimum d’efforts, et pour les compétitions, il faut combiner les 2: entraînement en salle, et de la falaise.

Que fais-tu à côté de l’escalade?

Ma priorité principale à côté de la grimpe c’est les études. Je suis passionné par l’escalade, donc c’est simple, qund je n’ai rien à faire je vais grimper dans la salle à côté de chez moi (10 min à pied, ça aide!). En ce moment je suis en pause, mais j’ai déjà hâte de reprendre!

A quoi ressemble une semaine de Domen Skofic?

Du lundi au vendredi, normalement j’ai école, mais pas toujours à cause de mes entraînements et des compétitions. EN temps normal je me lève donc à 7h tous les jours, puis j’ai cours jusqu’à 15h, après direction le goûter et l’entraînement. Le soir, en général je passe un peu de temps sur l’ordinateur, je matte des vidéos, je surf sur internet, … et accessoirement j’apprends mes cours!

Quel grimpeur t’inspire le plus?

Quand j’ai débuté, mon modèle c’était Chris Sharma. Aujourd’hui, je n’ai plus vraiment de modèle, mais ça ne m’empêche pas de regarder des vidéos de grimpe, ça me motive toujours!

 

 

Une tranche de ta vie de grimpeur à nous raconter?

Les trips d’escalade font parti de mes moments préférés, c’est vraiment agréable d’être dehors. Un de mes meilleurs souvenirs, c’était en 2010 que j’ai passé un mois à Céuse. La première semaine avec la team Slovène, puis je suis resté avec mon pote Izidor Zupan. On était la, seuls, pas de voiture, pas beaucoup d’argent, et une petite tente. Et pendant ce temps là, on se satisfait de peu de choses, c’est vraiment agréable. La chose la plus pénible, c’était cette satanée montée qui e séparait chaque jour de la falaise 🙂

 

Publié le : 14 décembre 2012 par Charles Loury

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